L'ambition ronge Jacen Solo. L'homme est prêt à tout pour acquérir plus de pouvoir, pour imposer sa vision des choses à la galaxie. Il a trahi l'Ordre Jedi, il a trahi ses parents. Il a tué ou fait tuer, emprisonner bon nombre de gens. Il a torturé. Influent militairement, il finit par se persuader qu'il ne pourra arriver à ses fins qu'en étant un leader politique de premier plan. Il organise un Coup d’État contre le Chef Cal Omas.
A première vue, les choses se passent bien. Il n'y a pas de Temple Jedi en feu en plein Coruscant comme lorsque Palpatine avait ordonné la fin de la République et l'avènement de l'Empire. Pour la plupart des gens, il n'y a pas de différences. Un sénateur remarque que « tout s'est étonnamment bien passé. Le Chambre conduit son travail comme d’ordinaire. Pas d'émeute, ni de protestation ou de contre-révolution ». Il y a bien quelques petites manifestations les jours qui suivent mais elles sont timides et vites calmées par Jacen Solo. Ce dernier fait preuve de beaucoup de malice. La presse, les médias ont la même analyse que le sénateur : tout est calme (« la Bourse avait suspendu toutes les transactions pendant quelques heures puis les choses avaient repris. La circulation se faisait sans heurt, les magasins étaient pleins de nourriture, les programmes de l'Holonet continuaient comme si de rien n’était, et tout le monde était payé »). Cela semble donc être un renversement en douceur.
La réalité est un peu plus complexe. La chose a marqué un bon nombre de personnes, en particulier les soldats qui ont accompagné Jacen et ont dû escorter l'ancien Chef d’État. Ces hommes habitués à des moments de forte tension ont été bousculés comme jamais. L'événement les a grandement marqués comme le dit l'un d'entre eux ; « c'est la chose la plus difficile que j'aie jamais faite. La prochaine fois, je me porte volontaire pour attraper des psychopathes wookies lourdement armés, monsieur – ce sera plus facile pour mes nerfs ». Tout le monde sent que la situation évolue très vite, trop vite. Un groupe semble particulièrement en retrait : les Jedi. Ils ne cessent de subir les manœuvres de Jacen, ils ont constamment un instant de retard. Ils ne parviennent pas à le canaliser. Ils débattent, discutent et rien n'y fait. Ils enfoncent des portes ouvertes. Kyp Durron dit que « en une nuit, il prend le pouvoir et devient Chef de l’État. Extrême ? Je dirais incontrôlable, mes amis ». Là encore, on ne sent même pas une volonté d'affronter Jacen. Les Jedi de Luke sont passifs. Ils se trompent d'ennemis, persuadés qu'il faut s'occuper de Lumiya ou d'Alema Rar avant de ramener Jacen sur le droit chemin.
D'autres ne font pas preuve d'autant d'atermoiements ou de naïveté. Ils ont cerné Jacen Solo, ils savent qui il est et ce qu'il désire réellement. Bien entendu, la réaction de Cal Omas est pleine de colère et de mépris. Il a saisi que Jacen porte un masque, que derrière son attitude contrôlée il rêve d'imposer sa marque (Cal Omas ne sait pas que Jacen suit la voie Sith). Il lui balance alors « petit salopard ridicule et assoiffé de pouvoir ». Boba Fett, lui, n'a pas fréquenté directement Jacen mais il a été touché par la politique de l'ancien Jedi. Jacen a torturé à mort sa fille. Et Boba Fett n'oublie pas que les Jedi sont des êtres portés à la guerre et qu'ils déstabilisent l'ordre, selon son point de vue. Il fait alors une comparaison qui explique clairement ce qu'il pense de la situation et de Jacen : « Jacen Solo, le gamin qui voulait être Vador quand il serait grand. Il a fini par y arriver ».
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