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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

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mercredi 15 janvier 2025

Des questions en pleine guerre des Clones

Se situant en pleine Guerre des Clones, le roman Chirurgiens de l’espace soulève un bon nombre d’interrogations et de questions.


Cette guerre porte un nom, celui des clones. Ils forment la principale chair à canon de ce conflit, ils en sont la principale victime (avec les populations des différentes planètes). Ce sont eux qui meurent par dizaines de milliers dans ce conflit fomenté par Palpatine. Pour beaucoup, leurs morts sont anecdotiques même si les Jedi s’attachent à leurs compagnons de combat.

Même dans les fonctions supports de l’armée, comme les médecins, on ressent un certain mépris pour eux. On en a un exemple avec Jos, un chirurgien. C’est certes la guerre et il vit des moments stressants, compliqués, mais tout laisse penser qu’il opère les clones comme si il était sur une chaîne d’usine, sans aucune compassion. Il pense d’ailleurs qu’ « il était plus simple de disséquer un soldat clone (…) que de recoudre et découper un véritable individu. Les clones provenaient tous du même génome, leurs organes étaient par conséquent totalement interchangeables ». Jos pense donc que les clones ne sont pas de réels êtres humains, qu’ils ne ressentent pas d’émotions.

Même si Barriss Offee tente de le faire changer d’avis, il n’est pas convaincu dans un premier temps. Il s’exclame que « c’est un clone, Barriss ! Les clones ne sont pas conditionnés pour ressentir ce genre d’émotions ». C’est un peu comme si Jos avait lu un manuel d’utilisation des clones et se contentait de ressortir ce qu’il avait lu. Pour Jos, les clones n’ont pas d’autre intérêt que le fait de se battre.

D’une certaine façon, Barriss adhère à ce point de vue : « c’est leur fonction première et ils l’acceptent sans se poser de questions. S’il n’y avait pas la guerre, les clones n’existeraient pas. Une vie difficile en tant que soldat vaut mieux que pas de vie du tout ». Autrement dit, les clones ont conscience de leur existence, et ont conscience qu’ils n’auraient pas dû exister. Pour Barriss, ils profitent donc de cette chance de pouvoir vivre.


Jos aura une révélation quand il questionnera un clone qui semble marqué suite à la mort d'un autre clone. Le clone lui répond que « nous nous sommes battus ensemble, avons mangé ensemble, et partagé nos moments de détente ensemble, comme des frères. Il me manque. Et je crois bien qu’il me manquera jusqu’à ma mort ». Ce clone illustre bien l’idée que les clones ne sont pas de simples reproductions : ils vivent les choses, sentent des effets positifs, peuvent être triste ou heureux… Pour Jos, entendre ça remet tout en question, même son travail. Il ne peut plus les considérer comme de simples clones, où il ne serait pas trop grave d’en perdre quelques uns sur les tables d’opération (« ils avaient des sentiments, une vie intérieure, peut-être même avaient-ils des rêves et des aspirations qui dépassaient le simple cadre de la guerre. Et cela changeait vraiment la donne pour Jos »).


Barriss est une Jedi. Elle montre que les Jedi ont été fortement marqués par deux événements : le départ de Dooku et la bataille de Géonosis.

Dooku était un des Jedi les plus brillants de l’Ordre et son départ a grandement marqué ses anciens camarades. Ils ont été encore plus touchés en voyant que cela avait même perturbé les Maîtres, comme Yoda : « Maître Yoda est l’un des membres les plus respectés du Conseil. Il a été le mentor de la plupart des Chevaliers de l’Ordre Jedi. L’un de ses étudiants, à sa grande tristesse, a quitté l’Ordre pour rejoindre le côté obscur de la Force ». Ils ont été encore plus dérangés car Dooku a causé l’un des plus grands massacres jamais connus par les Jedi à Géonosis. Barriss est en colère en repensant à ce moment (« quant aux Jedi, ils ne portaient pas cette crapule de Comte Dooku dans leurs coeurs. Le bougre avait entraîné la mort de beaucoup trop d’entre eux, deux ans plus tôt à Géonosis »).


D’autres doutent de la Force. C’est le cas de Ji, un mercenaire, particulièrement doué au combat au corps à corps. Sa vanité est d’autant plus renforcée qu’il a vaincu un Jedi. C’est ce qui lui permet de parler avec dédain à Barriss : « la Force n’est qu’un conte pour enfants inventé par l’Ordre Jedi afin d’effrayer celles et ceux qui osent se dresser contre lui. Les Jedi ne sont pas des combattants très impressionnants ». Les paroles et d’autres moments de scepticisme touchent Barriss ; elle se sent obligée de montrer qu’elle a des pouvoirs. Or, cela est assez futile. Elle s’en veut : « je me suis laissée emporter par l’orgueil et la colère. J’ai encore tellement de chemin à parcourir ».


