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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

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samedi 15 mars 2025

Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement reculé, où ils ont laissé la place aux Sith et à leurs Empires. Lors d’une période comprise entre les exploits et massacres de Revan et l’avènement de Dark Bane, on a pu rencontrer des Empires Sith, des domaines Sith et leurs luttes fratricides. Les Jedi ont refusé de s’impliquer, de libérer les populations. Mais, cela ne voulait pas dire qu’ils fermaient les yeux. Ils ont appris après leur échec avec Revan : les Jedi ont toléré des actions contre les Sith tant qu’on ne leur demande pas de la logistique et une intervention à grande échelle.

Le Jedi le plus entreprenant à cette époque est Vannar Treece. Il est celui qui mène les combats, recrute les Jedi, échafaude les plans. Il a conduit des « volontaires dans l’Espace Sith à plusieurs reprises, réalisant à lui seul des missions que l’Ordre Jedi, plus vaste, ne pouvait mener à bien ». On peut aussi penser qu’une force de frappe, plus discrète et plus petite, est plus encline à atteindre ses objectifs ; un conflit global ne serait pas nécessairement plus efficace. C’est là qu’intervient Kerra Holt. La jeune femme a déjà été marquée par une expérience négative avec les Sith puisque son monde natal a été attaqué. Elle a donc envie d’en découdre. Il faut un concours de circonstances pour que Treece le lui permette : « quand Kerra était devenue un Chevalier Jedi à la veille de son dix-huitième anniversaire, Vannar hésitait toujours à l’envoyer au cœur de l’action. Une alerte dans l’Espace Sith avait été décisive (…) Kerra comptait parmi eux et y avait joué un rôle crucial ».

On arrive alors à un tournant dans la vie de Kerra Holt. Les Jedi sont massacrés, dépassés par les Sith. Le plan de Treece est un échec. La chose apparaît clairement quand on lit que « la mission sur Chelloa avait tourné au désastre ». Et pourquoi ? Tout simplement parce que les Sith avaient été plus intelligents que les Jedi (« Vannar comptait sur l’effet de surprise, s’assurant que ses Chevaliers Jedi viennent et repartent en un rien de temps, tous sains et saufs (…) Seule Kerra en avait réchappé, mais sans les armes, les médicaments et les provisions ». Kerra se retrouve donc seule et sans ressources.

La jeune femme doit donc repenser sa stratégie. Isolée, elle ne peut compter que sur elle-même ; elle se forge alors un autre costume : « elle était arrivée sur Darknell comme sur les autres mondes, en se faisant passer pour une travailleuse itinérante ». il faut préciser que Darknell est le monde du Sith Damian, un des nombreux Sith de cette partie de la galaxie (ils font tous plus ou moins partie de la même famille »).

Sur ce monde, Kerra crée nombre dégâts. Elle fait exploser une usine. De toute façon, cela semble être sa marque de fabrique. La subtilité n’est pas son point fort. Dans un moment introspectif, elle se rend compte que « persuader, hypnotiser, détourner l’attention… c’était des compétences bonnes pur un Jedi incapable d’utiliser un sabre laser ou un blaster, pas pour une guerrière accomplie telle que Kerra ».

Durant son périple, Kerra rencontre bon nombre d’habitants du monde Sith. Certains semblent avoir baissé les bras, d’autres font tout pour survire, quitte à être cynique. C’est le cas du capitaine mercenaire Rusher qui se moque de Kerra et de ses objectifs : « un chevalier errant qui parcourt seul l’Espace Sith, c’est ça ? Pour sauver le corps étudiant par monts et par vaux ? » En réalité, Rushner s’attache plus ou moins à Kerra. Il éprouve une certaine forme de sympathie ; il ne voit en elle qu’une « gamine, guère plus vieille que ses réfugiés, et du même âge que bon nombre des recrues de la brigade ».

Il en faut plus pour déstabiliser la Jedi qui se caractérise par une forte volonté : « Kerra songea furtivement à toutes ces fois où elle avait échappé d’un cheveu à la mort, par la seule vertu de son obstination forcenée ». Tout cela fait que Kerra acquiert une certaine réputation, même auprès des Sith. La Sith Arkadia affirme que « partout où vous allez, vous avez tendance à déstabiliser les régimes ».


lundi 6 janvier 2025

Qui est Githany ?

Dans le premier tome de la trilogie de Dark Bane, la Voie de la Destruction, nombreux sont les utilisateurs de la Force, Sith ou Jedi. Si le livre est avant tout focalisé sur Bane, il met en avant d’autres grands noms de cette époque comme Hoth ou Kaan (le Sith le, Jedi ou Sith. Une autre personne se met à l’honneur : Githany, une Jedi devenue Sith.


La première apparition de Githany donne tout de suite le ton. Si son apparence est fortement mise en avant, les mots laissent  entrevoir une forte personnalité et une envie de s’en sortir. Alors que Kaan la présente comme une Jedi prête à trahir, tous les yeux sont fixés sur elle ; on apprend ainsi que « son visage et ses traits étaient la féminité incarnée, ses yeux verts, encadrée d’une peau cuivrée, brulaient du feu qui suggérait à la fois un avertissement une invitation ». Tous les Sith présents semblent sous le charme, même les plus expérimentés. Kopecz en fait partie, lui « qui ne parvint pas à la quitter des yeux » car « elle dégageait quelque chose de magnétique, qui transcendait la simple attirance physique ».

Très vite, Githany laisse entendre qu’elle est prête à utiliser tous les moyens à sa disposition pour arriver à ses fins. Elle a même transgressé un interdit Jedi en ayant des liens physiques et amoureux avec un autre Jedi. Désirant rejoindre les Sith, Githany n’a aucun regret à tourner le dos aux Jedi. D’une certaine façon, elle se moque même de leur naïveté et de leur aveuglement : « Kiel et moi étions… proches. Nous avons partagé de nombreuses choses. Il n’aurait jamais pu deviner que je viendrais vous livrer ces informations ».


Githany est envoyée à l’académie Sith de Korriban où elle détonne très vite. Elle, l’ancienne Jedi, trouve vite sa place dans cet endroit où se livre une compétition acharnée. Il faut dire qu’elle semble prédisposée à s’adapter à cet endroit, puisqu’elle « était aussi arrogante et cruelle qu’elle était attirante et la Force paraissait exceptionnellement forte en elle ».

Elle noue vite une relation spéciale avec Bane qu’elle identifie comme une ressource pour son accession vers le pouvoir. Mais, à ce moment, Bane souffre d’un blocage dont il  ne parvient pas à se sortir. C’est Githany qui le mettra sur la bonne voie en employant des terme simples et efficaces. Elle se sert de son expérience de Jedi, d’apprentie Sith et de la vie en général pour lui asséner l’importance de « la colère, la haine, l’amour le désir ». Elle développe en disant que « ces émotions nous rendent forts » et que « la paix est un mensonge » puisque « seule la passion existe ». Bane n’a pas d’autre choix que de trouver en lui les solutions : « ta passion est toujours là, Bane. Cherche-la. Et revendique-la ».

Githany diffère aussi par l’arme qu’elle manie. Elle ne se tourne pas vers le sabre laser comme tant d’autres mais un fouet (« Githany n’utilisait pas d’arme traditionnelle et préférait manier une arme très rare, un fouet énergétique – une particularité supplémentaire qui la distinguait encore des autres apprentis »).

En réalité, c’est Sirak, un zabrak particulièrement doué, qui résume parfaitement la personnalité de Githany. Il l’a étudiée et cernée, et peut donc dire que « elle veut tout ce que les Sith veulent. (…) Le pouvoir. Le triomphe. Elle a su s’allier aux forts ». Autrement dit, Githany a choisi les Sith au détriment des Jedi pour cette raison.


Mais, les chemins de Githany et Bane divergent. Si Githany reste dans les rangs de la Confrérie, Bane recherche et prend son indépendance. Pire, Bane devient une menace. Githany  a même une vision où elle voit que « Bane allait venir sur Ruusan » et qu’« il ne venait pas pour se joindre à la Confrérie » car « il venait pour la détruire ».

Githany fait part de ses doutes à Kaan. Elle lui dit que Bane est un être redoutable. Les deux mettent au point un plan terriblement audacieux : empoisonner Bane. Githany embrasse Bane en sachant qu’il percevra l’odeur du poison sur ses lèvres, ce qui endormira sa méfiance et l’empêchera de détecter le deuxième poison. Le stratagème fonctionne et un Bane affaibli et divaguant doit s’avouer les mérites de Githany : « Githany avait peut-être corrompue par l’influence de la Confrérie, mais elle comprenait encore la puissante nature du côté obscur. Etait-il possible qu’elle devienne sa véritable apprentie (…) ? ». Bane envisage donc de choisir Githany pour mettre en place sa règle des deux : un maître Sith pour enseigner et un apprenti qui doit chercher à le dépasser.


