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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

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mardi 30 juillet 2024

Le Chancelier Valorum

Avant, Palpatine, il y avait un autre Chancelier : Valorum. Il est l’homme qui a montré son impuissance quant à la chute de la République. Il faut dire que son époque était troublée entre l’essor des grandes entreprises aussi fortes que les planètes, le retour des Sith en arrière-plan, les doutes des Jedi.


Dans le Péril de la Reine, on apprend que Valorum a cerné un des problèmes : le pouvoir échappe aux sénateurs et aux planètes, ainsi qu’à lui-même. Il faut faire avec un nouvel acteur qui gagne en importance et en puissance, en soudoyant ici et là des gens. Valorum est conscient que cela pose un problème : il « n’appréciait pas les réunions avec la Fédération du Commerce. Il n’était pas autorisé à l’admettre publiquement mais il éprouvait un vague dégoût pour les sénateurs qui représentaient des corporations et non des planètes ». 

Malheureusement, Valorum ne se doute pas qu’un complot est à l’oeuvre pour le faire tomber, un complot mené par Palpatine qui profite de la peut et de la naïveté politique de Padmé Amidala. Valorum est sur le point de perdre tout pouvoir en étant démis de ses fonctions. Sabé assiste à la scène, et elle voit cela comme un spectacle fascinant, un moment historique. La proche de Padmé « était encore dans l’excitation de l’avoir vue renverser le gouvernement de la République Galactique cet après-midi-là après avoir requis une motion de censure à l’encontre du chancelier Valorum ».

Car, Padmé a peur pour sa planète, Naboo. Elle se rend compte que la République ne fait rien et accuse, sur l’insistance de Palpatine, l’apathie de Valorum. Padmé n’a pas conscience d’être un pantin car elle ne voit que l’inutilité du Chancelier en place : « ils étaient bien plus soucieux de voter en accord avec leurs alliances que d’écouter les problèmes et de trouver des solutions. C’était n’importe quoi, le Chancelier Valorum n’a rien fait. Rien ».


Dans la Menace fantôme, l’intrigue tourne autour de l’impuissance de Valorum. Quand Padmé le rencontre, il y a une symbolique intéressante. La description dit que « son âge aurait été difficile à déterminer, car il ne semblait ni jeune ni vieux… Sa maîtrise et sa voix évoquaient la puissance, mais son visage et ses yeux d’un bleu saisissants étaient las et inquiets ». En apparence, il a l’air fade alors que c’est loin d’être le cas. On mettait en avant son inaction politique alors qu’il a surpris tout le monde en envoyant des Jedi sur Naboo. Il est donc difficile de le cerner.

Palpatine continue son travail de sape et de dénigrement de Valorum. Il trahit son collègue et influence grandement Padmé. Il lui dit que le « Chancelier a peu de pouvoir » car « il est sous le coup d’une accusation de corruption ». Peu importe qu’elle soit vraie ou non, cela suffit à décrédibiliser Valorum, à jeter le doute sur tout ce qu’il fait. Ainsi, Palpatine précise que c’est « un scandale fabriqué de toutes pièces » qui « ternit sa réputation ». Mais, il ne se prive pas d’en parler à Padmé. Palpatine finit même par dire que « aujourd’hui, ce sont les bureaucrates qui commandent ».

Le moment fatidique arrive et prend totalement de court Valorum. Il ne s’attendait pas du tout à ça (« même de loin, Anakin Skywalker vit l’expression du Chancelier. C’était celle d’un homme trahi »).

lundi 26 décembre 2022

Le Péril de la Reine : de Padmé à Sidious

Le roman Le Péril de la Reine se concentre en grande partie sur Padmé : son élection, ses premiers pas en tant que Reine, la façon dont elle tente de s'approprier le poste et la crise avec la Fédération du Commerce. Si le livre développe le point de vue de Padmé, ce n'est pas le seul. On suit aussi ses proches comme Padmé ou ses parents, et des acteurs importants, mais dans l'ombre de l'époque, Sidious et Maul.

L'élection de Padmé n'est pas une surprise. La jeune femme ne visait pas nécessairement ce rôle mais elle a toujours cherché à œuvrer pour réparer des torts, pour le bien commun. Padmé veut être une force de correction de torts ; ses parents s'en sont rapidement rendu compte : « la fillette avait réclamé un potager et assuré le plus gros du travail elle-même, persuadée que la nourriture qu'elle produisait pourrait subvenir aux besoins des nécessiteux ». Élue, Padmé a conscience qu'elle devra faire avec des traditions et des attentes, qu'elle ne pourra pas réussir tout ce qu'elle souhaite. On a presque l'impression que Padmé cherche la difficulté. En tout cas, elle est contente d'occuper une place importante (« le centre principal des conversations de ce soir serait la nouvelle reine de Naboo : à savoir : elle. C'était une incroyable responsabilité. Et Padmé en éprouva une joie intense »). Après avoir choisi ses suivantes et commencé à apprendre les connaître, Padmé s'ouvre à elle. C'est presque une profession de foi, un manifeste, un cri du cœur : « je veux être prête à tout, bien sur, mais je ne veux pas avoir peur de mon ombre au point de renoncer à la partie de moi qui veut rester idéaliste et pleine d'espoir. C'est pour ça que je voulais être reine, en réalité. Pour montrer que Naboo peut être puissante en maintenant ses traditions et en faisant partie de la communauté galactique. »

