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La voie de la duperie et la voie de la vengeance : un nouveau groupe lié à la Force est introduit (la Main ouverte) et il est en confrontat...

vendredi 20 septembre 2024

Deux sous-fifres de l'Empire

L’ombre des Sith introduit des personnages qui rêvent de grandeur, qui ont été des maillons de l’Empire mais ont toujours été relégués au second plan, au service des autres, notamment Vador et Palpatine.


Ochi a connu les deux Sith Vador et Sidious. Il sait qu’il n’est pas de leur niveau mais ça ne l’empêche pas d’en vouloir plus.  Pour les deux leaders de l’Empire, il n’est qu’un exécutant, celui qu’on envoie traquer des ennemis. 

Il faut dire que sa réputation parle pour lui. Lui-même se vante d’ailleurs d’avoir traqué des Jedi du temps de la guerre des Clones ainsi que d’être un chercheur d’artefacts liés à la Force. Ainsi, il s’en est pris à Depa Billaba, sans succès (« dans quelques heures, il serait en orbite et entrerait les coordonnées de son vecteur hyperspatial, prêt à rapporter à son maître la preuve de son assasinat : la tête de la Jedi Depa Billaba »). Cet extrait illustre bien ce qu’est Ochi : un individu certain de ses capacités, presque un peu trop même.

Du temps de l’Empire, il a fréquenté Vador et Sidious, et a eu le temps de se forger un avis. On sent qu’il respecte Palpatine : « l’Empereur, lui, fichait les jetons, mais payait bien ». L’aura et le charisme qui se dégagent de Palpatine marquent tant Ochi qu’il oublie qu’il n’est qu’un vieil homme en apparence. En ce qui concerne Vador, les choses sont plus contrastées ; il pense que « Vador était un tordu » mais Ochi « avait vu ce dont il était capable ». Il sait que la machine humaine est forte et puissante, déterminée, prête à tout.

Le roman présente Ochi comme un être cruel et assoiffé par le sang. La dague Sith qu’il possède ne semble être qu’un prétexte à sa volonté de tuer et répandre le sang. L’individu est gratuitement méchant. On le voit avec ses subordonnés, on le voit surtout avec son droïde, D-0. Il passe son temps à le maltraiter, l’insulter et tenter de le frapper. On a alors un droïde traumatisé, qui a peur de la seule personne qui l’accompagne (« l’antenne frémit lorsque le droïde trembla de… quoi ? De peur ? La bouche mince d’Ochi s’étira sur ce qu’on pouvait passer pour un sourire »). Ochi se délecte de la souffrance, il aime ça.


Pryde, lui, est un cas intéressant. Il est un survivant de la bataille d’Endor, ce qui lui donne sa légitimité. Il s’est lui-même attribué le grade de général allégeant en profitant de la désorganisation.

Son attitude laisse à désirer. Il n’hésite pas à boire devant ses hommes (« Pryde sortit la flasque de son manteau - Inutile de la cacher plus longtemps, songea-t-il, la vie était bien trop courte »). Il faut dire qu’à ce moment du récit, malgré son grade, il se retrouve à devoir obéir aux moindres ordres d’Ochi ; Ochi demande des ressources humaines et matérielles pour traquer Dathan. La boisson n’est pas le seul vice que se permet Pryde. Il est aussi intéressé par la drogue : « Pryde s’approcha à grands pas du groupe d’hommes, bien décidé à dénicher un bâton de la mort ou deux ». Pryde aime donc les plaisirs interdits. Cela ne fait pas nécessairement de lui un homme cruel. Mais, quand on apprend ce qu’il a fait sur Endor, on comprend qu’il est un homme sadique, un homme méchant. On peut lire que « le manteau qu’il avait fait confectionner avec celle d’une petite famille entière de ces petites créatures était un des vêtements les plus raffinés qu’il avait jamais possédés ». Pryde s’est donc fait une tenue à partir des Ewoks. Et pourquoi ? Tout simplement pour son bien-être mais aussi pour en imposer auprès des impériaux.

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