Bane survit et retourne sur Ruusan. Sa présence effraie Kaan alors que Githany lui prête allégeance. La femme a un fort désir de vivre, une fureur de rester en vie. Elle est prête à tout, même à trahir les Sith de la Confrérie. Elle prête ainsi allégeance à Bane en affirmant que « tu es le vrai chef des Sith, Bane. Je te suis maintenant fidèle. Ainsi que le reste de Confrérie une fois que nous aurons eu recours à ton rituel pour défendre les Jedi ». Bane devient donc le leader non officiel des Sith. Il les pousse à employer une technique Sith, tout en gardant en tête que cela tuera tous les Sith présents. Bane veut faire table rase pour construire son nouvel ordre. Personne ne peut survive, pas même Githany. Elle a trop été marquée par la Confrérie pour devenir une apprentie, elle n’a pas saisi l’essence de ce que veut faire Bane. Bane le regrette : « Elle lui avait promis de le suivre, mais elle ne parvenait pas à voir au-delà de la Confrérie et de ses limites. Elle était corrompue… et indigne de devenir son apprentie. Elle devait mourir comme les autres. Il ressentit un léger regret en prenant cette décision, mais ce sentiment était creux, il s’agissait plutôt de la vague résonance d’un rejet ». Bane ne regrette donc pas Githany mais plus quelques bons moments qu’ils ont pu avoir.


Githany connait le même sort que les autres Sith. Elle est tuée, exécutée par l’onde psychique même si elle a tenté de prendre la fuite, ayant pris peur et connaissant bien trop Bane pour être bercé par ses paroles. Githany disparait littéralement, réduite à rien du tout : « l’onde d’énergie du côté obscur la balaya un instant plus tard (…) Ses chairs se flétrirent et rétrécirent puis ses traits splendides se momifièrent avant même qu’elle puisse émettre le moindre cri (…) son corps sans vie demeura immobile avant de tomber au sol et de se transformer en poussière ».


lundi 30 décembre 2024

La relation entre Eleena et Malgus

Star Wars est rempli de personnages qui pensaient qu’ils devaient faire du mal à leurs femmes ou leurs proches féminins pour accéder au pouvoir : Anakin a tué sa femme Padmé alors que Jacen Solo a kidnappé sa fille Allana. Bien des années plus tôt, un autre Sith a ouvert la voie : Malgus.


Eleena est une Twi’lek et dans la société Sith, cela la condamne à être une esclave. Son amour avec Malgus est donc nécessairement interdit, tabou. Ils ne peuvent pas s’aimer. Pourtant, les deux ont créé dans des circonstances bien particulières un lien fort.

Eleena aime sincèrement Malgus et il le sait. C’est sans doute pour ça qu’il accepte certaines choses d’elle qu’il n’accepterait de personne. Ainsi, il lui permet d’utiliser son vrai prénom : Veradun. Eleena a bien conscience de la chose : « elle seule l’appelait par son prénom, et uniquement quand ils étaient tous les deux, sans personne d’autre pour l’entendre. Il appréciait la façon douce dont les syllabes roulaient de sa langue sur ses lèvres, mais c’était une chose qu’il ne tolérait de nulle qu’autre qu’elle ».

Malgus a forcément des sentiments plus ambivalents. Il est assez clair qu’il aime Eleena mais il ne peut le montrer publiquement car cela serait vu comme de la faiblesse. On sent bien qu’il est partagé quand il pense que « d’un côté elle n’était qu’une servante, une femme qui lui procurait la compagnie qu’il désirait quand il la désirait », tout en se disant qu’ « elle était Eleena. Son Eleena ».


Leur amour doit rester secret. Tous les deux savent que si il venait à être découvert, ce serait la fin des ambitions de Malgus. Ses ennemis Sith n’hésiteraient pas à s’en servir pour le rabaisser et le freiner. Ils doivent donc tout le temps faire attention. On en a un exemple alors que Malgus et Eleena viennent de prendre part à l’attaque Sith contre Coruscant et le Temple Jedi. Eleena, blessée, cherche du réconfort auprès de Malgus et prononce son réel pronom. Immédiatement, cela dérange Malgus : « l’entendre prononcer son nom en présence d’autres Sith le prit au dépourvu (…) Elle ne devait jamais - jamais - se comporter de façon familière avec lui quand d’autres Sith se trouvaient à proximité ». Le problème est qu’Eleena désire autre chose, elle veut pouvoir vivre plus librement ses sentiments, pouvoir les montrer. On en a la preuve quand elle discute, rapidement, de cela avec la Jedi Aryn (qui pourchasse Malgus car il a tué son Maître Ven Zallow). Elle confesse qu’ « il fait mal même aux gens que lui-même aime ». Elle a un ton « aussi doux que le murmure d’une pluie paisible » en regrettant « les hommes et leurs guerres… ». Elle sait qu’ « il me tuerait à l’instant s’il savait que je venais de te le révéler ».


L’attitude de Malgus envers Eleena lors de l’attaque sur Coruscant ne passe pas inaperçue.

Quand elle est blessée, même les guérisseurs remettent en cause son choix de la soigner (« une non-humaine, mon Seigneur ? (…) Comme vous le savez, j’en suis sûr, les services médicaux de l’Empire sur le champ de bataille sont réservés aux… »). Qu’un guérisseur remette en cause la décision de Malgus montre bien le rang très inférieur d’Eleena.

Malheureusement pour Malgus, cela est aussi par son rival, Dark Adraas. Les deux sont en rivalité pour grimper dans la hiérarchie et Adraas n’hésite pas à se servir du lien de Malgus pour Eleena pour le dévaloriser auprès des supérieurs. Quand une importante décision est prise en l’absence de Malgus, Adraas dégouline de condescendance : « nous avons pensé que vous vous préoccupiez du bien-être de votre compagne ». Bien conscient d’avoir un ascendant sur Malgus, Adraas va même jusqu’à insulter Eleena devant lui (« c’est votre esclave, donc ? Une catin hybride qui vous satisfait parce qu’elle le doit ? »). Il réduit Eleena à un simple objet sexuel.

En regardant un enregistrement de l’attaque du Temple Jedi, Aryn et Zeerid se rendent compte que l’attitude de Malgus envers Eleena est étrange  : « j’ignorais que les Sith se souciaient d’autrui ». Aryn en a d’ailleurs la confirmation quand elle affronte Malgus. Elle devine « la puissance des sentiments qu’il avait pour la Twi’lek » lorsque Malgus la croit morte.


Tout cela mène Malgus à reconsidérer sa relation avec Eleena. Il finit par admettre que rester avec elle est dangereux pour la progression de sa carrière. Il l’aime certes, mais il semble aimer plus sa destinée de Sith : « et en la contemplant ainsi, il s’avoua qu’il tenait à elle. Beaucoup. C’était là sa faiblesse, il en avait conscience ».

Malgus ne veut que la guerre. Il méprise tous ceux qui veulent la paix. C’est pour cela qu’il hait tant les Jedi, et Eleena d’une certaine façon. Il dresse même un parallèle entre les deux : « il avait conscience de la menace que les Jedi faisaient peser. Il ne pouvait leur permettre de continuer à exister. Ils étaient aux Sith ce qu’Eleena tait pour lui - un exemple de paix, de réconfort, et donc une incitation à verser dans la faiblesse ».

Malgus ne voit donc pas d’autre choix que tuer la femme qu’il aimée : « il fit appel à toute sa volonté, re releva, activa son sabre laser et en plongea la lame dans le cou de la Twi’lek ».


dimanche 30 juin 2024

L'obscurité est toujours là

Comme son titre l’indique, le roman L’ombre des Sith nous parle des Sith et de l’obscurité. Si Vador et Sidious sont évidemment mentionnés, d’autres Sith sont évoqués. Cela illustre bien l’idée que la règle des deux est une doctrine obscure parmi tant d’autres. Elle a certes permis à Sidious d’accéder au pouvoir mais elle n’est pas non plus la panacée.


Dans ce roman, on a la première démonstration que Sidious a vaincu la mort puisqu’il parle fréquemment à Ochi. Luke a bien détruit son enveloppe physique avec l’aide de Dark Vador, toutefois Sidious a su anticiper et prendre des dispositions pour avoir une certaine forme de survie.

Alors qu’il est pris par un rêve ou une vision, Luke rencontre son père, le traître Anakin Skywalker sous forme de figure fantomatique. Ce dernier lui donne un avertissement qui sonne comme une annonce du retour possible de Sidious. Il lui dit que « la Force est une rivière, mon fils. Elle s’écoule à travers la galaxie tel un torrent puissant. Mais certaines choses peuvent dévier son cours et certaines personnes cherchent à le modifier ». Or, la capacité de Sidious à sentir les perturbations dans la Force l’a souvent mené à tenter de la plier à sa volonté.