Ce qui marque est la jeunesse de Padmé et ses suivantes. Padmé est une jeune femme à qui une planète entière a confié sa destinée. Certains qui l'entourent sont des adultes comme Panaka mais celles qui sont le plus proches d'elle sont à peine plus âgées. Si le lecteur peut oublier que ce sont des adolescentes, certains personnages également. Alors qu'il tente d'assurer la sécurité de Padmé et des suivantes, Panaka place un détecteur de sang dans la chambre. Or, comme le souligne sa femme Mariek, il a oublié que les femmes de cet âge ont leurs règles (« tu es un crétin d'avoir mis un capteur sensible au sang dans la chambre d'une adolescente »).

Sabé est mise en avant dans le roman. C'est la suivante qui a les liens les plus forts avec Padmé. Leur relation est si forte et sincère qu'elle peut lui parler franchement, même quand elle estime que Padmé fait des erreurs ou est égoïste. Par exemple, alors que Padmé et Sabé ont échangé leurs places, Padmé se retrouve dans une position inconfortable : une femme cherche à l'embrasser, croyant qu'elle est Sabé. Or, Padmé n'aime pas les femmes, contrairement à Sabé. Sans le vouloir, Padmé crée donc du tort à Sabé. Cette dernière n'est pas contente et elle le lui dit clairement. Cela vexe Padmé qui lui fait comprendre qu'elle aurait dû lui en parler (« j'ai vu qu'elle tr plaisait, et je ne savais pas ce que cela voulait dire (…) je ne pouvais qu'attendre que tu viennes me voir pour me dire ce que j'avais à savoir. Et tu ne l'as pas fait »).

Pour autant, cela n'affecte pas leur relation. Sabé aime Padmé : « je préfère être la seconde après toi que la première devant quiconque ». C'est un moment important dans la vie de Sabé. Elle comprend à ce moment-là que Padmé est plus que la Reine. Ses pensées lui font se dire qu' « avouer ses sentiments était (…) comme se libérer d'un poids qui pesait sur sa poitrine. Il lui avait fallu beaucoup trop de temps pour en prendre conscience ». Cet amour est réel et désintéressé. Elle n'attend pas que Padmé l'aime en retour. D'ailleurs, Padmé est claire (« je ne pourrai jamais te rendre un tel dévouement ») et Sabé le comprend.

Bien loin de ces bons sentiments, les Sith sont présents. Palpatine, aussi connu sous le nom de Dark Sidious, est un sénateur. Il est avant tout un homme qui doit côtoyer des gens indignes de lui, des gens incapables de sentir qui il est réellement (« bientôt, il entrerait dans la lumière et ses collègues verraient le masque tomber, mais il 'agirait encore d'un artifice. Personne ne percevrait jamais son vrai visage, la rage pure qui brillait en lui »). On en apprend plus sur Sidious, la façon dont il voit les choses et compte s'emparer de la galaxie. Il sait que la tâche ne sera pas aisée, surtout qu'il ne peut opérer au grand jour. Le Sith ne peut compter sur des dizaines de gens qui partagent son objectif ; de toute façon, ces individus hypothétiques ne seraient pas dignes de lui. Sidious précise qu' « il trouvait les points faibles, les failles d'où la lumière s'échappait, et y forçait l'obscurité. Il jouait à long terme, et malheureusement, de temps en temps, cela voulait dire avoir affaire à des personnes qui ne comprenaient pas la portée de sa vision ».

Maul est un des agents de Sidious. Son aigreur est claire. Il en veut aux Jedi et est reconnaissant à Sidious de l'avoir sorti de sa fange. Il est bien connu que les Jedi arpentent la galaxie à la recherche de jeunes gens particulièrement sensibles à la Force. Personne n'est venu pour lui et cela enrage Maul « : mais plus que tout, il haïssait les Jedi. Ils n'étaient pas venus le chercher. Il ne savait pas s'ils l'avaient senti et jugé indigne ou si, alors qu'il n'avait pas encore reçu de formation, ils avaient estimé qu'il ne serait qu'une perte de temps ».