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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

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jeudi 30 janvier 2025

Pauvre Dark Venamis

Il est des Sith qui sont condamnés à rester dans l’ombre. Ce n’est pas parce qu’il n’est pas encore le temps de se révéler aux Jedi et trahir la survie des Sith, c’est surtout qu’ils ne sont que des pions, que des outils qui doivent permettre à d’autres de briller. Dark Venamis en est un brillant exemple. Son existence elle-même est une trahison de la règle des deux car on comprend qu’il est un autre apprenti formé par Dark Tenebrous, en plus de Dark Plagueis. Cela montre bien que la Règle des deux n’est pas une fin en soi, qu’elle est facilement détournée.


Quand il se rend compte qu’un autre adepte de la Force, un adepte du côté obscur, existe, cela perturbe grandement Plagueis. Il croit même revoir son ancien maître qui aurait vaincu la mort. Sa réaction montre tout son choc : « un Bith ! Tenebrous , Il hésita un instant. Non ce n’était pas possible ? Mais qui était-ce alors ». Pour un Sith, Plagueis fait presque preuve de naïveté. C’est comme s’il s’était persuadé que Tenebrous ne pouvait que suivre les règles et ne pas en déroger : il se trompe. Mais, Plagueis a un avantage sur Venamis : il sait ce qu’il est arrivé à Tenebrous. Cela lui donne un avantage et cela lui permet d’instiller le doute dans l’esprit de son adversaire. Il le nargue en disant que « vous ne devez pas être très puissant si vous n’avaez pas senti la mort de votre Maître. Maintenant encore, vos pensées vont dans tous les sens ». 


Venamis ne semble pas avoir de grand intérêt en lui-même. Il semble juste avoir été choisi par Tenebrous pour éliminer Plagueis si besoin. C’est en tout cas ce qu’on se dit lorsque les deux Sith s’affrontent en duel. Tout l’art de Venamis, la façon de se battre et son attitude montrent qu’il a été formé spécialement pour défaire Plagueis (« pire encore pour Plagueis, Tenebrous avait fait de Venamis un expert du style de Plagueis. Le Bith était non seulement capable d’anticiper mais aussi de contrer chaque coup de Plagueis »).

Finalement, Plagueis parvient à vaincre Venamis. Venamis, le pantin de Tenebrous, est voué à devenir un cobaye dans les mains de Plagueis. Plagueis le prévient du destin qui l’attend en lui disant que « je m’assurerai que tu ne meures pas ». On saisit donc qu’il va mener des expériences sur le Sith défait.

Durant des années, Venamis est maintenu en vie ; il est « suspendu dans une cuva à bacta » et «  de nombreux capteurs étaient accrochés à son étroite poitrine et son crâne chauve et fissuré ». Cela dure même onze ans où au gré ses envies Plagueis pratique des choses qui dépassent tout entendement sur lui (« quant au Bith qui aspirait à devenir Seigneur Sith, il était bien vivant même s’il était maintenu dans un coma la plupart du temps »).


Plagueis est clair : il se sert de Venamis pour repousser les limites, pour acquérir de la connaissance. Il affirme à Sidious que « Venamis est un cadeau » et qu’il « est essentiel pour m’aider à percer certains de plus grands secrets de la Force ». Un d’entre eux est de vaincre la mort. Grâce à Venamis et suite à de nombreuses expériences, Venamis parviendra à refaire vivre un individu mort : « le même jour, ils avaient laissé Venamis mourir. Puis ils avaient manipulé les midi-chloriens du Bith, qui auraient dû rester inertes et n’auraient pas dû réagir : Plagueis l’avait ressuscité. L’énormité de cet événement avait plongé Sidious dans un silence hébété ». Plagueis a donc réussi une prouesse incroyable, l’impossible. Plagueis est allé plus loin que personne n’a pu le faire et il a pu réussir ça grâce au malheureux Venamis.

dimanche 30 juin 2024

L'obscurité est toujours là

Comme son titre l’indique, le roman L’ombre des Sith nous parle des Sith et de l’obscurité. Si Vador et Sidious sont évidemment mentionnés, d’autres Sith sont évoqués. Cela illustre bien l’idée que la règle des deux est une doctrine obscure parmi tant d’autres. Elle a certes permis à Sidious d’accéder au pouvoir mais elle n’est pas non plus la panacée.


Dans ce roman, on a la première démonstration que Sidious a vaincu la mort puisqu’il parle fréquemment à Ochi. Luke a bien détruit son enveloppe physique avec l’aide de Dark Vador, toutefois Sidious a su anticiper et prendre des dispositions pour avoir une certaine forme de survie.

Alors qu’il est pris par un rêve ou une vision, Luke rencontre son père, le traître Anakin Skywalker sous forme de figure fantomatique. Ce dernier lui donne un avertissement qui sonne comme une annonce du retour possible de Sidious. Il lui dit que « la Force est une rivière, mon fils. Elle s’écoule à travers la galaxie tel un torrent puissant. Mais certaines choses peuvent dévier son cours et certaines personnes cherchent à le modifier ». Or, la capacité de Sidious à sentir les perturbations dans la Force l’a souvent mené à tenter de la plier à sa volonté.


A la recherche d’artefacts et de renseignements liés aux Jedi, aux Sith ou à la Force, Luke va de découverte en découverte. Il apprend, par exemple, qu’il existe un « monde caché des Sith, un lieu de pouvoir et, selon Kli l’Ancien, un scribe antique, de vie éternelle » et que cet endroit s’appelle « Ixigul - ou Exegol » ; on ne peut s’y rendre qu’avec un orienteur car la navigation est très compliquée. Pour Luke, c’est la confirmation que les Sith cachent bien des secrets. D’une certaine façon, cela est presque effrayant tant son expérience avec des Sith sur l’Etoile de la Mort l’a marqué. Ce qu’il a ressenti à ce moment-là a été un vrai bouleversement, des sensations totalement inédites pour lui : « Vador avait été un feu, un dragon solaire blotti dans le coeur d’une étoile sur le point de se transformer en nova. L’Empereur, Palpatine, avait été tout le contraire : il était la glace, le froid terrifiant des profondeurs insondables de l’océan ».


Le roman aborde également d’autres Sith, via l’angle des artefacts (sabres laser, masques).

Ainsi, on en apprend plus sur des Sith qui ont vécu avant l’ère de Sidious. 


Il existe peu d’informations sur la Sith Dark Noctyss. On sait que sa légende a traversé les âges, comme certains de ses accomplissements. Elle est surtout connue pour son sabre laser particulier (« Luke reconnut son arme. Elle sortait tout droit d’un mythe, et Luke n’avait jamais été certain que cette relique existait (…) Le sabre laser de Dark Noctyss »). Il faut dire que ce sabre laser est courbé, il n’a donc rien à voir avec ceux qu’on connait.


Les masques sont mis en avant dans ce roman. 

Lando évoque la légende de Momin: « il y avait ce casque supposé avoir appartenu à un Seigneur Sith, Momin. Quiconque le mettait était possédé par lui, comme si Momin était de retour ». On peut noter que, d’une certaine façon, Momin a réussi à vivre après sa mort.

Enfin, on découvre le groupe appelé les acolytes de l’Au-delà dont Kiza fait partie. Les membres sont des admirateurs des Sith qui cherchent des objets liés. Kiza porte ainsi un masque particulier qui était « une relique des plus puissantes » et qui avait appartenu au Sith Exim Panshard, son Maître mort bien longtemps avant mais vivant dans le masque. Luke met fin à la vie de Kiza et du masque.


dimanche 9 juillet 2023

Le labyrinthe du mal

Le Labyrinthe du mal nous plonge en guerre des Clones. On suit l’agaçant Anakin Skywalker et le bien dépassé Obi-Wan Kenobi qui vont de planète en planète. En effet, ils subissent les actes, attaques de Grievous et Dooku, ils les traquent. Pendant ce temps, les Jedi, dépassés, traquent Sidious sur Coruscant sans se rendre compte qu’ils lui fournissent tout un tas d’informations (Sidious est le Chancelier Palpatine à qui ils rendent des comptes, avec qui ils discutent stratégie et avec qui ils discutent philosophie). 

En réalité, Sidious manipule tout le monde, de ses ennemis à ses agents. Et, au-delà de cette grande histoire guerrière, il y a des personnages qui tentent de faire leur chemin dans cette galaxie périlleuse, il y a des relations qui continuent à se développer.


L’une d’entre elles est celle entre Anakin et Padmé qui ne passe pas inaperçue. Bon nombre de gens se rendent compte qu’il se passe quelque chose entre les deux, qu’ils sont loin d’être dans une relation amicale et platonique. Kenobi a beau se comporter mollement avec Anakin, il a beau ne pas le recadrer, il n’est pas non plus totalement aveugle. Il se rend compte qu’Anakin est attiré par Padmé. Il lui dit, de façon taquine, que « je t’aurais cru plus attiré par la Sénatrice Amidala que par le Chancelier Suprême Palpatine (…) Même si elle fait de la politique, elle aussi ». Car Kenobi ne peut que remarquer la façon dont Anakin dévore Padmé des yeux quand elle est là, il ne peut que remarquer la façon presque malsaine dont Anakin parle d’elle. Toujours est-il que l’amour que ressent Anakin est clair et qu’il ne se le cache pas à lui-même. Il s’avoue que Padmé est « la femme qu’Anakin aimait par-dessus tout ». Elle est « son épouse. Le plus occulte de ses secrets, les plus précieux également ».


Mais, tous ne portent pas Padmé dans leurs coeurs. Il y a bien entendu des Sénateurs républicains qui sont opposés à ses idéaux, à ses propositions de loin. Un individu semble détester Padmé plus que tout : Gunray. Ce dernier veut « la mort de l’ancienne reine de Naboo » car elle « avait contrecarré ses plans en deux occasions » et elle « avait été sa plus fervente accusatrice durant ses procès ».

Palpatine, lui, est plus ambigu sur Padmé. On ne peut pas dire qu’il la déteste ou même qu’il la considère. Il voit en elle un outil pour attiser la détresse d’Anakin et au final le faire basculer vers l’obscurité. Padmé, pour elle-même, ne lui sert à rien : elle n’a d’utilité que parce qu’Anakin est amoureux d’elle. Dès lors, Palpatine fait tout pour encourager la passion d’Anakin et parler d’elle en des termes qui plaisent à Anakin. Son ton est presque mielleux quand il parle d’elle : « la Sénatrice Amidala, par exemple, pleine de fougue et de compassion, autant de qualités qui faisaient d’elle une exemplaire reine de Naboo. Elle crée la sensation partout où elle passe. Je me réjouis que vous soyez tous deux devenus si proches ».


Dans le roman, un autre fait marquant est le dédain que Sidious a envers Kenobi. On sent dans sa bouche qu’il le méprise, qu’il le considère comme peu de choses. Là encore, Kenobi n’est qu’un outil qui doit permettre à Anakin de basculer (« Kenobi a été comme un père pour lui. Faisons une fois pour toutes de Skywalker un orphelin, et il basculera »). Son point de vue est encore plus clair et explicite lorsqu’il parle avec Dooku quelques instants avant le duel au-dessus de Coruscant. Kenobi doit disparaître, Sidious en est convaincu : « Vous les provoquerez en duel. Tuez Kenobi ; mourir est son seul but, de toute façon ».

lundi 23 janvier 2023

Les idées de Dark Sidious

Le Sith Dark Sidious a réussi à un exploit : il a réussi à prendre le contrôle de la République, l'a transformée en Empire tout en humiliant au passage les Jedi. Il les a humiliés en restant dans leur ombre, en les rendant incapable de les percevoir. Et encore mieux, il leur a pris celui qui devait être leur Élu : Anakin Skywalker. Il ne s'est pas contenté de le prendre, il a entraîné sa longue transition vers l'obscurité et l'a dépouillé de tout ce qu'il avait.

Sidious se rend compte que l'apprentissage de Vador va être compliqué. Vador a encore trop de réflexes en lui du temps où il était Jedi. Il est encore obsédé par les fantômes du passé. Sa défaite contre Kenobi le ronge et il rêve de se venger du Jedi. Il n'a pas non plus oublié Padmé : il oscille entre rancœur suite à sa prétendue trahison et amour déçu. Sidious tente de lui faire passer un message : l’attachement n'est pas une mauvaise chose sauf si il vous empêche de vous élever. Les pensées de Vador sont un frein à l'accomplissement de son destin de Sith. Seule l'obscurité doit l'accompagner (« marié à l'ordre Sith, vous n'avez pas besoin d'autre compagnon que le Côté obscur »). Ce que Vador ne parvient pas à comprendre est qu'un Sith doit être capable de tout sacrifier pour atteindre son objectif ; il ne doit pas être freiné par des attaches. La règle des deux en est un bon exemple : alors que la relation entre un Maître et son apprenti est harmonieuse chez les Jedi, elle est compétitive et mortelle chez les Sith. Sidious le lui explique clairement en lui disant que « le chemin vers le côté obscur n'est pas sans risques, mais il est le seul qui vaille d'être suivi. Peu importe notre apparence, et qui doit être sacrifié pour que nous atteignions notre but ».

Une caractéristique forte de Sidious est son mépris envers les Jedi. En étant chancelier, il a vu à quel points ils n'avaient aucune vision, à quel point l'Ordre Jedi de Yoda avait failli.

Il utilise tous les moyens pour rabaisser la légendes des Jedi, même si ils ont disparu grâce à lui. Symboliquement, il permet à Vador d'utiliser son sabre laser même si il ne devrait pas (« les Sith n'ont plus besoin de sabres laser. Mais nous continuons à en utiliser, ne serait-ce que pour humilier les Jedi »).

Alors que Vador veut traquer les derniers Jedi encore en vie, Sidious est plus enclin à les laisser sombrer, à les laisser patauger dans leur défaite ; il veut qu'ils vivent leurs dernières années en sachant qu'ils ont été vaincus et que ce sont les Sith qui règnent : « en se mettant la tête dans le sable ou la neige de monde reculés, les Jedi survivants s'humilient devant les Sith. Laissons-les faire. Laissons les payer pour un millier d'années d'arrogance et d'égoïsme ». On note au passage que Sidious a bien conscience de porter l'héritage et la revanche de tous les Sith du passé. Bien entendu, il pèche par arrogance et plante là les graines de sa future défaite.

Sidious encourage Vador à se déchaîner. Il veut exalter ses passions, ses émotions. Un Vador fort, mais sous contrôle, rend Sidious encore plus craint (« si quelqu'un d'aussi puissant que Vador lui obéissait, cela signifiait que lui-même l'était encore plus »). Dès lors, les choses sont claires et le règne de Sidious sera un règne de peur. Il n'a de comptes à rendre personne et ceux qui se mettent en travers de son chemin seront châtiés : « la galaxie pouvait bien penser ce qu'elle voulait de son protégé : Jedi déchu, Sith faisant surface, défenseur des lois impériales... Cela n'avait pas d'importance, puisque, en fin de compte la terreur serait leur allié ».

Sidious a eu le temps de réfléchir. Il a fini par comprendre que la façon dont les Jedi se servent de la Force les freinent. Il a pu voir à quel point derrière leur image d'hommes et femmes vertueux les Jedi étaient des hypocrites. D'après lui, les Jedi empêchent les enfants de se grandir et de se confronter à la réalité. Vador n'échappe pas à ça. Malgré son côté rebelle et le fait qu'il ait commencé sa formation tardivement, il est quand même grandement marqué. Sidious s'aperçoit qu'il a du travail pour le corriger (« et de lui faire comprendre que leurs pouvoirs venaient de l'envie, de la rivalité et de la méchanceté plutôt que de la compréhension. Toutes ces qualités que les Jedi considéraient comme vils et corrompus. Pour empêcher leurs jeunes disciples, ces enfants qu'ils arrachaient à leurs familles, d'explorer les côtés profonds de leur nature. Et les brider afin qu'ils ne découvrent pas pour eux-même le vrai pouvoir de la Force »). Les Sith doivent être capables de s'emparer de leurs émotions, ils doivent s'en servir pour devenir plus forts : « jalousie, haine, trahison... telles étaient les trois choses essentielles pour maîtriser le côté obscur, mais uniquement en tant que moyen de prendre ses distances avec toute notion de moralité, dans le but d'atteindre un objectif plus élevé ».

lundi 2 janvier 2023

Anakin Skywalker dans le roman Dark Plagueis

Le roman Dark Plagueis nous permet de suivre les machinations des Sith. Tenebrous, Plagueis ou Sidious poursuivent ce que Dark Bane a commencé des siècles plus tôt : œuvrer dans l'ombre afin de prendre le contrôle de la galaxie. Plagueis et Sidious expérimentent, ils tentent de repousser les limites de la vie ou de la mort. Ils développent leur pouvoir et leur influence dans les domaines de l'économie et de la politique. Autrement dit, ils essaient de maîtriser les choses autant qu'ils le peuvent. Mais, certains phénomènes leur échappent, et Anakin Skywalker est un d'entre eux.

