Dans le roman Allégeance, Mara Jade n'est qu'au début de ses péripéties, de sa grande aventure. Elle est encore loin d'être la personne qui voudra tuer Luke Skywalker dans la Croisade noire du Jedi fou, la femme qui luttera contre la maladie et les Vong dans le Nouvel Ordre Jedi ou qui refusera de voir la chute de Jacen Solo dans l'Héritage de la Force.
Ce livre nous présente Mara comme une Main de l'Empereur, une personne sensible à la Force, formée par l'Empereur et qui se sert d'elle pour mener différentes missions : infiltration, espionnage... Le rang de Main ne donne pas réellement de grade à Mara dans la machinerie militaire de l'Empire. Mais, des rumeurs circulent et tous ont connaissance de son existence. D'ailleurs, Mara Jade a des codes qui lui permettent de s'identifier auprès des amiraux ou vaisseaux et qui lui permettent de se faire obéir d'eux. Preuve de son importance, elle tient même tête à Dark Vador. Ce dernier ne la respecte pas tant que ça, il n'a de considération que pour l'Empereur. On sent qu'il la prend presque comme une menace, quelqu'un qui pourrait lui faire de l'ombre auprès de Palpatine. Mara sent bien qu'elle doit être prudente lorsqu'elle parle à Vador : « Vador se montrait toujours poli, mais même sans la Force, elle savait qu'il ne l'aimait pas. Elle n'avait jamais compris pourquoi. Ils poursuivaient le même objectif : servir l'Empereur et son Nouvel Ordre. »
A cause de son jeune âge et de sa beauté, Mara est vue comme une petite chose fragile dans cet univers très masculin. Elle en joue, sait exploiter ses atouts. Les gens la sous-estiment, même ceux de son propre camp. Allégeance développe la fuite d'impériaux ayant refusé de suivre des ordres d'un agent du Bureau de la Sécurité Impériale (BSI). Après quelques quiproquos, un responsable de la BSI rencontre Mara Jade. Suite à quelques instants passés avec elle, il émet un jugement méprisant et dévalorisant envers elle. Il remarque que c'est « une simple gamine » qui « vient à peine de terminer son entraînement et n'a aucune expérience du terrain ». Les mots sont durs et définitifs. Quand un agent du BSI voudra la tuer, il lui répétera la même chose (« vous n'êtes qu'une arrogante petite fille qui en sait trop pour son propre bien. Désolé, gamine, mais nous avons reçu nos ordres d'un véritable officier de l'Empire »). Les choses sont claires ; l'âge, le sexe de Mara poussent les individus à ne pas la considérer. Elle n'est pas prise au sérieux, elle n'est pas vue comme une menace. Bien entendu, pour Mara, c'est un avantage. D'autant plus que rares sont les gens qui savent qu'elle est sensible à la Force.
Pourtant, l'existence d'une Main de l'Empereur n'est pas un réel secret. Croit-on qu'elle n'est qu'une potiche ? Marcross, un des cinq soldats déserteurs et qui a formé la Main du Jugement, dit à ses collègues qu'un « bruit court au sujet d'un agent très spécial appelé la Main de l’Empereur. Cette Main tiendrait ses ordres de Palpatine, serait d'un rang supérieur à tous les officiers de l'armée. » Les cinq ont l'occasion de la voir en action et de se rendre compte de ses aptitudes. Elle est brillante et efficace. Elle parvient à mener à bien sa mission et interroge les membres de la Main du Jugement pour qu'ils s'expliquent sur leur désertion. Ils lui répondent qu'ils n'ont pas supporté de tirer sur des civils innocents ; Mara Jade leur répond que si c'est le cas alors elle demandera à ce que les officiers ayant donné l'ordre soient punis. Sa réaction illustre bien la candeur de Mara. Elle est encore plein de beaux idéaux sur l'Empire, même après Alderaan. Même si ils la jugent apte, l'avis de la Main du Jugement est quand même nuancé : « malgré sa force et sa compétence, cette Main de l'Empereur était encore bien naïve ».
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