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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

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samedi 15 février 2025

Ahsoka et ses sabres laser

Peut-on être un Jedi sans sabre laser ? Il semble bien que non tant ces armes, défensives selon les Jedi, occupent une place importante pour les défendeurs de la paix. Ahsoka, ancienne Jedi, rejetée par son Ordre, les a en mains quand elle participe à la bataille de Mandalore, à la fin de la guerre des Clones.

Malgré la défaite de Maul et la conquête de Mandalore, l’Empire a quand même émergé des cendres de la République. Menés par des Sith et avec les Jedi ayant disparus, cela a un fort impact sur Ahsoka qui n’a pas d’autre choix que la disparition. Elle ne peut plus être Ahsoka, l’ancienne Jedi. Pour cela, elle doit se débarrasser de ses sabres laser : « Ahsoka leva ses sabres laser, derniers témoins de son lien avec les Jedi et la Guerre des Clones. C’était si difficile de les abandonner, même si elle savait bien qu’elle le devait. C’était le seul moyen de rendre crédible cette mise en scène ». Garder ses armes aurait été trop dangereux pour reconnaître ; en effet, les possesseurs de sabre sont immédiatement reconnus, dénoncés et traqués.

Pour Ahsoka, c’est la fin définitive d’une époque, d’une longue partie de sa vie. Enterrer ses sabres revient à tuer la personne qu’elle était. C’est en tout cas ce que suppose sa réflexion (« elle les alluma et se dit que c’était leur lumière bleue incandescente dans la nuit sombre qui créait des larmes dans ses yeux. Combien de Jedi étaient enterrés avec leur sabre laser désormais ? »).


Les événements rattrapent Ahsoka. Elle ne peut pas se contenter de mener une petite vie sur une planète ou une lune. L’Empire s’étend et resserre son emprise : des populations sont exploitées, des terres sont réquisitionnées. Et quand des vies sont mises en danger, Ahsoka ne peut pas rester à ne rien faire car sa formation de Jedi l’a conditionnée à intervenir. Elle agit donc comme une Jedi et est malheureusement repérée par un Inquisiteur. Ahsoka doit donc alors se fabriquer un sabre laser. 

Tout cela rappelle à Ahsoka ses années Jedi et illustre aussi sa solitude. Elle ne peut plus compter sur ses pairs ou de l’aide. Si elle se rappelle que « la fabrication d’un sabre laser constituait une épreuve ultime de l’art Jedi », elle réalise qu’elle « ne l’avait jamais fait sans supervision » et que « l’heure était venue d’avancer seule ».

Ahsoka construit donc l’ossature de son sabre tout en sachant qu’elle ne respecte pas la façon classique de faire (« elle pouvait presque entendre Huyang râler au-dessus de son épaule, mais elle était tout de même contente d’elle-même »). Toutefois, une chose manque à son sabre, l’élément le plus important : le cristal. Elle se rend sur Ilum, où, là encore, des souvenirs de Jedi remontent en elle (« ce monde avait été un lieu sacré pour les Jedi. Ahsoka s’y était rendue trois fois : à deux reprises pour trouver ses propres cristaux, et une autre fois avec un groupe de novices »).

Malheureusement, les forces impériales sont déjà là. La puissance impériale est plus qu’intéressée par les cristaux afin de répondre aux ordres de Palpatine. Quand Ahsoka se rend compte de ce qui se passe, du saccage d’Ilum, elle est choquée et dégoûtée : « ils avaient osé envahir Ilum, détruire un si bel endroit (…) l’Empire n’avait aucun sens de la mesure ni aucun respect pour le règne de la vie à travers la galaxie ».

La mission sur Ilum est échec pour Ahsoka. Ce n’est pas tant à cause de la présence que l’Empire que de ses sensations. Elle a le sentiment qu’aucun cristal qu’elle pourra trouver ne lui conviendra.  Elle regrette qu’ « aucun ne lui était destiné ».


Ahsoka doit donc trouver une nouvelle source pour ses cristaux. La réponse lui viendra d’un Inquisiteur. Ce groupe composé d’anciens Jedi, est chargé de traquer, entre autres, des rescapés de l’Ordre 66 ou tous ceux qui montrent une sensibilité à la Force. Quand elle défait l’Inquisiteur, Ahsoka sent une connexion spéciale, elle ressent une émotion particulière : « les cristaux qui en avaient fourni la puissance n’étaient plus prisonnier du métal, mais leur musique n’avait en rien diminué ». Ayant enfin trouvé les cristaux, Ahsoka peut terminer ses nouveaux sabres. Se met alors en place une procédure qui nécessite la Force et assez dure. Ahsoka doit se plonger en transe afin de trouver le bon assemble de ses éléments. Le résultat est satisfaisant car « ils demandaient à encore un peu élaborés mais ils étaient les siens » et « quand elle les mit en marche, ils s’illuminèrent du blanc le plus éclatant ».

