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dimanche 18 avril 2021

Les doutes des Impériaux



Le roman L’Étoile Noire est intéressant à plus d’un titre. Il montre comment la formidable station de combat construite. Il retranscrit également quelques uns des passages marquants du film et les développe, notamment le combat entre Obi Wan Kenobi et Dark Vador ou l’interrogation de la Princesse Leia. Il y a donc quelques uns des personnages marquants de la trilogie (Tarkin, Vador, Kenobi) mais aussi un bon nombre de personnages secondaires (des soldats, des prisonniers, des bureaucrates, etc.) Le livre s’attache à également à montrer des doutes que des Impériaux ont sur l’Empire.

Ce ne sont pas nécessairement des critiques sur ce que fait l’Empire, sa volonté d’unifier la galaxie quitte à employer des méthodes un peu brutales. C’est par exemple le  pilote embêté par des règles qui l’empêchent de faire correctement son travail. Lui pense qu’un pilote et sa machine doivent avoir du vécu ensemble alors que « l’Empire semblait déterminé à effacer toute trace d’individualisation chez ses pilotes, tout ça à cause d’une théorie stupide à propos de la soi-disant efficacité de l’anonymat ».
 
Uli, un médecin, est aussi un bon exemple des critiques. Là encore la question est personnelle, lui ne veut tout simplement plus être là, il a été gardé de force : (« trop de gens talentueux enrôlés plus ou moins contre leur gré avaient eu assez de l’armée après la Guerre des Clones (…) une loi rétroactive qui stipulait qu’à partir du moment où on avait signé, peu importe pour combien d e temps, il resterait en poste jusqu’à nouvel ordre (…) on pouvait dire adieu à sa vie d’avant »). On s’en doute, ce genre de lois crée beaucoup de mécontentement, tout le monde n’a pas la vocation de servir dans l’armée. Ce sont des gens qui ont pris un poste pour avoir un travail et ont envie de passer à autre chose, mais ne le peuvent pas.

Vador est un personnage central du récit. Il va et il vient, et pourtant sa présence hante les pensées d’un bon nombre. Vador en impose. Il est physiquement impressionnant, et il ne répond qu’aux ordres de l’Empereur, ce qui en agace beaucoup. On peut ainsi lire que « Tarkin attendait. Derrière lui, ses amiraux se tortillaient, mal à l’aise. Certains d’entre eux ne supportaient pas qu’un homme comme Vador, sans grade ni titre officiel,puisse court-circuiter ainsi la chaîne de commandement. »

L’Empire est en pleine lutte contre la Rébellion. Les pilotes sont formés à les traquer et à les neutraliser. Mais, la lutte est inégale tant les impériaux ont des moyens considérables. Pour Vil, c’est bien trop facile, il n’y a pas de réel enjeu ou de réelle difficulté («  on apprend à ne pas les considérer comme des gens. Des ennemis rien d’autre. Mais ça n’est pas ça. C’était… c’était trop facile. On se serait cru à l’entraînement (…) on les a taillés en pièce »).

Tout change lorsque Tarkin décide d’utiliser le canon de l’Étoile Noire. La station est opérationnelle et commence à répandre la justice impériale. Atour Riten, un bibliothécaire à bord de la station, en donne une bonne description : « l’Étoile Noire était un engin apocalyptique, dont la seule existence était censée empêcher toute tentative de rébellion ». C’est le canonnier en chef qui est le mieux placé pour en parler. Il est celui qui appuie sur le bouton et a donc la responsabilité finale de l’acte. Teen Graneet ne tire « aucun triomphe, aucune gloire » de tout ça. Il a ravagé une planète de prisonniers, il a réduit Alderaan en poussière. Il ne fait qu’y penser, ça le travaille, ça le détruit de l’intérieur, rien dans sa formation ne l’avait préparé à ça : « il avait annihilé une planète entière, habitée, remplie de civils innocents (…) ça le rendait malade. » Il n’y  a aucun doute, il sait qu’il a fait quelque chose de terriblement mal. Il porte la culpabilité sur ses épaules et pas seulement ça (« les autres le regardaient déjà bizarrement. Un jour, la guerre serait terminée et ses actes connus du grand public »).

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