La chute de Saba Sebatyne

Les Jedi sont en déroute. Luke Skywalker a été exilé par Daala. Les Jedi restés sur Coruscant sont harcelés par Daala et les Mandaloriens. Pire, Luke se rend compte qu'une tribu de Sith existe encore et qu'une entité maléfique, Abeloth, est en train de gagner en puissance. Dans toute cette tourmente, l'Ordre Jedi a besoin d'un cap, d'un leader. Or, Luke ne peut pas gouverner et les responsabilités sont sur les épaules de Kenth Hamner. Ce dernier n'a pas la légitimité de Luke et il doit faire avec des Maîtres avec un esprit de rébellion. Ils ne supportent plus le jeu politique du Grand Maître Hamner ni le fait qu'il temporise : il faut agir.

La Jedi la plus vindicative, en tout cas celle qui exprime le plus publiquement son opposition, est la barabel Saba Sebatyne. Saba sent que de grands changements sont en cours et que les Jedi ne peuvent continuer d'être coupés de ce qui se passe. Reclus dans les murs de l'Ordre Jedi sur Coruscant, ils sont impuissants et constatent, sans rien faire, que sur des planètes éloignées quelques uns se rebellent contre l'esclavage. Kenth lui joue l'attente et Saba ne comprend pas (« celle-sssi ssent la main de la Forsse dans sse qui est arrivé aujourd'hui. Celle-ssi croit que l'heure est venue pour nous d'agir avec notre cœur »). Pire, en ne faisant rien, Hamner discrédite les Jedi et laisse le champ libre à leurs adversaires : Daala bien entendu mais surtout les Sith. Saba ne supporte plus l'apathie de Kenth Hamner. Elle craint qu'il soit trop prudent, presque tétanisé ; ce n'est pas digne de quelqu'un qui doit mener les Jedi en ces temps compliqués (« le temps de la retenue est révolu. Il y a au-dehors des êtres plus redoutables que les Mandaloriens, et ssi nous n'agisssons pas bientôt, sse seraient eux qui dirigeraient Corusscant »).

La colère monte d'un cran lorsque Han révèle arrangement entre Hamner et l'amiral Bwua'tu : Hamner a demandé à Bwua'tu de convaincre Daala d'alléger les sanctions. Autrement dit, il a remis le sort des Jedi entre les mains d'un non-Jedi. C'est intolérable. Pour Saba, c'est une trahison, la goutte de trop. Sa réaction est très claire : « Saba sentit son cœur se figer. Leur Grand Maître avait fait plus que simplement leur cacher quelques secrets. Il avait confié le bien-être de l'Ordre à un Bothan, et il avait gagné du temps auprès des autres Maîtres en leur mentant, dans l’espoir vain que son ami sortirait du coma et réglerait tous les problèmes pour lui ». Clairement, Hamner vient de montrer toute son incompétence et toute sa faiblesse. Dès lors, l'inévitable a lieu. Saba demande à Hamner de rendre son autorité (« Maître Hamner, votre prézzensse n'est plus requise au sein du Conseil »), elle a le soutien de tous les autres Maîtres. Mais, Hamner refuse et tout cela finit dans un duel à mort dont Saba sort vainqueur (« Hamner s'écrasa sur le sol du hangar et le sabre laser fut à elle »).

Prendre le pouvoir de l'Ordre était une nécessité pour Saba. Mais devait-elle tuer Hamner ? Ses réflexions laissent croire qu'elle a été trop loin, qu'elle a fauté et que cela a des conséquences sur elle. Elle a l'impression d'avoir perdu le contrôle (« elle avait tué Kenth Hamner dans un combat sans retenue, pour affirmer sa dominance, et les longues-queues ne commettaient pas de telles erreurs. Elle savaient se contrôler et ne pas tuer »). Pour ne rien arranger, Saba se rend compte qu'elle a tué un ami. Malgré ses défauts et ses échecs récents, Hamner était un Jedi de valeur, un proche de Saba. Il n'est donc pas étonnant de la voir déchirée : « un Maître de qualité manquait à l'Ordre, les jeunes Jedi avaient perdu un professeur chevronné et Saba n'aurait plus jamais la chance de rétablir une amitié qui avait tant compté dans le passé. Et tout cela, c'était son échec ». Saba se sent coupable, elle se recroqueville sur elle-même et dans la Force. Elle n'est plus la barabel qu'elle était. Elle se fait des reproches car « elle a tué un Jedi. Elle doit se présenter au jugement ». Pour ne rien arranger, elle se fait des reproches et imagine un scénario alternatif où un autre aurait fait mieux (« Maître Skywalker aurait trouvé une meilleure alternative »).

