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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

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lundi 6 janvier 2025

Qui est Githany ?

Dans le premier tome de la trilogie de Dark Bane, la Voie de la Destruction, nombreux sont les utilisateurs de la Force, Sith ou Jedi. Si le livre est avant tout focalisé sur Bane, il met en avant d’autres grands noms de cette époque comme Hoth ou Kaan (le Sith le, Jedi ou Sith. Une autre personne se met à l’honneur : Githany, une Jedi devenue Sith.


La première apparition de Githany donne tout de suite le ton. Si son apparence est fortement mise en avant, les mots laissent  entrevoir une forte personnalité et une envie de s’en sortir. Alors que Kaan la présente comme une Jedi prête à trahir, tous les yeux sont fixés sur elle ; on apprend ainsi que « son visage et ses traits étaient la féminité incarnée, ses yeux verts, encadrée d’une peau cuivrée, brulaient du feu qui suggérait à la fois un avertissement une invitation ». Tous les Sith présents semblent sous le charme, même les plus expérimentés. Kopecz en fait partie, lui « qui ne parvint pas à la quitter des yeux » car « elle dégageait quelque chose de magnétique, qui transcendait la simple attirance physique ».

Très vite, Githany laisse entendre qu’elle est prête à utiliser tous les moyens à sa disposition pour arriver à ses fins. Elle a même transgressé un interdit Jedi en ayant des liens physiques et amoureux avec un autre Jedi. Désirant rejoindre les Sith, Githany n’a aucun regret à tourner le dos aux Jedi. D’une certaine façon, elle se moque même de leur naïveté et de leur aveuglement : « Kiel et moi étions… proches. Nous avons partagé de nombreuses choses. Il n’aurait jamais pu deviner que je viendrais vous livrer ces informations ».


Githany est envoyée à l’académie Sith de Korriban où elle détonne très vite. Elle, l’ancienne Jedi, trouve vite sa place dans cet endroit où se livre une compétition acharnée. Il faut dire qu’elle semble prédisposée à s’adapter à cet endroit, puisqu’elle « était aussi arrogante et cruelle qu’elle était attirante et la Force paraissait exceptionnellement forte en elle ».

Elle noue vite une relation spéciale avec Bane qu’elle identifie comme une ressource pour son accession vers le pouvoir. Mais, à ce moment, Bane souffre d’un blocage dont il  ne parvient pas à se sortir. C’est Githany qui le mettra sur la bonne voie en employant des terme simples et efficaces. Elle se sert de son expérience de Jedi, d’apprentie Sith et de la vie en général pour lui asséner l’importance de « la colère, la haine, l’amour le désir ». Elle développe en disant que « ces émotions nous rendent forts » et que « la paix est un mensonge » puisque « seule la passion existe ». Bane n’a pas d’autre choix que de trouver en lui les solutions : « ta passion est toujours là, Bane. Cherche-la. Et revendique-la ».

Githany diffère aussi par l’arme qu’elle manie. Elle ne se tourne pas vers le sabre laser comme tant d’autres mais un fouet (« Githany n’utilisait pas d’arme traditionnelle et préférait manier une arme très rare, un fouet énergétique – une particularité supplémentaire qui la distinguait encore des autres apprentis »).

En réalité, c’est Sirak, un zabrak particulièrement doué, qui résume parfaitement la personnalité de Githany. Il l’a étudiée et cernée, et peut donc dire que « elle veut tout ce que les Sith veulent. (…) Le pouvoir. Le triomphe. Elle a su s’allier aux forts ». Autrement dit, Githany a choisi les Sith au détriment des Jedi pour cette raison.


Mais, les chemins de Githany et Bane divergent. Si Githany reste dans les rangs de la Confrérie, Bane recherche et prend son indépendance. Pire, Bane devient une menace. Githany  a même une vision où elle voit que « Bane allait venir sur Ruusan » et qu’« il ne venait pas pour se joindre à la Confrérie » car « il venait pour la détruire ».

