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mardi 15 avril 2025

Le roman la Tentation de la Force

Les Nihil ont réussi à s’accaparer un morceau de la galaxie. Relativement à l’abri derrière leur Rempart, ils imposent leurs lois, la violence et la peur. La République et les Jedi tentent de lutter et de faire face. 

Les Jedi se rendent compte que la situation est plus que périlleuse. Le combat contre les Nihil mobilisent beaucoup de leurs ressources et créent beaucoup de dégâts dans leurs rangs. Les morts sont nombreuses, la conception de la Force se retrouve chamboulée. Le Jedi Elzar Mann se rend compte que « la République était totalement débordée : elle devait faire face aux habituels conflits locaux, grèves générales et catastrophes naturelles frappant des systèmes entiers, tout en gérant la menace constante, extrême et imminente d’une invasion nihil ». Les Jedi sont donc sollicités. Ils combattent et perdent parfois pied. Ils ont quelques victoires, ils sont souvent traumatisés. Ils n’ont pas oublié la catastrophe du Legacy Run ou du Flambeau Stellaire, la mise à mort du Grand Maître Jedi VeTer par Marchion Ro. Et pourtant, Coruscant n’a pas changé. Ses habitants continuent de vivre comme si rien de grave ne se passait. Elzar est presque choqué de cette apathie (« les habitants de Coruscant se comportaient tout à fait normalement comme si rien n’avait changé depuis deux ans. Un parfait étranger aurait pu penser que les Nihil n’existaient pas. Qu’aucune énorme distorsion gravitationnelle n’isolait une section de la galaxie »).

La République est donc menacée par les Nihil. Pire, les Nihil, en tout cas selon Ghirra Starros, peuvent offrir aux gens un autre modèle de société. Si on ne voit les Nihil que par leur violence, il ne faut pas négliger le fait que certains d’entre eux veulent construire quelque chose de concret et durable. Alors qu’elle se rend sur Coruscant pour rencontrer la chancelière Lina Soh, Ghirra Starros délivre une rélle profession de foi : « il existera toujours des gens qui n’auront pas leur place dans la République. Des cartels et des organisations que les moeurs de la République et des Jedi irriteront. La République ne saurait répondre aux besoins, aux aspirations de tous ». La chose est claire : les Nihil veulent offrir une alternative.


Les Jedi vivent de grands bouleversements. Les Nihil offrent une menace tout à fait inattendue et inconnue. Ils ne sont pas comme les ennemis traditionnels des Jedi, les Sith. Rien dans leur formation n’a préparé les Jedi à ce genre de défi. Avar Kriss pense que « la pire perte infligée par Marchion Ro au Jedi constituait à les avoir privés de leurs certitudes ».

De façon plus terre à terre, les Jedi sont confrontés à des ennemis impitoyables qui n’hésitent pas à leur envoyer de terribles créatures comme les Sans-noms qui « s’étaient révélés des ennemis brutalement efficaces pour la Force elle-même ».

Les Nihil ont visiblement bien étudier les Jedi. Ils savent qu’ils ont une arme redoutable : les sabres laser. Les Nihil ont donc trouvé de quoi les contrer : le beskar. Quand le Jedi Porter Engle affronte la Nihil Viesse, il s’en rend compte : l’arme devait être faite de beskar pour supporter l’impact ».


Les impacts sont donc en grande partie négatifs. Mais, tout n’est pas noir. Des Jedi trouvent même l’amour, osent s’avouer leur amour. C’est le cas d’Elzar Mann et Avar Kriss qui finissent par se rendre compte que s’avouer leurs sentiments et les vivre ne va pas les empêcher de faire leurs devoirs de Jedi. Ils perçoivent que « l’attachement et la possessivité sont des défauts parce qu’ils limitent le potentiel d’un Jedi. Ils amenuisent la galaxie. Mais l’amour est sans limites (…) nous sommes tous des trous noirs qui attirent l’amour. Des notes sans fin, des océans sans fond ».


Marchion Ro, lui, est de plus en plus détaché du sort quotidien des Nihil. Son comportement intrigue ses subordonnés. Il est souvent absent, et quand il est présent, c’est comme si il n’était pas là. Son comportement surprend donc, d’autant plus que Marchion Ro a des visions d’une ancêtre décédée : Marda Ro apparait en tant que fantôme.

Lorsqu’il focalise son attention sur les Nihil, Marchion Ro est presque dégoûté par ce qu’il voit : « aucun de ceux qu’il avait admis à ses côtés ne s’en montrait digne ».

Ce dédain n’est pas réservé aux Nihil. Il a également un fort mépris pour les Jedi et l’Ordre. Ils ne voient pas que quelque chose de plus vaste est en cours, ils sont limités par leurs responsabilités (« accaparés qu’ils étaient par le Rempart d’orage, le sauvetage de la population (…)  ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez »).

En tout cas, Marchion Ro reste un formidable opposant comme s’en rend compte Vernestra Rhow quand elle lui fait face : « Ro leur tirait dessus de manière décontractée, presque amusée ». 

C’est Xylan Graff, un ancien collaborateur des Nihil qui les a trahis pour rejoindre la République, qui offre la description qui résume le mieux Marchion Ro. Il affirme que Marchion Ro « dort sur un matelas rembourré de plans B ! Il lance tellement de machinations à la fois que peu importe celle qui fonctionne, puisqu’ il y en aura bien une qui le fera ». On pourrait presque dire que Marchion Ro a pénétré l’esprit des Jedi et des politiques de la République : ils ne font que lui courir après, ils ne sont pas à la manoeuvre.


En réalité, le roman La tentation de la Force révèle un nouvel ennemi, potentiellement plus dangereux que les Nihil, les Sans-nom ou les Drengir. Cette nouvelle menace est tellement terrifiante que le Jedi Burry finit par ressentir de la compassion pour les Sans-noms qui en sont victimes (« devant ces dépouilles, ces sacs d’os vides couverts d’un pelage miteux… il ne pouvait faire autrement. Ils paraissaient usés. Abandonnés »). Cette chose est « un phénomène cancéreux, qui se développaient insidieusement selon un schéma incompréhensible à ce jour mais qui dévorait entièrement des mondes sains et vivants ». 


C’est Marchion Ro qui étudie le plus ce phénomène. Dans un moment bien intrigant, Marchion se rend sur Coruscant pour voir les Jedi et la chancelière. Comme souvent, Marchion ne questionne pas, il assène sa parole : « vous êtes au courant du fléau qui se manifeste dans toute la galaxie ». Il ne fait pas que mettre en garde, il toise, il provoque : « nul n’es à l’abri : ni la République, ni les Nihil, ni les Hutts, les mercenaires de Takodana ou les Mandaloriens. Personne sauf moi ». Le roman se termine donc sur un Marchion Ro triomphant. Et qui se place en seul recours.


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