Les conséquences du duel contre Hamner sont visibles. Saba est meurtrie physiquement tant l'opposition a été impitoyable et violente (« Saba s'agita dans son siège, un indéniable signe inconscient d'inconfort. Bien que plusieurs jours se soient écoulés depuis son tragique duel à mort avec Kenth Hamner, les blessures, sur son flanc, n'étaient pas encore tout à fait guéries »). Saba est également meurtrie mentalement et dans la Force ; son image est flétrie. De retour sur Coruscant, Luke Skywalker « fut surpris par son apparence physique et sa présence dans la Force (…) elle semblait légèrement... plus petite, comme si elle avait rapetissé. En outre, sa présence dans la Force empestait l’incertitude et le trouble ». Saba est donc abattue par le fait d’avoir tué Kenth Hamner.

La relation entre Vestara Khai et Ben Skywalker

Alors qu'il traque Abeloth, Luke Skywalker est accompagné par son fils Ben. Leurs différentes péripéties les mènent à accueillir à bord une jeune femme Sith : Vestara. Cette dernière ne laisse pas indifférente Ben. Ses sentiments rendent ses choix difficiles : il est tiraillé entre son attirance pour Vestara et sa méfiance pour la Sith.

Vestara, elle, a grandi dans la manipulation. Elle n'a donc pas, à première vue, de mal à jouer avec son amour réel pour Ben. Mais, être aux côtés de Jedi la pousse dans des situations compliquées. D'autant plus qu'elle a sur les épaules la pression de son père et des Sith de la Tribu Perdue. Elle sait que sa place est périlleuse, que bien des Sith se demandent si elle est encore fidèle aux idéaux Sith. Il n'y a pas que sa vie qui est en jeu mais également celle de son père : « si elle ne parvenait pas à entraîner Ben Skywalker du Côté Obscur et si elle ne facilitait pas la défaite de Luke, alors Gavar Khai subirait le poids des représailles du seigneur Vol et des autres membres du Cercle ». L'amour qu'a Vestara pour Ben n'est pas une fin en soi. Les émotions doivent lui permettent de la rendre plus forte. Mais, elle aime quand même le jeune Jedi et elle est prête à faire beaucoup de choses pour le protéger. Par exemple, quand le petit groupe mené par Luke (Jaina Solo, Ben, Vestara et la Jedi Natua Wan) explore des planètes Sith, Vestara n'hésite pas à tuer une Jedi qui lui fait confiance pour sauver Ben (« Vestara Khai avait assassiné un Chevalier Jedi. Et elle l'avait fait de sang-froid, délibérément, en pleine connaissance de cause (…) La créature voulait Ben et Vestara ne lui aurait accordé à aucun prix »).

Ben, lui, ne sait pas comment se positionner. Il aime la jeune Sith et il doit faire avec des années d'éducation Jedi qui l'ont conditionné à détester les Sith. Il cherche des signes partout, il tente de se convaincre que les efforts de Vestara sont sincères, qu'elle désire réellement aider les Jedi. Cela le pousse à s'interroger, à se poser des questions sans réponses : « Elle donnait vraiment l'impression de tout faire pour les aider. Était-ce un piège ? (…) il détestait cela. Si seulement, il pouvait savoir dans quel camp elle était. » Si Ben doute, c'est encore plus le cas de Vestara après que les Sith de la Tribu Perdue ont tendu une embuscade aux Jedi. Pire, son père a tenté de la tuer et ça l'a secouée au plus profond de son âme (« tu faisais confiance à ton père et regarde ce qui est arrivé. Si ton propre sang est capable de te tuer, que ferait un étranger ? »)

Jaina observe les deux jeunes gens et tente de convaincre Luke qu'il ne faut pas voir le mal partout. Quand elle lui dit que « je ne veux pas verser dans le sentimentalisme, oncle Luke, mais ne sous-estime pas le pouvoir de l'amour. C'est ce qui a ramené deux membres de la famille tombées du Côté Obscur », elle fait bien entendu référence à Anakin Skywalker (ou Dark Vador). On peut penser que Jaina fait preuve de naïveté, qu'elle se fait aussi manipuler par Vestara. Mais comment lui en vouloir : elle est encore marquée par les derniers gestes de Jacen Solo, qui a voulu sauver sa fille Allana d'un virus alors qu'il était en train de mourir. Les arguments de Jaina et l'empressement de Ben finiront par payer : Luke accorde sa confiance à Vestara et est même prêt à la former aux arts Jedi. Ben est ravi de la décision de son père : « Tu peux devenir une Jedi. Et ce serait le plus grand honneur de ma vie de t'y aider. Je serai là à chaque étape, je te le promets ». Ce sont des paroles bien typiques d'un adolescent prisonnier de sa passion.

En réalité, si Vestara accepte la proposition, elle sait que cela ne fonctionnera pas. Elle accepte car elle veut survivre et que, pour le moment, les Jedi sont les plus aptes pour cela. Mais, elle a conscience qu'une éventuelle formation Jedi ne peut être qu'un échec, elle est trop marquée par son passé Sith : « Elle ne deviendrait jamais une Jedi. Elle n'apprendrait jamais à raisonner comme eux, à penser comme Ben. Même quand elle avait cru savoir ce qu'elle voulait, elle avait choisi sans difficulté la méthode Sith si familière ».

Dans le roman Apocalypse, les choses se compliquent pour Vestara : les Sith ont envahi Coruscant et elle est prise entre deux feux. Elle décide de trahir les Jedi en révélant aux Sith l'identité d'une reine Jedi, une future Jedi importante pour l'Ordre. Elle serait Allana Solo, la fille de Jacen Solo et Tenel Ka, la dirigeante d'Hapès. C'est un acte majeur car elle lui fait perdre tout espoir de continuer la voie Jedi puisque Han est témoin de ce qui se passe (« la petite allumeuse avait manipulé Ben depuis le début, en jouant la carte de la fille en danger »). Alors que les événements s'enchaînent, Han met au courant sa fille Jaina, et pas Ben (Vestara et lui ont été enlevés par Abeloth). Quand la mission de sauvetage de Luke et Jaina retrouve Ben, ce dernier est peiné par l'attitude de Jaina ; il demande des explications : « tu te comportes envers Vestara comme si c'était un pion de Palpatine. Quel que soit ton problème avec elle, il est temps de parler franchement ». il est pour Jaina de dire la vérité tant elle voit à quel point Ben est amoureux de Vestara. Elle essaie de trouver les bons mots sans édulcorer la situation. Elle explique que « je suis certaine que Vestara t'aime réellement. C'est la seule raison qui explique qu'elle ait réussi à te leurrer assez longtemps pour réaliser son plan ». Elle poursuit que ce n'est pas entièrement la faute de Vestara : la Sith est le produit de son éducation (« c'est la façon de procéder des Sith. Ils puisent dans la puissance de leurs émotions pour parvenir à leurs fils »).

C'est également ce que pense Vesta : « dès le dé départ, cinq mille avant leur propre naissance, leur amour avait été condamné et à présent il ne lui restait plus qu'à accepter la réalité des choses ». Vestara ne pense alors qu'à survivre, d'autant plus qu'elle a tout perdu (« une tristesse terrible s'empara de Vestara, et pour la première fois de sa vie, elle se sentit totalement désespérée. Non seulement elle avait perdu l'amour de Ben, mais elle avait aussi perdu son foyer, ses proches »).

Kani Asari dans le Destin des Jedi

Dans le Destin des Jedi, beaucoup de choses se passent : Luke essaie de comprendre pourquoi Jacen est devenu Caedus, Daala tente de détruire l'Ordre Jedi, Les Sith sont de retour en masse, Abeloth fait son apparition. Et puis, il y a des nouveaux personnages, des petites histoires avec moins d'envergure mais qui donnent tout leur intérêt aux livres. Parmi celles-ci, il a celle de Kani Asari.

La jeune Jedi fait son apparition lors de moments troubles pour les Jedi. Ils se remettent à peine de la trahison de Jacen Solo et Luke Skywalker vient d'être condamné à une peine de dix ans d'exil. Alors que Daala resserre son piège sur les Jedi, ceux-ci ont un nouveau Grand Maître, Kenth Hamner, qui est loin de susciter l'unanimité. La padawan est alors choisie par Hamner pour l'aider : « il avait nommé une assistante : une des apprenties les plus prometteuses, une jeune fille qui s'appelait Kani Asari (…) ce choix avait déplu à certains Maîtres ». Hostiles à Kenth Hamner, certains Jedi se moquent de Kani Asari dans son dos, ils se demandent si le Jedi n'a pas eu des arrières-pensées en la nommant, ils remettent en cause ses compétences. Ils lui trouvent même un surnom moqueur, déplaisant et réducteur (« certains Maîtres avaient surnommé JK, le joujou de Kenth »). Comme bien souvent (en tout cas à partir du Nouvel Ordre Jedi), cette moquerie gratuite émane de Han Solo. Lui qui n'est pas Jedi se mêle des affaires de l'Ordre. Si il le fait, c'est parce que ses enfants sont (ou ont été) des Jedi et qu'il se sent légitime pour donner son avis. En ce qui concerne Kani Asari, il a fait cela pour se moquer à la fois de l'assistante et d'Hamner, incapable de mener les choses comme Luke le faisait. Ainsi, Kyp Durron dit à Jaina Solo que « ça ne l'empêche pas d'être le joujou de Kenth (…) C'est ton père qui a trouvé ce surnom, tu sais ». Jaina est loin d'en être fière.

Quand Daala va accentuer sa pression sur les Jedi, le destin de Kani Asari va prendre un tournant. La Cheffe d’État demande aux Mandaloriens d'assiéger le Temple Jedi et de ramener les Jedi qui ont perdu la raison. Les Jedi refusent et décident d'envoyer quelqu'un pour négocier. Kani se porte volontaire : « Il est évident que je ne suis pas encore Chevalier Jedi. Je ne suis pas très menaçant et je suis votre assistante. » La pauvre ne sait pas qu'elle a signé son arrêt de mort puisque Belok Rhal n'est pas là pour discuter. Quand Kani commence à parler, il ne perd pas de temps et « il dégaina de sa ceinture un blaster de poing,le pointa vers Kani à une distance de trente centimètres et tira. Kani Asari s'effondra sans un cri. Elle était morte avant de toucher les marches ».