La notion de contrôle est importante. Car si Anakin apparaît, c'est en conséquence d'action des Sith. En déclenchant un blocus autour de la planète Naboo, Sidious a forcé les Jedi à agir. Et cela a mené à la découverte du jeune Anakin. Très vite, Sidious (Palpatine) comprend que le garçon est différent. Il est suffisamment différent en tout cas pour retenir l'attention de Qui-Gon Jinn ou Dooku. Dans le livre, Dooku a amorcé son basculement ; s'il ne sait pas que Palpatine est un Sith, il confie à ce relatif inconnu un bon nombre de ses états d'âmes ou de ses impressions. C'est lui qui rapporte que « Qui-Gon est revenu de Tatooine avec un garçon, un ancien esclave. D'après sa mère, le garçon n'avait pas de père » et « il est né esclave il y a neuf ans et qu'il a été la propriété de Gardulla la Hutt puis d'un marchand de pièces détachées toydarien ». C'est encore Dooku qui dit au Sith qu'Anakin serait l’Élu selon Qui-Gon, et que le gamin a un nombre important de midichloriens. Tout cela force Palpatine à réfléchir et à repenser à des occasions manquées. L'homme doute, s'interroge. Il était là quand Padmé Amidala a été accueillie à Coruscant pour plaider la cause de Naboo et il n'a rien vu de spécial en Anakin (« cet Anakin, en habits sales, était bien là, aux côtés d'un Gungan et de deux Jedi. Anakin avait même passé la nuit dans une petite chambre de son appartement. Et je n'ai rien senti »). Le Sith est choqué.

Les Sith ont donc raté quelque chose, ils ont raté la découverte d'un garçon potentiellement fort dans la Force. Ils se demandent comment cela est possible. Plagueis, le Sith le plus porté sur les expériences, est interloqué : « il fallait qu'il sache si la Force avait à nouveau contre-attaqué, neuf ans plus tôt, en mettant au monde un être humain capable de rétablir l'équilibre dans la galaxie ». Si Plagueis pense ainsi, c'est à raison ; Sidious n'a pas senti Anakin et Plagueis a raté l'occasion de rencontrer Anakin. Un complot est-il en branle pour abattre les Sith ? Y-a-t-il des Forces qui poussent à leur échec ? Ce sont des questions que Plagueis se pose (« Plagueis se passa une main sur le front. Sommes-nous vaincus ? se demanda-t-il. Nous avez-vous vaincus ? »)

Quand il apprend que c'est le même humain qui a gagné la Boonta Eve, Plagueis est certain que le jeune homme marquera l'histoire : « les actes du garçon ont déjà des répercussions à travers les étoiles ». Il a même des visions en fixant Anakin. Sans qu'il ne le sache, il a un aperçu de ce que sera le futur d'Anakin Skywalker : « des batailles féroces dans les profondeurs de l'espace, des sabres laser qui s'entrechoquaient, des rais de lumière éclatante, un cyborg à casque noir qui se relevait d'une table ».

Après avoir tué Plagueis, Sidious est le seul Sith de la lignée de la règle des deux. Il décide de garder un œil sur Anakin. Il a senti et il sent en lui quelque chose de spécial, il sait qu'il ne pourra pas pleinement s'épanouir au sein de l'Ordre Jedi. Il y a en lui des colères, des émotions que les Jedi ne peuvent accepter ou voudront brider : « Obi-Wan ne semblait pas avoir remarqué la fureur qui frémissait à l'intérieur du garçon, mais, pendant un instant, Palpatine sentit un peu de lui plus jeune en Anakin. Le besoin de défier l'autorité et le don pour masquer ses émotions ». Dès lors, Palpatine décide de laisser grandir Anakin auprès des Jedi. Il lui suffira de le cueillir le moment voulu, le moment où il sera débordant de colère et de haine (« que Skywalker devienne de plus en plus amer au cours de la prochaine décennie, tandis que sa mère vieillissait dans l'esclavage, que la galaxie décrépissait autour de lui et que ses compagnons Jedi s’embourbaient dans des conflits inextricables »).


lundi 26 décembre 2022

Le Péril de la Reine : de Padmé à Sidious

Le roman Le Péril de la Reine se concentre en grande partie sur Padmé : son élection, ses premiers pas en tant que Reine, la façon dont elle tente de s'approprier le poste et la crise avec la Fédération du Commerce. Si le livre développe le point de vue de Padmé, ce n'est pas le seul. On suit aussi ses proches comme Padmé ou ses parents, et des acteurs importants, mais dans l'ombre de l'époque, Sidious et Maul.

L'élection de Padmé n'est pas une surprise. La jeune femme ne visait pas nécessairement ce rôle mais elle a toujours cherché à œuvrer pour réparer des torts, pour le bien commun. Padmé veut être une force de correction de torts ; ses parents s'en sont rapidement rendu compte : « la fillette avait réclamé un potager et assuré le plus gros du travail elle-même, persuadée que la nourriture qu'elle produisait pourrait subvenir aux besoins des nécessiteux ». Élue, Padmé a conscience qu'elle devra faire avec des traditions et des attentes, qu'elle ne pourra pas réussir tout ce qu'elle souhaite. On a presque l'impression que Padmé cherche la difficulté. En tout cas, elle est contente d'occuper une place importante (« le centre principal des conversations de ce soir serait la nouvelle reine de Naboo : à savoir : elle. C'était une incroyable responsabilité. Et Padmé en éprouva une joie intense »). Après avoir choisi ses suivantes et commencé à apprendre les connaître, Padmé s'ouvre à elle. C'est presque une profession de foi, un manifeste, un cri du cœur : « je veux être prête à tout, bien sur, mais je ne veux pas avoir peur de mon ombre au point de renoncer à la partie de moi qui veut rester idéaliste et pleine d'espoir. C'est pour ça que je voulais être reine, en réalité. Pour montrer que Naboo peut être puissante en maintenant ses traditions et en faisant partie de la communauté galactique. »

Ce qui marque est la jeunesse de Padmé et ses suivantes. Padmé est une jeune femme à qui une planète entière a confié sa destinée. Certains qui l'entourent sont des adultes comme Panaka mais celles qui sont le plus proches d'elle sont à peine plus âgées. Si le lecteur peut oublier que ce sont des adolescentes, certains personnages également. Alors qu'il tente d'assurer la sécurité de Padmé et des suivantes, Panaka place un détecteur de sang dans la chambre. Or, comme le souligne sa femme Mariek, il a oublié que les femmes de cet âge ont leurs règles (« tu es un crétin d'avoir mis un capteur sensible au sang dans la chambre d'une adolescente »).

Sabé est mise en avant dans le roman. C'est la suivante qui a les liens les plus forts avec Padmé. Leur relation est si forte et sincère qu'elle peut lui parler franchement, même quand elle estime que Padmé fait des erreurs ou est égoïste. Par exemple, alors que Padmé et Sabé ont échangé leurs places, Padmé se retrouve dans une position inconfortable : une femme cherche à l'embrasser, croyant qu'elle est Sabé. Or, Padmé n'aime pas les femmes, contrairement à Sabé. Sans le vouloir, Padmé crée donc du tort à Sabé. Cette dernière n'est pas contente et elle le lui dit clairement. Cela vexe Padmé qui lui fait comprendre qu'elle aurait dû lui en parler (« j'ai vu qu'elle tr plaisait, et je ne savais pas ce que cela voulait dire (…) je ne pouvais qu'attendre que tu viennes me voir pour me dire ce que j'avais à savoir. Et tu ne l'as pas fait »).