Le blanc est une couleur inattendue pour un sabre laser, bien peu commune. Ahsoka explique que c’est dû au caractère particulier des cristaux : ils étaient rouges. Elle a dû les travailler :  « je les ai libérés. Les cristaux rouges ont corrompus par le côté obscur quand ceux qui les utilisent les ont pliés à leur volonté. Ils appellent cela faire saigner le cristal. C’est pour cela que la lame est rouge ».


Si on peut être étonné de voir Ahsoka avec un sabre laser blanc, ce n’est pas le cas de tous. Kaeden, une jeune femme qui a noué une amitié avec Ahsoka, remarque que « même si c’était la première fois qu’elle les voyait, Kaeden n’aurait pas pu imaginer Ahsoka sans eux dans les mains ». Ahsoka est aussi convaincue par ses nouveaux sabres. Elle les aime et a une sensation jamais eue en les tenant : « elle ne lasserait jamais de la façon dont ils étincelaient (…) ces sabres étaient parfaits ».


dimanche 30 juin 2024

L'obscurité est toujours là

Comme son titre l’indique, le roman L’ombre des Sith nous parle des Sith et de l’obscurité. Si Vador et Sidious sont évidemment mentionnés, d’autres Sith sont évoqués. Cela illustre bien l’idée que la règle des deux est une doctrine obscure parmi tant d’autres. Elle a certes permis à Sidious d’accéder au pouvoir mais elle n’est pas non plus la panacée.


Dans ce roman, on a la première démonstration que Sidious a vaincu la mort puisqu’il parle fréquemment à Ochi. Luke a bien détruit son enveloppe physique avec l’aide de Dark Vador, toutefois Sidious a su anticiper et prendre des dispositions pour avoir une certaine forme de survie.

Alors qu’il est pris par un rêve ou une vision, Luke rencontre son père, le traître Anakin Skywalker sous forme de figure fantomatique. Ce dernier lui donne un avertissement qui sonne comme une annonce du retour possible de Sidious. Il lui dit que « la Force est une rivière, mon fils. Elle s’écoule à travers la galaxie tel un torrent puissant. Mais certaines choses peuvent dévier son cours et certaines personnes cherchent à le modifier ». Or, la capacité de Sidious à sentir les perturbations dans la Force l’a souvent mené à tenter de la plier à sa volonté.


A la recherche d’artefacts et de renseignements liés aux Jedi, aux Sith ou à la Force, Luke va de découverte en découverte. Il apprend, par exemple, qu’il existe un « monde caché des Sith, un lieu de pouvoir et, selon Kli l’Ancien, un scribe antique, de vie éternelle » et que cet endroit s’appelle « Ixigul - ou Exegol » ; on ne peut s’y rendre qu’avec un orienteur car la navigation est très compliquée. Pour Luke, c’est la confirmation que les Sith cachent bien des secrets. D’une certaine façon, cela est presque effrayant tant son expérience avec des Sith sur l’Etoile de la Mort l’a marqué. Ce qu’il a ressenti à ce moment-là a été un vrai bouleversement, des sensations totalement inédites pour lui : « Vador avait été un feu, un dragon solaire blotti dans le coeur d’une étoile sur le point de se transformer en nova. L’Empereur, Palpatine, avait été tout le contraire : il était la glace, le froid terrifiant des profondeurs insondables de l’océan ».


Le roman aborde également d’autres Sith, via l’angle des artefacts (sabres laser, masques).

Ainsi, on en apprend plus sur des Sith qui ont vécu avant l’ère de Sidious. 


Il existe peu d’informations sur la Sith Dark Noctyss. On sait que sa légende a traversé les âges, comme certains de ses accomplissements. Elle est surtout connue pour son sabre laser particulier (« Luke reconnut son arme. Elle sortait tout droit d’un mythe, et Luke n’avait jamais été certain que cette relique existait (…) Le sabre laser de Dark Noctyss »). Il faut dire que ce sabre laser est courbé, il n’a donc rien à voir avec ceux qu’on connait.


Les masques sont mis en avant dans ce roman. 

Lando évoque la légende de Momin: « il y avait ce casque supposé avoir appartenu à un Seigneur Sith, Momin. Quiconque le mettait était possédé par lui, comme si Momin était de retour ». On peut noter que, d’une certaine façon, Momin a réussi à vivre après sa mort.

Enfin, on découvre le groupe appelé les acolytes de l’Au-delà dont Kiza fait partie. Les membres sont des admirateurs des Sith qui cherchent des objets liés. Kiza porte ainsi un masque particulier qui était « une relique des plus puissantes » et qui avait appartenu au Sith Exim Panshard, son Maître mort bien longtemps avant mais vivant dans le masque. Luke met fin à la vie de Kiza et du masque.


samedi 28 octobre 2023

Rey et les sabres laser

Au début de ses aventures, Rey est une jeune femme qui tente de survivre dans l’enfer de Jakku. Elle est seule et ne peut pas compter sur grand-monde. Elle semble prisonnière de son passé. Les grands événements galactiques la rattrapent et elle se retrouve plongée dans un monde inattendu. Elle rencontre de grands noms du passé : Han Solo, Leia Organa, Luke Skywalker. Elle découvre des concepts comme la Force et a la lourde responsabilité d’assurer l’héritage des Jedi, chose qu’elle n’assume pas. Mais, des Jedi, elle semble plus encline à utiliser ce qui les symbolise le plus : le sabre laser.


