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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

dimanche 10 avril 2022

Geonosis a changé les Jedi

L’Attaque des clones se conclut sur la terrible bataille entre les forces républicaines (et les clones de Kamino) contre les droïdes de la Confédération. Mais, un peu avant, il y a eu le massacre des Jedi dans l’arène : en effet, ces derniers étaient arrivés, menés par Windu, pour sauver Kenobi, Anakin Skywalker et Padmé Amidala. La Force et les sabre lasers furent bien impuissants face aux terribles droïdes et de nombreux Jedi tombèrent. Geonosis, ce n’est pas seulement la mort de dizaines de Jedi inconnus, ce sont aussi des histoires particulières, des individus marqués.

Dans la Revanche des Sith, on voit à quel point l’événement a marqué encore un peu plus Anakin et a contribué à son changement de comportement. Lui qui venait de goûter aux joies de l’amour est ramené à la raison avec la mort de sa mère déjà et également la mort de nombreux Jedi. Kenobi voit bien que son ami a changé et pour lui c’est la conséquence directe de Geonosis (« Obi-Wan espérait toujours deviner dans la voix d’Anakin un peu de son sourire moqueur de jadis, mais il ne l’y retrouvait jamais. Plus depuis Jabiim. Peut-être même depuis Geonosis »). Si Anakin est atteint, Geonosis a également touché des Jedi bien plus expérimentés. C’est le cas de Mace Windu qui ne cesse de se demander si il aurait pu mieux faire en étant plus incisif lorsqu’il avait Dooku et Fett à portée de sabre. Windu ressent la même chose qu’Anakin, quelque chose en lui s’est envolé, a disparu (« Mace aussi aurait ri, si quelqu’un dans l’arène de Geonosis ne lui pas, un jour de triste mémoire, si brutalement fait perdre le sourire »).

Dans Point de rupture, on comprend que c’est tout l’Ordre Jedi qui a été ébranlé par ce qui s’est passé. Les conséquences ne sont pas qu’immédiates, elles se diffusent aussi à moyen terme. C’est un réel traumatisme collectif qui touche aussi bien ceux qui ont combattu que ceux qui les ont soutenus : « la plupart des survivants de Geonosis soufraient de cauchemars terribles. Je ne compte plus les soigneurs Jedi qui me font part de leurs expériences auprès des victimes (…) Il n’y avait pas eu de massacre de Jedi depuis la guerre des Sith, il y a plus de quatre mille ans ». On le voit bien, les Jedi ont également perdu une illusion de sécurité et de puissance. Voir tant de Jedi mourir d’un coup en même temps ne leur était pas arrivé depuis bien longtemps : ils ont perdu leur innocence. D’autant plus que ce sont des Jedi prometteurs qui sont morts comme le dit Maître Leem : « le massacre de Geonosis était survenu, exterminant la fleur de la génération Jedi en moins d’une journée ».

La padawan Scout n’a pas participé à la bataille mais elle en a entendu des échos, elle a vu des Jedi survivants. Elle dit que « on a essayé de bien apprendre nos leçons, de nous tenir à carreau, mais on passait le temps à attendre que les autres reviennent. Et ils ne sont jamais revenus. Je ne parle pas seulement de ceux qui sont morts. Mais aussi de ceux qui ont survécu. A leur retour, ils étaient différents. Beaucoup plus sombres ». Son témoignage illustre bien l’état d’esprit des Jedi restés au Temple. Ils savaient que quelque chose de grave se passait et ne pouvait rien faire : leur impuissance leur était renvoyée en pleine face. Et quand les combattants sont revenus, ils sont marqués par les horreurs de la guerre, de leurs proches. Ils ont perdu le sourire, ils ont perdu un peu de leur joie de vivre. Ce qui est sans doute aussi compliqué est que les Jedi n’ont pas le temps de faire le deuil de ceux qui sont morts. La guerre des clones a commencé et elle ne leur laisse pas le temps de rendre hommage (« au début, il y avait eu des cérémonies commémoratives et des veillées afin que personne n’oublie jamais l’effroyable massacre. Mais le temps était passé, le déclenchement de la guerre avait eu lieu, éludant tout cela »).

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