Pour autant, cela n'affecte pas leur relation. Sabé aime Padmé : « je préfère être la seconde après toi que la première devant quiconque ». C'est un moment important dans la vie de Sabé. Elle comprend à ce moment-là que Padmé est plus que la Reine. Ses pensées lui font se dire qu' « avouer ses sentiments était (…) comme se libérer d'un poids qui pesait sur sa poitrine. Il lui avait fallu beaucoup trop de temps pour en prendre conscience ». Cet amour est réel et désintéressé. Elle n'attend pas que Padmé l'aime en retour. D'ailleurs, Padmé est claire (« je ne pourrai jamais te rendre un tel dévouement ») et Sabé le comprend.

Bien loin de ces bons sentiments, les Sith sont présents. Palpatine, aussi connu sous le nom de Dark Sidious, est un sénateur. Il est avant tout un homme qui doit côtoyer des gens indignes de lui, des gens incapables de sentir qui il est réellement (« bientôt, il entrerait dans la lumière et ses collègues verraient le masque tomber, mais il 'agirait encore d'un artifice. Personne ne percevrait jamais son vrai visage, la rage pure qui brillait en lui »). On en apprend plus sur Sidious, la façon dont il voit les choses et compte s'emparer de la galaxie. Il sait que la tâche ne sera pas aisée, surtout qu'il ne peut opérer au grand jour. Le Sith ne peut compter sur des dizaines de gens qui partagent son objectif ; de toute façon, ces individus hypothétiques ne seraient pas dignes de lui. Sidious précise qu' « il trouvait les points faibles, les failles d'où la lumière s'échappait, et y forçait l'obscurité. Il jouait à long terme, et malheureusement, de temps en temps, cela voulait dire avoir affaire à des personnes qui ne comprenaient pas la portée de sa vision ».

Maul est un des agents de Sidious. Son aigreur est claire. Il en veut aux Jedi et est reconnaissant à Sidious de l'avoir sorti de sa fange. Il est bien connu que les Jedi arpentent la galaxie à la recherche de jeunes gens particulièrement sensibles à la Force. Personne n'est venu pour lui et cela enrage Maul « : mais plus que tout, il haïssait les Jedi. Ils n'étaient pas venus le chercher. Il ne savait pas s'ils l'avaient senti et jugé indigne ou si, alors qu'il n'avait pas encore reçu de formation, ils avaient estimé qu'il ne serait qu'une perte de temps ».

lundi 19 décembre 2022

Dark Plagueis

Les romans Tarkin, la Revanche des Sith et l'Ascension de Skywalker nous apprennent un certain nombre de choses sur le Sith Dark Plagueis. Il n'y a pas tant de Sith qui sont développés dans l'univers officiel : Maul, Tyranus, Vador et Sidious. Plagueis, lui, est plus dans l'ombre, il est presque une figure de légende. Ce qu'on sait de lui est fragmentaire, biaisé en grande partie par les propos de Sidious.

On sait que Plagueis est mort. Le Sith a longuement travaillé avec Sidious (Palpatine). Il a permis à Sidious de gagner en puissance, d'étendre son influence sur la galaxie. Plagueis a grandement participé à la réussite finale des Sith avant d'être éliminé. Palpatine affirme que « Dark Plagueis était mon maître. C'est lui qui m'a transmis la clé de son pouvoir. Avant que je le tue ». Sidious n'a pas uniquement tué Plagueis, il a pris tout ce qu'il lui appartenait. Il lui a pris ses recherches, son droïde : « propriété jadis de Dark Plagueis, le mentor de Sidious, le droïde appartenait à ce dernier depuis la mort de son maître ». En réalité, Sidious ne serait pas où il en est sans tout ce qu'a fait Plagueis et il le sait bien. En œuvrant en coulisses, en permettant aux Sith de grandir à l'abri du regard des Jedi et des forces républicaines, Plagueis a bâti les fondations nécessaires : « au cours des années qui s'étaient écoulées, Sidious en était venu à éprouver de la reconnaissance envers Plagueis, pour le planificateur et le prophète qu'il avait été ».

Quand Sidious parle de Plagueis, c'est de façon assez élogieuse. On en a une belle preuve lorsqu'il en parle à Anakin Skywalker. Il vante les mérites du Sith, ses accomplissements, il dit qu'il a réalisé de réelles prouesses. Il en parle presque comme un récit merveilleux, quelque chose enclin à enflammer l'esprit fragile et déséquilibré d'Anakin Skywalker. Il précise donc que « c'est une légende Sith, la légende d'un Seigneur Noir qui avait tourné son regard si profondément à l'intérieur de lui qu'il était parvenu à comprendre, et à maîtriser la vie elle-même. Et – parce que les deux ne font qu'un, lorsqu'on est assez clairvoyant – la mort elle-même ». La mort, il y a donc de quoi intéresser des gens comme Anakin qui veut empêcher Padmé de mourir ou Sidious qui veut garder le pouvoir pour toujours. Dans l'Ascension de Skywalker, on comprend que Sidious n'a pas réussi à percer les expériences de Plagueis. Pire, il doute, il se demande même si Plagueis a réellement réussi : « peut-être que Plagueis s'était-il joué de lui au bout du compte. Peut-être que son secret demeurerait secret à tout jamais ». Pour autant, Sidious a retenu une chose : le combat contre la lumière est éternel. Les Sith ne peuvent se permettre de se reposer sur leurs lauriers. Si les Jedi peuvent être éliminés, on ne peut pas tordre la Force pour toujours dans la direction désirée. D'après Plagueis, la Force aurait presque une volonté propre : « une fois, Dark Plagueis avait constaté qu'il arrivait que la Force contre-attaque. La mort d'une étoile ne signifiait pas nécessairement la fin de son rayonnement ».

Plagueis sert de point de repère à Sidious. Sidious veut le dépasser, il en veut plus. Il ne veut pas simplement réaliser des expériences, repousser les limites des possibilités. Il cherche à « trouver le secret que nombre de Maîtres Sith avaient recherché avant lui, à savoir comment exploiter la puissance du Côté Obscur pour remodeler la réalité elle-même ; pour façonner un univers de ses propres mains. Pas la simple immortalité que Plagueis convoitant tant ». D'ailleurs, à sa façon, Sidious a vaincu la mort. Quand Vador l'a trahi et l'a jeté dans un puits, il a réussi à ne pas mourir. Dans l'Ascension de Skywalker, on comprend comment il y est parvenu : « l'Empereur mourant fit appel à toute la puissance obscure de la Force pour pousser sa conscience loin, très loin ». Sidious a donc séparé son esprit de son corps.

mardi 23 août 2022

Trois Sith

Les Jedi n'ont pas conscience que trois Sith existent et complotent pour les renverser, eux et la République. Si Sidious est l'apprenti de Plagueis, dans le respect de la règle des deux, Plagueis a permis à Sidious d'avoir un individu sous sa coupe : il a choisi Maul. Maul n'a pas vocation à remplacer Sidious aux yeux de Plagueis et Maul ne cherche pas non plus à renverser Sidious ; il est vu comme une arme, un agent. Il est celui qu'on envoie effectuer des missions ingrates pendant que Sidious, et surtout Plagueis cherchent à renverser la République.

La relation entre Plagueis et Sidious est claire dans le roman Maul : Prisonnier. Plagueis s'est beaucoup investi les premières années. Il a fait en sorte que Sidious adhère à l'objectif des Sith. Sidious, déjà bien ambitieux, est un apprenti consciencieux, il évolue avec beaucoup d'autonomie et peut définir certains de ses propres plans : « Dark Plagueis n'était au courant que des grands lignes du travail actuel de Dark Sidious visant à déstabiliser les planètes de la Bordure Extérieure et à orchestrer une Guerre Civile Galactique. Il posait rarement des questions spécifiques sur la provenance des armes ou sur la manière dont Sidious comptait s'en servir pour mettre à exécution le Grand Plan. » Mais, Sidious a un autre objectif en vue : il veut renverser Plagueis et il se sert de ça pour Maul. Bien entendu, Maul n'est pas au courant de ce qui se déroule, il n'est qu'un pion après tout. Lorsqu'il est envoyé en mission dans une prison et forcé de combattre sans la Force des créatures plus violentes les unes que les autres, c'est uniquement pour servir Sidious. Ce dernier craint trop d'éveiller l'attention de Plagueis, il doit être prudent (« A aucun moment, le Munn ne devait soupçonner que Sidious avait en réalité envoyé Maul sur Engrenage Sept dans le but d'acheter l'arme nucléaire que le Bando Gora utiliserait ensuite pour éliminer Plagueis »).

