Article épinglé

Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

samedi 23 septembre 2023

Viqi Shesh, une traître ?

La guerre contre Yuuzhan Vong change les gens. Han veut à son fils Anakin Solo qu’il rend responsable de la mort de Chewbacca. Jacen Solo décide de ne plus être un Jedi et de ne plus utiliser la Force. Jaina Solo en veut à sa mère de trop aider les autres. Luke Skywalker ne sait pas quoi faire et reste apathique pour mener les Jedi. Les politiciens ne sont pas mieux lotis : Borsk Fey’lya refuse de mener la guerre et d’autres voient là une opportunité de gagner en influence. C’est le cas de Viqi Shesh.


Viqi Shesh veut du pouvoir, de l’influence. C’est ce qu’elle cherche en grimpant les échelons politiques ou en prenant la tête de commissions. Elle veut compter, elle veut avoir du poids. Elle n’a donc pas choisi le monde politique par hasard. Elle l’explique assez clairement à un gradé militaire qui lui dit qu’elle aurait de quoi faire une bonne meneuse d’hommes : « l’armée…, ricana Shesh. Sauf votre respect, commodore, je préfère être celle qui décide plutôt qu’une exécutante ». Elle veut donc commander, elle sait que les forces armées sont soumises au pouvoir politique. Viqi Shesh dresse un portait sombre de la situation et dégage une tendance claire : les Yuuzhan Vong vont gagner et il peut être profitable d’être dans leurs petits papiers, si cela est possible (« il ne faisait aucun doute que les Yuuzhan Vong arracheraient cette galaxie à la Nouvelle République tout comme cette dernière l’avait arrachée à l’Empire. Un changement rapide créait toujours des occasions »). Elle ne prend pas ouvertement parti pour eux mais elle leur fait comprendre qu’elle est encline à leur donner des informations.


Dès lors, Shesh passe plus ou moins à la solde des Yuuzhan Vong tout en gardant une forte influence auprès du gouvernement, du Sénat et des différentes commissions. Son attitude ambivalente est remarquée par certains Jedi. Ils l’observent dans la Force et regardent aussi ses actions, ses décisions. Leia a de forts doutes : « on ne comptait plus les ruptures inexpliquées de ravitaillements, les soucis de communication et les défaillances des système de défense. De là à suspecter le Sénateur Viqi Shesh de jouer un double jeu, il n’y avait qu’un pas. Un pas que Leia n’hésiterait certainement pas à franchir ». Pour ne rien arranger, Jacen la compare à Palpatine. Cette référence ne peut que renforcer les craintes tant Palpatine a laissé un héritage amer et néfaste. Jacen argumente  en parlant du « ton de sa voix qui sonnait faux ». Il met en avant « sa posture et son drôle de petit sourire ». Il conclut en affirmant que « ça me rappelle les enregistrements holographiques d’un autre sénateur (…) Palpatine. Avant l’Empire (…) Quand il était en pleine ascension et qu’il se moquait bien de qui il avait à éliminer et de ce qu’il avait à détruire pour parvenir à ses fins ».


Une des envies de Shesh semble de mettre à bas les Jedi, de prouver leur inutilité. Elle n’est pas la seule politicienne à en vouloir aux Jedi. Beaucoup les accusent d’avoir déclenché la guerre, beaucoup leur en veulent à cause de ce qui s’est passé sur la planète Ithor. Shesh les attaque frontalement : « Maître Skywalker, j’ai bien peur que ce Conseil ne soit en position d’exiger des Jedi qu’ils rendent les armes et mettent fin à leurs activités irresponsables ». Elle va même plus loin en incitant à une rencontre avec émissaire des Yuuzhan Vong (« je serais la dernière à pardonner à quiconque pactiserait avec ces assassins, mais je pense qu’il est grand temps que nous ayons la possibilité de nous entretenir avec eux (…) Si nous pouvons faire comprendre à nos ennemis que la Nouvelle République n’exerce aucun contrôle sur les Jedi, alors, peut-être que les Yuuzhan Vong se contenteront d’exercer leur pouvoir sur des cibles judicieusement choisies ». Viqi Shesh n’est pas la seule à s’en prendre aux Jedi. Les Brigades de la Paix pensaient aussi que capturer des Jedi et les livrer aux Yuuzhan Vong leur accorderaient du répit. Ils se trompent tous puisque les leaders des Yuuzhan Vong ont clairement annoncé leur objectif : conquérir et purifier la galaxie. Viqi Shesh joue donc avec les mots ; elle ne se prononce pas pour une capitulation qui lui retirerait tout crédit mais elle se défausse sur les Jedi.


La collaboration avec les Yuuzhan Vong n’est pas de tout repos. Comme n’importe qui d’autre dans la galaxie, elle ne maîtrise pas leur façon de penser. Elle n’a aucune prise sur eux, aucune façon de les menacer. Elle ne peut qu’obéir et tenter de louvoyer pour rester en vie (« elle avait travaillé si durement, elle avait commis tant d’actes qui la répugnaient qu’elle ne pouvait pas tout laisser tomber sur un coup de tête »). 

Puis, Shesh est démise de ses fonctions au sein du comité de surveillance militaire. Mais, cela ne la décourage pas ; elle a misé sur la victoire des Yuuzhan Vong et elle fait tout pour rester en bon terme avec eux. Cela conduit Tsavong Lah à mener une fine analyse d’elle : « Shesh redoublait d’efforts pour apporter la preuve de son utilité aux Yuuzhan Vong. Tsavong Lah se dit que ses actes étaient certainement plus animées par une simple soif de vengeance que par la cupidité ou un désir de pouvoir ». Shesh a donc changé : elle veut mettre à bas ceux qui lui ont fait du mal : les Jedi. Il n’est donc pas étonnant de la voir tenter d’enlever Ben Skywalker.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire