jeudi 16 décembre 2021

Ce que les Jedi pensent de Dooku

Malheureusement, Dooku meurt au début du film III, la Revanche des Sith. L’homme a marqué de sa classe le film II, l’Attaque des Clones. Ancien Jedi, il a décidé de suivre les pas du Sith Dark Sidious. Sa fuite de l’Ordre, lui qui en fut est une des éléments les plus prometteurs, symbolise bien la lente chute des Jedi. Dans les romans de l’Attaque des Clones, Précipice et Point de rupture, certains Jedi évoquent Dooku : on se rend compte que cela va de la stupéfaction à une forme de respect malgré tout ce qu’il fait.

Pourtant, dès le début du roman de l’Attaque des clones, les choses sont claires quand Padmé est victime d’une tentative d’assassinat. Le meurtre est commandité par Dooku qui embauche Boba Fett qui délègue la mission à Zam Wessel. Les Jedi sont dans le déni, dans le refus de voir la réalité ; Padmé est un obstacle important à la réalisation des objectifs de la Confédération des Systèmes Indépendants (CSI). Ki-Adi Mundi persiste dire que Dooku est « un idéaliste. Pas un meurtrier ». Windu a un avis plus nuance mais il trouve quand même des circonstances atténuantes à Dooku, lui aussi refuse donc de croire qu’un Jedi puisse aussi mal tourner (« Nous ne pouvons pas non plus renier le fait qu’il a commencé ce mouvement pour servir ses idéaux. Il était notre ami, nous ne devons pas l’oublier, et l’entendre ainsi se faire traiter d’assassin... »). Les liens qui les rattachent à Dooku les empêchent de comprendre ce qui se passe.

Jocasta Nu éclaire Kenobi sur le départ de Dooku et son statut d’Égaré. Grâce à elle, on comprend que le retrait de Dooku fut terrible pour les Jedi. Il était un Maître de premier plan qui ne supportait pas de voir la faillite de l’Ordre. Il pensait que l’Ordre se reposait trop sur ses acquis au lieu de se préparer à ce qui allait arriver. Les paroles de Jocasta Nu sont donc éclairantes : « son départ fut des plus douloureux. Personne n’aime en parler. Ce fut une grande perte pour notre Ordre (…) Je pense qu’il est parti parce qu’il avait perdu toute foi en la République. Il estimait que les politiciens étaient trop corrompus. Il a finalement estimé que les Jedi se trahissaient eux-mêmes en servant les politiciens ». On comprend mieux que les Jedi n’ont toujours pas tourné la page.

Juste après dans la bataille dans l’arène de Geonosis, Yoda exprime la nécessité d’arrêter Dooku. Par son charisme et la force de ses mots, il représente une trop grande menace pour la stabilité de la République (« Capturer Dooku, nous devons. Si à s’échapper, il réussit, d’autres systèmes à sa cause, il ralliera »). Il faut donc se charger de Dooku et ce sont Kenobi et Anakin Skywalker qui essaieront les premiers. Vite mis à terre, Kenobi comprend que Dooku est bien trop fort et rusé pour Anakin qui « dépensait beaucoup plus d’énergie que le redoutable Dooku et dès que le jeune Jedi commencerait à montrer des singes de fatigue... ». Kenobi voit bien que c’est Dooku qui rythme le combat. Finalement, c’est Yoda qui se chargera de Dooku (« Bien combattu, tu as, mon vieux Padawan, le félicita Yoda »). Formé par Yoda, Dooku a donc acquis son respect pour sa façon de combattre. On voit aussi que Yoda a formé Dooku et que cela peut être une des raisons à l’aveuglement des Jedi. Mais Geonosis a tout changé.

Dans le roman Précipice, on suit Kenobi alors qu’il est capturé par Dooku. C’est à ce moment-là que Kenobi est écœuré par Dooku. Il a clairement perdu toute forme de respect quand on lit que « je pensais que vous étiez le chef ici, Dooku. Cette pensée le dé goûtait. Dooku fut un Jedi auparavant. Le maître de Qui-Gon ! Comment avait-il pu devenir cela ? » Bien entendu, il se sent aussi trahi, comme si Dooku en quittant l’Ordre avait renié tout ce que Qui-Gon lui avait appris. Or, Qui-Gon a énormément compté pour Kenobi. Retenu contre sa volonté, il subit également les assauts de Force de Dooku : « Il avait eu d’autres utilisateurs de la force auparavant dans son esprit. Qui-Gon, Anakin. Même Maître Yoda. Mais leurs contacts avaient été doux, comme des caresses. Celui de Dooku était douloureux. »

Dans Point de rupture, l’action est autour de Windu. Dans les premières pages du roman, Windu et Yoda reviennent sur ce qui s’est passé à Geonosis. Windu se sent coupable de ne pas avoir tué Dooku lorsqu’il en avait l’occasion. A cause de ça, des Jedi sont morts par dizaines et la guerre a éclaté dans la galaxie. Yoda lui dit qu’il n’aurait jamais pu tuer Dooku (« Ton ami, il était. Respect, tu lui dois. De l’affection même. Le terrasser, tu n’aurais pas. Même pour un simple pressentiment »). Il a nouveau cette position ambiguë où on sent qu’il a encore un peu de respect pour Dooku.

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