L’Empire n’a pas accepté sa défaite. De façon plus exacte, Palpatine a mis en place des punitions si jamais il venait à perdre. L’Empereur ne pouvait pas admettre que la galaxie ne lui soit pas soumise.
Dans le premier tome de la trilogie de L’Escadron Alphabet, nous suivons principalement une ancienne pilote impériale, Yrica Quell, qui s’est rendue à la Nouvelle République, après l’Opération Cendres. Elle a trouvé la chose tellement révoltante et hors de propos qu’elle a déserté.
L’Opération Cendres a donc été une vengeance mesquine dont le but semble clair : la destruction. Elle a été un déchaînement gratuit de violence car « des flottes avaient convergé pour participé à l’Opération Cendres : la destruction des civilisations sur Nacronis, Vardos, Candovant, Commenor et bien d’autres (…) Elles avaient été bombardées, gazées, noyées ». Les ordres reçus étaient clairs. Keize, le major de la 204ème escadre des corps de Chasse de l’Empire, rapporte que l’Opération Cendres est lancée. C’est la première contre-attaque galactique depuis la bataille d’Endor. Elle appliquera les plans de contingence mis au point depuis quelques temps déjà ». Bien entendu, l’homme se trompe, il ne s’agit pas d’une contre-attaque : l’Empire de Palpatine ne veut pas regagner ce qu’il a perdu, il désire juste tout réduire à néant. Pourtant, quand Keize poursuit, les motivations sont exprimées de façon claire : « l’objectif stratégique précis est l’élimination de toute présence ennemie à la surface de Nacronis, ce qui inclut toutes les ressources d’être susceptibles d’être détournées par l’ennemi ». Comment bâtir quelque chose en détruisant ou brûlant toutes les ressources de la planète ?
Quell, un membre de la 204ème à ce moment-là, voit ce qu’est une attaque de l’Opération Cendres. Il serait facile de ne pas regarder les dégâts en étant dans son vaisseau. Pourtant, « les enfants mourraient dans les rues, étouffés par les flots de vase. Tout cela parce qu’un ordre avait été donné, et que seuls Quell, Tonas et Barath avaient eu le cran de ne pas l’exécuter. C’était ce que son cher Empire était devenu, après la bataille d’Endor ».
L’Opération Cendres a eu une conséquence inattendue : elle a révolté bon nombre d’impériaux qui ont décidé de cesser le combat. Ils avaient beau croire aux idéaux impériaux, ils ne cautionnaient pas un tel massacre.
On en a un exemple avec Naboo qui « avait été sauvé du génocide par les commandos des Forces Spéciales Impériales ». La Nouvelle République est forcément révoltée mais elle trouve malgré tout une façon de se servir de l’Opération Cendres. Elle comprend que ceux qui ne s’opposent pas ou continuent à servir ne pourront jamais vouloir la paix ou rejoindre les rangs républicains. Nath, un espion, explique que « toutes ces horreurs commises durant l’Opération Cendres nous ont toutefois fourni des informations utiles. Elles ont révélé quelles étaient les unités ennemis les plus loyales et les plus impitoyables, de par leur participation à ces atrocités ».
Qui a mis en place l’Opération Cendres ? C’est bien entendu Palpatine. Palpatine, disparu, utilise sa voix et des hologrammes pour transmettre ses directives. C’est une attaque à grande échelle (« Résistance. Rébellion. Défi. Vous n’êtes qu’un des nombreux outils grâce auxquels ces idées seront réduites en cendres (…) L’Opération Cendres doit commencer immédiatement »). Palpatine n’a toujours pas digéré le fait que des gens se sont opposés à lui ; il en veut à ces rebelles qui ont troublé son ordre et sa sécurité.
Shakara Nuress, une gradée de la 204ème, confirme que « le spectre, le Messager, était allé la trouver (…) et avait exigé son sang comme preuve de son identité (…) Alors, la plaque faciale s’était illuminée, et l’hologramme de l’Empereur Palpatine l’avait dévisagée pour la première et la dernière fois ».
Pour le droïde chargé d’interroger Quell, l’Opération Cendres n’est pas étonnante si on prend le temps d’analyser Palpatine. Il était un monstre, un Tyra, un être absolument ignoble. Le droïde remet les choses dans leur contexte (« l’Empereur, qui a ordonné l’Opération Cendres, construit les deux Etoiles de la Mort, supervisé d’innombrables génocides et massacres »). Autremeit dit, cette entreprise de destruction était presque prévisible et attendue. Il continue en disant que Palpatine était un « être cruel. Mesquin et malveillant de la façon la plus ordinaire ; or les individus malveillants commettent des actes malveillants ».
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