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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

mardi 10 mai 2022

Une nouvelle aube : la question Jedi

Dans une nouvelle aube, l’Empire a gagné et étend ses tentacules dans toute la galaxie. Les peuples sont opprimés, utilisés sans merci et les Jedi défaits. Ceux qui ont survécu doivent changer : changer d’identité, de comportement. Ils ne peuvent plus vivre librement. Ce roman montre la façon dont Caleb Dume est devenu Kanan Jarrus, a tourné le dos aux enseignements Jedi, puis finit par y revenir.

Kanan était un apprenti Jedi lorsque la République a chuté. Appelé Caleb Dume, il était en mission sur Kaller lorsque l’Ordre 66 fut prononcé par Palpatine. Ce fut un terrible moment de sa vie, particulièrement dur où il assista à la mort de son Maître : « puis, d’un coup, la République et ses soldats clones s’étaient retournés contre les Jedi. Depa Billaba s’était battue pour le protéger… et Caleb s’était battu pour la protéger. Elle était morte ; il s’était enfui ». Non seulement Caleb n’a pas pu aider celle qui l’a formé mais en plus il n’a eu d’autre choix que de la laisser. Pire, avec le temps, Kanan différenciera Caleb de Kanan : il s’en voudra d’avoir été un apprenti Jedi, un statut qui lui a apporté une immense peine, qui lui a montré toute son impuissance. Des années plus tard, il pense à cette époque avec déception et peine : « Caleb avait autant que l’Empereur gâché l’adolescence de Kanan, et l’ensevelissait sous les regrets. L’esprit du jeune Caleb était rempli de et si, il se rejouait sans cesse la mort de Depa Billaba et des autres Jedi, cherchant toujours une solution qui aurait permis d’éviter la catastrophe ».

Si Kanan a cessé d’être un Jedi, c’est qu’il se sent impuissant. Pour lui, l’Ordre est bel et bien éteint, il n’y a rien à espérer et attendre. Pire, il est convaincu que les leaders des Jedi sont morts. S’ils étaient vivants, ils seraient nécessairement en train d’agir (« il n’arrivait pas à imaginer Obi-Wan caché de son plein gré sur une planète perdue, attendant que les choses se calment. S’il était en vie, il serait occupé à accomplir une mission »). Malheureusement, c’était bel et bien le cas : Kenobi était bien reclus, exilé mais avec une mission (protéger le jeune Luke Skywalker). Ayant tourné le dos aux Jedi, il a également arrêté de croire en leurs règles, enseignements et tabous. L’attachement et les relations charnelles ne sont plus un problème (« l’une d’elle spécifiait que les Jedi devaient éviter les relations amoureuses. Dès que Kanan Jarrus avait pris la fuite, il avait trouvé cette règle facile à oublier »). Pour autant, être Jedi ne lui a pas apporté que du négatif. Involontairement, ça lui a donné des outils pour survivre dans cette galaxie hostile. Non seulement, il a pu sentir quand des événements tragiques allaient arriver, mais en plus le non-attachement prôné par les Jedi l’avait préparé à sa vie de cachettes et de fuite : « ils avaient sans le couloir entraîné leurs élèves à devenir les fugitifs parfaits, capables de couper les points et de fuir à tout moment ».

Toute la galaxie sait ce qui est arrivé aux premiers jours du Nouvel Empire : on lit que « pendant des jours et des semaines, après que les généraux Jedi eurent été abattus par leurs propres soldats clones, le Nouvel empire avait traqué et éliminé les Jedi ».

Zaluna travailla pour la République puis pour l’Empire sur la planète Gorse : à chaque fois, elle était chargée de surveiller les civils. Elle est prise dans le feu de l’action contre son gré dans le roman Nouvelle aube : en effet, un de ses camarades de travail devait transmettre des informations à la Rébellion (Hera Syndulla), mais il se retrouve empêché et demande à Zaluna de prendre sa place. Zaluna a une vision assez objective des choses, elle sait que aucune information n’est neutre, qu’elle dépend du point de vue selon laquelle on l’observe. Elle remarque que « pendant la Guerre des Clones, les Séparatistes avaient fomenté de nombreux conflits contre la République. Les tenir à l’œil était une question de bon sens. Même les soi-disant défenseurs de la République, les Jedi, étaient devenus des traîtres...à en croire l’Empereur ». On peut croire qu’elle a l’impression que quelque chose ne tourne pas rond, que l’Empereur n’est pas aussi innocent qu’il le dit. Ce qui se passe à Gorse (l’exploitation de la planète et la menace de détruire sa lune) finit par convaincre Zaluna que l’Empire est loin d’être bénéfique, et que les Jedi seraient bien utiles (« dès que des vies innocentes étaient menacées, ils savaient comment réagir. Même dans les situations les plus inextricables »). Autrement exprimé, les Jedi apportaient l’espoir.

Hera Syndulla est également au centre des événements dans ce roman, elle fréquente énormément Kanan et finit par comprendre son passé, qu’il a été un Jedi et qu’il porte un lourd poids sur ses épaules (« elle avait regardé de nombreux holos historiques – tous interdits désormais- montrant les Jedi en action. Elle avait compris que leurs pouvoirs ne provenaient pas d’une sorte d’armure superpuissante qu’on pouvait laisser à la maison (….) Et seul un Jedi pouvait réussir les exploits que Kanan avait accomplis »). Bien impliquée dans la lutte contre l’Empire, malgré de faibles moyens, Hera saisit à quel point un Jedi pourrait faire la différence. Mais, elle ne presse pas Kanan, elle ne cherche pas à le forcer à dévoiler son passé. Elle désire qu’il rejoigne les rangs de la contestation par son propre choix, en faisant son propre parcours. C’est ce qu’il fera en la rejoignant à bord du Ghost (il est également attiré par la Twi’lek).

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