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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

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vendredi 28 février 2025

Anakin Skywalker est un tueur d'enfants

La Guerre des clones a fait d’Anakin Skywalker un héros, une légende. Il est devenu un des Jedi les plus reconnus de son époque. Mais, Anakin a fini par sombrer et a changé d’identité : il est devenu un Sith et a pris le nom de Dark Vador. Il est devenu le bras armé de l’Empire et de l’Empereur Palpatine et a commis un certain nombre de monstruosités, d’atrocités. Bien avant, en tant qu’Anakin Skywalker, il avait commis un bon nombre de massacres, notamment le meurtre d’enfants.


Anakin perd tout son contrôle et tout son sang-froid quand il apprend que sa mère a été capturée par les Tuskens. Sa fureur déborde encore plus lorsque Shmi meurt dans ses bras. Une envie de vengeance et de sang lui prend. Il prend alors la décision de tuer tous les gens présents dans le camp des Tusken, même les plus jeunes : « il repéra un enfant Tusken, debout dans l’ombre d’un autre abri, le dévisageant l’air incrédule (…) Des douzaines et des douzaines de Tusken gisaient , morts éparpillés autour de lui ». Anakin se confesse à Padmé : il n’a pas honte de cacher son crime et sa réaction montre qu’il assume pleinement ce qu’il a fait (« je les ai tous tués, reprit-il. Ils sont morts. Tous. Sans exception (…) Ce sont des animaux ! Tonna-t-il brusquement. Et je les ai massacrés comme des animaux ! Je les déteste tous ! Tous ! »). On voit une nouvelle fois qu’Anakin embrasse sa colère, elle fait partie de lui et il se laisse dominer par elle.


En tuant les enfants Tusken, Anakin a pris le goût du sang et de répandre la mort. On comprend qu’il est capable de tout pour atteindre son but. 


Palpatine révèle qu’il est Dark Sidious et s’attache les services d’Anakin Skywalker. Ce dernier trahit l’Ordre Jedi en tuant Mace Windu et en prêtant allégeance aux Sith. Très vite, Sidious lui confie une mission et lui demande de prendre part à l’Ordre 66 en attaquant le Temple Jedi sur Coruscant. Sans hésitation, Anakin s’y rend et tue tous ceux qui sont à portée de sabre. Il le fait sans se cacher ; Kenobi s’en rend compte en regardant ce triste spectacle sur une caméra de sécurité. Il voit « un sabre laser vaciller dans l’image, découpant d’abord un Padawan, puis l’autre ». Kenobi est choqué par ce qu’il voit. S’il a dû mal à assimiler ce qu’il voit, c’est aussi le cas de Padmé, qui est en plus aveuglée par son amour pour Anakin (« les enfants du Temple (…) ils ont été massacrés, Padmé. Je l’ai vu. Ils ont été massacrés par Anakin »). Pourtant, Padmé savait qu’Anakin était capable de tuer des enfants. 


Dans le roman Seigneurs des Sith, Dark Vador repense à ce qu’il a fait. Il n’y a ni remords ni regrets. Il ressent même une forme de fierté : « il songea brièvement à sa mère, une esclave, puis aux pillards tuskens qui l’avaient tuée, et à la satisfaction qu’il avait éprouvée en les massacrant tous, jusqu’au dernier ». D’une certaine façon, on peut dire qu’Anakin a une forme d’appétit pour la mort : il aime tuer, il aime faire peur. C’est un schéma qui se répète qu’il soit Anakin ou Vador, sous une forme humaine ou sous son armure. Quand il a tué les jeunes du Temple, il était content de sentir leur détresse, leur effroi (« leurs yeux écarquillés de peur qui attisaient son juste courroux »). C’est d’ailleurs un souvenir qu’il invoque quand il doit se débarrasser du village de gens qui ont aidés son maître et lui. Le souvenir d’avoir tué des enfants est donc pour lui une source de motivation puisque on lit que « son esprit vagabonda dans le passé, jusqu’à ce jour où il avait pénétré dans le Temple Jedi rempli d’enfants. Ils les avait massacrés, comme il massacrerait la Twi’lek aujourd’hui ».

