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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

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dimanche 9 juillet 2023

Le labyrinthe du mal

Le Labyrinthe du mal nous plonge en guerre des Clones. On suit l’agaçant Anakin Skywalker et le bien dépassé Obi-Wan Kenobi qui vont de planète en planète. En effet, ils subissent les actes, attaques de Grievous et Dooku, ils les traquent. Pendant ce temps, les Jedi, dépassés, traquent Sidious sur Coruscant sans se rendre compte qu’ils lui fournissent tout un tas d’informations (Sidious est le Chancelier Palpatine à qui ils rendent des comptes, avec qui ils discutent stratégie et avec qui ils discutent philosophie). 

En réalité, Sidious manipule tout le monde, de ses ennemis à ses agents. Et, au-delà de cette grande histoire guerrière, il y a des personnages qui tentent de faire leur chemin dans cette galaxie périlleuse, il y a des relations qui continuent à se développer.


L’une d’entre elles est celle entre Anakin et Padmé qui ne passe pas inaperçue. Bon nombre de gens se rendent compte qu’il se passe quelque chose entre les deux, qu’ils sont loin d’être dans une relation amicale et platonique. Kenobi a beau se comporter mollement avec Anakin, il a beau ne pas le recadrer, il n’est pas non plus totalement aveugle. Il se rend compte qu’Anakin est attiré par Padmé. Il lui dit, de façon taquine, que « je t’aurais cru plus attiré par la Sénatrice Amidala que par le Chancelier Suprême Palpatine (…) Même si elle fait de la politique, elle aussi ». Car Kenobi ne peut que remarquer la façon dont Anakin dévore Padmé des yeux quand elle est là, il ne peut que remarquer la façon presque malsaine dont Anakin parle d’elle. Toujours est-il que l’amour que ressent Anakin est clair et qu’il ne se le cache pas à lui-même. Il s’avoue que Padmé est « la femme qu’Anakin aimait par-dessus tout ». Elle est « son épouse. Le plus occulte de ses secrets, les plus précieux également ».


Mais, tous ne portent pas Padmé dans leurs coeurs. Il y a bien entendu des Sénateurs républicains qui sont opposés à ses idéaux, à ses propositions de loin. Un individu semble détester Padmé plus que tout : Gunray. Ce dernier veut « la mort de l’ancienne reine de Naboo » car elle « avait contrecarré ses plans en deux occasions » et elle « avait été sa plus fervente accusatrice durant ses procès ».

Palpatine, lui, est plus ambigu sur Padmé. On ne peut pas dire qu’il la déteste ou même qu’il la considère. Il voit en elle un outil pour attiser la détresse d’Anakin et au final le faire basculer vers l’obscurité. Padmé, pour elle-même, ne lui sert à rien : elle n’a d’utilité que parce qu’Anakin est amoureux d’elle. Dès lors, Palpatine fait tout pour encourager la passion d’Anakin et parler d’elle en des termes qui plaisent à Anakin. Son ton est presque mielleux quand il parle d’elle : « la Sénatrice Amidala, par exemple, pleine de fougue et de compassion, autant de qualités qui faisaient d’elle une exemplaire reine de Naboo. Elle crée la sensation partout où elle passe. Je me réjouis que vous soyez tous deux devenus si proches ».


Dans le roman, un autre fait marquant est le dédain que Sidious a envers Kenobi. On sent dans sa bouche qu’il le méprise, qu’il le considère comme peu de choses. Là encore, Kenobi n’est qu’un outil qui doit permettre à Anakin de basculer (« Kenobi a été comme un père pour lui. Faisons une fois pour toutes de Skywalker un orphelin, et il basculera »). Son point de vue est encore plus clair et explicite lorsqu’il parle avec Dooku quelques instants avant le duel au-dessus de Coruscant. Kenobi doit disparaître, Sidious en est convaincu : « Vous les provoquerez en duel. Tuez Kenobi ; mourir est son seul but, de toute façon ».

lundi 13 mars 2023

Qui est Dark Bane ?

