Après avoir participé à la mort de son père, le traître Dark Vador, Luke Skywalker est perdu. Il est vu comme le dernier des Jedi, il a une énorme responsabilité sur ses épaules. Il n'est pas seulement celui qui doit refonder un Ordre Jedi, il est également vu comme un héros. Luke a également ses propres motivations et ses propres démons qu'il doit combattre. Dans la trilogie de la crise de la flotte noire, Luke est prisonnier de son passé : il cherche désespérément à savoir qui est sa mère.
Une femme, une Fallanassi, vient le voir. Elle se nomme Akanah et elle prétend qu'elle sait qui est sa mère et qu'elle peut aider Luke à la retrouver. On comprendra plus tard que c'est un mensonge. Mais, Akanah est intéressante pour Luke car elle est sensible à la Force ou plutôt au Courant Blanc comme elle est appelée dans l'école de pensée des Fallanassi. Luke est bien entendu ouvert à ce qu'elle peut lui apporter tant son enseignement a été incomplet, bancal. Bien qu'adeptes de ne pas intervenir, les Fallanassi étaient puissantes et capables de choses qui sortaient de l'ordinaire. Par exemple, c'est une Fallanassi, Wialu, qui réussit grandement à mettre fin aux combats entre la République et les Yevetahs qui marquent la trilogie de la crise de la flotte noire en créant une impressionnante illusion (« elle a dit qu'elle poursuivrait les projections aussi longtemps que possible, même si les Yevetahs ne se rendaient pas »). Pour Akanah et les autres, il faut s'immerger entièrement dans le Courant Blanc, il ne faut pas chercher à se restreindre : « les limites de son pouvoir sont celles de ton esprit. Je suis surprise que tes maîtres ne l'aient pas enseigné ». Les Fallanassi ne veulent pas qu'on se serve d'eux, elles sont isolationnistes, elles ne cherchent pas à s'impliquer dans la grande marche de la galaxie. Elles observent les événements de loin, Akanah dit à Luke que « quand l'Empire s'est emparé de notre foyer, j'étais absente. Les Fallanassi ont dû fuir : ils ne voulaient pas que leurs dons soient utilisés pour la violence et le mal ».
Akanah insiste quand elle apprend que Luke tente de reconstruire un Ordre Jedi impliqué dans les affaires républicaines. Elle le met en garde : « les dons des Jedi ne devraient pas être au service des politiciens ou des généraux ». Elle ne comprend pas non plus le comportement de Luke vis-à-vis des femmes, cette abstinence forcée. Elle lui affirme que « certains Jedi avaient une réputation assez sulfureuse. J'ai entendu des centaines de plaisanteries sur les compagnes de lit de l'Empereur... Quand un Jedi dort seul, c'est par choix, comme toi ». On peut mettre en doute les exemples d'Akanah, notamment sur les amoureuses de l'Empereur.
On retrouvera Akanah bien plus tard, après l'invasion des Yuuzhan Vong. Elle tente d'apprendre certaines choses à Jacen Solo. Elle est surtout surprise et choquée de voir la nouvelle direction prise par les Jedi. Suite à la guerre contre les Vong qui a longtemps montré l'impuissance des Jedi, Luke a décidé que les Jedi étaient libres d'arpenter la Force, que leur compréhension devait aller au-delà de la lumière et de l'obscurité, du bien et du mal. Leurs confrontations contre les Yuuzhan Vong avaient montré qu'ils devaient se réinventer, et non pas rester prisonniers des dogmes du passé. Cela révulse Akanah : « ils sont suffisamment sûrs d'eux pour croire qu'ils peuvent user de la Force au lieu de s'y soumettre. Et à cause de cet orgueil, ils ont engendré plus de souffrances qu'ils n'en ont épargné ». Les paroles sonnent comme un avertissement.
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