A la recherche d’artefacts et de renseignements liés aux Jedi, aux Sith ou à la Force, Luke va de découverte en découverte. Il apprend, par exemple, qu’il existe un « monde caché des Sith, un lieu de pouvoir et, selon Kli l’Ancien, un scribe antique, de vie éternelle » et que cet endroit s’appelle « Ixigul - ou Exegol » ; on ne peut s’y rendre qu’avec un orienteur car la navigation est très compliquée. Pour Luke, c’est la confirmation que les Sith cachent bien des secrets. D’une certaine façon, cela est presque effrayant tant son expérience avec des Sith sur l’Etoile de la Mort l’a marqué. Ce qu’il a ressenti à ce moment-là a été un vrai bouleversement, des sensations totalement inédites pour lui : « Vador avait été un feu, un dragon solaire blotti dans le coeur d’une étoile sur le point de se transformer en nova. L’Empereur, Palpatine, avait été tout le contraire : il était la glace, le froid terrifiant des profondeurs insondables de l’océan ».


Le roman aborde également d’autres Sith, via l’angle des artefacts (sabres laser, masques).

Ainsi, on en apprend plus sur des Sith qui ont vécu avant l’ère de Sidious. 


Il existe peu d’informations sur la Sith Dark Noctyss. On sait que sa légende a traversé les âges, comme certains de ses accomplissements. Elle est surtout connue pour son sabre laser particulier (« Luke reconnut son arme. Elle sortait tout droit d’un mythe, et Luke n’avait jamais été certain que cette relique existait (…) Le sabre laser de Dark Noctyss »). Il faut dire que ce sabre laser est courbé, il n’a donc rien à voir avec ceux qu’on connait.


Les masques sont mis en avant dans ce roman. 

Lando évoque la légende de Momin: « il y avait ce casque supposé avoir appartenu à un Seigneur Sith, Momin. Quiconque le mettait était possédé par lui, comme si Momin était de retour ». On peut noter que, d’une certaine façon, Momin a réussi à vivre après sa mort.

Enfin, on découvre le groupe appelé les acolytes de l’Au-delà dont Kiza fait partie. Les membres sont des admirateurs des Sith qui cherchent des objets liés. Kiza porte ainsi un masque particulier qui était « une relique des plus puissantes » et qui avait appartenu au Sith Exim Panshard, son Maître mort bien longtemps avant mais vivant dans le masque. Luke met fin à la vie de Kiza et du masque.


lundi 24 juillet 2023

L'Empereur Sith dans le roman Revan

Le roman Revan ne permet pas de suivre uniquement celui qui a trahi les Jedi, est devenu Sith, puis est redevenu Jedi. Il permet également de suivre des Sith, en particulier Dark Scourge. Celui-ci est au service d’un Empereur (aussi appelé Tenebrae ou Vitiate). Le roman nous apprend un certain nombre de choses sur l’Empereur Sith, sans savoir si cela est réellement vrai. Ce sont des rumeurs, des faits supposés qui, dans tous les cas, montrent la puissance et la cruauté du Sith. On apprend que « le nom de l’Empereur était Tenebrae ». Sa jeunesse a été particulière puisque il a tué son père et sa mère, ayant appris que sa mère avait trompé son époux avec un autre homme. Si Tenebrae est sensible à la Force, c’est parce que son père est un Sith. Dark Nyriss raconte son histoire : « le père de Tenebrae était le Seigneur Dramath (…) A dix ans seulement, il a privé son père de ses pouvoirs et de son esprit. Dramath a passé ses derniers instants à sangloter de terreur en plongeant son regard dans les ténèbres de celui de son fils ». Tout jeune, Tenebrae était donc un individu particulièrement terrifiant et cruel.


Tuer ou détruire ses parents est loin d’être la chose la plus affreuse faite par celui qui deviendra l’Empereur. Nathema, une planète relativement prospère, a été décimée quand Tenebrae y a pratiqué un rituel après la Grande Guerre de l’Hyperespace. Le rituel devait permettre aux Sith de retrouver de la grandeur et se venger des Jedi ; en réalité, il servit à Tenebrae pour augmenter son pouvoir. C’était une pratique tellement puissante qu’elle détruisit la planète (« l’Empereur a effacé Nathema des livres d’histoire et des cartes astronomiques pour dissimuler toutes les preuves de ses crimes »). Quand il se rendra sur Nathema, Scourge se rend compte que Tenebrae n’a pas fait qu’exterminer toute la vie ; il a aussi modifié la Force : « la texture même de la Force avait été réduite en lambeaux. Quiconque était capable de faire une d’une planète entière une telle abomination ne pouvait qu’être complètement fou ». Le but de tout cela était simple : permettre à Tenebrae de vaincre la mort. Quand tout a disparu, quand tout a été effacé sur Nathema, Tenebrae est devenu l’Empereur : il « avait sacrifié des milliards de vies pour voler leur force vitale et se rendre ainsi immortel (…) Ce jour funeste a vu la véritable naissance de l’Empereur ».

Puis, Tenebrae et quelques Sith errèrent jusqu’à trouver Dromund Kaas : « après une défaite cuisante lors de la Grande Guerre de l’Hyperespace, l’Empereur avait émergé des rangs clairsemés des Seigneurs Sith survivants pour mener ses partisans dans un exode désespéré aux limites de la galaxie ».


Une histoire de Tenebrae est aussi une histoire des Sith de son époque et de tous les grands noms de cette période. C’est aussi la preuve de l’intelligence de Tenebrae qui a su prendre du recul et ne pas s’impliquer dans des conflits internes ou externes (« impressionné par l’ambition et les pouvoirs du jeune garçon, Marka Ragnos lui a accordé le titre de Seigneur Vitiate (…) Lors de la chute de Marka Ragnos, le Seigneur Vitiate ne s’est pas joint au mouvement presque hystérique qui a voulu s’approprier son poste (…) Lorsque Naga Sadow et Ludo Kressh se sont affrontés pour s’approprier la gouvernance des Sith, il n’a pris le parti d’aucun des deux »).

Vitiate était donc un Sith puissant dans le côté obscur. Il pouvait manipuler et influencer. Mandalore a été une de ses victimes comme en témoigne Revan : « il lui a dit (…) qu’ils écraseraient leurs ennemis jusqu’à ce que la République s’effondre d’elle-même. Il a promis aux Mandaloriens une victoire éclatante, et Mandalore l’a cru ».


Empereur, Vitiate s’est constitué un Conseil Noir, une instance qui régit l’Empire Sith. Douze Sith étaient réunis, douze Sith puissants et redoutés, et qui pourtant craignent l’Empereur. Scourge, un Sith, précise que « la volonté de l’Empereur était incontournable, et une suggestion de sa part avait valeur d’ordre ». Respecté, Vitiate sait aussi faire preuve de finesse et de subtilité. Il n’oublie pas qu’il est à la tête d’un Empire Sith, des individus qui adorent les machinations et les trahisons. Il ne peut pas diriger que par la peur. Il utilise d’autres moyens : « pour Scourge, l’Empereur encourageait ces tensions car elles empêchaient les membres du Conseil d’unir leurs ressources pour se liguer contre lui ».

Vitiate semble avoir raison d’être sur ses gardes puisque certains doutent de lui. Dark Nyriss affirme que « l’Empereur est fou. Si on le laisse libre d’agir à sa guise, il entraînera notre perte à tous ». Il faut dire que l’Empereur a l’intention de lancer une attaque, à plus ou moins long terme, contre les Jedi et la République. Dès lors, une conspiration se met en place pour lutter contre lui (« dans le Conseil Noir, certains d’entre nous ont eu vent de ses projets. Afin de sauver l’Empire, et notre espèce toute entière, nous avons formé une alliance, et nous avons juré d’oeuvrer ensemble à la chute de l’Empereur »).

Scourge, lui, est plus sceptique et mesuré même si il est d’accord sur la finalité de renverser l’Empereur. Son analyse est que l’Empereur « s’était montré assez intelligent et rusé pour occuper le trône depuis plus de mille ans, ce qui représentait une durée de règne inégalée dans un univers politique Sith où la sournoiserie et la férocité étaient la règle ». Dès lors, il n’est pas étonnant de voir finalement Scourge trahir, rejoindre l’Empereur puis devenir sa Furie.


Privé de ses souvenirs par les Jedi, Revan a une étrange sensation. Il sent une menace au loin, il sent une force hostile sans pouvoir mettre de nom dessus. On peut raisonnablement penser qu’il s’agit de l’Empereur en lisant la description faite (« il représentait une menace bien plus grande que les Mandaloriens ou la Forge Stellaire. Et il avait la conviction que cette menace le guettait toujours, quelque part aux confins de l’espace).



lundi 13 mars 2023

Qui est Dark Bane ?

