Padmé est un personnage qui a connu une fin particulièrement triste. Tuée par Anakin Skywalker, son époux, elle a pourtant cru en lui jusqu’au bout malgré tous les signes et les avertissements, notamment ceux de Kenobi. En se rendant sur Mustafar, elle a voulu donner une dernière chance à celui qu’elle aimait.
Anciennement Anakin, Dark Vador a gardé des traces et des réflexions de son passé. Ce roman le montre en pleine interrogation, notamment dans sa nouvelle armure, dans sa relation avec Sidious et ses capacités physiques et avec la Force. Pour autant, il a toujours la même analyse de la situation, ce sont les autres qui ont été aveugles. C’est clairement apparent quand il pense que « il avait seulement voulu les sauver ! Padé de la mort, et Obi-Wan de l’ignorance ». La rencontre entre Anakin et Padmé sur Mustafar fut épique mais malheureusement trop tardive pour Padmé : Anakin avait déjà basculé, il était trop enfoncé dans le côté obscur, trop aveuglé par sa prétendue puissance et les mots doux de Dark Sidious. Pire, il est incapable de se mettre à la place de Padmé, de comprendre sa femme et notamment sa vision politique de la situation (« Padmé n’avait pas entendu un mot de ce qu’il disait, tant elle était bouleversée. Et elle s’était mise dans la tête qu’il aimait davantage le pouvoir qu’elle »). Or, celui qui a perdu le contrôle de lui-même, c’est Anakin et non Padmé.
Le roman nous en apprend un peu plus sur la relation entre Anakin et Padmé. On comprend que c’est Sidious qui a intrigué pour que les deux soient ensemble, se retrouvent après les événements de la Menace fantôme. Il avait repéré des faiblesses dans le caractère d’Anakin et il désirait les tester. Et, c’était aussi l’occasion de neutraliser une rivale politique : « Sidious s’était arrangé pour réunir Padmé et Anakin, trois ans plus tôt, à la fois pour qu’elle ne puisse pas voter contre la Loi de Création d’une Armée et pour soumettre le jeune Jedi à la tentation ». Sidious doit aussi faire face aux accusations de son nouvel apprenti qui l’accuse d’avoir sacrifié Padmé, de l’avoir tuée (« je n’ai rien à voir avec la mort de Padmé Amidala. Elle est morte à cause de la colère que vous avez ressenti devant sa trahison »). Cette justification est bien entendu un mensonge puisque Sidious avait toujours eu l’intention de voir Padmé mourir, c’était nécessaire à son plan. Au-delà de la mort physique de Padmé, Sidious recherchait la douleur de la déchirure amoureuse pour Anakin. La séparation avec Padmé aurait dû le faire souffrir, l’affaiblir et le livrer au Sith. Sidious pense clairement que Padmé n’aurait jamais compris tout ce que Anakin aurait pu faire pour amener la paix dans la galaxie et notamment le massacre des jeunes Jedi (« Sidious se demanda (…) ce qui serait arrivé si Anakin n’avait pas tué Padmé sur Mustafar (…) elle n’aurait jamais pu comprendre ni lui pardonner ce qu’il avait fait au Temple Jedi (…) même si celle-ci avait survécu à Mustafar, leur amour serait mort. Padmé aurait sans doute perdu le goût de vivre, et Vador et Sidious auraient élevé l’enfant »). Est-ce si certain ? Après tout, Padmé est resté avec Anakin même après qu’il lui ait dit avoir massacré hommes, femmes et enfants de la Tribu des Sables.
Enfin, le roman offre une part non négligeable au développement de la Rébellion grâce aux personnages de Mon Mothma et Bail Organa. Ce dernier reste fidèle aux dernières échanges que Padmé a eus avec lui (« nous devons patienter (…) répétant ce que Padmé lui avait dit dans la Rotonde du Sénat, le jour de l’annonce historique de Palpatine) alors que la Sénatrice est plus perplexe et mesurée quant à l’héritage de Padmé (« je comprends que vous vouliez honorer la mémoire de Padmé Amidala en vous tenant au conseil qu’elle vous avait donné (…) elle a soutenu Palpatine jusqu’à la fin ! »).
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