dimanche 15 mai 2022

Kenobi n'aime pas les politiciens et Palpatine

Maître Jedi, au service de la République, Kenobi est sceptique en ce qui concerne les politiciens. Il a foi dans le système politique, il doute de ceux qui l’animent, le dirigent. Il faut dire que son époque est marquée par des troubles grandissant, des planètes abandonnés et des dirigeants corrompus. Passant du temps à Coruscant, le centre politique de la galaxie, il est un bon témoin de tout ce qui ne va pas. Il s’en ouvre à son apprenti Anakin Skywalker, un jeune homme largement influencé par Palpatine. Si il emploie des mots durs envers les sénateurs et politiciens, c’est sans doute pour instiller du doute dans le cerveau du jeune homme. Il lui affirme que « je sais d’expérience que les sénateurs ne cherchent à plaire qu’à ceux qui financent leurs campagnes électorales. Je sais également qu’ils ont un peu vite tendance à oublier les règles élémentaires de la démocratie pour obtenir ces financements ». Ce sont des critiques très dures. Dans le roman de l’Attaque des clones, il émet également ses premiers doutes quant à Palpatine. Si il ne parvient pas à saisir (comme tous les Jedi) que c’est un Sith, il se rend compte que Palpatine est un sénateur comme un autre, d’autant plus dérangeant qu’il est influent (« Palpatine est un politicien. J’ai remarqué qu’il était très versé dans tout ce qui concerne les passions et les problèmes des autres sénateurs »).

Au début de la Revanche des Sith, Kenobi et Anakin parviennent à récupérer le Chancelier Palpatine des griffes de Dooku et Grievous. Leur retour à Coruscant, bien qu’épique, devrait être un moment de triomphe. Mais, Kenobi ne peut s’empêcher d’être moqueur envers les politiciens (« c’est toi le héros. Va vivre ton jour de gloire entouré de… politiciens, acheva Obi-Wan avec une petite toux dédaigneuse »). Kenobi envoie Anakin récolter les lauriers. Il les a mérités certes mais surtout cela permet à Kenobi de ne pas y assister, de ne pas avoir à côtoyer des sénateurs. Rien ne s’arrange quand un amendement est proposé pour que le Conseil Jedi passe sous l’autorité du Chancelier. Kenobi montre clairement qu’il ne fait plus confiance à Palpatine. Windu, Yoda et Kenobi se rendent compte que Palpatine est entouré par l’obscurité ; s’ils refusent de croire que c’est le Sith qu’ils cherchent tant, ils savent que quelque chose ne tourne pas rond (« nous ne savons quels peuvent être les plains du Seigneur Sith mais ce que nous savons, c’est qu’il ne faut pas nous fier à Palpatine. Plus maintenant. Ce projet de résolution n’est pas le fruit d’un délégué trop zélé. On peut être sûr que c’est Palpatine lui-même qui l’a rédigé et fait présenter par un Sénateur à sa botte »). Malheureusement, Kenobi est dans une situation difficile car Anakin est sous l’emprise de Palpatine. Le jeune Jedi vénère le Chancelier et voit en lui la solution de tous les problèmes politiques du Sénat et de la galaxie. Dès lors, il est bien difficile de séparer Anakin et Palpatine. D’autant plus que le Sénateur cajole Anakin et prend plaisir à placer les Jedi en difficulté. Il nomme par exemple Anakin au Conseil Jedi et pousse ces derniers à avoir une attitude méprisante. Le pauvre Kenobi n’a pas d’autre choix que prévenir clairement Anakin : « plus rien n’est sûr. Je suis ton ami, et en tant qu’ami, je te le demande : méfie-toi de Palpatine ».

jeudi 16 décembre 2021

Ce que les Jedi pensent de Dooku

Malheureusement, Dooku meurt au début du film III, la Revanche des Sith. L’homme a marqué de sa classe le film II, l’Attaque des Clones. Ancien Jedi, il a décidé de suivre les pas du Sith Dark Sidious. Sa fuite de l’Ordre, lui qui en fut est une des éléments les plus prometteurs, symbolise bien la lente chute des Jedi. Dans les romans de l’Attaque des Clones, Précipice et Point de rupture, certains Jedi évoquent Dooku : on se rend compte que cela va de la stupéfaction à une forme de respect malgré tout ce qu’il fait.