Plagueis a connaissance de l'existence de Maul. S'il le tolère, il ne faudrait pas cela interfère avec leur objectif. Il n'est pas encore venu le temps pour les Sith de se révéler, ils doivent rester dans l'ombre. Quand Sidious lui rend compte de la mission de Maul sans entrer dans les détails compromettants, Plagueis doute de ses capacités à y arriver : « Il est fier ce Zabrak, non ? Même s'il excelle au combat, ça doit être extrêmement difficile pour lui de s'empêcher de recourir à la Force. » Il prévient qu'il n’hésitera pas à sacrifier Maul s'il le faut (« que se passerait-il si Maul révélait son identité de Seigneur Sith pendant son séjour dans le pénitencier ? Les implications pour notre plan pourraient se révéler... majeures »). Il ajoute et en profite pour adresser une leçon à Sidious que « des individus comme nous, qui avons la perspective de détenir un pouvoir presque illimité, risquent paradoxalement d’oublier que certains éléments échappent à notre contrôle dans la galaxie ».

Plagueis gère donc de loin, il faut dire qu'il est bien occupé par ses propres expériences : « Plagueis se concentra sur la cuve devant lui, où les restes d'un Bith, le Seigneur Sith Dark Venamis, flottaient dans du liquide de conservation translucide. » Sans doute mû par la méfiance et l'imminence d'événements importants, Plagueis décide de reprendre les choses en main. Sidious a fait du bon travail mais il faut le surveiller. A son droïde, 11-4D, il dit que « comme tu le sais, j'ai accordé énormément de latitude au Seigneur Sidious par le passé (…) Maintenant que nous approchons du moment charnière où nous allons hisser Palpatine au rang de chancelier, je n'aime pas trop qu'il s'appuie de plus en plus sur lui-même ».

La relation entre Dark Sidious et Maul

 

La relation entre un Maître et son apprenti est dynamique et intéressante, encore plus en ce qui concerne les Sith. Ce n'est pas une relation de domination, une relation où l'apprenti est juste là pour obéir. Son maître lui confie des missions, il tente de mesurer sa valeur, et surtout, dans le cadre de la règle des deux, l'apprenti doit se montrer à la hauteur si il ne veut pas perdre sa place, et le maître doit se montrer responsable et sur ses gardes. Dans les romans L'ombre du chasseur et Dark Plagueis, on suit le développement de la relation entre Sidious et Maul, tout en sachant que Plagueis est encore le maître de Sidious.

Mais, la relation entre Sidious et Maul semble bien déséquilibrée. Puisque Sidious et Plagueis sont encore vivants, il y a toujours deux Sith. Or comme, il ne peut pas y avoir plus de deux Sith en même temps, Maul n'est pas réellement traité comme un apprenti, mais plus comme une arme, un individu à qui on donne des tâches à accomplir. Cela ne semble pas déranger Maul plus que ça : il n'a pas d'envie de rébellion, il admet que Sidious le domine : « si Dark Sidious apprenait que son élève émettait des doutes, il le punirait sévèrement. Et Maul ne lui résisterait pas, même s'il était à présent suffisamment fort pour cela. Car Sidious avait tous les droits. » Si il pense comme ça, c'est parce que Maul est redevable. Sans Sidious, il aurait été un être quelconque et perdu dans cette vaste galaxie. En le choisissant, « Dark Sidious l'avait transformé, lui, cet enfant faible et décharné, en un guerrier absolu, il avait forgé son corps et son esprit pour en faire une arme indestructible. » Sidious forme Maul, il lui transmet les objectifs des Sith : dominer la galaxie et faire tomber les Jedi. C'est une obsession pour Maul ; il rêve de tuer des Jedi. C'en est à un point que c'est dangereux pour les objectifs visés par Sidious. Il doit sans cesse rappeler à son disciple de faire preuve de retenue. Il lui dit que « tu es redoutable tu n'es pas une armée à toi seule. Je n'ai pas passé des années à t'entraîner pour que tu te sacrifies (…) ta mission n'est pas de faire tomber l'Ordre malgré la haine que tu lui portes. »

Sidious vise bien plus loin que la fin des Jedi. Il désire que les Sith retrouvent leur place légitime : à la tête de la galaxie. Et c'est lui qui doit être le trône. Il est nécessaire de vaincre les Jedi puisqu'ils sont leur principale opposition. Mais, il ne faudrait pas s'arrêter à ça, perdre tout discernement à cause d'eux. Or, il craint que cela arrive à Maul. Sidious sait que « Maul avait quelques faiblesses et la plus importante, de loin, était un orgueil démesuré. » Sidious s'interroge : à force de mettre Maul en garde vis-à-vis des Jedi, a-t-il créé son comportement ? Dans tous les cas, cela peut mettre en danger les buts des Sith (« Maul semblait avoir une tendance exagérée à se concentrer sur leur destruction au détriment d'une destinée beaucoup plus glorieuse »). Maul se moque de ces Jedi qui n'ont même pas été capables de sentir Maul et Sidious dans la Force alors qu'ils visitaient le Temple Jedi de Coruscant (« Dark Sidious avait alors énuméré les noms de leurs ennemis au fur et à mesure que ceux-ci entraient ou sortaient du Temple »). La réaction de Maul montre bien ce qu'il pense des Jedi : il les méprise, il a hâte de s'en prendre à eux. Il se moque de « ces idiots » qui « seraient incapables ce comprendre ce qui leur arriverait. » Il a hâte de voir « le jour qui sonnerait le déclin de l'Ordre Jedi ». Il faut que ça arrive « vite. Mais pour Dark Maul, ce n'était pas encore assez vite. »

Sidious répète à Maul que, en tant que Sith, il doit être fort. C'est un credo qu'il lui répète sans cesse : « la connaissance de l'ennemi était une puissance (…) et les Sith représentaient la quintessence même de la puissance. » Dans le roman Dark Plagueis, on comprend que tout cela lui est monté à la tête. Maul n'est pas qu'ambitieux, il perd également toute logique, il se sur-estime. Il dit même à Sidious qu'il n'a pas peur des membres du Haut-Conseil Jedi : « en me cachant et en frappant le premier, j'aurais pu en tuer beaucoup. » Afin qu'il garde la tête froide, Sidious lui enseigne une dernière leçon. Il lui rappelle que les Jedi ne sont pas tous mauvais, que d'une certaine façon il faut les respecter et surtout se préparer tout le temps (« quand on affronte quelqu'un qui est puissant dans la Force, il faut rester concentré – même quand on est persuadé que l'opposant n'est plus en mesure de se battre (…) Il faut frapper le coup mortel et en finir »). C'est une leçon qu'il appliquera également à lui-même des années plus tard.


jeudi 30 juin 2022

Les Seigneurs des Sith : la relation entre Dark Sidious et Dark Vador

Dans le roman Les Seigneurs des Sith, Sidious et Vador font face à une attaque d'un groupe de rebelles (ou de terroristes) dans le ciel et sur la planète Ryloth. Alors que leurs vaisseaux sont détruits, que les soldats sont défaits, les deux Sith font étalage de leur puissance, de leurs pouvoirs. Les deux personnes les plus emblématiques de l'Empire sont craintes. Le roman analyse également la relation entre Dark Vador et Dark Sidious ; il est clair que Vador, même si il fait forte impression, est encore loin du niveau de Sidious.

Le livre appuie non seulement sur la puissance de Sidious dans la Force mais également dans le respect que Vador lui adresse. Si Vador a pu en vouloir, et en veut toujours à Sidious, il ne se fait pas non plus d'illusions. Il a conscience qu'il est loin du niveau de son Maître ("Vador resta muet, mais son esprit remonta le temps jusqu'à la Bataille de Coruscant, juste après qu'il eut tué Dark Tyranus. Comme toujours son Maître semblait remplir de sa présence le moindre vide disponible, et le bousculer grâce à sa puissance"). Vador est impressionné, il est loin le temps du jeune Anakin, cet arrogant qui se croyait au niveau de ses Maîtres Jedi. Sidious est loin des utilisateurs de la Force qu'il a connus par le passé. Il a une conception des choses et des événements qui dépasse tout ce que Vador a connu : "les réflexions de l'Empereur portaient sur des périodes et des distances immenses, d'une façon que Vador lui-même n'appréhendait pas totalement, ce qui lui permettait d'anticiper et de se préparer pour des imprévus inconcevables pour d'autres". Autrement dit, on peut croire que Sidious anticipe tous les mouvements de ses ennemis et alliés, et qu'il a des réactions pour chaque action. Attaqués, Sidious et Vador doivent se défendre : si il est courant pour Vador de sortir son sabre laser et d'user de la Force, c'est bien moins fréquent pour Sidious, en tout cas publiquement. Vador sait également que les gens sous-estiment l'Empereur, n'ont aucune réelle idée de qui il est tant ils sont focalisés sur son apparence physique. C'est pour cela qu'il est étonné quand Sidious sort son sabre laser et l'active ; il se dit également que leur défense sera impitoyable ("Vador le considéra avec stupéfaction. Il voyait rarement son Maître faire publiquement étalage de ses pouvoirs. Et il comprenait bien sur ce que cela signifiait. Il ne devait y avoir aucun survivant, aucun témoin. Seuls les gardes royaux pouvaient être autorisés à survivre").

Au fur et à mesure de ce qui se passe, Sidious enseigne des choses à Vador. Il lui montre que la Force est au service du Sith, et que le Sith ne doit pas se limiter, il doit toujours viser plus haut. Il lui rappelle également que la relation entre un Maître et un apprenti comporte une part de compétition et que, si l'apprenti cherche à supplanter son Maître, il doit le faire au bon moment. Lorsqu'un garde royal commet une erreur, Sidious le fait exécuter par un autre garde. C'est une façon pour lui de montrer à Vador qu'il est impitoyable, mais aussi que ceux qui le servent ne peuvent se permettre de faire des erreurs grossières ("il était stupide. Et la stupidité, au même titre que la nostalgie, est une faiblesse. Je ne puis tolérer de faiblesse chez ceux qui me côtoient"). Sidious tente de faire comprendre à Vador que ce n'est pas parce qu'ils sont à la tête de l'Empire que leur lutte est finie. Il y a des gens qui veulent les détrôner, ils ne peuvent se permettre de se relâcher ; en tant que Sith, ils doivent tirer parti de chaque situation pour apprendre et devenir plus fort. Sidious rappelle à Vador que "nous sommes, tous autant que nous sommes, mis à l'épreuve à chaque instant, mon ami. Les épreuves nous rendent plus forts, et la force est le pouvoir, et le pouvoir est tout ce qui compte. Nous devons surmonter toutes les épreuves - ou succomber en nous y efforçant".

Pour autant, il ne faudrait pas croire que Vador n'est pas grand chose. Il est un homme craint et respecté. Il est la principale cible de mécontentement des rebelles et il est surtout un individu face auquel les gradés impériaux s'écrasent, volontairement ou non ("c'était le cas de la plupart des officiers que Vador croisait. Pour eux, il était cet immense personnage sombre qui échappait à la hiérarchie, sortait de nulle part et possédait des pouvoirs qu'il ne s'expliquait pas"). Isval, une Twi'lek qui traque Vador sur la planète, remarque "le plus prédateur le plus dangereux, c'est Vador". C'est un compliment lorsqu'on sait à quel point les créatures de cette planète sont hostiles. tout en lui impressionne : sa façon de se battre, son côté impitoyable et même son apparence physique ("la cape de Vador se déployait derrière lui pendant son ascension et, aux yeux d'Isval, il ressemblait à quelques créature mythologique, un sinistre esprit de la mort venu moissonner les vies").

Le livre donne également quelques indications sur le futur de Sidious. Ses pouvoirs l'ont rendu arrogant, trop enclin à prendre des risques inutiles et donc à faire de mauvais choix. Il laisse la rébellion se développer sur Ryloth ("votre petit Front de Libération n'était qu'une bougie que je vous ai encouragés à allumer et désormais... elle s'est éteinte sans rien embraser d'autre"). Sidious sait donc que des gens contestent son pouvoir mais il les sous-estime, il ne voit ça que comme des phénomènes isolés. Il se trompe.

Surtout, Sidious sait que Vador voudra le trahir un moment ou à un autre, c'est dans la nature de leur lien. Dans ce livre, il lui montre que, niveau Force, il est bien plus puissant ("il s'agissait (...) aussi de le mettre à l'épreuve (...) Voilà qui expliquait pourquoi ce dernier n'avait manifesté qu'une infime partie de ses véritables pouvoirs jusqu'ici (...) A moins qu'il n'ait feint d'être plus faible en réalité pour dévoiler au grand jour les éventuelles ambitions qui auraient pu pousser Vador à trahir". Sidious écrase donc Vador en terme d'usage de la Force, il néglige juste le fait que Vador est bien plus fort physiquement que lui. Ce sera sa perte.

dimanche 10 octobre 2021

Padmé Amidala dans le roman l'Ascension de Dark Vador

Padmé est un personnage qui a connu une fin particulièrement triste. Tuée par Anakin Skywalker, son époux, elle a pourtant cru en lui jusqu’au bout malgré tous les signes et les avertissements, notamment ceux de Kenobi. En se rendant sur Mustafar, elle a voulu donner une dernière chance à celui qu’elle aimait.

Anciennement Anakin, Dark Vador a gardé des traces et des réflexions de son passé. Ce roman le montre en pleine interrogation, notamment dans sa nouvelle armure, dans sa relation avec Sidious et ses capacités physiques et avec la Force. Pour autant, il a toujours la même analyse de la situation, ce sont les autres qui ont été aveugles. C’est clairement apparent quand il pense que « il avait seulement voulu les sauver ! Padé de la mort, et Obi-Wan de l’ignorance ». La rencontre entre Anakin et Padmé sur Mustafar fut épique mais malheureusement trop tardive pour Padmé : Anakin avait déjà basculé, il était trop enfoncé dans le côté obscur, trop aveuglé par sa prétendue puissance et les mots doux de Dark Sidious. Pire, il est incapable de se mettre à la place de Padmé, de comprendre sa femme et notamment sa vision politique de la situation (« Padmé n’avait pas entendu un mot de ce qu’il disait, tant elle était bouleversée. Et elle s’était mise dans la tête qu’il aimait davantage le pouvoir qu’elle »). Or, celui qui a perdu le contrôle de lui-même, c’est Anakin et non Padmé.

Le roman nous en apprend un peu plus sur la relation entre Anakin et Padmé. On comprend que c’est Sidious qui a intrigué pour que les deux soient ensemble, se retrouvent après les événements de la Menace fantôme. Il avait repéré des faiblesses dans le caractère d’Anakin et il désirait les tester. Et, c’était aussi l’occasion de neutraliser une rivale politique : « Sidious s’était arrangé pour réunir Padmé et Anakin, trois ans plus tôt, à la fois pour qu’elle ne puisse pas voter contre la Loi de Création d’une Armée et pour soumettre le jeune Jedi à la tentation ». Sidious doit aussi faire face aux accusations de son nouvel apprenti qui l’accuse d’avoir sacrifié Padmé, de l’avoir tuée (« je n’ai rien à voir avec la mort de Padmé Amidala. Elle est morte à cause de la colère que vous avez ressenti devant sa trahison »). Cette justification est bien entendu un mensonge puisque Sidious avait toujours eu l’intention de voir Padmé mourir, c’était nécessaire à son plan. Au-delà de la mort physique de Padmé, Sidious recherchait la douleur de la déchirure amoureuse pour Anakin. La séparation avec Padmé aurait dû le faire souffrir, l’affaiblir et le livrer au Sith. Sidious pense clairement que Padmé n’aurait jamais compris tout ce que Anakin aurait pu faire pour amener la paix dans la galaxie et notamment le massacre des jeunes Jedi (« Sidious se demanda (…) ce qui serait arrivé si Anakin n’avait pas tué Padmé sur Mustafar (…) elle n’aurait jamais pu comprendre ni lui pardonner ce qu’il avait fait au Temple Jedi (…) même si celle-ci avait survécu à Mustafar, leur amour serait mort. Padmé aurait sans doute perdu le goût de vivre, et Vador et Sidious auraient élevé l’enfant »). Est-ce si certain ? Après tout, Padmé est resté avec Anakin même après qu’il lui ait dit avoir massacré hommes, femmes et enfants de la Tribu des Sables.

