A cette époque, la faction dominante des Sith est celle de la Confrérie des Ténèbres du Seigneur Kaan. Bane est formé à l’Académie Sith de Korriban. Là, on l’initie aux arts obscurs. S’il est doué et puissant, Bane a en face de lui des Sith qui le sont tout autant et le poussent dans ses retranchements. Après un échec, Bane est ostracisé. Plus aucun professeur ne doit lui apprendre des choses et il se réfugie dans les livres. Ils lui apprennent des choses importantes sur l’histoire des Sith et titillent sa curiosité. En se penchant sur l’histoire de Revan, il est poussé à s’interroger sur « l’emploi du tire Dark (…) aucun des Sith actuels n’utilisait le titre de Dark, ces derniers préférant l’appellation Seigneur Noir ». Bane va alors voir un des rares Sith de Korriban qui lui adresse la parole. Kas'im est un bretteur de référence et il enseigne aux apprentis Sith. Quand Bane le questionne, il lui répond que c’était une nécessité afin d’éviter que les Sith ne s’auto-détruisent (« la tradition de titre Dark est une relique du passé. Elle représente ce que les Sith étaient jadis, et non ce qu’ils sont aujourd’hui (…) le titre de Dark était plus qu’un symbole de pouvoir, c’était l’affirmation d’une suprématie (…) ce titre représentait un défi à lui seul »). Autrement dit, la Confrérie a créé de nouvelles règnes pour éviter la fin des Sith, la dispersion des talents : il faut regrouper les forces pour s’en prendre aux ennemis (les Jedi) et atteindre leur objectif (le contrôle de la galaxie). Mais, Bane n’est pas convaincu. Il ne voit que là de la couardise ; un Sith ne peut progresser que dans l’affrontement et l’émulation, pas en niant leur identité et le fait de de voir être sur ses gardes. Il le dit clairement à Qordis, le directeur de l’Académie : « quelqu’un m’a dit un jour que le titre de Dark n’était plus utilisé parce qu’il favorisait la rivalité entre les Sith (…) Mais je connais la vérité, Qordis. Je sais pourquoi aucun d’entre vous n’utilise ce titre ancestral. La peur. Vous êtes tous des lâches. » Il rejette et quitte la Confrérie des Ténèbres.
Bane se rend sur la planète Lehon. Il est à la recherche de quelque chose d’autre, d’une nouvelle philosophie. Il veut en finir avec la Confrérie, avec leur vision dépassée des Sith mais ne sait pas comment faire. Il tombe sur un holocron, celui de Dark Revan qui le conforte dans sa vision et lui donne des pistes intéressantes. L’holocron lui apprend que « par sa nature même, le côté obscur engendre la rivalité et les conflits (…) un Maître qui instruirait plusieurs apprentis dans les vies du côté obscur serait donc un imbécile. Avec le temps, ces apprentis uniraient leurs forces et renverseraient le Maître. C’est inévitable. Et évident. C’est pourquoi chaque Maître ne peut avoir qu’un élève. » Il faut dire adieu à la Confrérie et son concept de Sith égaux, qui ne crée qu’une fausse insécurité et de la stagnation. Un Sith n’est bon que s’il est en danger pour sa survie. Bane en vient alors à penser la règle des deux : « il ne doit exister que deux, pas un de plus, pas un de moins. Le premier pour incarner le pouvoir, le second pour le convoiter ». De retour, Bane retrouve son ancien Maître Kas’im. Il le défie, le bat. Sa victoire l’amène à une réalisation importante : les Sith ne pourront jamais battre les Jedi frontalement, ceux-ci ont l’avantage du nombre. Les Sith doivent se réinventer pour gagner, ils doivent explorer d’autres champs que ceux de la puissance, des ressources militaires et de combat (« les Jedi étaient nombreux et gagnaient en force lorsqu’ils se trouvaient unis face à un adversaire commun (…) seuls le secret et la duplicité permettraient de les éliminer. La victoire ne s’obtiendrait qu’en usant de subtilité et de ruse »).
Bane entretient une relation particulière avec Githany, une ancienne Jedi devenue Sith et qui a continué à lui adresser la parole lorsque les Sith de l’Académie l’ont rejeté. Sur Rusan, Bane a eu discussion avec elle alors que la jeune femme cherche à l’empoisonner (elle est fidèle à Kaan). Il admire sa façon de faire et est presque enclin à la prendre comme apprenti. Il lui dit que « la Confrérie abrite un trop grand nombre de Seigneurs Sith. Un trop grand nombre de seigneurs qui ne maîtrisent pas bien le côté obscur. Et Kaan ne le comprend pas ». Ses propos sont clairs : non seulement, les Sith font fausse route mais, en plus, ils ne sont pas si forts qu’ils le pensent. Leur Confrérie les a trompés et leur a donné une illusion de puissance. Ce discours, il le tient également aux leaders de la Confrérie qui, hypocritement, parle d’égalité entre tous. Il défie Qordis : « la Confrérie doit être purifiée. Les Sith doivent être détruits pour renaître. Toi, Kaan et tous les autres devez disparaître à tout jamais. Ce qui explique mon retour. »
Quand il va voir Kaan, il lui dit pouvoir garantir la victoire contre les Jedi. Ses paroles résonnent aux oreilles de Kaan. Ce dernier a conscience de ne pas pouvoir gagner la guerre dans une opposition frontale. Kaan se laisse séduire par l’utilisation d’une bombe psychique. C’est un piège bien entendu. Tous les Sith et les Jedi présents à ce moment-là sont tués. Bane a alors toute latitude pour développer sa règle des deux. Il lui faut un apprenti qu’il trouvera en la personne d’une fillette appelée de Rain ou Zannah : « la petite fille leva la tête dans sa direction, les yeux rouges et gonflés. Elle devait avoir neuf ans, dix ans tout au plus. Il sentait le pouvoir de la Force qui brûlait en elle, alimenté par le chagrin, la rage et la haine ».
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