L'existence de Dark Bane n'est pas remise en cause. Sith ou Jedi, les deux camps reconnaissent son existence et son importance. Ils le situent à la même époque et lui attribuent les mêmes événements ou bouleversements. Dans la Menace fantôme, Sidious vante ses accomplissements. Il le remercie, à sa façon, d'avoir permis aux Sith de grandir dans l'ombre, loin du regard des Jedi et des forces républicaines (« le Sith à l'origine de la renaissance de l'ordre s'appelait Dark Bane. Un millier d'années s'étaient écoulées depuis qu'on croyait l'ordre Sith éteint »). Pour les Jedi, Dark Bane est également un point de référence mais ils n'ont qu'une vision incomplète des choses. Windu considère Bane comme la fin des Sith et l’avènement des Jedi : « depuis la chute de Dark Bane, il y a plus d'un millénaire, des centaines de milliers de Jedi ont vu le jour ». Toutefois, on ne peut pas entièrement lui donner tort puisque les Jedi ont dominé la galaxie et que les Sith ont, en apparence, disparu.

Dans le roman Le labyrinthe du mal, la galaxie est en pleine guerre. Un tas de conflits éclatent, certains pour des raisons légitimes, d'autres sans aucune raison valable. En réalité, c'est un Sith qui est à l’œuvre derrière tout, Dark Sidious. Il est un Sith de la lignée de Dark Bane, de la règle des deux, et il est le Sith qui pense qu'il est temps de sortir de l'ombre. Ses pensées sont claires et bien résumées : « la guerre en cours était le résultat d'un millénaire d'une planification minutieuse de la part des Sith – une succession de mentors léguant leur science du côté obscur à leurs disciples. Rarement plus de deux par génération depuis l'époque de Dark Bane. Maître et apprenti s'étaient employés à exploiter la puissance qui affluait du côté obscur ». On a là un bon aperçu de la doctrine de Bane : le côté obscur favorise les forts et les intelligents.

Pour autant, le roman Dark Plagueis nous montre que Bane est vénéré chez les Sith. Ses actes, réels ou non, ont marqué l'histoire et la connaissance Sith. Plagueis affirme qu' « au cours du millénaire qui s'était écoulé depuis sa mort, Bane avait été déifié. Les pouvoirs qui lui étaient attribués appartenaient désormais à la légende ». Car Bane est un Sith qui a su maîtriser la bombe psychique ou le transfert d'essence.

Mais, Plagueis sait se montrer critique envers Bane. Il n'oublie pas que « Bane avait été hanté par les esprits des Seigneurs Sith morts depuis des générations, dont il avait profané les tombeaux et les habitations au cours de ses recherches effrénées pour rassembler les holocrons ». Aussi puissant soit-il, Bane ne maîtrisait pas tous les aspects du côté obscur. Un bon nombre de pouvoir ou de pratique lui échappait comme la sorcellerie (« Dark Bane considérait la sorcellerie comme l'une des plus pures expressions de Côté Obscur de la Force. Il n'avait cependant pas été capable de maîtriser ces énergies avec le même talent que son apprentie, Zannah »).

Siècle après siècle, les enseignements de Bane se sont transmis. Sa doctrine doit permettre aux Sith de rester en vie, dans une galaxie où les Jedi attirent un bon nombre des gens sensibles à la Force. Les Sith ne doivent pas se perdre dans une vengeance aveugle qui les détournerait de leur réel but. Sidious reprend les paroles de Bane en disant que « notre mission n'est pas de causer la mort de tous ceux qui ne méritent pas de vivre. Tout ce que nous faisons doit servir notre véritable objectif : la préservation de notre ordre et la survie des Sith ».


lundi 23 janvier 2023

Les idées de Dark Sidious

Le Sith Dark Sidious a réussi à un exploit : il a réussi à prendre le contrôle de la République, l'a transformée en Empire tout en humiliant au passage les Jedi. Il les a humiliés en restant dans leur ombre, en les rendant incapable de les percevoir. Et encore mieux, il leur a pris celui qui devait être leur Élu : Anakin Skywalker. Il ne s'est pas contenté de le prendre, il a entraîné sa longue transition vers l'obscurité et l'a dépouillé de tout ce qu'il avait.

Sidious se rend compte que l'apprentissage de Vador va être compliqué. Vador a encore trop de réflexes en lui du temps où il était Jedi. Il est encore obsédé par les fantômes du passé. Sa défaite contre Kenobi le ronge et il rêve de se venger du Jedi. Il n'a pas non plus oublié Padmé : il oscille entre rancœur suite à sa prétendue trahison et amour déçu. Sidious tente de lui faire passer un message : l’attachement n'est pas une mauvaise chose sauf si il vous empêche de vous élever. Les pensées de Vador sont un frein à l'accomplissement de son destin de Sith. Seule l'obscurité doit l'accompagner (« marié à l'ordre Sith, vous n'avez pas besoin d'autre compagnon que le Côté obscur »). Ce que Vador ne parvient pas à comprendre est qu'un Sith doit être capable de tout sacrifier pour atteindre son objectif ; il ne doit pas être freiné par des attaches. La règle des deux en est un bon exemple : alors que la relation entre un Maître et son apprenti est harmonieuse chez les Jedi, elle est compétitive et mortelle chez les Sith. Sidious le lui explique clairement en lui disant que « le chemin vers le côté obscur n'est pas sans risques, mais il est le seul qui vaille d'être suivi. Peu importe notre apparence, et qui doit être sacrifié pour que nous atteignions notre but ».

Une caractéristique forte de Sidious est son mépris envers les Jedi. En étant chancelier, il a vu à quel points ils n'avaient aucune vision, à quel point l'Ordre Jedi de Yoda avait failli.

Il utilise tous les moyens pour rabaisser la légendes des Jedi, même si ils ont disparu grâce à lui. Symboliquement, il permet à Vador d'utiliser son sabre laser même si il ne devrait pas (« les Sith n'ont plus besoin de sabres laser. Mais nous continuons à en utiliser, ne serait-ce que pour humilier les Jedi »).

Alors que Vador veut traquer les derniers Jedi encore en vie, Sidious est plus enclin à les laisser sombrer, à les laisser patauger dans leur défaite ; il veut qu'ils vivent leurs dernières années en sachant qu'ils ont été vaincus et que ce sont les Sith qui règnent : « en se mettant la tête dans le sable ou la neige de monde reculés, les Jedi survivants s'humilient devant les Sith. Laissons-les faire. Laissons les payer pour un millier d'années d'arrogance et d'égoïsme ». On note au passage que Sidious a bien conscience de porter l'héritage et la revanche de tous les Sith du passé. Bien entendu, il pèche par arrogance et plante là les graines de sa future défaite.

Sidious encourage Vador à se déchaîner. Il veut exalter ses passions, ses émotions. Un Vador fort, mais sous contrôle, rend Sidious encore plus craint (« si quelqu'un d'aussi puissant que Vador lui obéissait, cela signifiait que lui-même l'était encore plus »). Dès lors, les choses sont claires et le règne de Sidious sera un règne de peur. Il n'a de comptes à rendre personne et ceux qui se mettent en travers de son chemin seront châtiés : « la galaxie pouvait bien penser ce qu'elle voulait de son protégé : Jedi déchu, Sith faisant surface, défenseur des lois impériales... Cela n'avait pas d'importance, puisque, en fin de compte la terreur serait leur allié ».

Sidious a eu le temps de réfléchir. Il a fini par comprendre que la façon dont les Jedi se servent de la Force les freinent. Il a pu voir à quel point derrière leur image d'hommes et femmes vertueux les Jedi étaient des hypocrites. D'après lui, les Jedi empêchent les enfants de se grandir et de se confronter à la réalité. Vador n'échappe pas à ça. Malgré son côté rebelle et le fait qu'il ait commencé sa formation tardivement, il est quand même grandement marqué. Sidious s'aperçoit qu'il a du travail pour le corriger (« et de lui faire comprendre que leurs pouvoirs venaient de l'envie, de la rivalité et de la méchanceté plutôt que de la compréhension. Toutes ces qualités que les Jedi considéraient comme vils et corrompus. Pour empêcher leurs jeunes disciples, ces enfants qu'ils arrachaient à leurs familles, d'explorer les côtés profonds de leur nature. Et les brider afin qu'ils ne découvrent pas pour eux-même le vrai pouvoir de la Force »). Les Sith doivent être capables de s'emparer de leurs émotions, ils doivent s'en servir pour devenir plus forts : « jalousie, haine, trahison... telles étaient les trois choses essentielles pour maîtriser le côté obscur, mais uniquement en tant que moyen de prendre ses distances avec toute notion de moralité, dans le but d'atteindre un objectif plus élevé ».

lundi 2 janvier 2023

Anakin Skywalker dans le roman Dark Plagueis

Le roman Dark Plagueis nous permet de suivre les machinations des Sith. Tenebrous, Plagueis ou Sidious poursuivent ce que Dark Bane a commencé des siècles plus tôt : œuvrer dans l'ombre afin de prendre le contrôle de la galaxie. Plagueis et Sidious expérimentent, ils tentent de repousser les limites de la vie ou de la mort. Ils développent leur pouvoir et leur influence dans les domaines de l'économie et de la politique. Autrement dit, ils essaient de maîtriser les choses autant qu'ils le peuvent. Mais, certains phénomènes leur échappent, et Anakin Skywalker est un d'entre eux.

