Dans le troisième roman de la trilogie de Thrawn, nous découvrons une nouvelle menace après les Sith, les Nihils ou les Séparatistes : les Grysks. En pleine période impériale, Thrawn est sollicité pour enquêter sur des menaces qui perturbent la construction de l’Etoile de la Mort (le projet Nébuleuse). La cible est clairement nommée, ce sont les Grysks. Ces derniers ont déjà mené des combats. Vador en a même rencontré (« le Seigneur Vador (…) avait aussi exprimé son intérêt pour le Défenseur, surtout après en avoir piloté un contre les forces grysks dans les Régions Inconnues »). De cette affirmation, on peut comprendre que les Grysks sont des adversaires à ne pas prendre à la légère : il semble avoir fallu tous les talents de Vador et une prouesse technologique pour les vaincre. Si on sait peu de choses sur eux, si on entend très rarement parler d’eux, c’est parce qu’ils semblent évoluer dans une partie de la galaxie mal cartographiée et peu fréquentée : les Régions Inconnues. Eli Vanto, un impérial évoluant auprès des Chiss, nous dit que les Chiss « avaient eu le droit à une rixe plutôt musclée avec les Grysks et avec certains de leurs alliés près de la frontière séparant l’Empire des Régions Inconnues ».
Tout cela laisse place à des rumeurs et peut-être même des inquiétudes. L’Empire aurait-il un nouvel ennemi, en plus de la Rébellion ? La question est clairement posée : « on faisait part de troubles croissants dans certaines zones en marge de l’Empire, un nombre grandissant de systèmes et de peuples hostiles au régime impérial. Combien de ces systèmes et de ces espèces étaient des alliés cachés ou involontaires des Grysks ? ».
Ronan, l’adjoint de Krennic, finit par comprendre la nature de la menace. L’homme partait avec un préjugé négatif sur Thrawn, sa façon d’être et rejetait par principe ses découvertes. Mais, la réalité des choses l’a heurté en pleine face et il a accepté le danger causé par les Grysks. Il admet que « s’imaginer une espèce étrangère inconnue prête à prendre l’Empire d’assaut était encore plus effrayant. Surtout quand cet assaut pouvait aussi menacer Nébuleuse ».
Comme souvent, c’est l’Empereur qui tranche. Il prend bien entendu tout ce qui pourrait menacer la survie de son Empire mais il minimise les risques en pointant du doigt que le danger est éloigné, physiquement et dans le temps (« le Seigneur Vador m’a déjà parlé de ces Grysks. Il a précisé qu’ils représentent un danger encore lointain, et que la menace pèse avant tout sur l’Ascendance Chiss »).
Si Palpatine semble minimiser la menace, ce n’est pas le cas de ceux qui les ont vus à l’oeuvre. Ils sont d’autant plus inquiets qu’ils en savent peu. Tout ce qu’ils savent sont des rumeurs, des on-dits. Par exemple, Eli Vanto dit que « je croyais que les Grysks manipulaient des populations entières ». Thrawn a analysé les éléments et fournit une hypothèse qui semble aller dans le sens manipulateur à grande échelle des Grysks. Thrawn est convaincu que « la stratégie avérée des Grysks consiste à appréhender ce qui est le plus précieux aux yeux d’une espèce et ensuite à utiliser cette faiblesse pour corrompre des chefs de file voire à soumettre des populations entières à leur volonté ».
La Commandante Faro semble bien plus préoccupée. Elle se rend compte que les Grysks sont des adversaires inattendus et difficilement cernables. Ne pas avoir assez d’éléments pour les analyser est un vecteur d’inquiétude pour elle (« un ennemi capable de broyer le coeur et l’esprit d’espèces captives au point de les pousser à mourir pour la cause de leurs maîtres (…) voilà qui faisait peser une menace terrifiante sur la galaxie (…) les Grysks pouvaient adopter mille visages , et brandir autant d’armes »).
C’est une Chiss, la navigatrice Vah’nya, qui illustre bien la cruauté et la force des Grysks. Elle témoigne de ce qu’elle a vu sur des gens qui ont souffert des exactions : « j’ai vu ce que les Grysks lui ont infligée. Comment ils ont sondé en profondeur son esprit et son âme. Comment ils ont découvert les désirs et les peurs les plus anciennes en elle, ses souvenirs les plus réconfortants et ses espoirs les plus chers. Comment ils les ont déformés, pervertis, soumis à leur volonté ». Autrement dit, les Grysks sont des spécialistes pour briser psychologiquement leurs adversaires.
D’ailleurs, un prétendu possible Grysk capturé par l’Amiral Chiss Ar’alani montre toute son arrogance : « c’est moi que vous avez traité d’esclave ? Je suis Maître de Vie et Pourvoyeur de Mort. Je suis Chercheur de Conquête ». De cet éclat se dégage une certaine fierté, presque un sentiment de puissance. En tout cas, le grysk est persuadé d’être à part, de ne pas être comme les autres. Il est là pour dominer. A-t-il tort ? La Chiss Vah’nya semble aller dans son sens lorsqu’elle affirme que « trois suffisent à commander une nation. Cent peuvent régner sur un monde entier. Des milliards d’être au coeur et à l’âme mis en miettes, prêts à combattre et à mourir sur l’ordre d’une poignée d’individus ».
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