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La cape de Jacen Solo

Jacen Solo ne se contente pas d’interner les opposants politiques ou de dévoyer les enseignements Jedi. Il ne lui suffit pas de nouer une al...

mardi 30 septembre 2025

Quelques années après le conflit contre les Nihil

Les Jedi ne sont pas sortis indemnes du conflit contre les Nihil. Nombre d’entre eux sont morts, ils ont connu la peur, la peur terrifiante qui vous bloque et vous tétanise.

Dans le roman Cheminante, on suit les Jedi Rwoh et Indara quelques décennies plus tard. On sent que c’est un moment charnière pour les Jedi, un moment où l’Ordre réfléchit à sa place auprès de la République. Doivent-ils se rapprocher ou non ? C’est une question à laquelle doit répondre le Conseil. Or, Vernestra Rhow a refusé cette responsabilité, elle qui a préféré arpenter la galaxie pour répandre la lumière et montrer ce qu’est un Jedi aux différents peuples.


Indara est chargée de retrouver Vernestra qui fuit, plus ou moins, Coruscant. Indara ne cesse de se demander pourquoi Vernestra semble refuser sa responsabilité envers l’Ordre. Dans un premier temps, l’attitude de Vernestra étonne Indara. Tout ce que fait Vernestra semble être éloignée de ce qu’on lui a appris au Temple. Pourtant, Vernestra lui enseigne des choses importantes. Elle lui rappelle qu’ « être Jedi est un honneur mais présente aussi des dangers ». Et, Indara s’en rend vite compte. Tout le monde n’accueille pas les deux Jedi avec enthousiasme (« tous les habitants de cette galaxie ne nous apprécient pas forcément (…) L’Ordre apprécie apparemment d’oublier ce détail »). Ce qui se passe à Coruscant ou dans les mondes du Noyau n’est pas nécessairement transposable partout.


Si Vernestra est devenue une Cheminante, c’est surtout pour fuir Coruscant. Ce n’est pas la planète qui lui déplait mais ce que cela impliquerait pour elle. Coruscant étant dans le centre du pouvoir politique, elle avait l’impression de perdre toute marge de manœuvre et d’être inféodée aux politiciens. Elle n’apprécie pas « les nombreuses interférences de la politique avec les intentions pures de la voie des Jedi ». Son diagnostic est presque brutal quand elle dit que « la République était une maitresse exigeante ». Il permet en tout cas de bien cerner Vernestra. Elle a une façon très marquée et indépendante de concevoir les choses.

Mais, son point de vue est compréhensible. Car, on apprend que certains sénateurs ont voulu mettre au pas les Jedi, faire d’eux des jouets. Ils ont ainsi proposé « une loin d’Annexion des Jedi » qui « cherchait à obtenir la supervision des Jedi en faisant de l’Ordre une branche officielle de la République ». Même si la loi a été rejetée, elle éclaire bien la tendance en cours. 


Vernestra déplore aussi l’étroitesse prônée par l’Ordre. En effet, historiquement, les Jedi ont toujours été proches de la République, mais cela ne les empêchait pas de chercher à répandre leur message partout. Toutefois, suite à la crise des Nihil, il semblerait que les Jedi aient abandonné toute ambition de développement, notamment vers les mondes de la Bordure extérieure. Elle déplore que l’Ordre « ne couvrait plus autant de terrain que dans ma jeunesse ». Elle constate aussi que « bien des temples abandonnés ces dernières années n’avaient pas été rebâtis et l’Ordre avait commencé à détourner son attention de la frontière ».

La Jedi déplore aussi l’étroitesse d’esprit et de pensée. Elle ne comprend pas que le dogme Jedi continue à créer des Jedi toujours aussi fermés sur leurs émotions. Selon Vernestra, il faudrait « vivre sans peur, avec amour, en accueillant à bras ouverts le chagrin qui survenait lorsque ces relations fortes disparaissaient ».


D’une certaine façon, la Maître Jedi Yaddle partage une partie de ses idées. Yaddle trouve en effet que le Conseil est trop enclin à cacher des choses, à se refermer sur lui-même (« quand apprendrons-nous que les secrets ne servent à rien ni à personne, excepté à nourrir des regrets »). C’est peut-être là une conséquence d’être si proche des politiciens et de leur culture du secret. Yaddle, en tout cas, apparait clairement comme un phare pour les Jedi. Elle est présente, disponible. Il n’est donc pas étonnant de la voir occupée une place importante : « novices et Padawans se tournait vers le petit Maître Jedi comme s’il s’agissait d’un soleil dont la lumière leur faisait défaut depuis trop longtemps (…) Il émanait d’elle une telle aura de paix que personne ne pouvait s’empêcher de se détendre en sa présence ».


Ty Yorrick est une Jedi qui a quitté l’Ordre au moins deux fois, qui y est revenue, a été Cheminante. Elle croise Vernestra et la met en garde : « tu ne te figures tout de même pas qu’ils te laisseront rester Cheminante toute ta vie ! Pas en tant que Maître Jedi ! ». Autrement dit, le talent de Vernestra est gâché si elle ne transmet pas, si elle ne côtoie pas les autres Jedi, si elle n’est pas au coeur de l’Ordre sur Coruscant. Vernestra ne peut pas espérer rester une Jedi si elle ne s’implique pas ; dans le cas contraire, il lui faudrait quitter l’Ordre. Ce qu’elle ne fait pas.

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