La mort de Kani crée un grand choc chez les Jedi. Ils ont été témoins, comme tant de citoyens puisque cela a été diffusé, de son exécution. Le Grand Maître est choqué, tétanisé : « Le sang battait à ses oreilles. Ce n'était pas possible ! Kani était juste une enfant, venue négocier, sans armes ! Elle ne pouvait pas avoir été massacrée comme... » C'est un fardeau que le Jedi va porter à partir de ce moment (« je pleure la perte de Kani chaque jour »). La réaction de Clighal, une guérisseuse Jedi, est également intéressante ; elle nous montre que le meurtre de Kani a atteint son but : elle a démoralisé les troupes (« l'assassinat de Kani sur les marches du Temple la rendait furieuse et l'attristait profondément. Cette tragédie avait porté un coup sévère au moral des Jedi assiégés »). Du côté de Daala, c'est bien entendu une réaction différente. Elle a montré aux Jedi qu'elle serait inflexible et qu'elle ferait ce qu'il faudrait pour asseoir son autorité. On lit que « c'était une adulte, même si elle était jeune. Et une apprentie Jedi. Elle n'était pas innocente (…) Tout de même. Quand l'holocaméra montra une vue panoramique où l'on distinguait le corps vie, Daala prit la télécommande et changea de canal ». Daala est donc contrastée : c'est étonnant de la part de cette femme qui a commis son lot d'atrocités.

Anakin Solo dans le Destin des Jedi

Tué lors de la guerre contre les Vong, Anakin solo reste dans la mémoire de beaucoup de gens. Ses parents, bien entendu, pensent toujours à leur fils. Son frère Jacen s’est servi de lui, dans l’Héritage de la Force, pour attirer Tahiri vers l’obscurité. Car, Tahiri aimait Anakin Solo, les deux avaient des liens forts et sincères. Dans le Destin des Jedi, Luke est exilé et en profite pour savoir ce qui a poussé Jacen Solo à devenir Dark Caedus. Il aimerait savoir ce qui l’a fait basculer. Jaina Solo se pose la même question et décide d’aller voir une femme qui a bien connu son frère : Tahiri. Tahiri s’est mise à l’écart des Jedi et a eu le temps de réfléchir à sa propre expérience, à la vie de Jacen et des enfant Solo. Elle nous donne un aperçu de ce que fut l’enfance des enfants Solo (« peut-être qu’il a craqué quand il était enfant, quand lui et toi et Anakin ne cessiez de changer de nounou et d’être trimballés d’un protecteur à un autre pendant que vos parents s’occupaient de leurs affaires ailleurs »). D’ailleurs, cette affirmation met assez en valeur Anakin qui, malgré tout, n’a jamais été tenté par l’obscurité au contraire de Jacen et Jaina.

Lors de sa recherche, Luke s’enfonce dans la Gueule et finit par arriver dans un endroit appelé Le Lac des Apparitions. Là, il tombe sur des esprits de la Force, des gens qu’il a connus comme Jacen Solo, Mara Jade ou encore Anakin Solo. La rencontre serre le cœur de Luke qui n’oublie pas qu’il est celui qui a envoyé Anakin à la mort. A l’époque, les Jedi étaient mal en point, traqués par les Vong, pourchassés par des créatures tueuses de Jedi. Un commando est alors monté pour traquer la reine de ces créatures (une voxyn) et la tuer. Mais, Anakin meurt lors de la mission (son trépas résonne dans la Force). Quand Luke revoit l’esprit d’Anakin, des années de douleur remontent en lui : « son aura dans la Force devint froide et pesante sous l’effet de la culpabilité qu’il éprouvait toujours, quinze ans après, d’avoir envoyé Anakin sur une mission qui avait mis un terme à sa vie ». Ben Skywalker, présent avec Luke, est lui aussi sous le choc de ce qu’il voit, il fait remarquer à l’apparition que « tu es une légende, Anakin. Ton sacrifice a sauvé les Jedi. Il n’y a pas d’autres Chevaliers Jedi aussi puissant que toi, depuis ». Cette phrase étonne Anakin qui assène alors une leçon à Luke. Il se demande si Luke a perdu de son exigence, il lui rappelle ses obligations en tant qu’instructeur, en tant que Grand Maître de l’Ordre Jedi (« Chaque Chevalier Jedi se doit d’être sa propre lumière, parce que la lumière ne devrait pas s’éteindre quand un Jedi meurt »).

