lundi 29 novembre 2021

L'attitude des politiciens au début de la guerre contre les Yuuzhan Vong

Dans les premiers temps de la guerre contre les Yuuzhan Vong, les Jedi sont en première ligne. Ce sont eux qui font face à ces créatures inconnues et invisibles dans la Force. Ce sont eux qui voient les premières planètes décimées, les premiers milliers de morts. Ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes et le bon vouloir des forces militaires, car le pouvoir politique a décidé de ne pas croire les Jedi. Entre ceux qui les accusent d’avoir provoqué leurs opposants et ceux qui ont peur pour leur place, la situation est compliquée pour l’Ordre Jedi de Luke Skywalker.

Niuk Niuv, un sénateur de Sullust, pointe la responsabilité des Jedi dans les premières escarmouches et les accuse clairement et publiquement d’être des fauteurs de trouble. Quand Leia vient réclamer de l’aide au nom de l’Ordre Jedi de Luke Skywalker, elle fait face à un mur d’hostilité. Niuk Niuv lui jette à la figure que « vous essayez de nous faire oublier la menace que représentent les Jedi pour la Nouvelle République ! C’est un Jedi qui a envenimé la situation entre les Osariens et leurs adversaires ». Il fait référence à un conflit entre les habitants des planètes Osarian et Rhommamool sans savoir que c’était le Vong Nom Anor qui maintenait l’agitation. Pwoe, un autre sénateur, a peur du retour de Leia dans la politique galactique. Il croit que c’est un stratagème de sa part pour retrouver sa place de Présidente. Les mots de Pwoe ne sont pas qu’accusateurs, ils sont emplis de condescendance : « Leia, je vous en prie, imitez Mon Mothma. Disparaissez sans faire d’histoire ! Le gouvernement nous appartient. Nous voulons nous souvenir de vos avec gratitude, comme d’une humaine ayant dépassé ses faiblesses. »

Ce que reproche le pouvoir politique aux Jedi est, entre autres, leurs liens trop étroits avec les militaires. Le Président de la Nouvelle République Borsk Fey’lya est en quelque sorte jaloux de la relation de confiance et d’estime qui estime entre les deux organisations. Il se sent exclu et tente de réaffirmer son autorité (« Même si ces planètes sont impliquées dans l’invasion Yuuzhan Vong – et vous n’en avez aucune preuve –, la conduite de la guerre est de notre ressort »). Fey’lya va même plus loin. Il accuse Leia d’avoir fomenté une sorte de coup d’État, des paroles qui remettent d’ailleurs en cause tout l’engagement que Leia a pu avoir depuis la Rébellion. Quand Fey’lya se rend compte que les militaires suivent volontairement les Jedi, sa parole est bien plus incisive et mordante : « c’est donc ça, Leia ? Vous détestez tellement ne pas être au pouvoir que vous avez circonvenu l’amiral Kre’fey ? Voulez-vous établir que les Jedi gouvernent la Nouvelle République ? Vos enfants hériteront-ils de votre titre après vous ? » Il continue d’accuser Leia de tout et n’importe quoi en se lançant dans une comparaison hardeuse avec l’Empire de Palpatine (« l’Empire traitait les humains avec autant de désinvolture que les Yuuzhan Vong traitent les humains. Maintenant, vous savez ce que nous avons affronté »). Cette dernière affirmation laisse entendre qu’il a bien peu de considération pour les victimes de la guerre.

Pour autant, tout cela ne pousse pas les Jedi à baisser les bras et abandonner les champs de bataille. Luke Skywalker voit même du positif dans tout cela : les Jedi ne seront pas usés comme de la vulgaire chair à canon ou des outils par le pouvoir politique (« si la Nouvelle République comptait sur nous, elle nous jetterait dans la bataille en espérant nous voir résoudre tous ses problèmes. C’est arrivé plus souvent que j’aurais voulu »). Il précise également aux Jedi qu’il faut distinguer le politique du militaire, que le groupe des forces armées ne tournera pas le dos à l’Ordre Jedi : « les politiciens ne peuvent pas soutenir les Jedi. Cela n’implique pas que nous serons seuls. Les militaires ne pourront pas ouvertement nous aider, mais leurs sympathies nous seront acquises ».

Mais, la situation est tellement grave que la Nouvelle République autorise un émissaire à aller voir les Impériaux. De façon assez perverse, Fey’lya demande à Leia d’y aller. Là-bas, Leia rencontre Pellaeon, le chef des forces militaires de l’Empire. Lui aussi doit faire avec l’hostilité des Gouverneurs ; il fait remarquer à Leia que « les moffs seront aussi opposés à ce que je vous aide à défendre Ithor que vos chefs le seront à voir des Impériaux opérer dans l’espace de la Nouvelle République ». On voit également que les vieilles querelles du passé sont encore présentes, et que personne n’a réellement tourné la page. L’alliance contre les Vong gagne un partisan quand les Chiss d’apporter un soutien, certes minime. Ces gens qui vivent dans les Régions Inconnues de la galaxie ont repéré la menace et veulent autant aider que récolter des donnés. Le leader Chiss est très explicite quant à sa présence et sa façon de fonctionner : « je viens pour me battre, pas jouer à des jeux politiques. Ma mission est de préserver votre liberté, non d’augmenter vos pouvoirs. Ou de vous aider à prendre le pouvoir. »

L’amiral Kre’fey de la Nouvelle République, après la bataille d’Ithor, a des paroles qui annoncent le pire. Il se rend compte que l’attitude des Vong, leur violence, leur puissance, va créer la peur chez certains et les pousser à collaborer. Et même si certains vont se battre pour la survie, il va falloir faire à une nouvelle menace, interne cette fois-ci : « la destruction d’Ithor a fait souffler un vent de terreur dans les rangs du gouvernement. Certains veulent pactiser avec les Yuuzhan Vong, d’autres désirent les combattre ».



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