Barriss elle-même doute. Elle doute de sa personnalité, de sa capacité à ne pas succomber à l’obscurité. Dans un souvenir, Luminara Unduli tente de lui faire comprendre qu’être une Jedi n’est pas de tout repos car « tu devras t’habituer à vivre constamment sur la brèche. Un simple faux pas et le côté obscur s’empare de toi ». En réalité, le côté obscur est une tentation facile. Luminara en dit que « ce sera mieux que dans tes rêves les plus fous. Tu te sentiras toute puissante, enrichie et remontée à bloc. Pire que tout, tu te sentiras bien. Et là est le vrai danger ».

dimanche 10 septembre 2023

L'Espoir de la Reine

Comme les deux autres romans de la trilogie, l’Espoir de la Reine ne parle pas uniquement de Padmé mais aussi d’un bon nombre d’événements qui se déroulent dans la galaxie.


Le roman nous parle de souffrances, des moments durs vécus par des personnages qui étaient présents à des instants marquants de cette époque.

Saché, une proche de Padmé, a vécu l’invasion de Naboo par la Fédération du Commerce. Elle a vécu les combats, l’occupation et les exactions. Alors que la guerre des Clones menace et est dans ses premiers jours, le Sénat de Naboo se réunit pour discuter de stratégies à mettre en place. Tous sont inquiets car ils ont vécu le blocus, Saché l’est un peu plus car elle a vécu un aspect sombre. On peut donc lire que « ils se rappelaient le manque de nourriture ainsi que, comme la Fédération du Commerce s’en était bien assurée, l’incapacité à distribuer ce dont ils disposaient. La plupart d’entre eux avait été internés dans des camps. Mais Saché était la seule à avoir été torturée ».

La Guerre des Clones réveille donc des peurs. Elle en marque aussi durablement certains, même parmi les Jedi. Geonosis a été un véritable traumatisme comme le révèle Barriss Offee. Pour les Jedi qui ont vécu dans une relative paix, Geonosis a tout changé. Elle les a confrontés aux combats et cela les a forcés à réfléchir à leur rôle. Barriss admet que « l’arène de Geonosis a été difficile à gérer et je ne suis pas très fière d’admettre que j’ai eu peur ».


Padmé est malgré tout au centre de l’intrigue. Au-delà de ce qu’elle fait, de ses missions, c’est aussi grâce à tous les personnages qui gravitent autour d’elle, qui tiennent à elle. C’est dans ce roman que Anakin et Padmé se marient. Leur mariage secret est caché à leurs proches. Mais, ces derniers ont des doutes. Sabé remarque bien que quelque chose a changé (« le sourire de Padmé était un peu trop éclatant, ses yeux trop engagés dans les conversations autour de la table. Sabé connaissait son visage aussi bien que le sien et elle pouvait dire que, pour une raison ou une autre, Padmé jouait un rôle ce soir-là »).

Sabé apprend que Anakin et Padmé sont mari et femme. Après un premier choc, les circonstances lui permettent d’observer Anakin. Même si elle lui trouve des côtés attirants (« toute son arrogance avait disparu et il semblait soudait être devenu le jeune garçon un peu gauche qui n’avait plus rien de sombre ni de dangereux »), elle se méfie énormément de lui. Anakin dégage quelque chose qui ne lui plait pas, qui la fait se tenir sur ses gardes : « Sabé n’avait aucune hâte de revoir Anakin Skywalker. Il la mettait mal à l’aise ».

Anakin n’est pas dupe, il a conscience que Sabé ne le tient pas en grande estime. Mais, les deux ont un point commun qui doit leur permettre de trouver une certaine entente : ils aiment Padmé. Anakin prend donc à part Sabé et lui dit que « je sais que nous ne serons jamais vraiment amis. Mais, nous tenons tous les deux beaucoup à elle. Tu as risqué plus d’une fois ta vie pour elle et tu serais prête à le refaire. Tu la protèges différemment de moi, et de bien des manières dont je suis incapable. Est-ce qu’on pourrait au moins faire une trêve ? ».