La notion de contrôle est importante. Car si Anakin apparaît, c'est en conséquence d'action des Sith. En déclenchant un blocus autour de la planète Naboo, Sidious a forcé les Jedi à agir. Et cela a mené à la découverte du jeune Anakin. Très vite, Sidious (Palpatine) comprend que le garçon est différent. Il est suffisamment différent en tout cas pour retenir l'attention de Qui-Gon Jinn ou Dooku. Dans le livre, Dooku a amorcé son basculement ; s'il ne sait pas que Palpatine est un Sith, il confie à ce relatif inconnu un bon nombre de ses états d'âmes ou de ses impressions. C'est lui qui rapporte que « Qui-Gon est revenu de Tatooine avec un garçon, un ancien esclave. D'après sa mère, le garçon n'avait pas de père » et « il est né esclave il y a neuf ans et qu'il a été la propriété de Gardulla la Hutt puis d'un marchand de pièces détachées toydarien ». C'est encore Dooku qui dit au Sith qu'Anakin serait l’Élu selon Qui-Gon, et que le gamin a un nombre important de midichloriens. Tout cela force Palpatine à réfléchir et à repenser à des occasions manquées. L'homme doute, s'interroge. Il était là quand Padmé Amidala a été accueillie à Coruscant pour plaider la cause de Naboo et il n'a rien vu de spécial en Anakin (« cet Anakin, en habits sales, était bien là, aux côtés d'un Gungan et de deux Jedi. Anakin avait même passé la nuit dans une petite chambre de son appartement. Et je n'ai rien senti »). Le Sith est choqué.

Les Sith ont donc raté quelque chose, ils ont raté la découverte d'un garçon potentiellement fort dans la Force. Ils se demandent comment cela est possible. Plagueis, le Sith le plus porté sur les expériences, est interloqué : « il fallait qu'il sache si la Force avait à nouveau contre-attaqué, neuf ans plus tôt, en mettant au monde un être humain capable de rétablir l'équilibre dans la galaxie ». Si Plagueis pense ainsi, c'est à raison ; Sidious n'a pas senti Anakin et Plagueis a raté l'occasion de rencontrer Anakin. Un complot est-il en branle pour abattre les Sith ? Y-a-t-il des Forces qui poussent à leur échec ? Ce sont des questions que Plagueis se pose (« Plagueis se passa une main sur le front. Sommes-nous vaincus ? se demanda-t-il. Nous avez-vous vaincus ? »)

Quand il apprend que c'est le même humain qui a gagné la Boonta Eve, Plagueis est certain que le jeune homme marquera l'histoire : « les actes du garçon ont déjà des répercussions à travers les étoiles ». Il a même des visions en fixant Anakin. Sans qu'il ne le sache, il a un aperçu de ce que sera le futur d'Anakin Skywalker : « des batailles féroces dans les profondeurs de l'espace, des sabres laser qui s'entrechoquaient, des rais de lumière éclatante, un cyborg à casque noir qui se relevait d'une table ».

Après avoir tué Plagueis, Sidious est le seul Sith de la lignée de la règle des deux. Il décide de garder un œil sur Anakin. Il a senti et il sent en lui quelque chose de spécial, il sait qu'il ne pourra pas pleinement s'épanouir au sein de l'Ordre Jedi. Il y a en lui des colères, des émotions que les Jedi ne peuvent accepter ou voudront brider : « Obi-Wan ne semblait pas avoir remarqué la fureur qui frémissait à l'intérieur du garçon, mais, pendant un instant, Palpatine sentit un peu de lui plus jeune en Anakin. Le besoin de défier l'autorité et le don pour masquer ses émotions ». Dès lors, Palpatine décide de laisser grandir Anakin auprès des Jedi. Il lui suffira de le cueillir le moment voulu, le moment où il sera débordant de colère et de haine (« que Skywalker devienne de plus en plus amer au cours de la prochaine décennie, tandis que sa mère vieillissait dans l'esclavage, que la galaxie décrépissait autour de lui et que ses compagnons Jedi s’embourbaient dans des conflits inextricables »).


lundi 19 décembre 2022

Dark Plagueis

Les romans Tarkin, la Revanche des Sith et l'Ascension de Skywalker nous apprennent un certain nombre de choses sur le Sith Dark Plagueis. Il n'y a pas tant de Sith qui sont développés dans l'univers officiel : Maul, Tyranus, Vador et Sidious. Plagueis, lui, est plus dans l'ombre, il est presque une figure de légende. Ce qu'on sait de lui est fragmentaire, biaisé en grande partie par les propos de Sidious.

On sait que Plagueis est mort. Le Sith a longuement travaillé avec Sidious (Palpatine). Il a permis à Sidious de gagner en puissance, d'étendre son influence sur la galaxie. Plagueis a grandement participé à la réussite finale des Sith avant d'être éliminé. Palpatine affirme que « Dark Plagueis était mon maître. C'est lui qui m'a transmis la clé de son pouvoir. Avant que je le tue ». Sidious n'a pas uniquement tué Plagueis, il a pris tout ce qu'il lui appartenait. Il lui a pris ses recherches, son droïde : « propriété jadis de Dark Plagueis, le mentor de Sidious, le droïde appartenait à ce dernier depuis la mort de son maître ». En réalité, Sidious ne serait pas où il en est sans tout ce qu'a fait Plagueis et il le sait bien. En œuvrant en coulisses, en permettant aux Sith de grandir à l'abri du regard des Jedi et des forces républicaines, Plagueis a bâti les fondations nécessaires : « au cours des années qui s'étaient écoulées, Sidious en était venu à éprouver de la reconnaissance envers Plagueis, pour le planificateur et le prophète qu'il avait été ».

Quand Sidious parle de Plagueis, c'est de façon assez élogieuse. On en a une belle preuve lorsqu'il en parle à Anakin Skywalker. Il vante les mérites du Sith, ses accomplissements, il dit qu'il a réalisé de réelles prouesses. Il en parle presque comme un récit merveilleux, quelque chose enclin à enflammer l'esprit fragile et déséquilibré d'Anakin Skywalker. Il précise donc que « c'est une légende Sith, la légende d'un Seigneur Noir qui avait tourné son regard si profondément à l'intérieur de lui qu'il était parvenu à comprendre, et à maîtriser la vie elle-même. Et – parce que les deux ne font qu'un, lorsqu'on est assez clairvoyant – la mort elle-même ». La mort, il y a donc de quoi intéresser des gens comme Anakin qui veut empêcher Padmé de mourir ou Sidious qui veut garder le pouvoir pour toujours. Dans l'Ascension de Skywalker, on comprend que Sidious n'a pas réussi à percer les expériences de Plagueis. Pire, il doute, il se demande même si Plagueis a réellement réussi : « peut-être que Plagueis s'était-il joué de lui au bout du compte. Peut-être que son secret demeurerait secret à tout jamais ». Pour autant, Sidious a retenu une chose : le combat contre la lumière est éternel. Les Sith ne peuvent se permettre de se reposer sur leurs lauriers. Si les Jedi peuvent être éliminés, on ne peut pas tordre la Force pour toujours dans la direction désirée. D'après Plagueis, la Force aurait presque une volonté propre : « une fois, Dark Plagueis avait constaté qu'il arrivait que la Force contre-attaque. La mort d'une étoile ne signifiait pas nécessairement la fin de son rayonnement ».

