La duologie de la Main de Thrawn nous offre le retour d’un faux Thrawn. Car Thrawn est mort à la fin de la Croisade noire du Jedi fou, enterrant là avec lui tous les espoirs de l’Empire de redevenir la puissance dominante de la galaxie. Mais, il reste des forces impériales et elles sont menées par l’Amiral Pellaeon. Tout le monde ne suit pas la route qu’il mène : certains ont d’autres idées pour rendre à l’Empire sa gloire. L’une d’entre elles est développée par le Major Disra et un dignitaire impérial nommé Tierce. Disra a l’idée de créer un faux Thrawn, non pas un clone, mais en embauchant un acteur pour jouer le rôle de Thrawn : Flim. Dès lors, la galaxie croit que Thrawn est revenu et la réaction des gens montre à quel point Thrawn est craint et, parfois, respecté.
Pellaeon a été le second de Thrawn, il fait donc partie de ceux qui ont assez bien connu Thrawn, et, en le fréquentant souvent, ont eu un bon aperçu de ce qu’il est. Si Pellaeon a suivi et admiré Thrawn, c’est parce que le Chiss a su redonner à l’Empire sa fierté perdue. Il a convaincu les Impériaux que c’était possible d’affronter la Nouvelle République : « Pellaeon se souvint de l’excitation qu’il avait ressentie en observant Thrawn essayer, à lui seul de redonner vie et vigueur à l’Empire. » Sa perte fut une terrible perte, plus personne n’est aussi doué et compétent que lui (« il n’existe plus personne qui soit doué de son génie militaire »). Même si il a du mal à admettre la réalité du retour de Thrawn, Pellaeon a bien conscience de l’importance du retour du Chiss. Il ferait un grand bien à tous les soldats qui ont perdu beaucoup d’espoir et d’envie : « le retour de Thrawn stimulerait nos soldats et revitaliserait l’Empire ». Pellaeon croit en Thrawn, il respecte ses motivations et ses objectifs. Surtout, il a réussi à cerner ce en quoi il croyait et ce qu’il visait. Il ne voulait pas mettre la galaxie sous son joug ou asseoir sa tyrannie. Il affirme que « Thrawn ne s’est jamais intéressé à la vengeance. Son but était l’ordre, la stabilité et la force qui découlent de l’unité et d’un but commun ».
Le capitaine Nagol faisait partie de la flotte impériale et était un bon témoin pour admirer les prouesses de Thrawn. Il remarque que « les plans conçus par le Grand Amiral Thrawn semblaient toujours déraisonnables jusqu’à ce que l’ennemi en fasse les frais. » Justement, que pense l’ennemi de Thrawn ?
Quant elle apprend le retour de Thrawn, Leia Organa est touchée physiquement, elle se met à trembler, perd ses moyens. Cela est un bon indicateur de ce que l’évocation du retour de Thrawn peut créer (« la simple apparition inattendue du nom de Thrawn pouvait-elle la secouer à ce point ? ») Elle ne l’a même pas vu, pas croisé… Son compagnon Han Solo anticipe le pire pour la Nouvelle République : « je suis certain que Thrawn prépare un mauvais coup. Je serais prêt à parier le Faucon là-dessus ». Qu’il soit enclin à mettre en jeu son vaisseau est là aussi un bon signe.
S’ils ont si peur de Thrawn, c’est qu’ils savent ce dont il est capable et ce qu’il pourrait faire. Fey’lya, un politicien bothan, met en avant une des qualités du chiss (« la possibilité de manipuler ses ennemis était l’un des plus grands talents de Thrawn ») et il est rejoint par Leia Organa (« on ne pouvait jamais prévoir ses intentions, vous savez. Il réussissait à vous manipuler même quand vous connaissiez ses objectifs »). D’autres disent la même chose comme Han Solo (« ce type me rend dingue. On agit contre lui, pour s’apercevoir qu’on a fait exactement ce qu’il voulait »).
Mara Jade, elle, ose le comparer à Sidious et c’est flatteur. Sidious a brillé par ses tactiques et stratégies, sa capacité à manipuler l’entièreté de la République. Surtout, Mara Jade a fréquenté les deux et on peut donc considérer son témoignage comme ayant du poids. Elle dit à Luke Skywalker que « Palpatine avait toujours un coup d’avance sur ses courtisans. Et un stratège comme Thrawn, au moins deux ». Luke Skywalker, le Jedi qui a affronté Dark Vador et Dark Sidious, est lui aussi inquiet. Il a peur qu’un retour de Thrawn sape tout ce qu’ils ont fait jusqu’à maintenant (« j’essaie d’imaginer ce que signifierait pour la Nouvelle République la réapparition de Thrawn. Je suppose que ça serait la panique générale »).
D’autres sont plus neutres et tout aussi admiratifs. Carib, un ancien clone, a tourné le dos à la guerre et vit tranquillement avec sa famille et des proches. Il est un spectateur attentif de ce qui se passe. On sent dans ses propos une critique positive de ce qu’a réussi l’Amiral : « il avait presque réussi à mettre fin à cinq années de déclin… l’Empire avait failli connaître à nouveau la victoire totale. Car’das a rencontré au cours de sa vie Palpatine, Yoda, Karrde, Thrawn et est particulièrement au fait de tout ce qui se passe dans la galaxie. Il est de ceux qui pensent qu’on est loin d’avoir cerné et percé la personnalité de Thrawn (« un personnage des plus intéressants (…) je suis convaincu qu’il y a plus de choses à apprendre à son sujet qu’on ne le croit »). A ce sujet, Disra illustre la pensée de Car’das ; Thrawn n’est pas comme Sidious qui a une passion pour les Étoiles de la Mort. Il n’a pas le goût du sang et de la destruction gratuite comme Vador. Disra souligne que Thrawn « a réussi de grandes choses sans recourir aux machines infernales. Maintenant que j’y pense, les conquêtes l’ont toujours plus intéressé que les massacres ». Pour autant, Thrawn est fasciné par les clones : il s’en sert dans la Croisade noire du Jedi fou, Mara et Luke se rendent compte qu’il y a des clones de lui en gestation très loin dans les Régions Inconnues. Et on finit par comprendre pourquoi Tierce est si brillant : « Thrawn a cloné Tierce, mais il a investi une part de lui-même dans le processus. Il a ajouté son génie tactique à l’esprit de Tierce ».
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