Le roman dédouane également Jar Jar Binks de la responsabilité de la prise de pouvoir de Palpatine. Binks n’était qu’un pion manipulé par un Sith. Il n’a jamais réellement demandé à être placé à ce poste pour lequel il n’avait pas les compétences. Bail Organa précise que « le discours bien intentionné du Gungan au Sénat avait donné au Chancelier des pouvoirs que Bail désapprouvait, mais, il était suffisamment réaliste pour admettre que cela se serait produit d’une manière ou d’une autre. Le Chancelier Palpatine arrivait toujours à ses fins. ».

En ce qui concerne les Jedi, ils sont plongés dans la guerre. Certains sont devenus des généraux et mènent donc les clones. Anakin ressent un lien spécial avec eux, et pas uniquement parce qu’ils sont venus le sauver dans l’arène de Geonosis. Il apprécie ce qui émane d’eux, leur attitude : « il aimait les clones, tous autant qu’ils étaient. Chacun développait rapidement sa propre personnalité, et cela le mettait bien plus à l’aise pour se battre à leurs côtés ».

Sabé, elle, est très critique envers des Jedi. Elle pense qu’ils sont déconnectés de la réalité, que leur obsession de la Force les empêche de faire preuve d’empathie. Ses mots sont durs et sans doute injustes : « ça ne les perturbe même pas quand des amis meurent. Pour eux, ce n’est qu’une question d’équilibre et de Force éternelle. C’est pour cela qu’ils sont si mauvais en politique. Ils chérissent toute forme de vie, mais ils manquent d’esprit pratique ».

lundi 29 mai 2023

Qui est Barriss Offee ?

Dans l'Espoir de la Reine (Queen's Hope), le troisième tome de la très bonne trilogie sur Padmé, Barriss Offee et Padmé ont une conversation qui tourne autour du rôle des Jedi lors de la guerre en cours. Barriss Offee n'est qu'une padawan quand elle se trouve plongée dans cette guerre. Comme tant d'autres Jedi qui doivent changer de costume et prendre part à des actes militaires, la situation est compliquée pour elle. Elle l'est encore plus pour Barriss Offee qui ne veut pas prendre part à cette guerre même si elle n'a pas peur de se battre. Ce n'est pas de la lâcheté, c'est simplement la réalisation et la conclusion d'une réflexion qui a en plus été nourrie par ce qui s'est passé lors de la première bataille de Geonosis. Elle a été tellement marquée par ce qui s'est passé dans l'arène qu'elle a eu du mal à trouver le sommeil pendant de longs jours et qu'elle envisage dorénavant de soigner les gens. Surtout, elle a la crainte que les plus jeunes Jedi en formation n'aient qu'un seul horizon : celui de la guerre.

Mais, cette attitude est loin d'être partagée par les autres Jedi. Il faut dire que Barriss Offee a employé des moyens extrêmes, en faisant notamment sauter une bombe au sein du Temple Jedi. Ki-Adi-Mundi, un Maître, affirme lors d'un Conseil que « nous avons survécu difficilement à une tempête telle que celle-ci lors de la trahison de Barriss Offee. Aucun d'entre nous n'aurait pu imaginer qu'un padawan apparemment aussi dévoué pourrait se transformer en un terroriste séparatiste ». Les Jedi ont donc été incapables de voir les traumatismes causés par la guerre sur Barriss Offee.

Ahsoka, elle, est plus mesurée. Autant que cela est possible au sein des Jedi, elle considérait Barriss comme une amie. Avec le recul et les expériences vécues, elle a fini par comprendre ce que ressentait Barriss. Barriss pensait que les Jedi allaient s'auto-détruire en se plongeant dans la guerre. Quand elle finit par parler à Bail Organa alors que l'Empire étend ses tentacules sur la galaxie, Ahsoka dit que Barriss « avait raison sur la République et les Jedi. Quelque chose ne fonctionnait pas, et nous étions beaucoup trop attachés à nos traditions pour le voir ». Mais, rien ne peut pardonner ce qu'elle a fait. Ce n'était pas simplement une trahison, c 'était également un acte révoltant (« elle a laissé sa colère obscurcir son jugement et elle a essayé de justifier ses actions sans prendre en compte les effets globaux »). Il faut dire qu'Ahsoka en a fait une affaire personnelle et n'a jamais réellement pardonné à Barriss de l'avoir impliquée en la faisant accuser. Et, pour ne rien arranger, avant ce tragique événement, elle avait tenté de gagner son amitié (« Barriss s'était dressée contre l'Ordre Jedi et avait essayé de gagner la sympathie d'Ahsoka, voire même son soutien pur et simple mais elle s'y était prise de la manière la plus cruelle possible : en influençant les choix personnels d'Ahsoka »).