Githany fait part de ses doutes à Kaan. Elle lui dit que Bane est un être redoutable. Les deux mettent au point un plan terriblement audacieux : empoisonner Bane. Githany embrasse Bane en sachant qu’il percevra l’odeur du poison sur ses lèvres, ce qui endormira sa méfiance et l’empêchera de détecter le deuxième poison. Le stratagème fonctionne et un Bane affaibli et divaguant doit s’avouer les mérites de Githany : « Githany avait peut-être corrompue par l’influence de la Confrérie, mais elle comprenait encore la puissante nature du côté obscur. Etait-il possible qu’elle devienne sa véritable apprentie (…) ? ». Bane envisage donc de choisir Githany pour mettre en place sa règle des deux : un maître Sith pour enseigner et un apprenti qui doit chercher à le dépasser.


Bane survit et retourne sur Ruusan. Sa présence effraie Kaan alors que Githany lui prête allégeance. La femme a un fort désir de vivre, une fureur de rester en vie. Elle est prête à tout, même à trahir les Sith de la Confrérie. Elle prête ainsi allégeance à Bane en affirmant que « tu es le vrai chef des Sith, Bane. Je te suis maintenant fidèle. Ainsi que le reste de Confrérie une fois que nous aurons eu recours à ton rituel pour défendre les Jedi ». Bane devient donc le leader non officiel des Sith. Il les pousse à employer une technique Sith, tout en gardant en tête que cela tuera tous les Sith présents. Bane veut faire table rase pour construire son nouvel ordre. Personne ne peut survive, pas même Githany. Elle a trop été marquée par la Confrérie pour devenir une apprentie, elle n’a pas saisi l’essence de ce que veut faire Bane. Bane le regrette : « Elle lui avait promis de le suivre, mais elle ne parvenait pas à voir au-delà de la Confrérie et de ses limites. Elle était corrompue… et indigne de devenir son apprentie. Elle devait mourir comme les autres. Il ressentit un léger regret en prenant cette décision, mais ce sentiment était creux, il s’agissait plutôt de la vague résonance d’un rejet ». Bane ne regrette donc pas Githany mais plus quelques bons moments qu’ils ont pu avoir.


Githany connait le même sort que les autres Sith. Elle est tuée, exécutée par l’onde psychique même si elle a tenté de prendre la fuite, ayant pris peur et connaissant bien trop Bane pour être bercé par ses paroles. Githany disparait littéralement, réduite à rien du tout : « l’onde d’énergie du côté obscur la balaya un instant plus tard (…) Ses chairs se flétrirent et rétrécirent puis ses traits splendides se momifièrent avant même qu’elle puisse émettre le moindre cri (…) son corps sans vie demeura immobile avant de tomber au sol et de se transformer en poussière ».


jeudi 20 janvier 2022

Le début de la règle des deux ?

A cette époque, la faction dominante des Sith est celle de la Confrérie des Ténèbres du Seigneur Kaan. Bane est formé à l’Académie Sith de Korriban. Là, on l’initie aux arts obscurs. S’il est doué et puissant, Bane a en face de lui des Sith qui le sont tout autant et le poussent dans ses retranchements. Après un échec, Bane est ostracisé. Plus aucun professeur ne doit lui apprendre des choses et il se réfugie dans les livres. Ils lui apprennent des choses importantes sur l’histoire des Sith et titillent sa curiosité. En se penchant sur l’histoire de Revan, il est poussé à s’interroger sur « l’emploi du tire Dark (…) aucun des Sith actuels n’utilisait le titre de Dark, ces derniers préférant l’appellation Seigneur Noir ». Bane va alors voir un des rares Sith de Korriban qui lui adresse la parole. Kas'im est un bretteur de référence et il enseigne aux apprentis Sith. Quand Bane le questionne, il lui répond que c’était une nécessité afin d’éviter que les Sith ne s’auto-détruisent (« la tradition de titre Dark est une relique du passé. Elle représente ce que les Sith étaient jadis, et non ce qu’ils sont aujourd’hui (…) le titre de Dark était plus qu’un symbole de pouvoir, c’était l’affirmation d’une suprématie (…) ce titre représentait un défi à lui seul »). Autrement dit, la Confrérie a créé de nouvelles règnes pour éviter la fin des Sith, la dispersion des talents : il faut regrouper les forces pour s’en prendre aux ennemis (les Jedi) et atteindre leur objectif (le contrôle de la galaxie). Mais, Bane n’est pas convaincu. Il ne voit que là de la couardise ; un Sith ne peut progresser que dans l’affrontement et l’émulation, pas en niant leur identité et le fait de de voir être sur ses gardes. Il le dit clairement à Qordis, le directeur de l’Académie : « quelqu’un m’a dit un jour que le titre de Dark n’était plus utilisé parce qu’il favorisait la rivalité entre les Sith (…) Mais je connais la vérité, Qordis. Je sais pourquoi aucun d’entre vous n’utilise ce titre ancestral. La peur. Vous êtes tous des lâches. » Il rejette et quitte la Confrérie des Ténèbres.