Pourtant, tout n’a pas été simple. Dans le Réveil de la Force, sa première expérience avec un sabre laser se passe mal. Il la plonge dans la crainte, dans une sorte d’hallucination, de mirage auditif et visuel. Elle voit des choses qu’elle ne comprend pas et qui lui font peur. Maz tente de la rassurer, de lui dire que c’est parce qu’elle a un destin qu’elle voit ça (« ce sabre laser appartenait à Luke et, avant lui, à son père. Et maintenant, il t’a choisie à son tour ») ; elle n’y croit pas (« jamais plus je n’y toucherai. Je n’ai rien à voir avec ça »).

Pour autant, le sabre en lui-même, en tant qu’objet, l’intéresse. Est-ce étonnant de la part d’une femme qui a passé sa vie à fouiller des carcasses d’épave ? Lorsqu’elle voit Kylo Ren, elle prend le temps d’admirer et analyser son sabre : « il manipulait un sabre laser pareil à ceux des légendes qu’elle avait lues. Sa lame rouge brûlait comme une flamme contrôlée et, à hauteur de la garde, deux lames plus petites jaillissaient ».

Jakku a donc beaucoup appris à Rey. C’est là qu’elle a appris à apprécier la beauté d’un objet, c’est là qu’elle a appris à se battre. Il n’est donc pas si étonnant de la voir capable de manier un sabre laser même si sa techniques, son agilité, son adresse laissent à désirer. C’est en tout cas ce que pense Kylo Ren : « le maniement du sabre de la jeune fille manquait cruellement de finesse, mais son absence d’adresse était palliée par une fureur ». A ce moment du récit, le sabre tenu par Rey prolonge donc sa colère : elle vient de voir Finn être terrassé par Kylo Ren.


Dans les Derniers Jedi, Rey a visiblement fait du chemin. Elle n’a plus cette peur qu’elle avait la première fois. Il faut dire qu’elle a réussi à tenir tête à Kylo Ren grâce à l’arme. Elle a compris que le sabre laser n’est pas qu’un simple outil, une simple arme de combat. Il est plus que ça puisqu’elle se rend compte que « la sensation du sabre laser entre ses doigts était très différente : il était plus lourd et il n’y avait pas l’élan créé par le contrepoids du bâton (…) le sabre laser semblait vivant quand elle le manipulait ». C’est en affrontant Kylo Ren que Rey se rend compte que le cristal, comme toute chose dans la galaxie, est liée à la Force. Elle ressent ses émotions, son incertitude. Alors que Kylo et Rey veulent attirer le sabre laser, celui-ci est pris entre deux volontés. C’est plus précisément le cristal kyber : « tiraillée par la lutte acharnée, le cristal semblait gémir dans la Force. Rey sentait ses lamentations jusque dans ses os ».


L’Ascension de Skywalker permet à Rey de s’approprier un sabre laser. Cela se fait avec difficulté. Elle ne sait pas encore si elle est digne de l’arme et encore moins d’un sabre ayant appartenu à d’autres.

On pourrait croire qu’elle revient en arrière en voyant le pire d’elle (la Rey sombre) brandir un sabre laser étrange. Cela la replonge dans ses doutes car c’est ce sabre qu’elle imagine comme le sien (« elle vit l’autre Rey, son reflet obscur, faire pivoter les deux poignées du sabre pour former en un instant un bâton de combat long et incandescent. C’était le sabre qu’elle avait timidement commencé à esquisser dans son esprit »). Cette vision plonge donc Rey dans l’incertitude. Elle ne sait plus qui elle, si la voie des Jedi peut lui convenir : « elle saisit le sabre laser de Luke et l’examina. L’arme d’un Jedi. Mais elle n’était pas une Jedi ».

Le sabre laser représente donc pour Rey une quête d’identité. Il doit lui permettre définir qui elle est, de trouver sa place dans la galaxie. En enterrant les sabres des Skywalker sur Tatooine, elle montre qu’elle est prête à écrire sa propre histoire, elle n’a plus besoin d’avoir les objets des autres pour exister. Elle crée donc son sabre laser en s’inspirant de sa propre histoire : Jakku, son double capuchonnée (« son sabre n’avait qu’une lame ; elle avait récupéré l’enveloppe extérieure et l’émetteur sur son bâton de combat. Le résultat final était était l’exact inverse du sabre laser tenu par la Rey obscure de sa vision et elle l’adorait »).

Rey a enfin un sabre avec lequel elle est pleinement à l’aise. D’ailleurs, cette idée de réconfort avait déjà été rencontrée lorsqu’elle avait face à Dark Sidious, son grand-père. Entre l’être le plus maléfique de la galaxie et elle, il n’y avait que le sabre pour la soutenir : « une silhouette en tunique se matérialisa, suspendu à d’étranges machines. Elle serra plus fort le sabre laser quand elle aperçut son visage ».