Pourtant, dès le début du roman de l’Attaque des clones, les choses sont claires quand Padmé est victime d’une tentative d’assassinat. Le meurtre est commandité par Dooku qui embauche Boba Fett qui délègue la mission à Zam Wessel. Les Jedi sont dans le déni, dans le refus de voir la réalité ; Padmé est un obstacle important à la réalisation des objectifs de la Confédération des Systèmes Indépendants (CSI). Ki-Adi Mundi persiste dire que Dooku est « un idéaliste. Pas un meurtrier ». Windu a un avis plus nuance mais il trouve quand même des circonstances atténuantes à Dooku, lui aussi refuse donc de croire qu’un Jedi puisse aussi mal tourner (« Nous ne pouvons pas non plus renier le fait qu’il a commencé ce mouvement pour servir ses idéaux. Il était notre ami, nous ne devons pas l’oublier, et l’entendre ainsi se faire traiter d’assassin... »). Les liens qui les rattachent à Dooku les empêchent de comprendre ce qui se passe.

Jocasta Nu éclaire Kenobi sur le départ de Dooku et son statut d’Égaré. Grâce à elle, on comprend que le retrait de Dooku fut terrible pour les Jedi. Il était un Maître de premier plan qui ne supportait pas de voir la faillite de l’Ordre. Il pensait que l’Ordre se reposait trop sur ses acquis au lieu de se préparer à ce qui allait arriver. Les paroles de Jocasta Nu sont donc éclairantes : « son départ fut des plus douloureux. Personne n’aime en parler. Ce fut une grande perte pour notre Ordre (…) Je pense qu’il est parti parce qu’il avait perdu toute foi en la République. Il estimait que les politiciens étaient trop corrompus. Il a finalement estimé que les Jedi se trahissaient eux-mêmes en servant les politiciens ». On comprend mieux que les Jedi n’ont toujours pas tourné la page.

Juste après dans la bataille dans l’arène de Geonosis, Yoda exprime la nécessité d’arrêter Dooku. Par son charisme et la force de ses mots, il représente une trop grande menace pour la stabilité de la République (« Capturer Dooku, nous devons. Si à s’échapper, il réussit, d’autres systèmes à sa cause, il ralliera »). Il faut donc se charger de Dooku et ce sont Kenobi et Anakin Skywalker qui essaieront les premiers. Vite mis à terre, Kenobi comprend que Dooku est bien trop fort et rusé pour Anakin qui « dépensait beaucoup plus d’énergie que le redoutable Dooku et dès que le jeune Jedi commencerait à montrer des singes de fatigue... ». Kenobi voit bien que c’est Dooku qui rythme le combat. Finalement, c’est Yoda qui se chargera de Dooku (« Bien combattu, tu as, mon vieux Padawan, le félicita Yoda »). Formé par Yoda, Dooku a donc acquis son respect pour sa façon de combattre. On voit aussi que Yoda a formé Dooku et que cela peut être une des raisons à l’aveuglement des Jedi. Mais Geonosis a tout changé.

Dans le roman Précipice, on suit Kenobi alors qu’il est capturé par Dooku. C’est à ce moment-là que Kenobi est écœuré par Dooku. Il a clairement perdu toute forme de respect quand on lit que « je pensais que vous étiez le chef ici, Dooku. Cette pensée le dé goûtait. Dooku fut un Jedi auparavant. Le maître de Qui-Gon ! Comment avait-il pu devenir cela ? » Bien entendu, il se sent aussi trahi, comme si Dooku en quittant l’Ordre avait renié tout ce que Qui-Gon lui avait appris. Or, Qui-Gon a énormément compté pour Kenobi. Retenu contre sa volonté, il subit également les assauts de Force de Dooku : « Il avait eu d’autres utilisateurs de la force auparavant dans son esprit. Qui-Gon, Anakin. Même Maître Yoda. Mais leurs contacts avaient été doux, comme des caresses. Celui de Dooku était douloureux. »

Dans Point de rupture, l’action est autour de Windu. Dans les premières pages du roman, Windu et Yoda reviennent sur ce qui s’est passé à Geonosis. Windu se sent coupable de ne pas avoir tué Dooku lorsqu’il en avait l’occasion. A cause de ça, des Jedi sont morts par dizaines et la guerre a éclaté dans la galaxie. Yoda lui dit qu’il n’aurait jamais pu tuer Dooku (« Ton ami, il était. Respect, tu lui dois. De l’affection même. Le terrasser, tu n’aurais pas. Même pour un simple pressentiment »). Il a nouveau cette position ambiguë où on sent qu’il a encore un peu de respect pour Dooku.