Dans le premier tome de la trilogie de Dark Bane, la Voie de la Destruction, nombreux sont les utilisateurs de la Force, Sith ou Jedi. Si le livre est avant tout focalisé sur Bane, il met en avant d’autres grands noms de cette époque comme Hoth ou Kaan (le Sith le, Jedi ou Sith. Une autre personne se met à l’honneur : Githany, une Jedi devenue Sith.
La première apparition de Githany donne tout de suite le ton. Si son apparence est fortement mise en avant, les mots laissent entrevoir une forte personnalité et une envie de s’en sortir. Alors que Kaan la présente comme une Jedi prête à trahir, tous les yeux sont fixés sur elle ; on apprend ainsi que « son visage et ses traits étaient la féminité incarnée, ses yeux verts, encadrée d’une peau cuivrée, brulaient du feu qui suggérait à la fois un avertissement une invitation ». Tous les Sith présents semblent sous le charme, même les plus expérimentés. Kopecz en fait partie, lui « qui ne parvint pas à la quitter des yeux » car « elle dégageait quelque chose de magnétique, qui transcendait la simple attirance physique ».
Très vite, Githany laisse entendre qu’elle est prête à utiliser tous les moyens à sa disposition pour arriver à ses fins. Elle a même transgressé un interdit Jedi en ayant des liens physiques et amoureux avec un autre Jedi. Désirant rejoindre les Sith, Githany n’a aucun regret à tourner le dos aux Jedi. D’une certaine façon, elle se moque même de leur naïveté et de leur aveuglement : « Kiel et moi étions… proches. Nous avons partagé de nombreuses choses. Il n’aurait jamais pu deviner que je viendrais vous livrer ces informations ».
Githany est envoyée à l’académie Sith de Korriban où elle détonne très vite. Elle, l’ancienne Jedi, trouve vite sa place dans cet endroit où se livre une compétition acharnée. Il faut dire qu’elle semble prédisposée à s’adapter à cet endroit, puisqu’elle « était aussi arrogante et cruelle qu’elle était attirante et la Force paraissait exceptionnellement forte en elle ».
Elle noue vite une relation spéciale avec Bane qu’elle identifie comme une ressource pour son accession vers le pouvoir. Mais, à ce moment, Bane souffre d’un blocage dont il ne parvient pas à se sortir. C’est Githany qui le mettra sur la bonne voie en employant des terme simples et efficaces. Elle se sert de son expérience de Jedi, d’apprentie Sith et de la vie en général pour lui asséner l’importance de « la colère, la haine, l’amour le désir ». Elle développe en disant que « ces émotions nous rendent forts » et que « la paix est un mensonge » puisque « seule la passion existe ». Bane n’a pas d’autre choix que de trouver en lui les solutions : « ta passion est toujours là, Bane. Cherche-la. Et revendique-la ».
Githany diffère aussi par l’arme qu’elle manie. Elle ne se tourne pas vers le sabre laser comme tant d’autres mais un fouet (« Githany n’utilisait pas d’arme traditionnelle et préférait manier une arme très rare, un fouet énergétique – une particularité supplémentaire qui la distinguait encore des autres apprentis »).
En réalité, c’est Sirak, un zabrak particulièrement doué, qui résume parfaitement la personnalité de Githany. Il l’a étudiée et cernée, et peut donc dire que « elle veut tout ce que les Sith veulent. (…) Le pouvoir. Le triomphe. Elle a su s’allier aux forts ». Autrement dit, Githany a choisi les Sith au détriment des Jedi pour cette raison.
Mais, les chemins de Githany et Bane divergent. Si Githany reste dans les rangs de la Confrérie, Bane recherche et prend son indépendance. Pire, Bane devient une menace. Githany a même une vision où elle voit que « Bane allait venir sur Ruusan » et qu’« il ne venait pas pour se joindre à la Confrérie » car « il venait pour la détruire ».
Githany fait part de ses doutes à Kaan. Elle lui dit que Bane est un être redoutable. Les deux mettent au point un plan terriblement audacieux : empoisonner Bane. Githany embrasse Bane en sachant qu’il percevra l’odeur du poison sur ses lèvres, ce qui endormira sa méfiance et l’empêchera de détecter le deuxième poison. Le stratagème fonctionne et un Bane affaibli et divaguant doit s’avouer les mérites de Githany : « Githany avait peut-être corrompue par l’influence de la Confrérie, mais elle comprenait encore la puissante nature du côté obscur. Etait-il possible qu’elle devienne sa véritable apprentie (…) ? ». Bane envisage donc de choisir Githany pour mettre en place sa règle des deux : un maître Sith pour enseigner et un apprenti qui doit chercher à le dépasser.
Bane survit et retourne sur Ruusan. Sa présence effraie Kaan alors que Githany lui prête allégeance. La femme a un fort désir de vivre, une fureur de rester en vie. Elle est prête à tout, même à trahir les Sith de la Confrérie. Elle prête ainsi allégeance à Bane en affirmant que « tu es le vrai chef des Sith, Bane. Je te suis maintenant fidèle. Ainsi que le reste de Confrérie une fois que nous aurons eu recours à ton rituel pour défendre les Jedi ». Bane devient donc le leader non officiel des Sith. Il les pousse à employer une technique Sith, tout en gardant en tête que cela tuera tous les Sith présents. Bane veut faire table rase pour construire son nouvel ordre. Personne ne peut survive, pas même Githany. Elle a trop été marquée par la Confrérie pour devenir une apprentie, elle n’a pas saisi l’essence de ce que veut faire Bane. Bane le regrette : « Elle lui avait promis de le suivre, mais elle ne parvenait pas à voir au-delà de la Confrérie et de ses limites. Elle était corrompue… et indigne de devenir son apprentie. Elle devait mourir comme les autres. Il ressentit un léger regret en prenant cette décision, mais ce sentiment était creux, il s’agissait plutôt de la vague résonance d’un rejet ». Bane ne regrette donc pas Githany mais plus quelques bons moments qu’ils ont pu avoir.
Githany connait le même sort que les autres Sith. Elle est tuée, exécutée par l’onde psychique même si elle a tenté de prendre la fuite, ayant pris peur et connaissant bien trop Bane pour être bercé par ses paroles. Githany disparait littéralement, réduite à rien du tout : « l’onde d’énergie du côté obscur la balaya un instant plus tard (…) Ses chairs se flétrirent et rétrécirent puis ses traits splendides se momifièrent avant même qu’elle puisse émettre le moindre cri (…) son corps sans vie demeura immobile avant de tomber au sol et de se transformer en poussière ».
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