Le roman L’ombre des Sith nous parle de familles. Dathan tente de protéger Miramir et Rey de Palpatine alors que Lando Calrissian est à la recherche de sa fille disparue, Kadara.
Lando n’a pas pu profiter longtemps de sa fille. Elle a été enlevée. Depuis, il la recherche partout, avec tous les moyens à sa disposition. Sa perte a causé un grand choc, une immense peine qui ne le quitte pas. D’ailleurs, Lando veut vivre cette peine (« il ne voulait pas que sa douleur s’estompe (…) Il voulait revivre cette expérience, ressentir son chagrin et sa souffrance avec une telle force qu’il se sente prêt à remuer l’univers entier juste pour retrouver son enfant, Kadara Calrissian »). C’est comme si c’était pour lui le moyen de ne pas l’oublier et de conserver l’énergie de la recherche.
Des années durant, Lando a recherché sa fille. Le résultat ? Un échec : « il avait cherché et il avait échoué. Cette quête l’avait mené d’un bout à l’autre de la galaxie, l’avait vu solliciter tous ses contacts, visiter toutes les lunes, toutes les stations et toutes les bases imaginables, mais il n’avait rien trouvé. ».
Dans un premier temps, Lando a pu compter sur ses amis, tous les liens créés dans ses activités d’homme d’affaires ou du temps de la Rébellion. Ses proches l’ont volontiers aidé. Mais, avec le temps, Lando a cessé de leur demander de l’aide, conscient qu’ils devaient mener leurs vies (« Luke devait se concentrer sur son temple, Han et Leia avaient leur propre vie. Lando ne leur en voulait pas. Au bout du compte, c’était à lui de supporter le problème -la douleur. Alors, Lando avait poursuivi ses recherches. Seul. »). C’est pour cela qu’on le retrouve dans un bar bien louche au début du roman. Ses oreilles traînent, il est toujours en quête du moindre indice. Il est forcément intéressé quand il entend les termes Sith et enlèvement dans la même phrase. Mais, il ne sait pas qu’il fait fausse route : ce ne sont pas des Sith qui ont enlevé sa fille mais le Premier Ordre, le fils bâtard de l’Empire qui n’a pas accepté sa défaite et veut se venger de ses principaux antagonistes.
Son périple le mène à croiser une famille en détresse : Dathan, Miramir et Rey. Il ne sait pas qui ils sont mais la situation le touche. Il trouve en eux un écho de sa propre existence (« il avait peut-être vieilli, avait peut-être perdu certaines de ses anciennes habitudes, mais il était toujours Lando Calrissian. Un héros de guerre décoré. Un général. Un père. »). Le souvenir de Kadara hante Lando, il ne veut pas que d’autres connaissent le même sort que lui.
Luke, lui, est présent à ce moment de la vie de Lando. Ce dernier l’a prévenu qu’il a entendu parler des Sith. Il sait que c’est un sujet qui intéresse Luke. Le Jedi prend le temps d’observer son vieil ami. Il le sait plein de ressources, déterminé ; il le voit marqué. Il est clair que « Luke se faisait du souci pour lui. En dépit des apparences, de son charisme et de son assurance, Lando avait passé ces six dernières années dans un enfer intime. Son existence avait été bouleversée par l’enlèvement de sa fille. Et cela l’avait profondément changé »). Lando n’est donc plus le même. Il est toujours un joueur, un homme prêt à se lancer dans des opérations louches ou qui a des fréquentations qui sortent de l’ordinaire. Mais, il est en réalité un parent brisé.
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