Le Labyrinthe du mal nous plonge en guerre des Clones. On suit l’agaçant Anakin Skywalker et le bien dépassé Obi-Wan Kenobi qui vont de planète en planète. En effet, ils subissent les actes, attaques de Grievous et Dooku, ils les traquent. Pendant ce temps, les Jedi, dépassés, traquent Sidious sur Coruscant sans se rendre compte qu’ils lui fournissent tout un tas d’informations (Sidious est le Chancelier Palpatine à qui ils rendent des comptes, avec qui ils discutent stratégie et avec qui ils discutent philosophie).
En réalité, Sidious manipule tout le monde, de ses ennemis à ses agents. Et, au-delà de cette grande histoire guerrière, il y a des personnages qui tentent de faire leur chemin dans cette galaxie périlleuse, il y a des relations qui continuent à se développer.
L’une d’entre elles est celle entre Anakin et Padmé qui ne passe pas inaperçue. Bon nombre de gens se rendent compte qu’il se passe quelque chose entre les deux, qu’ils sont loin d’être dans une relation amicale et platonique. Kenobi a beau se comporter mollement avec Anakin, il a beau ne pas le recadrer, il n’est pas non plus totalement aveugle. Il se rend compte qu’Anakin est attiré par Padmé. Il lui dit, de façon taquine, que « je t’aurais cru plus attiré par la Sénatrice Amidala que par le Chancelier Suprême Palpatine (…) Même si elle fait de la politique, elle aussi ». Car Kenobi ne peut que remarquer la façon dont Anakin dévore Padmé des yeux quand elle est là, il ne peut que remarquer la façon presque malsaine dont Anakin parle d’elle. Toujours est-il que l’amour que ressent Anakin est clair et qu’il ne se le cache pas à lui-même. Il s’avoue que Padmé est « la femme qu’Anakin aimait par-dessus tout ». Elle est « son épouse. Le plus occulte de ses secrets, les plus précieux également ».
Mais, tous ne portent pas Padmé dans leurs coeurs. Il y a bien entendu des Sénateurs républicains qui sont opposés à ses idéaux, à ses propositions de loin. Un individu semble détester Padmé plus que tout : Gunray. Ce dernier veut « la mort de l’ancienne reine de Naboo » car elle « avait contrecarré ses plans en deux occasions » et elle « avait été sa plus fervente accusatrice durant ses procès ».
Palpatine, lui, est plus ambigu sur Padmé. On ne peut pas dire qu’il la déteste ou même qu’il la considère. Il voit en elle un outil pour attiser la détresse d’Anakin et au final le faire basculer vers l’obscurité. Padmé, pour elle-même, ne lui sert à rien : elle n’a d’utilité que parce qu’Anakin est amoureux d’elle. Dès lors, Palpatine fait tout pour encourager la passion d’Anakin et parler d’elle en des termes qui plaisent à Anakin. Son ton est presque mielleux quand il parle d’elle : « la Sénatrice Amidala, par exemple, pleine de fougue et de compassion, autant de qualités qui faisaient d’elle une exemplaire reine de Naboo. Elle crée la sensation partout où elle passe. Je me réjouis que vous soyez tous deux devenus si proches ».
Dans le roman, un autre fait marquant est le dédain que Sidious a envers Kenobi. On sent dans sa bouche qu’il le méprise, qu’il le considère comme peu de choses. Là encore, Kenobi n’est qu’un outil qui doit permettre à Anakin de basculer (« Kenobi a été comme un père pour lui. Faisons une fois pour toutes de Skywalker un orphelin, et il basculera »). Son point de vue est encore plus clair et explicite lorsqu’il parle avec Dooku quelques instants avant le duel au-dessus de Coruscant. Kenobi doit disparaître, Sidious en est convaincu : « Vous les provoquerez en duel. Tuez Kenobi ; mourir est son seul but, de toute façon ».
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