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Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

dimanche 15 juin 2025

L'emprise du Premier Ordre

Le Premier Ordre n’est pas uniquement Kylo Ren ou Hux, ce n’est pas uniquement une armée puissante et redoutée. C’est aussi un réel système politique, une volonté de se répandre dans la galaxie et d’assurer l’administration. C’est ce que tente de montrer les événements prenant part dans le roman Renaissance.


Toute la galaxie a en souvenir ce qui est arrivé à la planète Hosnian Prime. Cela a fait peur aux gens, cela leur a fait craindre le Premier Ordre. Ils ont compris que le Premier Ordre était une menace réelle car il n’a pas hésité à détruire la capitale de la Nouvelle République pour arriver à ses fins et montrer sa détermination. Face à un tel acte, bon nombre ont pris peur et ont décidé de ne pas s’opposer au Premier Ordre. De retour de la planète Ikkrukk, Poe Dameron se rend compte que « la stratégie la plus viable reposait peut-être sur la collaboration plutôt que sur le conflit, qu’on aurait même quelque chose à gagner, financièrement à rejoindre le Premier Ordre ». 


Ainsi, même un gradé de la Résistance peut comprendre qu’on ne s’oppose pas au Premier Ordre. Il faut dire qu’à ce moment de la guerre, le Premier Ordre semble bien parti pour gagner. La Résistance n’est plus composée que de quelques vaisseaux et de quelques dizaines de combattants. Les forces n’ont donc rien à voir. Pire, la République ne soutient pas la Résistance (Leia n’a reçu aucune réponse à la fin des Derniers Jedi). Au contraire, le Premier Ordre est bien implanté sur un bon nombre de planètes, a des ressources qui lui permettent de financer sa guerre et peut compter sur des agents (administratifs ou militaires) dévoués. 

Sur Corellia, l’archiviste Winshur devient un fier partisan du Premier Ordre. Lui qui a accès à bon nombre de contrats voit que « les termes qui y figuraient avantageaient systématiquement le Premier Ordre, mais ce n’était pas comme si les entrepreneurs corelliens avaient le choix »… La puissance du Premier Ordre impressionne donc mais ce n’est pas la seule façon qu’ils ont pour faire pression.


Le Premier Ordre a systématisé l’enlèvement comme moyen de pression. N’importe qui peut disparaitre à n’importe quel moment, tout le monde peut être touché (« nous soupçonnons depuis longtemps le Premier Ordre d’enlever des enfants et d’être responsable de nombreuses disparitions aux confins de la galaxie. Mais la situation empire à présent : ils procèdent à des arrestations pour un oui ou pour ou non »). Une cible favorite semble être les gens célèbres, avec de l’influenceront ou qui ont été des figures marquantes de la République. Ces gens-là sont enlevés et condamnés à des travaux forcés. Ces peines les marquent durement, les changent : « elle n’était plus qu’une coquille vide, sa peau sombre pâlie par le manque du soleil et ses yeux rivés au sol. Il était sûr qu’il s’agissait de Hevasi Joy, cette chanteuse qui s’était ouvertement opposée au Premier Ordre dans les fils d’actualité du divertissement ».

Le chantage est aussi utilisé. En ayant détruit Hosnian Prime, le Premier Ordre a montré qu’il était un ennemi implacable qui mettait ses menaces à l’oeuvre.

D’une certaine façon, Ryloth subit ce qu’a subi Naboo des décennies auparavant : un chantage au blocus des lignes de transport et de communication. Yendor affirme qu’ « ils ont donné cinq jours à la guilde import-export de Ryloth pour s’acquitter volontairement de cette taxe avant qu’ils n’installent un blocus sur les voies de communication permettant d’entrer ou de sortir du système et ne commencent à y imposer des droits de douane ». Cela illustre aussi le fait que le Premier Ordre se comporte comme une force politique et économique. L’organisation n’est pas uniquement là pour faire la guerre, elle veut aussi gérer les choses.


La peur est donc un élément important. Le Premier Ordre est cruel. Un système bien rodé est mis en place où les gens enlevés n’ont pas d’autres choix que travailler pour le Premier Ordre, car « c’est la mort ou les camps de travail ». Les camps ne sont pas uniquement mis en place pour le plaisir de torturer ; ils obéissent également à un impératif économique et idéologique. Ils leur permettent de construire tout ce qui est nécessaire en terme de matériel. Ils répondent aussi à leur doctrine ; on peut lire que « plus le travail est ingrat, mieux c’est. Mais, il convient de les maintenir en vie, et par-dessus tout de les faire travailler. Le redressement par le travail fait partie de la vision globale du Premier Ordre ».

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