Enfin, le roman offre une part non négligeable au développement de la Rébellion grâce aux personnages de Mon Mothma et Bail Organa. Ce dernier reste fidèle aux dernières échanges que Padmé a eus avec lui (« nous devons patienter (…) répétant ce que Padmé lui avait dit dans la Rotonde du Sénat, le jour de l’annonce historique de Palpatine) alors que la Sénatrice est plus perplexe et mesurée quant à l’héritage de Padmé (« je comprends que vous vouliez honorer la mémoire de Padmé Amidala en vous tenant au conseil qu’elle vous avait donné (…) elle a soutenu Palpatine jusqu’à la fin ! »).

samedi 31 juillet 2021

Jedi et Sith dans le roman Dark Plagueis

Tenebrous, Plagueis et Sidious ont mené les Sith à la consécration. Ils ont patiemment perpétué la Règle des deux, en faisant grandir l’Ordre Sith dans l’ombre. Dissimulés des Jedi et des forces républicaines, ils ont gagné en influence et en pouvoir, en investissant les champs économique et politique. Etre actif dans ces deux domaines leur a permis de côtoyer de près l’Ordre Jedi et d’avoir un avis critique sur cette organisation.

Dès les premières pages du roman, Plagueis présente clairement les objectifs des Sith. Bien qu’ils ne soient que deux, ils sont « comme un ouragan prêt à déclencher une tempête de destruction sur la République décrépite et l’Ordre Jedi assoupi ». Leurs ennemis sont clairement identifiés : ce ne sont pas que les Jedi mais aussi le système politique en place. Ce qui caractérise les Sith à cette époque, c’était leur relative humilité quitte à leur place : ils savent qu’ils sont voués à diriger la galaxie mais ils ont conscience de leurs limites, et surtout de la puissance des Jedi, notamment politique (« les Jedi occupaient une position de premier plan mais les Sith avaient tout le loisir d’étudier l’Ordre de loin, sans que les Jedi ne se rendent compte que des adversaires les menaçaient dans l’ombre »). L’ombre, c’est la doctrine Sith depuis Dark Bane. C’en est fini des troupes avec des dizaines de Sith qui défient la République, ils ne sont plus que deux, un maître et un apprenti.

Dominants, les Jedi le sont incontestablement. Ils ont l’oreille des Sénateurs et du Chancelier, et malgré tout ils n’exercent pas le pouvoir. C’est un fait qui n’échappe pas aux Sith. Ils en éprouvent presque du regret de voir des utilisateurs de la Force se limiter. C’est un peu ce qu’on ressent quand Palpatine dit à Plagueis qu’« il suffirait qu’ils utilisent la Force pour imposer leur volonté à toute la galaxie, s’ils le souhaitaient. J’aurais plus de respect pour eux s’ils le faisaient ». Plagueis est encore plus clair, plus explicite. Vivre si proche du centre du pouvoir les a affaiblis, leur a fait se réconforter dans de faux-semblants et les a empêchés de progresser : « la plupart des vies sont sans conséquences. Les Jedi ne l’ont pas compris. Ils sont tellement occupés à sauver des vies et à préserver l’équilibre des pouvoirs au sein de la Force qu’ils ont perdu de vue le fait que la vie intelligente doit évoluer sans cesse, qu’elle ne peut se contenter de languir dans un immobilisme parfait ». Sans doute croient ils que les Jedi aimeraient rester dans ce statu quo pour toujours, la République amenant l’ordre avec les Jedi pour guider et conseiller.

Si, dans son ensemble, l’Ordre Jedi est plus puissant que l’Ordre Sith, il n’en va pas de même des individus qui le composent. Plagueis a bien étudié l’histoire des deux organisations et il en a tiré une conclusion claire. Etre Sith nécessite beaucoup plus de courage et de volonté puisque « n’importe quel Sith peut maîtriser les arts Jedi, mais seul un Jedi sur mille pourrait jamais devenir un Sith car le Côté Obscur est réservé à ceux qui placent la prise en main de leur destin au-dessus de tout ce que l’existence peut offrir ». Peut-être que c’est la conséquence du fait que les Jedi sont trop jeunes (quelques mois) quand ils renoncent à leur famille et qu’il leur manque donc du coup la souffrance que ça représente de se séparer de tout, sans compter que ce n’est pas un choix de leur part mais qu’on leur impose.

Pour autant, Palpatine et Plagueis ne sont pas stupides au point de croire qu’ils élimineraient aisément les Jedi. Ces derniers sont nombreux et donc forts (« pour Palpatine, voir autant de Jedi en un seul endroit était à la fois enivrant et dégrisant. Même s’il était bien camouflé en citoyen ordinaire, il sentait leur fierté collective s’infiltrer en lui à travers la Force »). La dynamique est clairement du côté des Sith car les Jedi « sont capables de tirer l’énergie de le Force mais leur capacité à utiliser la Force a diminué ». C’est un peu comme si ils s’étaient reposés sur leurs lauriers, trop certains de leur situation. Ils ne se remettent pas en question, ils n’explorent pas la Force, ils ne cherchent pas à perturber l’ordre des choses. Plagueis affirme que « si les Jedi respectaient leur philosophie et agissaient véritablement en accord avec la force (…), ils passeraient du Côté Obscur ». Il méprise ces Jedi incapables de voir que le vent a tourné et que leur fin approche (« Yoda et les autres membres du Conseil doubleraient leurs séances de méditation pour tenter de scruter l’avenir, avec pour seul résultat de découvrir qu’il demeure confus et insondable »).

Finalement, c’est Dooku qui nous en apprendra le plus sur la déliquescence des Jedi. Ils « sont retranchés derrière des raisonnements archaïques et sont lents à adopter des changements (…) ils attendent l’avènement d’un rédempteur qui apportera l’équilibre à la Force et réinstaurera l’ordre ». C’est un sacré aveu d’échec : les Jedi, le groupe dominant, tremble littéralement et en est venu à attendre un miracle. C’est d’autant plus révélateur que c’est un ancien Jedi prometteur qui dit ça. D’une certaine façon, les Jedi se sont embourgeoisés. 

mercredi 3 février 2021

La fin de la règle des deux

La Règle des Deux est sans doute une des choses les plus importantes dans l’univers de Star Wars, et pour les Sith en particulier.

Dans l’univers légendes, elle a été instaurée par Dark Bane après qu’il ait détruit la Confrérie des Ténèbres. Les enseignements de Kas’im avaient montré que la confrérie créaient des Sith trop “doux” selon Bane. Certes, ils alliaient leurs forces mais ils se perdaient surtout dans une fausse sécurité qui empêchait toute émulation. Bane choisit pour apprenti Zannah et cette dernière, après quelques tergiversations, accomplit ce que demande cette règle : détrôner le Maître et former un nouvel apprenti.

Siècle après siècle, les Sith ont continué de procéder ainsi. Quant à ceux qui étaient ailleurs (la Tribu perdue), leurs actions avaient peu d’influence sur la galaxie. La branche du Sith Unique de Krayt restait également dans l’ombre.

La Règle des Deux a donc mené jusqu’à Plagueis et Sidious, puis Sidious et Vador. Luke détruira cet ordre Sith au-dessus d’Endor.

Dans l’univers officiel, l’ordre Sith s’éteint là (jusqu’au retour de Sidious cloné). 

