La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement reculé, où ils ont laissé la place aux Sith et à leurs Empires. Lors d’une période comprise entre les exploits et massacres de Revan et l’avènement de Dark Bane, on a pu rencontrer des Empires Sith, des domaines Sith et leurs luttes fratricides. Les Jedi ont refusé de s’impliquer, de libérer les populations. Mais, cela ne voulait pas dire qu’ils fermaient les yeux. Ils ont appris après leur échec avec Revan : les Jedi ont toléré des actions contre les Sith tant qu’on ne leur demande pas de la logistique et une intervention à grande échelle.
Le Jedi le plus entreprenant à cette époque est Vannar Treece. Il est celui qui mène les combats, recrute les Jedi, échafaude les plans. Il a conduit des « volontaires dans l’Espace Sith à plusieurs reprises, réalisant à lui seul des missions que l’Ordre Jedi, plus vaste, ne pouvait mener à bien ». On peut aussi penser qu’une force de frappe, plus discrète et plus petite, est plus encline à atteindre ses objectifs ; un conflit global ne serait pas nécessairement plus efficace. C’est là qu’intervient Kerra Holt. La jeune femme a déjà été marquée par une expérience négative avec les Sith puisque son monde natal a été attaqué. Elle a donc envie d’en découdre. Il faut un concours de circonstances pour que Treece le lui permette : « quand Kerra était devenue un Chevalier Jedi à la veille de son dix-huitième anniversaire, Vannar hésitait toujours à l’envoyer au cœur de l’action. Une alerte dans l’Espace Sith avait été décisive (…) Kerra comptait parmi eux et y avait joué un rôle crucial ».
On arrive alors à un tournant dans la vie de Kerra Holt. Les Jedi sont massacrés, dépassés par les Sith. Le plan de Treece est un échec. La chose apparaît clairement quand on lit que « la mission sur Chelloa avait tourné au désastre ». Et pourquoi ? Tout simplement parce que les Sith avaient été plus intelligents que les Jedi (« Vannar comptait sur l’effet de surprise, s’assurant que ses Chevaliers Jedi viennent et repartent en un rien de temps, tous sains et saufs (…) Seule Kerra en avait réchappé, mais sans les armes, les médicaments et les provisions ». Kerra se retrouve donc seule et sans ressources.
La jeune femme doit donc repenser sa stratégie. Isolée, elle ne peut compter que sur elle-même ; elle se forge alors un autre costume : « elle était arrivée sur Darknell comme sur les autres mondes, en se faisant passer pour une travailleuse itinérante ». il faut préciser que Darknell est le monde du Sith Damian, un des nombreux Sith de cette partie de la galaxie (ils font tous plus ou moins partie de la même famille »).
Sur ce monde, Kerra crée nombre dégâts. Elle fait exploser une usine. De toute façon, cela semble être sa marque de fabrique. La subtilité n’est pas son point fort. Dans un moment introspectif, elle se rend compte que « persuader, hypnotiser, détourner l’attention… c’était des compétences bonnes pur un Jedi incapable d’utiliser un sabre laser ou un blaster, pas pour une guerrière accomplie telle que Kerra ».
Durant son périple, Kerra rencontre bon nombre d’habitants du monde Sith. Certains semblent avoir baissé les bras, d’autres font tout pour survire, quitte à être cynique. C’est le cas du capitaine mercenaire Rusher qui se moque de Kerra et de ses objectifs : « un chevalier errant qui parcourt seul l’Espace Sith, c’est ça ? Pour sauver le corps étudiant par monts et par vaux ? » En réalité, Rushner s’attache plus ou moins à Kerra. Il éprouve une certaine forme de sympathie ; il ne voit en elle qu’une « gamine, guère plus vieille que ses réfugiés, et du même âge que bon nombre des recrues de la brigade ».
Il en faut plus pour déstabiliser la Jedi qui se caractérise par une forte volonté : « Kerra songea furtivement à toutes ces fois où elle avait échappé d’un cheveu à la mort, par la seule vertu de son obstination forcenée ». Tout cela fait que Kerra acquiert une certaine réputation, même auprès des Sith. La Sith Arkadia affirme que « partout où vous allez, vous avez tendance à déstabiliser les régimes ».
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