L'existence de Dark Bane n'est pas remise en cause. Sith ou Jedi, les deux camps reconnaissent son existence et son importance. Ils le situent à la même époque et lui attribuent les mêmes événements ou bouleversements. Dans la Menace fantôme, Sidious vante ses accomplissements. Il le remercie, à sa façon, d'avoir permis aux Sith de grandir dans l'ombre, loin du regard des Jedi et des forces républicaines (« le Sith à l'origine de la renaissance de l'ordre s'appelait Dark Bane. Un millier d'années s'étaient écoulées depuis qu'on croyait l'ordre Sith éteint »). Pour les Jedi, Dark Bane est également un point de référence mais ils n'ont qu'une vision incomplète des choses. Windu considère Bane comme la fin des Sith et l’avènement des Jedi : « depuis la chute de Dark Bane, il y a plus d'un millénaire, des centaines de milliers de Jedi ont vu le jour ». Toutefois, on ne peut pas entièrement lui donner tort puisque les Jedi ont dominé la galaxie et que les Sith ont, en apparence, disparu.

Dans le roman Le labyrinthe du mal, la galaxie est en pleine guerre. Un tas de conflits éclatent, certains pour des raisons légitimes, d'autres sans aucune raison valable. En réalité, c'est un Sith qui est à l’œuvre derrière tout, Dark Sidious. Il est un Sith de la lignée de Dark Bane, de la règle des deux, et il est le Sith qui pense qu'il est temps de sortir de l'ombre. Ses pensées sont claires et bien résumées : « la guerre en cours était le résultat d'un millénaire d'une planification minutieuse de la part des Sith – une succession de mentors léguant leur science du côté obscur à leurs disciples. Rarement plus de deux par génération depuis l'époque de Dark Bane. Maître et apprenti s'étaient employés à exploiter la puissance qui affluait du côté obscur ». On a là un bon aperçu de la doctrine de Bane : le côté obscur favorise les forts et les intelligents.

Pour autant, le roman Dark Plagueis nous montre que Bane est vénéré chez les Sith. Ses actes, réels ou non, ont marqué l'histoire et la connaissance Sith. Plagueis affirme qu' « au cours du millénaire qui s'était écoulé depuis sa mort, Bane avait été déifié. Les pouvoirs qui lui étaient attribués appartenaient désormais à la légende ». Car Bane est un Sith qui a su maîtriser la bombe psychique ou le transfert d'essence.

Mais, Plagueis sait se montrer critique envers Bane. Il n'oublie pas que « Bane avait été hanté par les esprits des Seigneurs Sith morts depuis des générations, dont il avait profané les tombeaux et les habitations au cours de ses recherches effrénées pour rassembler les holocrons ». Aussi puissant soit-il, Bane ne maîtrisait pas tous les aspects du côté obscur. Un bon nombre de pouvoir ou de pratique lui échappait comme la sorcellerie (« Dark Bane considérait la sorcellerie comme l'une des plus pures expressions de Côté Obscur de la Force. Il n'avait cependant pas été capable de maîtriser ces énergies avec le même talent que son apprentie, Zannah »).

Siècle après siècle, les enseignements de Bane se sont transmis. Sa doctrine doit permettre aux Sith de rester en vie, dans une galaxie où les Jedi attirent un bon nombre des gens sensibles à la Force. Les Sith ne doivent pas se perdre dans une vengeance aveugle qui les détournerait de leur réel but. Sidious reprend les paroles de Bane en disant que « notre mission n'est pas de causer la mort de tous ceux qui ne méritent pas de vivre. Tout ce que nous faisons doit servir notre véritable objectif : la préservation de notre ordre et la survie des Sith ».


vendredi 16 juillet 2021

Dooku dans le Labyrinthe du Mal

Le labyrinthe du mal est un roman ayant son lot d’actions, et qui se déroule juste avant l’épisode III, la Revanche des Sith. S’il met en avant Anakin et Kenobi, c’est un autre Jedi qui occupe une bonne part du récit : le Comte Dooku, le Jedi devenu Sith.

Le roman nous offre un bon nombre d’éléments contextuels sur Dooku. On apprend qu’il a formé une agente, une femme forte, suffisamment forte pour marquer Anakin (« son visage arborait une cicatrice héritée du combat l’ayant opposé à Asajj Ventress après que celle-ci eut reçu l’enseignement de Dooku »). Redoutable combattante, sensible à la force, Assaj a vu ses capacités être valorisée par les conseils de Dooku, ce qui en fit un élément prépondérant de la Guerre des Clones.

Une autre créature a des liens forts avec Dooku, c’est Grievous. L’homme-machine, également formé par Dooku, traqua les Jedi et devint le leader des droïdes de l’armée séparatiste. On apprend que « le Général Grievous avait été offert à Dooku par San Hill et Poggle le Bref. »

Si Dooku se considère ouvertement comme un Sith (sous le nom de Dark Tyranus), les autres personnages semblent être surpris quant à cette révélation ou ne pas vouloir y croire. Gunray, décidément le pantin d’un bon nombre de gens malgré son statut, est choqué : « la guerre avait commencé, et Dooku était à son tour passé aux révélations : lui aussi appartenait à l’ordre Sith, et son Maître n’était autre que Sidious ». Pour Gunray, c’est bien entendu une énorme nouvelle mais pour le lecteur, c’est la preuve que Sidious a relancé la Règle des deux en ayant trouvé un nouvel apprenti suite à la mort de Maul.

Dans le roman, Kenobi et Anakin trouvent une chaise au nom de Sidious. C’est une preuve irréfutable de l’existence réelle de Sidious, car même si Dooku leur avait dit que le Sénat état sous le contrôle du Sith, les Jedi refusaient d’y croire (« Yoda et le reste du Conseil continuaient de croire qu’il avait menti à propos de Sidious »). Kenobi se demande qui est Sidious et son lien avec Dooku. Il est impossible pour lui que Dooku ait cédé aux sirènes du côté obscur des années auparavant alors qu’il était encore membre de l’Ordre Jedi : « le Sith cornu et tatoué qu’on avait tué n’avait pu entraîner Dooku, car ce dernier appartenait encore à l’Ordre Jedi ». On remarque au passage que Kenobi est toujours aussi naïf, refusant de croire que des Jedi puissent jouer un double rôle alors qu’il sait que Sifo-Dyas, un Jedi respecté, a œuvré dans le dos des Jedi pour créer une armée de clones.

Si on peut excuser à Kenobi un certain aveuglement, c’est un peu plus compliqué en ce qui concerne Yoda. Le respecté Jedi a formé Dooku et sait qu’il a un besoin de reconnaissance (il est l’héritier d’une riche famille) et très curieux d’un bon nombre d’aspects de la Force, même les plus sombres. Il est assez clair que « Dooku aspirait au prestige. Dans sa jeunesse, déjà, l’idée d’apprendre tout ce qu’il pouvait sur les Sith et le côté obscur de la Force l’avait obsédé ». Ce qui est encore plus surprenant est que Yoda et Kenobi ont accumulé un certain nombre de preuves sur le basculement de Dooku et qu’ils ont laissé faire. Par exemple, Yoda nous apprend que Dooku était « convaincu il était de l’avènement du côté obscur ». Et pourtant, malgré la mort de Qui-Gon Jinn des mains de Dark Maul, le Conseil refusait de prendre des actions fortes contre les Sith, ou au moins de se lancer activement à leur recherche. Dooku se lance lui dans cette quête et les Jedi prennent une décision claire : « le Conseil a destitué Dooku pour idéalisme ». Privé de tout soutien, l’esprit embrumé par les holocrons Sith, Dooku n’a pas d’autre choix que rejoindre Sidious.

Yoda finit par se rendre compte de la traîtrise absolue de Dooku. Il a manipulé les Jedi en effaçant de leurs archives la planète Kamino. Il sera un adversaire redoutable (« capturé, jamais il ne sera. Mourir au combat, il va »). Et effectivement, c’est ce sort qui l’attendra dans la Revanche des Sith, pas parce que Dooku ne voyait que ça que comme issue, mais essentiellement parce qu’il a été manipulé par Sidious. Sidious lui a clairement fait comprendre qu’il désirait séduire le jeune Anakin Skywalker, et en faire son apprenti. Or, Dooku est déjà l’apprenti de Sidious et selon la Règle des Deux, un des deux Sith devrait disparaître. Dooku aurait pu et dû comprendre que sa vie ne tenait qu’à rien. Sidious est pourtant assez explicite ; quand Dooku lui demande quand est ce qu’Anakin sera apprenti, le Maître Sith lui répond « en temps voulu, Seingeur Tyranus. En temps voulu ». Autrement dit, dès que Sidious se sera débarrassé de Dooku.