Plagueis sert de point de repère à Sidious. Sidious veut le dépasser, il en veut plus. Il ne veut pas simplement réaliser des expériences, repousser les limites des possibilités. Il cherche à « trouver le secret que nombre de Maîtres Sith avaient recherché avant lui, à savoir comment exploiter la puissance du Côté Obscur pour remodeler la réalité elle-même ; pour façonner un univers de ses propres mains. Pas la simple immortalité que Plagueis convoitant tant ». D'ailleurs, à sa façon, Sidious a vaincu la mort. Quand Vador l'a trahi et l'a jeté dans un puits, il a réussi à ne pas mourir. Dans l'Ascension de Skywalker, on comprend comment il y est parvenu : « l'Empereur mourant fit appel à toute la puissance obscure de la Force pour pousser sa conscience loin, très loin ». Sidious a donc séparé son esprit de son corps.

mercredi 5 octobre 2022

Quelques informations tirées du roman Shadow of the Sith

 
  • Ochi de Bestoon a déjà été sur Exegol avec Dark Vador

  • Ochi de Bestoon a entendu la voix de l'Empereur Palpatine qui lui a demandé de trouver Rey

  • La fille de Lando s'appelle Kadara

  • Ochi de Bestoon a chassé des Jedi durant la Guerre des Clones

  • A Exegol, des voix chantent la gloire de Sith : Plagueis, Revan, Noctyss, Sanguis, Kakon, Voord, Shaa

  • Les Sith font saigner les cristaux kyber qui deviennent rouges. Cela montre leur pouvoir et leur puissance

  • Ochi de Bestoon a chassé Depa Billaba mais a été stoppé par Mace Windu

  • Luke Skywalker a une vision d'Anakin Skywalker

  • Les parents de Rey s'appellent Dathan et Miramir

  • Pour Luke, dans la Force, Vador était le feu et Sidious la glace

  • Luke reconnaît le sabre laser d'un Sith dans les mains d'une Acolyte : Dark Noctyss

  • Luke recherche des artefacts, objets et autres choses Jedi ou Sith

  • Luke a identifié un groupe d'adorateur du Côté obscur ; les Acolytes, dont fait partie Kiza

  • Lando remarque le casque de Dark Momin, un casque qui prend le contrôle de celui qui le porte

  • Pryde est alcoolique

  • Dathan et Miramir ont confié Rey à Unkar Plutt sur Jakku pour la protéger d'Ochi de Bestoon

  • Il y a un masque ayant appartenu à un Sith appelé Exim Panshard

  • Ochi a rencontré et affronté Lando et Luke

  • Ochi a une dague, une relique Sith qui se nourrit du sang de ses victimes

  • Ochi a tué Dathan et Miramir

  • Un Temple Jedi est sur Tython

lundi 3 octobre 2022

La relation entre Vestara Khai et Ben Skywalker

Alors qu'il traque Abeloth, Luke Skywalker est accompagné par son fils Ben. Leurs différentes péripéties les mènent à accueillir à bord une jeune femme Sith : Vestara. Cette dernière ne laisse pas indifférente Ben. Ses sentiments rendent ses choix difficiles : il est tiraillé entre son attirance pour Vestara et sa méfiance pour la Sith.

Vestara, elle, a grandi dans la manipulation. Elle n'a donc pas, à première vue, de mal à jouer avec son amour réel pour Ben. Mais, être aux côtés de Jedi la pousse dans des situations compliquées. D'autant plus qu'elle a sur les épaules la pression de son père et des Sith de la Tribu Perdue. Elle sait que sa place est périlleuse, que bien des Sith se demandent si elle est encore fidèle aux idéaux Sith. Il n'y a pas que sa vie qui est en jeu mais également celle de son père : « si elle ne parvenait pas à entraîner Ben Skywalker du Côté Obscur et si elle ne facilitait pas la défaite de Luke, alors Gavar Khai subirait le poids des représailles du seigneur Vol et des autres membres du Cercle ». L'amour qu'a Vestara pour Ben n'est pas une fin en soi. Les émotions doivent lui permettent de la rendre plus forte. Mais, elle aime quand même le jeune Jedi et elle est prête à faire beaucoup de choses pour le protéger. Par exemple, quand le petit groupe mené par Luke (Jaina Solo, Ben, Vestara et la Jedi Natua Wan) explore des planètes Sith, Vestara n'hésite pas à tuer une Jedi qui lui fait confiance pour sauver Ben (« Vestara Khai avait assassiné un Chevalier Jedi. Et elle l'avait fait de sang-froid, délibérément, en pleine connaissance de cause (…) La créature voulait Ben et Vestara ne lui aurait accordé à aucun prix »).

Ben, lui, ne sait pas comment se positionner. Il aime la jeune Sith et il doit faire avec des années d'éducation Jedi qui l'ont conditionné à détester les Sith. Il cherche des signes partout, il tente de se convaincre que les efforts de Vestara sont sincères, qu'elle désire réellement aider les Jedi. Cela le pousse à s'interroger, à se poser des questions sans réponses : « Elle donnait vraiment l'impression de tout faire pour les aider. Était-ce un piège ? (…) il détestait cela. Si seulement, il pouvait savoir dans quel camp elle était. » Si Ben doute, c'est encore plus le cas de Vestara après que les Sith de la Tribu Perdue ont tendu une embuscade aux Jedi. Pire, son père a tenté de la tuer et ça l'a secouée au plus profond de son âme (« tu faisais confiance à ton père et regarde ce qui est arrivé. Si ton propre sang est capable de te tuer, que ferait un étranger ? »)

Jaina observe les deux jeunes gens et tente de convaincre Luke qu'il ne faut pas voir le mal partout. Quand elle lui dit que « je ne veux pas verser dans le sentimentalisme, oncle Luke, mais ne sous-estime pas le pouvoir de l'amour. C'est ce qui a ramené deux membres de la famille tombées du Côté Obscur », elle fait bien entendu référence à Anakin Skywalker (ou Dark Vador). On peut penser que Jaina fait preuve de naïveté, qu'elle se fait aussi manipuler par Vestara. Mais comment lui en vouloir : elle est encore marquée par les derniers gestes de Jacen Solo, qui a voulu sauver sa fille Allana d'un virus alors qu'il était en train de mourir. Les arguments de Jaina et l'empressement de Ben finiront par payer : Luke accorde sa confiance à Vestara et est même prêt à la former aux arts Jedi. Ben est ravi de la décision de son père : « Tu peux devenir une Jedi. Et ce serait le plus grand honneur de ma vie de t'y aider. Je serai là à chaque étape, je te le promets ». Ce sont des paroles bien typiques d'un adolescent prisonnier de sa passion.

En réalité, si Vestara accepte la proposition, elle sait que cela ne fonctionnera pas. Elle accepte car elle veut survivre et que, pour le moment, les Jedi sont les plus aptes pour cela. Mais, elle a conscience qu'une éventuelle formation Jedi ne peut être qu'un échec, elle est trop marquée par son passé Sith : « Elle ne deviendrait jamais une Jedi. Elle n'apprendrait jamais à raisonner comme eux, à penser comme Ben. Même quand elle avait cru savoir ce qu'elle voulait, elle avait choisi sans difficulté la méthode Sith si familière ».

Dans le roman Apocalypse, les choses se compliquent pour Vestara : les Sith ont envahi Coruscant et elle est prise entre deux feux. Elle décide de trahir les Jedi en révélant aux Sith l'identité d'une reine Jedi, une future Jedi importante pour l'Ordre. Elle serait Allana Solo, la fille de Jacen Solo et Tenel Ka, la dirigeante d'Hapès. C'est un acte majeur car elle lui fait perdre tout espoir de continuer la voie Jedi puisque Han est témoin de ce qui se passe (« la petite allumeuse avait manipulé Ben depuis le début, en jouant la carte de la fille en danger »). Alors que les événements s'enchaînent, Han met au courant sa fille Jaina, et pas Ben (Vestara et lui ont été enlevés par Abeloth). Quand la mission de sauvetage de Luke et Jaina retrouve Ben, ce dernier est peiné par l'attitude de Jaina ; il demande des explications : « tu te comportes envers Vestara comme si c'était un pion de Palpatine. Quel que soit ton problème avec elle, il est temps de parler franchement ». il est pour Jaina de dire la vérité tant elle voit à quel point Ben est amoureux de Vestara. Elle essaie de trouver les bons mots sans édulcorer la situation. Elle explique que « je suis certaine que Vestara t'aime réellement. C'est la seule raison qui explique qu'elle ait réussi à te leurrer assez longtemps pour réaliser son plan ». Elle poursuit que ce n'est pas entièrement la faute de Vestara : la Sith est le produit de son éducation (« c'est la façon de procéder des Sith. Ils puisent dans la puissance de leurs émotions pour parvenir à leurs fils »).

C'est également ce que pense Vesta : « dès le dé départ, cinq mille avant leur propre naissance, leur amour avait été condamné et à présent il ne lui restait plus qu'à accepter la réalité des choses ». Vestara ne pense alors qu'à survivre, d'autant plus qu'elle a tout perdu (« une tristesse terrible s'empara de Vestara, et pour la première fois de sa vie, elle se sentit totalement désespérée. Non seulement elle avait perdu l'amour de Ben, mais elle avait aussi perdu son foyer, ses proches »).


mardi 23 août 2022

Exar Kun

Ancien Jedi devenu Sith, Exar Kun est connu pour avoir mis à mal l'école Jedi fondée par Luke Skywalker sur Yavin IV. Car, sans le savoir, Luke a enseigné la Force à ces élèves dans un lieu hanté par un esprit Sith. Et Luke en a payé le prix fort, plongeant dans une sorte de coma où il était impossible de le joindre.

