Les Nuits de Coruscant ne nous plongent pas uniquement dans les premiers pas de l'Empire, la traque des Jedi ou l'exploration de l'immense Coruscant et ses nombreux endroits affreux, coupés du monde. C'est également un roman qui développe une réflexion sur l'humain et sa place dans la galaxie.
Dès le début du livre, Rokko le Hutt, un leader du crime donne le ton. Il vient d'avoir une conversation avec un homme qui demande plus de crédits que ce qui était prévu. Il n'est pas étonné d'être trompé et il remarque qu'il est nécessaire de « ne jamais faire confiance aux humains ». Ce point de vue est partagé par Rhinann. Rhinann n'est pas n'importe qui, il est un des serviteurs les plus proches de Vador à cette époque. Lui qui voit l'ascension d'un Empire pro-humain a des réserves. Il faut dire qu'il a un jugement très négatif. L'individu « méprisait les humains ». Ce mépris n'est pas sans raison, il est le fruit d’une longue observation qui lui permet de voir que les humains « n'étaient pas faits pour l'ordre. En fait où qu'ils aillent, ils apportaient chaos, ruine, folie et misère. Un vrai fléau répandu à travers toute la galaxie ».
Car, les humains sont l'espèce dominante de la galaxie. Ils sont les plus nombreux, les plus forts, les plus puissants et Rhinann en a bien conscience. Il décide donc de faire profil bas et se soumettre à leur domination (« les humains avaient colonisé la quasi-totalité de la galaxie. Ils représentaient l'espèce la plus nombreuse de l'univers connu. S'opposer à eux était aussi vain que risqué, d'autant que maintenant, ils avaient vraiment pris le pouvoir »). Den, un Sullustan, ne pense pas autre chose : « où qu'on aille, des humains. Et des humanoïdes. Intéressant comme la sélection naturelle avait favorisé les formes de vie bipèdes à travers la galaxie ». Autrement dit, lui aussi admet la supériorité et la domination des humains.
Si les humains sont aussi forts et puissants, ce n'est pas sans raison. A force de les fréquenter, Rhinann a identifié quelques faits saillants comme leur refus de céder et l'acceptation de se sacrifier si ils estiment que la cause vaut le coup : « c'était d'ailleurs une caractéristique des humains. Un caractère téméraire, presque suicidaire, qui les faisait tenir bon, là où n'importe qui aurait décampé en hurlant de terreur ». Mais, cette admiration se transforme vite lorsque Vador lui demande rechercher un humain en particulier. Rhinann comprend que la mission sera compliquée tant les humains sont nombreux et partout (« ils se répandaient dans la galaxie comme la peste rouge »). Il n'est d'ailleurs pas très flatteur d'être comparé à une maladie si terrible et contagieuse.
Rhinann, aide de Vador, résume parfaitement ce qu'il pense des humains : « les humains. La culture dominante. Ils noyautaient le commerce, les gouvernements et l'armée (…) on pouvait les aimer ou les détester, mais on ne pouvait pas les ignorer. Pour le meilleur ou pour le pire, les humains étaient les architectes de l'avenir. Et seule une espèce aussi imprévisible, stupide et dangereuse que l'humain pouvait créer une aberration comme Dark Vador ». Rhinann est donc clair : les humains ont le pouvoir et ce sont eux qui dictent la marche à suivre. Il ne sert à rien de s'opposer à eux car ils contrôlent tous les leviers du pouvoir. Pire, ils ont été capables de faire un monstre comme Dark Vador et c'est la démonstration qu'il faut les craindre. Des gens capables de créer ça ne peuvent qu'inspirer la peur et la méfiance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire