Qui est Jocasta Nu ? Dans le film l’Attaque des clones, elle apparait sûre d’elle et arrogante. Elle toise presque Kenobi quand il émet l’hypothèse que les archives Jedi ne sont pas complètes.
Il faut dire que la femme prend son métier à coeur et qu’elle est impliquée dans ce qu’elle fait. Il semble donc compliqué pour elle d’accepter la critique. On en a un exemple quand elle dit à Kenobi qu’ « il y a bien quelque chose dont vous pouvez avoir la certitude : si un élément n’apparaît pas dans nos archives, c’est qu’il n’existe pas ».
Jocasta Nu apparait dans le roman Maître et apprenti. Si elle est mis en avant, c’est surtout par son statut de bibliothécaire. Kenobi la perçoit comme une femme assidue, travailleuse et exigeante : « de son poste, Obi-Wan pouvait observer tout le niveau inférieur des Archives Jedi. Jocasta Nu était assise à son bureau, occupée à étudier patiemment un dossier ». Mais, il serait injuste de réduire Jocasta Nu à ce rôle. Elle est une Jedi, une femme influente et qui a des liens forts avec des Maîtres, comme Dooku. On le remarque en lisant que « la nouvelle archiviste en chef, une femme nommée Jocasta Nu, accueillit Dooku avec une familiarité qui laissait supposer qu’ils étaient amis ». Ce n’est pas un détail anodin tant Dooku est un personnage à part dans l’Ordre.
L’Attaque des clones présente Jocasta Nu comme une femme autoritaire et déterminée. Comme Yoda, on peut croire qu’elle est une personne fragile en raison de son apparence et de son physique. Il n’en est rien ; elle est dure et elle sait ce qu’elle veut. Elle sait mater les esprits les plus indisciplinés et exercer son autorité. Le consensus semble partager par tous les Jedi qui l’ont côtoyée : « c’était une créature d’allure fragile et relativement âgée (…) Combien de ces jeunes recrues avaient imaginé qu’ils parviendraient à duper cette femme, à la faire rédiger leurs devoirs, avant de se casser le nez en découvrant qui était en réalité Madame Jocasta Nu ? »
Lorsqu’on se rend aux archives Jedi, il faut se soumettre à sa volonté. Elle a le dernier mot ; »tout Jedi qui se présentait ici, même le plus érudit des Maîtres, se devait d’obéir aux règles décidées par Madame Jocasta Ni, sous peine de subir sa colère ».
Tout laisse donc croire que Madame Jocasta Nu est une femme rigide. Pourtant, lorsqu’elle parle de Dooku, elle change d’attitude et le masque de fissure. Elle a une réelle affection pour l’ancien Jedi et elle a pris le temps d’étudier qui il était et pourquoi il est parti.
Elle compare Qui-Gon Jinn et Dooku en disant qu’ils se ressemblaient beaucoup puisqu’ils étaient, selon elle, « semblables de bien des façons. Des penseurs individualistes. Des idéalistes ». Elle développe en suite une analyse fine des raisons qui ont poussé Dooku à quitter l’Ordre Jedi, trahir ses serments et se retourner contre la République. Elle affirme que « il était animé d’un insatiable désir de devenir un Jedi encore plus puissant (…) sa connaissance de la Force était unique. Finalement, je pense qu’il est parti parce qu’il avait perdu foi en la République. Il est estimait que les politiciens étaient trop corrompus ». D’ailleurs, on retrouve là encore un fait intéressant : le Conseil Jedi passe son temps avec les sénateurs et le chancelier alors que bien des Jedi doutent des politiciens (Dooku donc, Kenobi plus tard).
Jocasta Nu est une femme marquante. Si elle n’est pas aussi présente sur le terrain que d’autres, elle a comme Yoda eu une forte influence sur beaucoup de Jedi. Bien des années plus tard, l’ancien Jedi Kanan Jarrus (dans le roman Nouvelle aube) se sert d’elle comme une référence : « Jocasta aussi paraissait tout savoir et faisait comme si c’était normal. Cette femme avait le même comportement ».