Dans le roman Sombre disciple, Luke tombe sur l'holocron du Jedi Vodo-Siosk Baas qui lui résume le basculement d'Exar Kun. Comme souvent, après lui, Exar Kun est un Jedi ambitieux qui s'est penché vers l'obscurité pour être encore plus fort. Baas est fortement lié à Kun puisque ce fut l' « un de mes élèves » qui « découvrit les secrets interdits de la Sith et les utilisa pour créer sa propre philosophie Jedi, une terrible déformation de tout à ce quoi nous croyons et aspirons (…) s'appropria le titre de premier Seigneur de la Sith ». Ayant besoin d'une base, d'un centre de pouvoir, Exar Kun choisit Yavin, un lieu hautement symbolique pour les Sith : Naga Saddow et Freedon Nadd ont grandement marqué la lune. Là, il s'appuya, en les matant, sur les Massassis et développa son réseau de bâtiments : « le Grand Temple occupait le centre du dispositif imaginé par Exar Kun. C'était son quartier général lors des batailles. Ce petit temple isolé était une sorte de refuge – le lieu où le Seigneur de la Sith travaillait à augmenter ses forces. »

Le spectre de Exar Kun survit donc sur Yavin. Si il ne peut exister que sous cette forme, c'est parce que les Jedi l'ont vaincu et l'ont réduit à ce triste état. C'est ce qu'il confesse à Kyp Durron, un jeune homme qu'il sent prêt à tomber dans son filet : « j'ai été trahi (…) Les Jedi ont combiné leurs forces pour me combattre ; ils ont déchaîné une telle puissance que j'ai dû absorber la force vitale des Massassis pour réussir à cacher mon esprit dans ces temples ». La trahison dont il parle a été rendue possible par celui qui fut son apprenti Sith, l'ancien Jedi Ulic Qel-Droma. Mais Exar Kun a marqué les esprits et son souvenir a traversé les époques. Plus de trois mille ans après sa mort, Dark Bane en parle encore (« la force du nombre était un piège... dans lequel était tombés tous les grands Seigneurs Sith de l'histoire. Naga Saddow, Exar Kun, Dark Revan : trois puissants Sith »). Si Bane constate leurs échec, il admet également leur force, leur puissance. Et les trois Sith dont il parle sont des Sith de premier plan, des légendes du côté obscur. Dark Plagueis est plus nuancé : du temps de Kun ou de Bane, les Sith faisaient, au pire, jeu égal avec les Jedi alors que Plagueis est condamné à vivre dans la clandestinité. Il n'a pas d'empire, il doit cacher sa présence. Son interrogation est alors légitime : « les Sith comme Naga Saddow et Exar Kun étaient-ils vraiment bien plus puissants ou avaient-ils bénéficié du fait que le côté obscur avait le dessus en ces temps anciens ? »

Exar Kun a un lien fort avec Kyp Durron. Ce dernier devient en quelque sort son apprenti. Il le met en garde en se servant d'exemple parlant. Il prévient Durron qu'un Sith est toujours proche de la chute ; il prend l'exemple de Dark Vador : « d'après Exar Kun, Anakin Skywalker n'était pas prêt. Le pouvoir était trop grand, il l'avait corrompu. » Anakin aurait pu être un grand Sith si il n'avait pas été tant tourné vers sa propre personne. Cette critique est assez ironique à lire puisque, dans l'Héritage de la Force, Jacen Solo (Dark Caedus) émet les mêmes doutes quant à Exar Kun : «  De l'égocentrisme. C'était ce qui causait toujours la chute des Sith. Il avait étudié les vies des anciens – des géants comme Naga Saddow, Freedon Nadd, Exar Kun – et il savait qu'ils faisaient toujours la même erreur, que tôt ou tard ils oubliaient qu'ils existaient pour servir la galaxie. Autrement dit, selon Jacen Solo, Exar Kun a été pervertie par son ambition et sa puissance.

Car Exar Kun a été un Sith particulièrement puissant. Son pouvoir et ses créations sont remarquables. Il était capable de « provoquer la paralysie dans une foule ». Dark Plagueis apprend qu'il « l'avait apparemment fait (…) avec certains membres du Sénat de la République ». Surtout, il a créé une arme qui a traversé les époques. Quand Plagueis voit Maul brandir un sabre particulier, il s'exclame : « Un bâton de Force ! L'arme d'Exar Kun ! » Dans le roman l'Ombre du chasseur, on apprend que ce sabre laser est réservé aux combattants les plus doués, les plus certains de leur talent et qu'il ne peut pas être mis dans les mains de n'importe qui : « Seul un maître guerrier était à même d'utiliser l'arme conçue des millénaires auparavant par Exar Kun (…) Celui-ci pouvait se révéler aussi meurtrier pour son utilisateur que pour son adversaire. »

C'est donc un redoutable adversaire auquel doivent faire face les élèves de Luke. Le Jedi, réduit à l'état d'esprit avec un corps inopérant, affronte l'esprit de Kun et lui fait des reproches : « Tu es responsable de la mort de Gantoris. Et Kyp Durron s'est retourné contre moi par ta faute. » Exar Kun est particulièrement doué pour manipuler les esprits, montrer aux élèves Jedi ce qu'ils ont envie ou besoin de voir. Il se sert de cette technique sur Corann Horn ; dans Moi, Jedi il dit que « j'avais senti la présence de ma femme, cette nuit, dans la grotte, et Exar Kun l'avait fait apparaître sous mes yeux ». L'objectif d'Exar Kun est clair : « la Confrérie de la Sith renaîtra. Tes aspirants Jedi deviendront l'ossature d'une armée invincible protégée par la Force. » Les Sith ne changent pas.

jeudi 30 juin 2022

Les Seigneurs des Sith : la relation entre Dark Sidious et Dark Vador

Dans le roman Les Seigneurs des Sith, Sidious et Vador font face à une attaque d'un groupe de rebelles (ou de terroristes) dans le ciel et sur la planète Ryloth. Alors que leurs vaisseaux sont détruits, que les soldats sont défaits, les deux Sith font étalage de leur puissance, de leurs pouvoirs. Les deux personnes les plus emblématiques de l'Empire sont craintes. Le roman analyse également la relation entre Dark Vador et Dark Sidious ; il est clair que Vador, même si il fait forte impression, est encore loin du niveau de Sidious.

Le livre appuie non seulement sur la puissance de Sidious dans la Force mais également dans le respect que Vador lui adresse. Si Vador a pu en vouloir, et en veut toujours à Sidious, il ne se fait pas non plus d'illusions. Il a conscience qu'il est loin du niveau de son Maître ("Vador resta muet, mais son esprit remonta le temps jusqu'à la Bataille de Coruscant, juste après qu'il eut tué Dark Tyranus. Comme toujours son Maître semblait remplir de sa présence le moindre vide disponible, et le bousculer grâce à sa puissance"). Vador est impressionné, il est loin le temps du jeune Anakin, cet arrogant qui se croyait au niveau de ses Maîtres Jedi. Sidious est loin des utilisateurs de la Force qu'il a connus par le passé. Il a une conception des choses et des événements qui dépasse tout ce que Vador a connu : "les réflexions de l'Empereur portaient sur des périodes et des distances immenses, d'une façon que Vador lui-même n'appréhendait pas totalement, ce qui lui permettait d'anticiper et de se préparer pour des imprévus inconcevables pour d'autres". Autrement dit, on peut croire que Sidious anticipe tous les mouvements de ses ennemis et alliés, et qu'il a des réactions pour chaque action. Attaqués, Sidious et Vador doivent se défendre : si il est courant pour Vador de sortir son sabre laser et d'user de la Force, c'est bien moins fréquent pour Sidious, en tout cas publiquement. Vador sait également que les gens sous-estiment l'Empereur, n'ont aucune réelle idée de qui il est tant ils sont focalisés sur son apparence physique. C'est pour cela qu'il est étonné quand Sidious sort son sabre laser et l'active ; il se dit également que leur défense sera impitoyable ("Vador le considéra avec stupéfaction. Il voyait rarement son Maître faire publiquement étalage de ses pouvoirs. Et il comprenait bien sur ce que cela signifiait. Il ne devait y avoir aucun survivant, aucun témoin. Seuls les gardes royaux pouvaient être autorisés à survivre").

