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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

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dimanche 3 septembre 2023

Tarkin : trop ambitieux ?

Le roman l’Etoile noire met en avant celui qui a permis sa construction : Tarkin. Tarkin est un homme ambitieux, certain de ses forces et convaincu que l’Etoile va changer les choses dans la galaxie et permettre à l’Empire d’assurer son emprise sur les planètes et les peuples.


Évoluant dans les très hautes sphères impériales, Tarkin doit nécessairement côtoyer les plus grands noms de l’époque : Palpatine et Dark Vador. En ce qui concerne ce dernier, il a des soupçons sur sa réelle identité. Mais, ce n’est pas tant qui il est qui l’intéresse mais ce que Vador peut lui apporter. Car, Vador inspire la peur et le respect. Tarkin analyse finement Vador : « son esprit rationnel lui disait que Vador était plus un déchet humain artificiellement maintenu en vie qu’autre chose, désormais… Un homme à prendre en pitié en quelque sorte. Mais Vador n’était pas du genre à inspirer la pitié. Vador avait du pouvoir. Et il savait s’en servir ».

Tarkin suit et observe attentivement à chaque fois que leurs chemins se croisent. Il assiste donc via une caméra au duel entre Vador et Kenobi. Ce qu’il voit le laisse sans voix et incrédule. Il ne peut pas comprendre ce qui se passe (« stupéfait, Tarkin contempla l’image sans savoir quoi penser. Impossible. C’était une illusion, il y avait un truc. Forcément. »).


En ce qui concerne l’Empereur, Tarkin est dans une position plus ambiguë. Il sait que l’homme est puissant, extrêmement prudent : il ne lui aurait pas confié le commandement de l’arme la plus puissante de la galaxie sans mettre en place des garde-fous. Tarkin a également conscience que l’Empereur peut le reléguer au fin fond de la galaxie si et quand il le souhaite : « Tarkin lui en était évidemment reconnaissant. Mais, il est toujours préférable de tenir la laisse que d’être au bout ». La magnifique lune armée rend presque Tarkin ambitieux. En étant le chef de cette station de guerre, il devient un des impériaux les plus puissants, les plus influents. Que doit-il faire de ce pouvoir ? Le livre le montre en pleine introspection : « en tant que responsable d’un pareil engin, il deviendrait de fait l’homme le plus puissant de la galaxie. A la réflexion, l’Empereur lui-même ne pourrait rien contre lui, s’il décidait un jour de changer les règles du jeu. Mais Tarkin connaissait bien l’Empereur. Ce dernier ne prendrait aucun risque. Jamais il ne laisserait quelqu’un s’opposer à lui ».


L’arme est l’occasion pour Tarkin d’assurer sa vision des choses. Tarkin veut inspirer la peur. Il veut voir l’effroi et la docilité des gens terrifiés. Tarkin est un être impitoyable qui n’hésite pas à accomplir des actes effroyables pour atteindre ses objectif. Par exemple, il n’hésite pas à bombarder une planète-prison afin de tester le canon (« les maintenir en vie coûtait une fortune à la collectivité. Quand aux soldats détachés là§bas pour les surveiller, on peut désormais les affecter ailleurs. Personne ne pleurera des psychopathes endurcis et le tas de boue sur lequel ils vivaient »). Cette détermination séduit quelques gradés comme Motti : « Motti sourit en se préparant à donner l’ordre d’ouvrir le feu. Tarkin avait raison. La peur. C’était la peur, la clé… ».


Si il est concentré sur son travail, Tarkin s’est également ménagé une vie personnelle et intime. Il a une relation avec l’amiral Daala, une brillante et intelligente militaire. Tarkin est impressionné par son caractère. Il est écrit que « Daala était une femme très excitante par bien des aspects, et sa beauté physique n’était qu’un atout parmi d’autres. Son côté impitoyable la rendait encore plus séduisante ». Mais, Daala est gravement blessée et perd une partie de ses souvenirs. Tarkin est soulagé que cela arrive car elle aurait pu être un obstacle à ses ambitions ; cela montre bien à quel point il est froid et calculateur. Tarkin est clair : « même un scan cérébral complet ne pourrait lui arracher la vérité si elle l’avait oubliée. Regrettable d’accord, mais il fallait tirer le meilleur parti des situations les plus délicates ».


