La mort de Caedus a laissé une place vide à la tête de l’Alliance Galactique. Il faut un nouveau leader et c’est Daala qui a été choisie. C’est une douce revanche pour elle qui a souvent été sous-estimée par les impériaux parce qu’elle était une femme, c’est aussi une douce revanche car elle a passé une majeure partie de sa vie à lutter contre la Rébellion (devenue l’Alliance) qui a mis à bas son Empire. En tant que cheffe d’État, Daala demande des comptes aux Jedi. L’histoire récente de la galaxie lui laisse croire que les Jedi sont responsables pour un bon nombre de crises. Et même si ils ont des principes convenables, l’envie de faire le bien, de répandre la justice, ils se comportent comme des êtres supérieurs, des gens au-dessus ou non concernés par la loi. C’est ce qu’elle dit clairement à Luke Skywalker quand ce dernier vient négocier sa peine (Luke est accusé de ne pas avoir vu que Jacen devenait Dark Caedus, ce qui a occasionné des millions de morts). Elle montre du doigt le comportement des Jedi : « les Jedi peuvent déterminer qui doit être remercié et qui doit être éliminé, qui doit être pardonné et qui doit être remis aux officiers de l’autorité ordinaire. Ils protègent le citoyen moyen mais ne répondent pas de lui. Ils ne payent pas pour leurs erreurs. Ils obéissent aux ordres du gouvernement uniquement quand ces ordres se conforment à leur code moral ». Si on lit entre les lignes, il est clair que Daala veut mettre les Jedi au pas. On a un petit retour dans le passé qui explicite ça clairement (« il faut qu’ils rentent dans leur coin, à l’écart de la politique et surtout ne jamais leur donner des armes, avait-elle un jour confié à Boba Fett, le chasseur de primes »). C’est donc un projet qui mûrit depuis longtemps en elle et qu’elle va enfin pouvoir mettre en place. Car, comme tant d’autres dans cette galaxie, Daala a vécu de nombreuses guerres, souvent à cause des Sith. Et sa lecture des choses est assez simple : les Sith et les Jedi sont la même chose. C’est ce qu’entend Jag Fel, le nouveau leader de l’Empire : « Chef d’État, un Sith n’est qu’un Jedi qui a mal tourné. Pourquoi pensez-vous que les Seigneurs Noirs ne cessent d’apparaître ? (…) Si nous voulons vraiment nous protéger des Sith, ce sont les Jedi que nous devons surveiller. L’histoire l’a complètement prouvé ». Daala n’a pas oublié ce qu’a fait Dark Caedus, notamment le meurtre de Pellaeon, un homme qu’elle estimait énormément. Daala se montre alors impitoyable et les Jedi, privés de Luke Skywalker (exilé), doivent se retrancher dans leur Temple. Leia est envoyée négocier un accord avec Daala ; celle-ci lui dit clairement ce qu’elle veut : « la normalisation des relations entre les Jedi et le gouvernement demeurera une chimère tant que l’Ordre Jedi ne se reconnaîtra pas et n’agira pas en tant que ressource du gouvernement ».
Pour réduire les Jedi à l’impuissance, Daala déploie tout un tas de mesures. Après avoir contraint le plus puissant et influent d’entre eux (Luke Skywalker) à l’exil, elle assure dans la foulée un certain contrôle sur leurs actes. C’est par la voix du Grand Maître Hammer (le remplaçant de Luke) que nous apprenons que Daala ajoute une sorte de couche bureaucratique aux activités des Jedi (« nous avons été informés par le Bureau de la Chef d’État que, prenant effet immédiatement, les Jedi seront désormais accompagnés par des observateurs officiels »). Mais peut-on en vouloir à Daala de s’acharner sur les Jedi à une époque où certains d’entre eux perdent la raison et se mettent à avoir des comportements inexplicables ? Les Jedi veulent s’occuper eux-mêmes de ceux qui sont malades, ce n’est bien entendu pas l’avis de Daala qui est parfaitement expliquée par Leia (« nous ne pouvons pas commencer à livrer de jeunes Jedi à Daala simplement parce qu’ils sont tombés malades. Surtout quand la seule solution qu’elle propose est de les congeler dans la carbonite »). Face à l’obstination des Jedi, du fait que les Jedi fassent corps, Daala doit s’en prendre à des éléments isolés. Et Tahiri est une cible parfaite (Kyle Katarn : « Daala s’en prend à Tahiri pour envoyer un message, un message qui nous est destiné »). Tahiri est accusée du meurtre de Pellaeon.
Daala en veut tellement aux Jedi qu’elle emploie des Mandaloriens pour s’en prendre à eux. Elle demande aux mercenaires de récupérer les Jedi malades. Quand ces derniers se présentent au Temple, c’est l’assistance Kani Asari qui vient à eux. Sauf que ce n’est pas elles qu’ils veulent. Elle est alors abattue, Daala leur ayant laissé toute latitude d’action. Le leader des Mandaloriens est prêt à tout, il est inflexible (« je ne suis pas là pour négocier ou discuter, ni même pour capturer et interroger. Personne ne quittera le Temple tant que je n’aurai pas obtenu ce que je suis venu chercher »). Cet assassinat de sang-froid choque tout le monde, Daala y compris (« quand l’holocaméra montra une vue panoramique où l’on distinguait le corps sans vie, Daala prit la télécommande et changea de canal »).
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