Au fur et à mesure de ce qui se passe, Sidious enseigne des choses à Vador. Il lui montre que la Force est au service du Sith, et que le Sith ne doit pas se limiter, il doit toujours viser plus haut. Il lui rappelle également que la relation entre un Maître et un apprenti comporte une part de compétition et que, si l'apprenti cherche à supplanter son Maître, il doit le faire au bon moment. Lorsqu'un garde royal commet une erreur, Sidious le fait exécuter par un autre garde. C'est une façon pour lui de montrer à Vador qu'il est impitoyable, mais aussi que ceux qui le servent ne peuvent se permettre de faire des erreurs grossières ("il était stupide. Et la stupidité, au même titre que la nostalgie, est une faiblesse. Je ne puis tolérer de faiblesse chez ceux qui me côtoient"). Sidious tente de faire comprendre à Vador que ce n'est pas parce qu'ils sont à la tête de l'Empire que leur lutte est finie. Il y a des gens qui veulent les détrôner, ils ne peuvent se permettre de se relâcher ; en tant que Sith, ils doivent tirer parti de chaque situation pour apprendre et devenir plus fort. Sidious rappelle à Vador que "nous sommes, tous autant que nous sommes, mis à l'épreuve à chaque instant, mon ami. Les épreuves nous rendent plus forts, et la force est le pouvoir, et le pouvoir est tout ce qui compte. Nous devons surmonter toutes les épreuves - ou succomber en nous y efforçant".

Pour autant, il ne faudrait pas croire que Vador n'est pas grand chose. Il est un homme craint et respecté. Il est la principale cible de mécontentement des rebelles et il est surtout un individu face auquel les gradés impériaux s'écrasent, volontairement ou non ("c'était le cas de la plupart des officiers que Vador croisait. Pour eux, il était cet immense personnage sombre qui échappait à la hiérarchie, sortait de nulle part et possédait des pouvoirs qu'il ne s'expliquait pas"). Isval, une Twi'lek qui traque Vador sur la planète, remarque "le plus prédateur le plus dangereux, c'est Vador". C'est un compliment lorsqu'on sait à quel point les créatures de cette planète sont hostiles. tout en lui impressionne : sa façon de se battre, son côté impitoyable et même son apparence physique ("la cape de Vador se déployait derrière lui pendant son ascension et, aux yeux d'Isval, il ressemblait à quelques créature mythologique, un sinistre esprit de la mort venu moissonner les vies").

Le livre donne également quelques indications sur le futur de Sidious. Ses pouvoirs l'ont rendu arrogant, trop enclin à prendre des risques inutiles et donc à faire de mauvais choix. Il laisse la rébellion se développer sur Ryloth ("votre petit Front de Libération n'était qu'une bougie que je vous ai encouragés à allumer et désormais... elle s'est éteinte sans rien embraser d'autre"). Sidious sait donc que des gens contestent son pouvoir mais il les sous-estime, il ne voit ça que comme des phénomènes isolés. Il se trompe.

Surtout, Sidious sait que Vador voudra le trahir un moment ou à un autre, c'est dans la nature de leur lien. Dans ce livre, il lui montre que, niveau Force, il est bien plus puissant ("il s'agissait (...) aussi de le mettre à l'épreuve (...) Voilà qui expliquait pourquoi ce dernier n'avait manifesté qu'une infime partie de ses véritables pouvoirs jusqu'ici (...) A moins qu'il n'ait feint d'être plus faible en réalité pour dévoiler au grand jour les éventuelles ambitions qui auraient pu pousser Vador à trahir". Sidious écrase donc Vador en terme d'usage de la Force, il néglige juste le fait que Vador est bien plus fort physiquement que lui. Ce sera sa perte.

mercredi 20 avril 2022

L'Héritage de la Force : Alema Rar et les Sith

Laissée pour morte à la fin du Nid obscur, Alema Rar fait un retour remarqué lors de l’Héritage de la Force. Elle désire se venger des Solo, et en particulier de Leia. Dans cette saga, nous suivons la transformation de Jacen Solo de Jedi en Sith. Formé par Lumiya, il plonge de plus en plus dans le côté obscur de la Force. Les Jedi de Luke Skywalker ne parviennent pas à se rendre compte de ce qui se passe. En espionnant Jacen, Alema Rar se rend compte qu’il est sous la coupe d’une Sith (« Alema resta immobile sous le choc. Jacen Solo était l’apprenti d’un Sith. La galaxie était-elle devenue folle »). Alema qui cherchait une façon de se venger de Leia est ravie : elle se dit que la peine pour Leia sera exquise à savourer.

Mais, comme tant d’autres qui ont goûté à l’obscurité, Alema était une Jedi. Elle est influencée par ce qu’elle a appris. Or, elle se rend compte que d’autres Sith influencent Lumiya, cela va à l’encontre de tout ce qu’elle a appris du temps où elle était une jeune Jedi. Elle demande par exemple à Lumiya « n’y a-t-il pas toujours que deux Sith ? » Après la mort de Lumiya, Alema Rar visite la cachette de celle qui se faisait appeler la Sombre Dame des Sith. Ce qu’elle découvre, un lien avec d’autres Sith, entraîne une remise en question, une remise en cause de tout ce qu’elle a appris. Cela lui ouvre également de nouveaux horizons quant à la façon de suivre l’évolution de Jacen, de l’aider indirectement dans son basculement. Elle se rappelle qu’« en tant que jeune Jedi, on lui avait enseigné que seuls deux Sith pouvaient coexister à un instant T : le désir de pouvoir propre au Côté Obscur les avait toujours empêchés d’établir un ordre plus vaste ». C’est une indication de Lumiya qui la mettra sur la bonne voie (« Lumiya avait un jour mentionné qu’il y avait plus de deux Sith. Et que leur plan pour la galaxie n’impliquait pas nécessairement sa survie à elle. L’individu qui avait enregistré ce massage semblait soutenir cette idée »).

Alema Rar se rend alors sur Korriban, une planète importante pour les Sith. Lorsqu’on lui conseille de se rendre à la vallée des Seigneurs noirs, elle a une réponse méprisante (« nous parlons des Sith vivants, imbécile »). Elle ne sait donc pas trop à quoi s’attendre. Alema finit par rencontrer les Sith et on comprend que ce sont les Sith de Dark Krayt. Il y a eu différentes conceptions chez les Sith : la Confrérie des Ténèbres, les Empires Sith, la règle des deux… Pour Krayt, tous les Sith devaient être soumis à sa volonté. Lorsqu’Alema rencontre Yeux-Blancs, un Sith, il lui dit que « on vous a enseigné les coutumes anciennes (…) nous ne sommes plus qu’un Sith à présent ». Clairement, la règle des deux n’est plus d’actualité. Dès lors, Yeux-Blancs délivre une réelle leçon d’histoire moderne des Sith à Alema. Il précise que « notre maître voulait qu’elle se joigne à notre organisation. Mais Lumiya et son escorte sont tombées dans une embuscade des Yuuzhan Vong ». On a bien là la preuve que Krayt cherchait à recruter des Sith pour rejoindre son organisation. Il ajoute ensuite que « notre Maître a rencontré Vergere alors qu’il était captif des Yuuzhan Vong. Elle a apprécié sa vision du Sith Unique (…) Que le temps que le Sith Unique soit prêt à agir, les Jedi de Skywalker seraient devenus trop puissants pour être défaits. Alors elles ont décidé de créer Jacen ». Autrement dit, Krayt profite de l’avènement de Jacen Solo en Dark Caedus pour continuer à créer son Ordre dans l’ombre. Il a été patient, préférant frapper plus tard alors que Vergere voulait profiter de la reconstruction des Jedi suite à la guerre contre les Yuuzhan Vong pour acter publiquement le retour des Sith. Lorsqu’Alema les quitte, elle pense ne plus avoir affaire avec eux. Sauf que les Sith de Krayt décident d’agir et de l’éliminer : ils interviennent juste avant la mort d’Alema Rar ; Han Solo est témoin et rapporte à Luke que « une frégate non immatriculée nous a attaqués pendant que nous étions en soutien. Ils ont lancé des navettes qui ont déposé des bombes à fission sur tout l’astéroïde ». Précisions que c’est Jag Fel qui tuera Alema Rar.

Alema Rar a également la possibilité d’avoir en main des objets Sith. Elle voyage dans le Vaisseau, cet en gin trouvé par Ben Skywalker (« d’après les archives Jedi, le Vaisseau était une ancienne sphère de méditation, une sorte de navire pensant autrefois employé à la fois par les Jedi et les Sith »). Plus intéressant, les Sith de Korriban lui donnent un holocron Si th, celui de Dark Vectivus. Au début, Alema n’a que du mépris pour ce qui lui enseigne l’holocron (« qui était ce type ? Leur comptable ? ») Mais, l’holocron lui apprend des choses importantes (« il semblerait que parmi les ressources dont elle a hérité de Lumiya se trouve une technique de la Force lui permettant de se projeter à travers l’espace. Visiblement, elle ressemble en tour point à la technique perdue de Dark Vectivus »). On comprend alors d’où viennent les projections de Force que Alema utilise lorsqu’elle tourmente Han et Leia Solo.