Maître Jedi, au service de la République, Kenobi est sceptique en ce qui concerne les politiciens. Il a foi dans le système politique, il doute de ceux qui l’animent, le dirigent. Il faut dire que son époque est marquée par des troubles grandissant, des planètes abandonnés et des dirigeants corrompus. Passant du temps à Coruscant, le centre politique de la galaxie, il est un bon témoin de tout ce qui ne va pas. Il s’en ouvre à son apprenti Anakin Skywalker, un jeune homme largement influencé par Palpatine. Si il emploie des mots durs envers les sénateurs et politiciens, c’est sans doute pour instiller du doute dans le cerveau du jeune homme. Il lui affirme que « je sais d’expérience que les sénateurs ne cherchent à plaire qu’à ceux qui financent leurs campagnes électorales. Je sais également qu’ils ont un peu vite tendance à oublier les règles élémentaires de la démocratie pour obtenir ces financements ». Ce sont des critiques très dures. Dans le roman de l’Attaque des clones, il émet également ses premiers doutes quant à Palpatine. Si il ne parvient pas à saisir (comme tous les Jedi) que c’est un Sith, il se rend compte que Palpatine est un sénateur comme un autre, d’autant plus dérangeant qu’il est influent (« Palpatine est un politicien. J’ai remarqué qu’il était très versé dans tout ce qui concerne les passions et les problèmes des autres sénateurs »).
Au début de la Revanche des Sith, Kenobi et Anakin parviennent à récupérer le Chancelier Palpatine des griffes de Dooku et Grievous. Leur retour à Coruscant, bien qu’épique, devrait être un moment de triomphe. Mais, Kenobi ne peut s’empêcher d’être moqueur envers les politiciens (« c’est toi le héros. Va vivre ton jour de gloire entouré de… politiciens, acheva Obi-Wan avec une petite toux dédaigneuse »). Kenobi envoie Anakin récolter les lauriers. Il les a mérités certes mais surtout cela permet à Kenobi de ne pas y assister, de ne pas avoir à côtoyer des sénateurs. Rien ne s’arrange quand un amendement est proposé pour que le Conseil Jedi passe sous l’autorité du Chancelier. Kenobi montre clairement qu’il ne fait plus confiance à Palpatine. Windu, Yoda et Kenobi se rendent compte que Palpatine est entouré par l’obscurité ; s’ils refusent de croire que c’est le Sith qu’ils cherchent tant, ils savent que quelque chose ne tourne pas rond (« nous ne savons quels peuvent être les plains du Seigneur Sith mais ce que nous savons, c’est qu’il ne faut pas nous fier à Palpatine. Plus maintenant. Ce projet de résolution n’est pas le fruit d’un délégué trop zélé. On peut être sûr que c’est Palpatine lui-même qui l’a rédigé et fait présenter par un Sénateur à sa botte »). Malheureusement, Kenobi est dans une situation difficile car Anakin est sous l’emprise de Palpatine. Le jeune Jedi vénère le Chancelier et voit en lui la solution de tous les problèmes politiques du Sénat et de la galaxie. Dès lors, il est bien difficile de séparer Anakin et Palpatine. D’autant plus que le Sénateur cajole Anakin et prend plaisir à placer les Jedi en difficulté. Il nomme par exemple Anakin au Conseil Jedi et pousse ces derniers à avoir une attitude méprisante. Le pauvre Kenobi n’a pas d’autre choix que prévenir clairement Anakin : « plus rien n’est sûr. Je suis ton ami, et en tant qu’ami, je te le demande : méfie-toi de Palpatine ».
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