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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

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lundi 17 juillet 2023

Jocasta Nu

Qui est Jocasta Nu ? Dans le film l’Attaque des clones, elle apparait sûre d’elle et arrogante. Elle toise presque Kenobi quand il émet l’hypothèse que les archives Jedi ne sont pas complètes.

Il faut dire que la femme prend son métier à coeur et qu’elle est impliquée dans ce qu’elle fait. Il semble donc compliqué pour elle d’accepter la critique. On en a un exemple quand elle dit à Kenobi qu’ « il y a bien quelque chose dont vous pouvez avoir la certitude : si un élément n’apparaît pas dans nos archives, c’est qu’il n’existe pas ».


Jocasta Nu apparait dans le roman Maître et apprenti. Si elle est mis en avant, c’est surtout par son statut de bibliothécaire. Kenobi la perçoit comme une femme assidue, travailleuse et exigeante : « de son poste, Obi-Wan pouvait observer tout le niveau inférieur des Archives Jedi. Jocasta Nu était assise à son bureau, occupée à étudier patiemment un dossier ». Mais, il serait injuste de réduire Jocasta Nu à ce rôle. Elle est une Jedi, une femme influente et qui a des liens forts avec des Maîtres, comme Dooku. On le remarque en lisant que « la nouvelle archiviste en chef, une femme nommée Jocasta Nu, accueillit Dooku avec une familiarité qui laissait supposer qu’ils étaient amis ». Ce n’est pas un détail anodin tant Dooku est un personnage à part dans l’Ordre.


L’Attaque des clones présente Jocasta Nu comme une femme autoritaire et déterminée. Comme Yoda, on peut croire qu’elle est une personne fragile en raison de son apparence et de son physique. Il n’en est rien ; elle est dure et elle sait ce qu’elle veut. Elle sait mater les esprits les plus indisciplinés et exercer son autorité. Le consensus semble partager par tous les Jedi qui l’ont côtoyée : « c’était une créature d’allure fragile et relativement âgée (…) Combien de ces jeunes recrues avaient imaginé qu’ils parviendraient à duper cette femme, à la faire rédiger leurs devoirs, avant de se casser le nez en découvrant qui était en réalité Madame Jocasta Nu ? »

Lorsqu’on se rend aux archives Jedi, il faut se soumettre à sa volonté. Elle a le dernier mot ; »tout Jedi qui se présentait ici, même le plus érudit des Maîtres, se devait d’obéir aux règles décidées par Madame Jocasta Ni, sous peine de subir sa colère ». 


Tout laisse donc croire que Madame Jocasta Nu est une femme rigide. Pourtant, lorsqu’elle parle de Dooku, elle change d’attitude et le masque de fissure. Elle a une réelle affection pour l’ancien Jedi et elle a pris le temps d’étudier qui il était et pourquoi il est parti.

Elle compare Qui-Gon Jinn et Dooku en disant qu’ils se ressemblaient beaucoup puisqu’ils étaient, selon elle, « semblables de bien des façons. Des penseurs individualistes. Des idéalistes ». Elle développe en suite une analyse fine des raisons qui ont poussé Dooku à quitter l’Ordre Jedi, trahir ses serments et se retourner contre la République. Elle affirme que « il était animé d’un insatiable désir de devenir un Jedi encore plus puissant (…) sa connaissance de la Force était unique. Finalement, je pense qu’il est parti parce qu’il avait perdu foi en la République. Il est estimait que les politiciens étaient trop corrompus ». D’ailleurs, on retrouve là encore un fait intéressant : le Conseil Jedi passe son temps avec les sénateurs et le chancelier alors que bien des Jedi doutent des politiciens (Dooku donc, Kenobi plus tard).


Jocasta Nu est une femme marquante. Si elle n’est pas aussi présente sur le terrain que d’autres, elle a comme Yoda eu une forte influence sur beaucoup de Jedi. Bien des années plus tard, l’ancien Jedi Kanan Jarrus (dans le roman Nouvelle aube) se sert d’elle comme une référence : « Jocasta aussi paraissait tout savoir et faisait comme si c’était normal. Cette femme avait le même comportement ».

jeudi 16 décembre 2021

Ce que les Jedi pensent de Dooku

Malheureusement, Dooku meurt au début du film III, la Revanche des Sith. L’homme a marqué de sa classe le film II, l’Attaque des Clones. Ancien Jedi, il a décidé de suivre les pas du Sith Dark Sidious. Sa fuite de l’Ordre, lui qui en fut est une des éléments les plus prometteurs, symbolise bien la lente chute des Jedi. Dans les romans de l’Attaque des Clones, Précipice et Point de rupture, certains Jedi évoquent Dooku : on se rend compte que cela va de la stupéfaction à une forme de respect malgré tout ce qu’il fait.

Pourtant, dès le début du roman de l’Attaque des clones, les choses sont claires quand Padmé est victime d’une tentative d’assassinat. Le meurtre est commandité par Dooku qui embauche Boba Fett qui délègue la mission à Zam Wessel. Les Jedi sont dans le déni, dans le refus de voir la réalité ; Padmé est un obstacle important à la réalisation des objectifs de la Confédération des Systèmes Indépendants (CSI). Ki-Adi Mundi persiste dire que Dooku est « un idéaliste. Pas un meurtrier ». Windu a un avis plus nuance mais il trouve quand même des circonstances atténuantes à Dooku, lui aussi refuse donc de croire qu’un Jedi puisse aussi mal tourner (« Nous ne pouvons pas non plus renier le fait qu’il a commencé ce mouvement pour servir ses idéaux. Il était notre ami, nous ne devons pas l’oublier, et l’entendre ainsi se faire traiter d’assassin... »). Les liens qui les rattachent à Dooku les empêchent de comprendre ce qui se passe.

Jocasta Nu éclaire Kenobi sur le départ de Dooku et son statut d’Égaré. Grâce à elle, on comprend que le retrait de Dooku fut terrible pour les Jedi. Il était un Maître de premier plan qui ne supportait pas de voir la faillite de l’Ordre. Il pensait que l’Ordre se reposait trop sur ses acquis au lieu de se préparer à ce qui allait arriver. Les paroles de Jocasta Nu sont donc éclairantes : « son départ fut des plus douloureux. Personne n’aime en parler. Ce fut une grande perte pour notre Ordre (…) Je pense qu’il est parti parce qu’il avait perdu toute foi en la République. Il estimait que les politiciens étaient trop corrompus. Il a finalement estimé que les Jedi se trahissaient eux-mêmes en servant les politiciens ». On comprend mieux que les Jedi n’ont toujours pas tourné la page.

Juste après dans la bataille dans l’arène de Geonosis, Yoda exprime la nécessité d’arrêter Dooku. Par son charisme et la force de ses mots, il représente une trop grande menace pour la stabilité de la République (« Capturer Dooku, nous devons. Si à s’échapper, il réussit, d’autres systèmes à sa cause, il ralliera »). Il faut donc se charger de Dooku et ce sont Kenobi et Anakin Skywalker qui essaieront les premiers. Vite mis à terre, Kenobi comprend que Dooku est bien trop fort et rusé pour Anakin qui « dépensait beaucoup plus d’énergie que le redoutable Dooku et dès que le jeune Jedi commencerait à montrer des singes de fatigue... ». Kenobi voit bien que c’est Dooku qui rythme le combat. Finalement, c’est Yoda qui se chargera de Dooku (« Bien combattu, tu as, mon vieux Padawan, le félicita Yoda »). Formé par Yoda, Dooku a donc acquis son respect pour sa façon de combattre. On voit aussi que Yoda a formé Dooku et que cela peut être une des raisons à l’aveuglement des Jedi. Mais Geonosis a tout changé.

Dans le roman Précipice, on suit Kenobi alors qu’il est capturé par Dooku. C’est à ce moment-là que Kenobi est écœuré par Dooku. Il a clairement perdu toute forme de respect quand on lit que « je pensais que vous étiez le chef ici, Dooku. Cette pensée le dé goûtait. Dooku fut un Jedi auparavant. Le maître de Qui-Gon ! Comment avait-il pu devenir cela ? » Bien entendu, il se sent aussi trahi, comme si Dooku en quittant l’Ordre avait renié tout ce que Qui-Gon lui avait appris. Or, Qui-Gon a énormément compté pour Kenobi. Retenu contre sa volonté, il subit également les assauts de Force de Dooku : « Il avait eu d’autres utilisateurs de la force auparavant dans son esprit. Qui-Gon, Anakin. Même Maître Yoda. Mais leurs contacts avaient été doux, comme des caresses. Celui de Dooku était douloureux. »

Dans Point de rupture, l’action est autour de Windu. Dans les premières pages du roman, Windu et Yoda reviennent sur ce qui s’est passé à Geonosis. Windu se sent coupable de ne pas avoir tué Dooku lorsqu’il en avait l’occasion. A cause de ça, des Jedi sont morts par dizaines et la guerre a éclaté dans la galaxie. Yoda lui dit qu’il n’aurait jamais pu tuer Dooku (« Ton ami, il était. Respect, tu lui dois. De l’affection même. Le terrasser, tu n’aurais pas. Même pour un simple pressentiment »). Il a nouveau cette position ambiguë où on sent qu’il a encore un peu de respect pour Dooku.