Bane se rend sur la planète Lehon. Il est à la recherche de quelque chose d’autre, d’une nouvelle philosophie. Il veut en finir avec la Confrérie, avec leur vision dépassée des Sith mais ne sait pas comment faire. Il tombe sur un holocron, celui de Dark Revan qui le conforte dans sa vision et lui donne des pistes intéressantes. L’holocron lui apprend que « par sa nature même, le côté obscur engendre la rivalité et les conflits (…) un Maître qui instruirait plusieurs apprentis dans les vies du côté obscur serait donc un imbécile. Avec le temps, ces apprentis uniraient leurs forces et renverseraient le Maître. C’est inévitable. Et évident. C’est pourquoi chaque Maître ne peut avoir qu’un élève. » Il faut dire adieu à la Confrérie et son concept de Sith égaux, qui ne crée qu’une fausse insécurité et de la stagnation. Un Sith n’est bon que s’il est en danger pour sa survie. Bane en vient alors à penser la règle des deux : « il ne doit exister que deux, pas un de plus, pas un de moins. Le premier pour incarner le pouvoir, le second pour le convoiter ». De retour, Bane retrouve son ancien Maître Kas’im. Il le défie, le bat. Sa victoire l’amène à une réalisation importante : les Sith ne pourront jamais battre les Jedi frontalement, ceux-ci ont l’avantage du nombre. Les Sith doivent se réinventer pour gagner, ils doivent explorer d’autres champs que ceux de la puissance, des ressources militaires et de combat (« les Jedi étaient nombreux et gagnaient en force lorsqu’ils se trouvaient unis face à un adversaire commun (…) seuls le secret et la duplicité permettraient de les éliminer. La victoire ne s’obtiendrait qu’en usant de subtilité et de ruse »).

Bane entretient une relation particulière avec Githany, une ancienne Jedi devenue Sith et qui a continué à lui adresser la parole lorsque les Sith de l’Académie l’ont rejeté. Sur Rusan, Bane a eu discussion avec elle alors que la jeune femme cherche à l’empoisonner (elle est fidèle à Kaan). Il admire sa façon de faire et est presque enclin à la prendre comme apprenti. Il lui dit que « la Confrérie abrite un trop grand nombre de Seigneurs Sith. Un trop grand nombre de seigneurs qui ne maîtrisent pas bien le côté obscur. Et Kaan ne le comprend pas ». Ses propos sont clairs : non seulement, les Sith font fausse route mais, en plus, ils ne sont pas si forts qu’ils le pensent. Leur Confrérie les a trompés et leur a donné une illusion de puissance. Ce discours, il le tient également aux leaders de la Confrérie qui, hypocritement, parle d’égalité entre tous. Il défie Qordis : « la Confrérie doit être purifiée. Les Sith doivent être détruits pour renaître. Toi, Kaan et tous les autres devez disparaître à tout jamais. Ce qui explique mon retour. »

Quand il va voir Kaan, il lui dit pouvoir garantir la victoire contre les Jedi. Ses paroles résonnent aux oreilles de Kaan. Ce dernier a conscience de ne pas pouvoir gagner la guerre dans une opposition frontale. Kaan se laisse séduire par l’utilisation d’une bombe psychique. C’est un piège bien entendu. Tous les Sith et les Jedi présents à ce moment-là sont tués. Bane a alors toute latitude pour développer sa règle des deux. Il lui faut un apprenti qu’il trouvera en la personne d’une fillette appelée de Rain ou Zannah : « la petite fille leva la tête dans sa direction, les yeux rouges et gonflés. Elle devait avoir neuf ans, dix ans tout au plus. Il sentait le pouvoir de la Force qui brûlait en elle, alimenté par le chagrin, la rage et la haine ».