Plus les choses avancent et plus la situation se complique pour la République et les Jedi. Les Nihil contrôlent une partie de la galaxie, des Jedi sont tués par des créatures abjectes. Et, pour ne rien arranger, un fléau incontrôlable (sauf par Marchion Ro) ravage des planètes.
Les Jedi pourraient penser être à l’abri sur Coruscant : ils ne le sont pas. S’ils ne doivent pas craindre une attaque frontale et directe des Nihil, il apparait que le fléau les menace.
Dans un premier temps, le Jedi Reath Silas confond le fléau avec ce que pourrait dégager le Jedi déchu Azlin Rell (« un être aussi pitoyable que dangereux (…) Azlin Rell (…) Le déchu. Un Chevalier qui avait embrassé le côté obscur de la Force »). Il faut dire que ce Jedi a été traumatisé par les Sans-Noms et qu’il a basculé vers l’obscurité pour lutter contre. Cela lui a permis de vivre pendant plus d’un siècle, certes consumé par l’obscurité, la haine et la peur. Reath Silas lui rend donc visite alors qu’il est enfermé dans les profondeurs du Temple et il pense que cette sensation de mal-être (« dans les niveaux souterrains du Temple Jedi, l’air semblait froid et humide, comme si Reath avait quitté Coruscant et traversait un royaume surréaliste ») pourrait venir de lui.
En réalité, c’est le fléau qui a envahi le Temple comme le découvrent Vernestra Rwoh et Reath Silas : « des cendres blanches à l’endroit où se trouvaient jadis (…) un lieu toujours riche en Force ». Rien ne semble pouvoir arrêter la progression du fléau dans le Temple, pas même les Jedi. Ils s’emploient pourtant vaillamment pour lutter contre et ils font tout pour circonscrire la chose (« on ignorait toujours comment le fléau était arrivé sur Coruscant, mais ils savaient tous que si la nouvelle se répandait, cela provoquerait une panique démentielle »).
Des Jedi, aussi, sont brisés et luttent contre leurs démons intérieurs. Tous ont vécu des moments traumatisants depuis l’arrivée des Nihil. Elzar Mann est possiblement un des plus touchés : il faut dire qu’il se sent responsable de la chute du Flambeau Stellaire. Reath Silas pense qu’ « Elzar avait commis une erreur dévastatrice durant les derniers instants du Flambeau Stellaire ». Elzar Mann a mal évalué la situation (« il avait surpris un Nihil qui tentait de contrôler la chute de la station, et la prenant pour une saboteuse, l’avait tuée. Cette tragédie pesait sur lui depuis plus d’un an »). Depuis, Elzar Mann ne pense qu’à se racheter et montrer qu’il peut être un Jedi (« il valait mieux que ses erreurs, qu’il méritait la tunique qu’il portait et sa place dans l’Ordre Jedi »).
Même Yoda semble mal évaluer la situation. Il persiste à voir les Nihil comme un groupe criminel quelconque : « sans ces créature, juste un autre seigneur de guerre Marchion Ro serait ». Mais, bien avant l’utilisation des Sans-Noms, les Nihil avaient mis la République et les Jedi à genoux.
Les Sans-noms ont juste renforcé la puissance des Nihil. Ils sont une nouvelle arme qui terroriste les Jedi et leur fait perdre tous les moyens. On en a la preuve quand le Padawan Amadeo Azzazzo en rencontre un. Sa réaction corporelle laisse peu de place au doute : « sa vision était complètement brouillée. Il n’arrivait pas à penser. Il se rendit compte qu’il tremblait, évacuait toute sa peur dans un cri rauque et guttural ». Pour ne rien arranger, Azzazzo voit un Jedi mourir devant lui : « l’oeil restant de Maître Lox parut se fixer sur lui quand la matière grise de son visage desséché commença à s’effriter. Sa mâchoire, le côté de sa tête, puis son torse tout entier s’affaissèrent tels des grains de sable ». Le traumatisme est donc encore plus fort. Azzazzo est brisé et la perte d’un proche ajoute encore plus à sa douleur.
Un autre individu va connaître un sort tragique : Sicarus. Il est un homme du Baron Boolan, un important membre de la hiérarchie des Nihil. Sicarus a une particularité : il contrôle des Sans-Noms (« c’est moi le chef de meute; Pas toi, le pâle. C’est moi qui décide quand tu manges ») et il s’en sert pour traquer les Jedi. L’homme se vante, il se sent fort et craint. Sensible à la Force, il prend du plaisir à voir les Jedi mourir ; il se nourrit de leur peur et de leur détresse. Il savoure le moment où il les voit mourir : « c’était le dernier regard qui rendait toujours ce moment spécial (…) quand la Force s’échappait de leur coquille vide et que l’essence-même de ce qu’ils avaient été disparaissait (…) oh, comme il aimait ce moment ».
Le Jedi Azzazzo rencontre Sicarus. Il est touché par ce que dégage l’homme : « c’était comme si, après avoir passé du temps avec les Sans-Noms, il avait été souillé par eux, avait adopté leur saveur unique ». Sicarus combat des Jedi et pense pouvoir prendre le dessus. Mais, il est vaincu et il connait le même sort qu’ont connu tant de Jedi ; il est « allongé sur le sol » et « se battait en hurlant » alors que « la forme démoniaque de la créature dévorait avidement la Force Vivant de son propre maître ».
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