Leia, et plus précisément son corps, a souvent été utilisée comme un objet de désir. On se souvient d’elle, lascive malgré le contexte, dans sa tenue blanche moulante, attendant l’arrivée des interrogateurs impériaux au début du IV ou son fameux bikini dans le VI. C’est une Leia ouverte aux joies de la sensualité et vue comme un objet tentateur que l’on retrouve dans le roman Les ombres de l’Empire. Ce dernier se situe entre le V et le VI, c’est-à-dire que nos héros cherchent un moyen de sauver Han et que l’Empire, et plus particulièrement Vador, traque Luke Skywalker.
Leia tentante, Leia cible des hommes et des dragueurs, c’est ce qui transparaît dès les premières pages du roman. Alors qu’elle est dans une cantina à Mos Eley, elle est sans cesse accostée, abordée par des mâles. Elle a ce commentaire qui montre bien qu’elle a conscience de sa situation (“peu importe l’espèce à laquelle ils appartenaint, ils recherchaient toujours la compagnie d’une femme”).
Leia est partagée entre Han et Luke. C’est le sentiment qu’on a eu une bonne part du V. La dernière partie du film a ôté tout doute au spectateur. Mais, à ce moment de la rédaction du livre, on sent que le choix n’a pas encore été fait à propos du statut de Luke. Est-ce un frère ? Est-ce un soupirant résigné ? Le lecteur doute, et Leia aussi. Car tout le roman sert à nous montrer que Leia a des sentiments, qu’elle ressent des choses et qu’elle a parfois du mal à bien les cerner. Ainsi, on peut lire que “elle aimait Yan mais Luke était là, devant elle, et elle éprouvait d’une certaine façon des affinités avec lui. Etait-ce possible pour une femme d’aimer deux hommes à la fois ?”
Leia est donc là à attendre (“un homme plus faible que Luke aurait tiré profit de l’absence de son rival mais jusqu’à présent le jeune homme n’avait fait aucune tentative de la sorte”). On la sent presque déçue de l’attitude de Luke. Sans doute ne se serait-elle pas jetée dans ses bras mais on peut penser qu’elle a envie d'échanger un nouveau baiser.
Arrive en plus de tout ça Xizor. Xizor est le chef du Soleil Noir, une organisation criminelle de premier plan de la galaxie et un homme qui peut presque regarder l’Empereur dans les yeux. Il vise à détrôner Vador et pour cela n’hésite pas à vouloir s’emparer de Luke avant le Sith. Alors qu’il est mis en lien avec des Rebelles, il remarque Leia. Sa première impression est plus que positive : “c’était une femme bien intéressante. Attirante, brillante, bien éduquée et dangereuse. D’après ses fiches, elle était aussi douée pour tirer au blaster qu’elle était jolie”.
Les intentions de Xizor sont claires après le rapport de Guri, sa numéro deux. Il la désire sexuellement, il fantasme sur son corps (“cela aurait été probablement mieux si elle avait été nue, mais cette image-là n’était déjà pas si mal. Il serait toujours temps de se procurer une vue d’elle nue”).
Leia finit par le rencontrer et a bien conscience qu’il la désire. Elle sait aussi que la Rébellion est dans une situation compliquée et que tout doit être utilisé pour ramener des fonds. Elle se doit donc d’employer toutes ses cartes, tous ses atouts, et s’il le faut lui plaire. Il faut aussi préciser que Xizor dégage de puissantes phéromones sexuelles, c’est une particularité de son espèce. Ces deux éléments combinés la poussent à se revêtir sensuellement lors d’un rendez-vous avec Xizor : “s’il trouvait ce genre de parure à son goût, il serait peut-être judicieux de se glisser dans l’une de ces robes et d’exploiter la situation à son avantage”.
Dès lors s’entame une lutte de volontés entre Xizor et Leia. Xizor pense que Leia “était sienne, même si son esprit et sa volonté n’étaient pas là, son corps lui appartenait”. Et après tout, c’est ce qui l’intéresse, il veut coucher avec elle. Leia, elle, revient à la surface grâce à Chewbacca et aux sentiments qu’elle éprouve pour Han. Ce sont des piqûres de rappel. Elle prend conscience qu’elle est manipulée, presque droguée ou envoûtée. On lit bien entendu ses appétits sexuels de jeune femme mais surtout son caractère fort et affirmé : “son corps, effectivement, réclamait quelque chose de précis mais elle était une femme civilisée, son esprit et sa raison lui dictaient son comportement, pas ses hormones”.
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