Le principal rapport à Anakin se fait en lien avec sa relation avec Tahiri Veila. L’ancienne Jedi devenue apprentie de Dark Caedus est jugée pour le meurtre de Pellaeon, elle est donc dans une situation désespérée. Tahiri est un pion dans la lutte que se mènent les Jedi et Daala. Cette dernière a imposé aux Jedi et aux anciens Jedi d’avoir un observateur. Mesquinement, elle a choisi pour Tahiri un jeune homme appelé Dab, qui se trouve être le sosie d’Anakin. Ce dernier a d’ailleurs le béguin pour Tahiri, il a aussi conscience que les choses sont loin d’être simples pour Tahiri : « je ressemble à votre frère Anakin, et ils étaient ensemble juste avant qu’il meure, et depuis, quelque chose l’a traumatisée. Rien d’étonnant à ça. Amour de jeunesse et tragédie ».

Lors de son passage dans le Lac des Apparitions, Luke a donc rencontré l’esprit d’Anakin. Celui-ci lui a laissé un message que Luke a transmis à Tahiri par l’intermédiaire de Leia et Han. Ceux qui auraient pu devenir les beaux-parents de Tahiri lui disent qu’« il a demandé de tes nouvelles. Il a demandé si tu allais bien. Puis il a dit… Dites-lui que je l’aime toujours ». Lors de son procès, Tahiri a un moment d’introspection qui montre à quel point elle a tenu à Anakin, à quel point elle tient encore à lui. Cet instant montre la puissance de ce qui les unissait et illustre le vide laissé en elle (« il avait été son premier et unique amour, son meilleur ami. Il lui avait été enlevé beaucoup trop tôt. Apprendre de la bouche de Leia et de Luke que, même mort, Anakin pensait encore à elle et l’aimait toujours l’aidait à faire son deuil dans un sens, mais dans un autre, cela rendait la peine encore plus douloureuse »).

L’amour entre Tahiri et Anakin sert de point de comparaison à Luke lorsque son fils Ben et la Sith Vestara Khai commencent à avoir des sentiments l’un pour l’autre. Luke fait la remarque qu’ils sont trop jeunes. Or, Jaina lui répond que « Tahiri avait quinze ans et Anakin dix-sept quand il est mort. Tu ne crois pas que ces deux-là s’aimaient vraiment ? »

Les souffrances de Tahiri Veila

Tahiri Veila fait partie de la promotion des Chevaliers Jedi des enfants Solo (Jaina, Jacen et Anakin), Lowbacca ou Tenel Ka. Si elle est surtout caractérisée par son amitié avec Anakin et sa tendance à marcher pieds nus, l’invasion des Yuuzhan Vong va tout changer pour elle et la plonger dans une longue et lente quête de sa nouvelle identité.

La guerre contre les Vong a été terrible pour les forces républicaines, impériales et autres habitants de cette galaxie. Des milliards de gens sont morts, des planètes ont été ravagées. Cachée dans l’Académie Jedi, Tahiri est relativement épargnée jusqu’à ce que Tsavong Lah décide que les Jedi sont à détruire à tout prix. La situation est d’autant plus précaire qu’un groupe de traître (les Brigades de la Paix) aident les envahisseurs. Après un âpre combat et malgré l’aide de son ami Anakin Solo, Tahiri est capturée. Sa prise offre l'occasion à une modeleuse de faire part de ses ambitions. En tombant dans les griffes de Mezhan Kwaad, Tahiri ne pouvait pas vivre pire expérience : la Vong veut effacer la personnalité de Tahiri et la remplacer par une autre («  Vous êtes Riina du Domaine Kwaad (…) Procédez dès maintenant aux modifications et commencez les tests »). Dès lors, c’est un affrontement entre deux personnalités. Même libérée, Tahiri subit toujours la situation, elle n’arrive pas à savoir qui elle est, ce qu’elle est. Et les autres Jedi le perçoivent également ; l’observatrice Saba Sebatyne remarque qu’« en Tahiri, il y avait quelque chose d’autre. Le flux était perturbé. Bouillonnant là où il devait en principe être paisible, il semblait d’un calme souverain aux endroits où il aurait dû se révéler le plus actif. Cette jeune humaine était un mystère ». Luke Skywalker, le Maître de l’Ordre, a également conscience de ce qui se passe (« Tahiri considère que son expérience chez les Yuuzhan Vong est un traumatisme important. Et depuis lors elle a vécu d’autres expériences traumatisantes. Je ne voudrais pas l’obliger à revivre une expérience qui risquerait de lui causer d’irréparables dégâts »).

La pauvre Tahiri voit également son meilleur ami, celui qu’elle aimait, mourir sous ses yeux. Anakin Solo meurt dans un dernier combat contre les Vong en chassant un animal tueur de Jedi. Sa mort résonne dans toute la Force et plus d’un Jedi la sentira. Jaina, la sœur d’Anakin, a été une témoin privilégiée du lien entre Anakin et Tahiri. Elle se demande comment Tahiri réussit à survivre à cette immense perte, elle comprend qu’elle a laissé une part d’elle-même sur la planète Myrkr : « Jaina lut un tel chagrin sur son visage qu’elle eut l’impression que Tahiri aurait volontiers suivi Anakin dans la mort ».