Dans l’univers légendes, il continue plus tard avec Lumiya et Vergere, Vergere et Jacen, Lumiya et Jacen et enfin Jacen et Tahiri. Ils sont les deux derniers Sith de la règle des deux. Pour être plus précis, c’est une rencontre et quelques lignes de dialogue entre l’ancienne Jedi démente Alema Rar et Yeux-Blancs qui nous en apprennent beaucoup sur l’histoire récente des Sith et de ses différentes branches. Palpatine, en réalité Dark Sidious, a réussi l’exploit de créer un Empire et de placer un Sith à la tête de la plus puissante organisation politique de la galaxie. Il prend pour apprenti un ancien Jedi devenu Sith et qu’il nomme Dark Vador. Ce dernier accomplit la Règle des deux seulement en partie : il a bien réussi à détrôner son maître mais il ne lui a pas succédé. Les Sith ont alors disparu, en tout cas la lignée que suivait Sidious et qui menait jusqu’à Dark Bane. L’Ordre Jedi de Luke Skywalker prend le dessus. Dans le même temps, deux de ceux qui seront des Sith importants sont dans des coins reculés de la galaxie. Vergere est perdue et même la mission du Vol de l’infini ne la retrouve pas. En vérité, elle est prisonnière des Vong et elle deviendra plus tard une de leur agente. Dark Krayt (un ancien Chevalier Jedi de l’Ancienne République, connu sous le nom de Hett) finit par être capturé par les Yuuzhan Vong et y rencontre Vergere. Entre quelques tortures, ils auront le temps de discuter philosophie et action. Mais, il ne faut pas oublier Lumiya, une ancienne protégée de Dark Vador. La femme, mi-machine, contrairement à Vergere et Krayt, sait ce qui se passe dans la galaxie. Elle la connaît la puissance de Luke Skywalker et sa volonté certaine de créer un Ordre Jedi puissant et efficace. Elle sait également qu’il ne négligera pas une éventuelle menace Sith. D’autant plus que la lutte contre les Vong les a rendus encore plus affûtés. Lumiya et Vergere se rencontrent. Vergere délaisse la voie de Krayt et replonge dans l’immédiateté de l’action. Elle continue de corrompre Jacen Solo puis se sacrifie pour que le jeune homme continue son chemin vers l’obscurité. Le fils Solo est grandement marqué par la mort d’une de ses mentors mais aussi par tout ce qu’elle lui a appris lorsqu’il était captif des Vong (voir le très bon roman le Traître). Vergere morte, Lumiya se charge de Jacen. Celui qui se fera appeler Dark Caedus après avoir tué Mara Jade progresse dans les enseignements Sith. Lumiya, qui méprisait la folie de Sidious, est tuée par Luke Skywalker. Caedus se cherche un apprenti : il espère Ben Skywalker mais comprend que ce ne sera pas possible tant le jeune homme est aveuglé par la mort de sa mère. Il se replie sur Tahiri Veila. Et pendant ce temps, Krayt continue son chemin. Il ne réapparaîtra que des années plus tard. Il sera là à Coruscant à examiner le combat entre Abeloth (accompagnée des Sith de la Tribu perdue) et l’Ordre de Luke Skywalker. Il aidera même Luke à tuer une incarnation d’Abeloth.

Dans le film L’ascension de Skywalker, Sidious est de retour et avec lui une culture Sith. On ne découvre pas seulement une planète ou des technologies Sith mais aussi le concept de dyade : une fusion de deux esprits qui permet de transcender les liens, les communications et les échanges. C’est ce qu’il y a entre Rey et Ben. Mais Sidious ne veut pas d’une dyade à ce moment. Il veut l’énergie créée pour se régénérer. Sidious montre une nouvelle fois son égoïsme.

vendredi 3 avril 2020

Quelques références à Palpatine dans l'Héritage de la Force

L'Héritage de la Force est une série qui relate le basculement de Jacen Solo vers le côté obscur, jusqu'au point à faire de lui un Seigneur Sith. Jacen est influencé par différentes personnes, Vergere bien entendu mais surtout par Lumiya. Cette dernière fut un des outils utilisés par Vador pour traquer la Rébellion.

Trahison marque donc les premiers pas de Jacen vers l'obscurité. Il y retrouve une Jedi, Nelani, et elle se rend compte que Jacen est déjà sous l'influence de Lumiya. Lumiya a un objectif clair pour Jacen, elle lui dit que « je n'essaie pas de vous transformer en un nouveau Palpatine (…) C'était un psychopathe. Destructeur, insensible manipulateur. Il a choisi le côté obscur pour atteindre ses objectifs ».
Nelani sera éliminée par Jacen. Jacen utilise une technique pour avancer un peu dans le futur, il se rend compte que laisser Nelani vivante ira contre ses plans.
On note aussi que Lumiya a une bien piètre considération envers Palpatine. Cela se confirme un peu plus tard quand elle affirme à Jacen qu « à présent, voyez-vous pourquoi des hommes faibles tels que Palpatine n'ont vu que le pouvoir et pourquoi ils ont été vaincus ? » Plusieurs choses peuvent expliquer cela. Déjà, Lumiya a été à une époque proche de Vergere et la Jedi devenue Sith a une sainte horreur de Palpatine, elle a même tenté de le tuer à l'époque de l'Ancienne République.

Et c'est peut-être aussi là que le bât blesse. Dans cette saga, on apprend qu'il n'y a pas d'uniformité de pensée chez les Sith. Vergere et Lumiya diffèrent de Sidious et une Tribu perdue refait surface (elle a un plan à long terme). On voit surtout que, selon Lumiya, les Sith ont un devoir envers la galaxie. Sidious agissait différemment, « il s'intéressait davantage ) son pouvoir personnel qu'à ses responsabilités. Ce n'est pas une attitude Sith ».
Et surtout, Lumiya a un énorme ego. Or Sidious l'a toujours considérée comme un pion, une actrice de second plan. Luke Skywalker nous en offre une confirmation dans le roman exile. Grâce à lui, on apprend qu' « elle s'est fait appeler la Dame Noire des Sith dès l'instant où l'Empereur Palpatine et mon père n'étaient plus là pour lui faire avaler son impertinence. »

Palpatine est décrit plusieurs fois comme un tyran. On peut par exemple citer les propos de Saba Sebatyne lors de l'hommage à Mara Jade. Morte, la Jedi a le droit à un hommage dans la Cour du Temple et la présence de Jacen Solo ne fait pas que des heureux. Même si les Jedi ne le considèrent pas comme un Sith à ce moment, ils désapprouvent fortement ce qu'il est devenu. Saba profite donc de l'occasion pour établir un parallèle entre Jacen et Palpatine. Jacen a mené une police politique, il a torturé, mené des batailles et des guerres, tué ; Saba lui rappelle ce qu'était l'Empire : « cela signifiait la mort de plusieurs milliards d'individus, et l'esclavage pour des billions d'autres, la fin de la liberté et de toute contestation ». Aussi nobles que soient ces propos, Jacen les prend pour une provocation.
L'Amiral Niathal est une Mon Calamari et sera co-Cheffe d’État avec Jacen Solo. Il lui révèle sa vraie identité (Dark Caedus) et cela réveille en elle le souvenir du règne de Palpatine. Il « était un Sith et un tacticien brillant, pas de quartier, aucune issue pour l'adversaire ». A travers ses deux exemples, on voit la trace laissée par Palpatine dans la galaxie : un individu féroce, impitoyable, prêt à tout pour arriver à ses fins.
Mara Jade l'a bien connue, elle était une ancienne Main de l'Empereur. Elle avait une relation particulière avec lui, il pouvait la joindre n'importe où dans la galaxie et quand Sidious est décédé il a implanté en elle un ordre visant à tuer Luke Skywalker. Ses paroles (« tu es aussi méprisable qu'il l'était ») doivent donc être prises avec considération. Ce ne sont pas simplement les derniers mots d'une femme agonisante, ce sont aussi les mots d'une femme qui sait ce qu'est le côté obscur et la cruauté.

On pourrait presque dire que Jacen/Caedus ressent de l'admiration pour ce qu'a fait Sidious. Certes, il a abusé son grand-père, Anakin Skywalker. Dans Sacrifice, on peut lire que « Palpatine avait pu accumuler les pouvoirs en manipulant brillamment les gens et en se servant de leurs faiblesses ». Dans Fureur, Caedus dit à sa mère Leia Organa que « Palpatine est arrivé au sommet en restant au sein du gouvernement. Cela a établi une continuité. Ce qui lui donne une part de sa légitimité. »