Mais, Tarkin commet une erreur : il sur-estime l’Etoile. Il refuse de croire qu’elle est en danger, menacée par les rebelles. Il reste à son bord alors qu’on l’avertit qu’il y a une possibilité qu’elle soit détruite. Mal lui en prend : « il était calme.Tout irait bien. Cette station était invulnérable. Indestructible. La faire sauter ? Impensable. Impo… ».

dimanche 18 avril 2021

Les doutes des Impériaux



Le roman L’Étoile Noire est intéressant à plus d’un titre. Il montre comment la formidable station de combat construite. Il retranscrit également quelques uns des passages marquants du film et les développe, notamment le combat entre Obi Wan Kenobi et Dark Vador ou l’interrogation de la Princesse Leia. Il y a donc quelques uns des personnages marquants de la trilogie (Tarkin, Vador, Kenobi) mais aussi un bon nombre de personnages secondaires (des soldats, des prisonniers, des bureaucrates, etc.) Le livre s’attache à également à montrer des doutes que des Impériaux ont sur l’Empire.

Ce ne sont pas nécessairement des critiques sur ce que fait l’Empire, sa volonté d’unifier la galaxie quitte à employer des méthodes un peu brutales. C’est par exemple le  pilote embêté par des règles qui l’empêchent de faire correctement son travail. Lui pense qu’un pilote et sa machine doivent avoir du vécu ensemble alors que « l’Empire semblait déterminé à effacer toute trace d’individualisation chez ses pilotes, tout ça à cause d’une théorie stupide à propos de la soi-disant efficacité de l’anonymat ».
 
Uli, un médecin, est aussi un bon exemple des critiques. Là encore la question est personnelle, lui ne veut tout simplement plus être là, il a été gardé de force : (« trop de gens talentueux enrôlés plus ou moins contre leur gré avaient eu assez de l’armée après la Guerre des Clones (…) une loi rétroactive qui stipulait qu’à partir du moment où on avait signé, peu importe pour combien d e temps, il resterait en poste jusqu’à nouvel ordre (…) on pouvait dire adieu à sa vie d’avant »). On s’en doute, ce genre de lois crée beaucoup de mécontentement, tout le monde n’a pas la vocation de servir dans l’armée. Ce sont des gens qui ont pris un poste pour avoir un travail et ont envie de passer à autre chose, mais ne le peuvent pas.

Vador est un personnage central du récit. Il va et il vient, et pourtant sa présence hante les pensées d’un bon nombre. Vador en impose. Il est physiquement impressionnant, et il ne répond qu’aux ordres de l’Empereur, ce qui en agace beaucoup. On peut ainsi lire que « Tarkin attendait. Derrière lui, ses amiraux se tortillaient, mal à l’aise. Certains d’entre eux ne supportaient pas qu’un homme comme Vador, sans grade ni titre officiel,puisse court-circuiter ainsi la chaîne de commandement. »

L’Empire est en pleine lutte contre la Rébellion. Les pilotes sont formés à les traquer et à les neutraliser. Mais, la lutte est inégale tant les impériaux ont des moyens considérables. Pour Vil, c’est bien trop facile, il n’y a pas de réel enjeu ou de réelle difficulté («  on apprend à ne pas les considérer comme des gens. Des ennemis rien d’autre. Mais ça n’est pas ça. C’était… c’était trop facile. On se serait cru à l’entraînement (…) on les a taillés en pièce »).

Tout change lorsque Tarkin décide d’utiliser le canon de l’Étoile Noire. La station est opérationnelle et commence à répandre la justice impériale. Atour Riten, un bibliothécaire à bord de la station, en donne une bonne description : « l’Étoile Noire était un engin apocalyptique, dont la seule existence était censée empêcher toute tentative de rébellion ». C’est le canonnier en chef qui est le mieux placé pour en parler. Il est celui qui appuie sur le bouton et a donc la responsabilité finale de l’acte. Teen Graneet ne tire « aucun triomphe, aucune gloire » de tout ça. Il a ravagé une planète de prisonniers, il a réduit Alderaan en poussière. Il ne fait qu’y penser, ça le travaille, ça le détruit de l’intérieur, rien dans sa formation ne l’avait préparé à ça : « il avait annihilé une planète entière, habitée, remplie de civils innocents (…) ça le rendait malade. » Il n’y  a aucun doute, il sait qu’il a fait quelque chose de terriblement mal. Il porte la culpabilité sur ses épaules et pas seulement ça (« les autres le regardaient déjà bizarrement. Un jour, la guerre serait terminée et ses actes connus du grand public »).