Mais, la guerre contre les Vong continue et les Jedi ne peuvent se permettre de mettre de côté une Jedi prometteuse et puissante. Luke sait que Tahiri souffre, il pense que la renvoyer en mission, à côté de gens expérimentés et divers, lui fera du bien. Jagged Fel fait partie des personnes qui partiront en mission avec elle. Même si n’est pas un Jedi et que ses liens avec Tahiri sont très faibles, il sent que quelque chose de négatif émane d’elle : « tout le monde gagnait son bord, Jag avait observé Tahiri, qui se tenait à l’écart, l’air détaché de tout. Sur son front, les cicatrices laissées par les tortures des Yuuzhan Vong se découpaient nettement (…) Au moindre mouvement suspect contre Jaina ou sa famille, il entendait être prêt à intervenir ». La douleur de Tahiri n’est pas qu’interne, elle s’exprime aussi extérieurement, elle est visible sur son corps et elle émane d’elle. Tahiri est ensuite prise dans un long combat interne qui la verra souvent s’évanouir, parfois tomber dans le coma et souvent inquiéter ses proches. Comme l’avait anticipé Luke (« quel nom a-t-elle choisi ? »), elle finit par se réinventer et arriver à contenter les deux aspects qui sont en elle. Finalement, c’est la découverte de la planète vivante Zonama Sekot qui lui permettra d’en savoir bien plus sur elle et qui semble lui ouvrir de nouvelles portes. Lorsque la guerre contre les Vong se termine, Tahiri décide rester sur la planète nouvellement redécouverte ; Jaina dit que « je crois qu’elle veut simplement en savoir plus sur le caractère Yuuzhan Vong de sa propre nature ».

La suite sera encore plus compliquée pour Tahiri. Traumatisée par la disparition d’Anakin et séduite par la proposition de Jacen d’arpenter le flux du temps pour revoir son amoureux, elle chutera en même temps que Jacen. En effet, Jacen Solo devient le Sith Dark Caedus et il lui faut un apprenti pour répondre à la règle des deux. Après avoir envisagé Ben Solo, il choisit Tahiri. L’enseignement est rude, plein de défis. Caedus est clair avec Tahiri : « accepter d’être méprisé pour servir le bien commun, c’est la marque d’un véritable Sith. Tu feras une excellente apprentie pour moi, Tahiri. » Et, une de ses missions les plus importantes et délicate sera de traiter avec l’Amiral Pellaeon (Empire). Face à son refus et son obstination de résister à Caedus, elle n’aura d’autre choix que le tuer (« le tir de blaster l’atteignit en pleine poitrine et le projeta en arrière contre la cloison »). Tout ça la mènera à être rejeté par les Jedi, ou en tout cas c’est elle qui décidera de s’éloigner d’eux.

La saga du Destin des Jedi illustre clairement ce fait : Tahiri doit trouver qui elle est tout en affrontant une hostilité massive, puisqu’on lui reproche la mort de Pellaeon (« c’étaient toujours les autres qui l’avaient définie. Les Pillards Tusken. Les Jedi. Les Yuuzhan Vong. Dark Caedus. Et maintenant une tribune de jurés qui n’avaient pas une seule fois discuté avec elle. Non, jamais, elle n’avait exercé le moindre contrôle sur qui ou ce qu’elle était. Jamais »). Tahiri est donc très passive, elle subit ce qui lui arrive. Le destin lui échappe, elle le dit clairement à Jaina : « chaque fois que l’on craque, les forces extérieures peuvent vous façonner, et l’on ne peut rien faire pour les en empêcher » . Mais, Tahiri finira par se rendre compte qu’elle n’est pas qu’une jeune femme malléable. Il faudra un énorme concours de circonstances pour y arriver : à la recherche d’indices pour comprendre le basculement de Jacen, Luke Skywalker se rend dans le Lac des Apparitions et y rencontre un esprit d’Anakin Solo qui dit encore aimer Tahiri. Han et Leia transmettront le message à une Tahiri emprisonnée. Cette dernière comprend qu’elle doit lutter pour faire honneur à Anakin mais surtout pour elle.

Car, pendant longtemps, Tahiri est restée seule. Finie l’amitié des Solo après ce qu’elle a fait avec Jacen/Caedus (elle a notamment défié Leia et mis en danger la vie d’Han). Jaina est quant à elle distante et elle aura enfin un signe d’affection pour elle dans le Destin des Jedi (« comme ils prenaient congé, Jaina, impulsivement étreignit Tahiri, ce qu’elle n’avait pas fait depuis des années. Tahiri répondit à son geste »). Encore et toujours, Tahiri cherche qui elle est : « j’ai été plus de choses que je peux en compter. Petite fille sur Tatooine, adoptée par les pillards Tusken, Jedi, hybride Yuuzhan Vong, apprentie Sith, toxico ». Tout se complique pour elle quand on l’arrête pour être jugée. Daala, la cheffe d’État, veut se venger des Jedi, veut punir ceux qui ont tué son vieil ami Pellaeon : Tahiri est alors une cible parfaite. Elle est suffisamment isolée pour être attaquée et suffisamment considérée comme Jedi. Tahiri est donc appréhendée : « Tahiri Veila, vous êtes en état d’arrestation. Vous êtres accusée d’obstruction à la justice, de complicité dans le meurtre de l’amiral Gillad Pellaeon ». Tahiri finira condamnée à mort après un long procès. Elle sera enfermée bien avant et subira les joies de la prison où tout le monde a consciencieusement appris à détester les Jedi : « celle décidée par la Cour, ou celle qui vous attend quand vous êtes enchaînée dans une prison avec une population criminelle qui a appris pendant quarante ans à détester les Jedi ». Femme, elle est enfermée dans le quartier des hommes ; elle subit la moquerie du directeur de prison.

Quelques références à Palpatine dans le Destin des Jedi

La série  Le Destin des Jedi  se passe des années après le Retour du Jedi et la chute de Palpatine. Et pourtant, l’image de l’ancien Empereur reste présente dans la mémoire de beaucoup de gens. C’est d’autant plus remarquable que la galaxie a traversé de nombreuses épreuves et guerres, et même l’invasion des Yuuzhan Vong. Ces livres se déroulent à trois niveaux : la lutte de Daala contre les Jedi, le retour des Sith de la Tribu perdue et la menace Abeloth. Et Palpatine sert de point de comparaison.

A la fin de l’Héritage de la Force, la saga précédente, la galaxie vient de connaître une terrible période de guerre menée par Dark Caedus. Il faut un nouveau leader à l’Alliance Galactique et c’est Daala qui est choisie. Daala est notoirement anti-Jedi, c’est un aussi des reliquats de l’ancien Empire de Palpatine. Vivant dans la Gueule lorsque l’Empire a pris fin, elle a ensuite mené des raids meurtriers contre des installations républicaines. Et des années plus tard, elle conservera un fort ressentiment envers l’Ordre Jedi en général et Luke Skywalker en particulier. Sa haine des Jedi la conduira à prendre des décisions fortes : elle tentera de contrôler l’Ordre Jedi dirigé par Kenth Hamner en lui imposant des observateurs. Voyant que cela ne fonctionne pas, elle impose aux Jedi de lui remettre ceux qui sont malades parmi eux (c’est un des grands thèmes du récit). Bien entendu, ils refusent et Daala n’a pas d’autre choix que d’entamer un siège du Temple, aidé par des Mandaloriens. Hélas, l’innommable est commis et une jeune assistante (Kanis Asari) est froidement tuée. Cela déclenche alors des manifestations à Coruscant. Toute cette époque est trouble. L’assistant de Daala, Dorvan, est par exemple celui qui a recueille le corps de Kanis sur les marches du Temple (avec Raynar Thul). Il comprend que Daala ne comprend pas la volonté populaire, qu’elle est en train de perdre le soutien des habitants de la planète-capitale :« Dorvan (…) fut tout de même troublé en regardant défiler ces archives de Palpatine, Dark Vador et Jacen Solo parce que la comparaison n’était pas absurde. Le comportement de Daala rappelait ces tyrans » ou encore « l’un des panneaux montrait Daala vêtue des robes de Palpatine et l’inscription : plus jamais ».

Palpatine est aussi une référence. Malgré elle ou bien consciemment, c’est à lui que Daala se compare. Est-ce parce qu’il ravive en elle les souvenirs d’un glorieux temps ? Difficile de savoir. En tout cas, raviver le souvenir de Palpatine est dangereux tant le Sith a fait souffrir des gens. Daala en a la preuve lorsqu’elle négocie avec Leia le sort des Jedi. Elle lui dit que « Palpatine est allé trop loin – bien au-delà de la distance qu’il aurait dû parcourir. Mais, sa gouvernance n’était pas sans qualités ». La discussion s’arrête là, Leia a bien entendu trop souffert pour entendre quelqu’un dire du bien de Palpatine.

Le Destin des Jedi nous emmène également dans des endroits assez particuliers. Par exemple, Luke et Ben Skywalker arpentent le Bassin de la Connaissance ou le Lac des Apparitions. Là, ils rencontrent des esprits de gens morts comme Anakin et Jacen Solo mais aussi Mara Jade. Cette dernière fut une des Mains de l’Empereur et elle a longtemps été marquée par son empreinte. Mais petit à petit, elle s’est détachée de l’ombre maléfique de son ancien Maître (« j’ai fait la paix avec Palpatine il y a longtemps »).

Palpatine est un point de comparaison intéressant quand on cherche à parler de la Force ou du côté obscur. Le grand antagoniste final est Abeloth, une créature totalement à part dans tout ce que les personnages. Les humains sont ce qu’ils sont, ils ont besoin de référence et en terme de Sith, c’est Palpatine (ou Sidious). Tahiri et Fett, après un bon nombre de péripéties, font équipe pour traquer Abeloth, et l’ancienne Jedi devenue apprentie Sith puis conseillère du leader des Vestiges de l’Empire dit à Fett que « vous envisagez encore les choses à une échelle humaine, comme Vador ou Palpatine. Voyez plus grand comme une tempête ». Cela donne un bon aperçu de la puissance d’Abeloth.

On apprend aussi qu’Endor est encore marquée par la terrible bataille qui a eu lieu (« une source s’était formé en orbite au-dessus d’Endor après la mort de Palpatine ») ; le côté obscur de la Force a laissé une marque indélébile.

Enfin, le souvenir de Palpatine est invoqué au tout début du premier roman. Quand Luke doit être jugé pour rendre compte des actes de Jacen Solo et accepte de faire face à la justice, Han le met en garde. C’est à Daala qu’il doit faire face et elle prendra un malin plaisir à choisir ses pires ennemis : « Palpatine, Lumiya et Shimrra Jamaane ». Sacrée liste.

Abeloth

Abeloth est la principale antagoniste dans la série de roman Le destin des Jedi et ce n'est pas un mince exploit car il faut également noter les présences de Daala, de nombreux Sith et d'autres comme Fett ou des Moff impériaux revanchards.

Abeloth n'est pas une simple créature, elle est extrêmement puissante dans la Force, à un niveau totalement inconnu jusqu'à présent. Elle tient tête sans soucis à différentes reprises au Grand Maître de l'Ordre Jedi Luke Skywalker. Elle est une menace tout à fait hors normes pour lui et pourtant il a déjà affronté des Sidious, des Caedus, d'autres Sith et un tas de Vong extrêmement puissants. Libérée quand la station Centerpoint a été détruite (durant le règne de Dark Caedus, anciennement Jacen Solo), Abeloth a très vite semé la peur dans les rangs des Jedi en s'en prenant à un certain nombre de jeunes Jedi, en corrompant leurs esprits et en les poussant à commettre des actes violents et incompréhensibles.

Profitant de leur exil forcé, Luke et Ben Skywalker se lancent sur les traces d'un grand vide et d'une grand interrogation : qu'a fait Jacen entre la fin de la crise du nid obscur et le début de la guerre civile galactique ? Cela les mène jusqu'à la gueule et Luke se plonge dans un certain nombre de lieux aux noms tous plus surprenants les uns que les autres : le Bassin de la Connaissance, le Lac des Apparitions. Et, il y croisera des morts comme Mara Jade, Jacen et Anakin Solo ainsi que Dark Krayt lors du combat final contre Abeloth (tome 9, Apocalypse). Notons qu'Abeloth est tellement puissante que Luke décide de forger une alliance avec les Sith de la Tribu perdue (même si il y aura beaucoup de traîtrise et de coups fourrés de leur part).

Abeloth a plusieurs capacités. Une d'entre elles est de prendre possession de corps ou de prendre l'apparence de personnes. Ainsi, on l'a vue être Callista Ming, Akanah (une Fallanassi qui a partagé plusieurs moments avec Luke dans la crise de la flotte noire) ou pénétrer le pauvre Dyon Stadd (un homme qui aurait pu être Jedi si ses aptitudes avaient été plus développées).

Dans le dernier tome de la saga, les Jedi qui viennent d'être chassés de la planète-Etat-capitale de la galaxie Coruscant décident de revenir. Mais, ils font face à une grande difficulté : les Sith ont pris le contrôle de la planète et à leur tête se trouve Abeloth.

Abeloth ne se contente pas de se faire appeler la Bien-Aimée Reine des Étoiles. Cela montre d'ailleurs à quel point elle a une haute estime de elle-même et de son destin. Elle est aussi et surtout Rokari Kem, la chef d’État de l'Alliance Galactique. Celle qui se nourrit de peur et d'angoisse prend possession du corps de Lydea Pagorski, une lieutenant de l'Empire et accessoirement témoin lors du procès de Tahiri Veila (jugée pour avoir tuée l'Amiral Pellaeon). Wynn Dorvan fut un observateur privilégié (pour son plus grand déplaisir) des horreurs d'Abeloth : il est là quand elle s'insère en Dale Korolei, une tortionnaire Sith de la Tribu perdue et il est là quand elle devient l'ordinateur central du temple Jedi. Il faut préciser qu'Abeloth a la capacité de contrôler plusieurs corps en même temps à différents endroits, ce qui la rend particulièrement compliquée à tuer.

Sur un plan plus mystique, le livre parle à nouveau de la Famille. La Famille est un triumvirat légendaire, composé du Père, de la Fille et du Fils et censés représenter l’Équilibre dans la Force (un des deux enfants pour l'obscurité, un autre pour la lumière et le Père au-dessus). Mais, Abeloth casse la dynamique. Elle est d'abord la Servante. Elle intrigue et devient la Mère. Mais, contrairement aux autres, le temps a de l'effet sur elle et elle sombre dans la folie. Elle devient alors, selon les histoires des Kilik, la Porteuse de Chaos est est libérée à chaque fois que la guerre éclate. Dans la tradition Sith, elle est le Destructeur.