Article épinglé

Kerra Holt, une Jedi chez les Sith

La République et les Jedi n’ont pas toujours contrôlé la galaxie ou apporté la lumière. Il y a même eu des époques où ils ont volontairement...

lundi 30 juin 2025

L'avènement de Dark Zannah

Bane a pris une apprentie, Zannah. Il a toujours été clair avec elle : elle doit soit le surpasser soit mourir en essayer de le surpasser. Le but est de rendre les Sith plus forts, plus déterminés. C’est la fameuse Règle des Deux qui s’applique aux Sith depuis que la fin de la guerre entre les Sith et les Jedi (la Confrérie des Ténèbres versus l’Armée de la Lumière), et la prétendue disparition des Sith.


Dark Bane n’attend que ça, que Zannah décide de prendre son destin en main et l’attaque. Il n’a pas réellement envie de perdre et d’être défait, c’est plus qu’il désire savoir si Zannah est digne de devenir une Sith. Si elle l’attaque alors que Bane est encore en forme, alors, d’une certaine façon, elle aura gagné son respect. Sa pensée est claire : « la répugnance de la jeune femme à le défier avait fini par intriguer son Maître, et il se demandait si elle avait l’ambition dévorante nécessaire pour devenir Dame Noire des Sith ». Bane se demande pourquoi Zannah ne passe pas à l’action. Il doute de son choix ; il se demande même si Zannah n’attend pas le déclin physique de Bane, symbolisé par ses tremblements, pour l’attaquer. Si elle agissait comme ça, ce serait une réelle honte selon Bane. Elle ne peut pas avoir raté ses déboires physiques car « Zannah était trop vive d’esprit, trop maligne pour ne pas avoir remarqué une preuve de faiblesse aussi flagrante chez son Maître ». Pour autant, Bane ne va pas sous-estimer Zannah. Elle a beau prendre son temps pour accomplir son destin de Sith, il refuse de la négliger (« quoiqu’elle ait déçu Bane en tardant autant à le défier, Zannah demeurait une adversaire formidablement dangereuse »). Bane a donc de l’estime pour Zannah.


Zannah, elle, adhère à la Règle des Deux et tout ce que lui a enseigné Bane. Elle est une Sith qui a conscience de sa puissance, de son affinité avec la Force. Quand elle envisage de prendre le Jedi Noir Set Harth comme futur apprenti, elle lui dit que « si je veux devenir Dame Noire des Sith, je dois prouver que j’en suis digne en affrontant seule mon Maître. Et si je n’en suis pas digne, alors je périrai… mais l’Ordre restera fort sous sa direction ». Il n’est donc pas question d’attaquer Bane dans le dos ou de façon lâche, ou quand il dort…


Mais, Zannah ne se limite pas à cela. Comme son Maître, elle a un intérêt pour l’accumulation de connaissances et d’informations, et elle sait qu’avoir de l’influence est une chose importante. Elle diffère aussi de Bane par son physique. Bane est un homme musclé et grand, imposant physiquement qui intimide alors que Zannah est une femme qui attire le regard par sa beauté et ses formes. Et elle n’hésite pas à utiliser ses atouts : « elle se savait séduisante. Les hommes tout spécialement étaient sensibles à sa personne à cause de son physique (…) ils voulaient naturellement l’aider, la contenter. Et Zannah n’hésitait pas à les y encourager d’un rire complique ou d’un geste sensuel ».

Bien entendu, Zannah n’a aucune chance de battre Bane en le charmant. Elle peut toutefois compter sur un atout important : sa maîtrise de la sorcellerie Sith. C’est un talent qui dépasse totalement Bane, qu’il ne maîtrise pas. Ironiquement, c’est Bane qui l’a poussée à développer cet aspect (« et lorsque Bane avait détecté en elle ce talent pour une magie subtile mais dévastatrice, il l’avait encouragée à étudier ce domaine ») et lui offre donc, involontairement, une sorte d’avantage.


La motivation de Zannah est encore plus renforcée quand elle se convainc que Bane ne suit même pas ses propres règles. Quand elle apprend que Bane s’intéresse à Andeddu et à sa quête de la vie immortelle, elle se sent trahie car elle imagine que Bane n’a aucune intention de céder sa place (« c’est une trahison de tout ce que vous m’avez appris. Vous avez dit que vous m’enseigneriez tous vos secrets, et qu’un jour je serais dépositaire de l’héritage des Sith. Vous m’avez menti »).


Après leur premier affrontement, il n’y a pas de vainqueur entre Bane et Zannah, même si « Bane était très conscient d’avoir frôlé la mort ». Si Bane est dans une position d’attente à ce moment, il prend le temps d’expliquer les choses à une potentielle future apprentie. Celle qui deviendra Dark Cognus sait qu’elle a va devoir servir Bane ou Zannah, il n’y a pas d’autre possibilité. Dark Bane est très clair : « l’avenir des Sith oscille entre Zannah et moi, expliqua Bane. Celui de nous deux qui sortira vainqueur de notre confrontation contrôlera la destinée des Sith, mais nos forces sont trop équilibrées pour qu’on puisse prévoir l’issue ». Autrement dit, Zannah est aussi forte que Bane. 

Bane, lui, connait la valeur de Zannah, il sait où sont ses points faibles et forts (« Bane ne la craignait pas aux lames. Il n’y avait qu’un domaine qu’il redoutait chez elle : son maniement de la sorcellerie Sith. Zannah était capable de résultats avec la Force que son Maître ne pouvait même pas obtenir »). On retrouve là encore une certaine forme de respect de Bane envers Zannah.


Au final, Zannah défait Bane et devient la « Dame Noire des Sith ».


dimanche 15 juin 2025

L'emprise du Premier Ordre

Le Premier Ordre n’est pas uniquement Kylo Ren ou Hux, ce n’est pas uniquement une armée puissante et redoutée. C’est aussi un réel système politique, une volonté de se répandre dans la galaxie et d’assurer l’administration. C’est ce que tente de montrer les événements prenant part dans le roman Renaissance.


Toute la galaxie a en souvenir ce qui est arrivé à la planète Hosnian Prime. Cela a fait peur aux gens, cela leur a fait craindre le Premier Ordre. Ils ont compris que le Premier Ordre était une menace réelle car il n’a pas hésité à détruire la capitale de la Nouvelle République pour arriver à ses fins et montrer sa détermination. Face à un tel acte, bon nombre ont pris peur et ont décidé de ne pas s’opposer au Premier Ordre. De retour de la planète Ikkrukk, Poe Dameron se rend compte que « la stratégie la plus viable reposait peut-être sur la collaboration plutôt que sur le conflit, qu’on aurait même quelque chose à gagner, financièrement à rejoindre le Premier Ordre ». 


Ainsi, même un gradé de la Résistance peut comprendre qu’on ne s’oppose pas au Premier Ordre. Il faut dire qu’à ce moment de la guerre, le Premier Ordre semble bien parti pour gagner. La Résistance n’est plus composée que de quelques vaisseaux et de quelques dizaines de combattants. Les forces n’ont donc rien à voir. Pire, la République ne soutient pas la Résistance (Leia n’a reçu aucune réponse à la fin des Derniers Jedi). Au contraire, le Premier Ordre est bien implanté sur un bon nombre de planètes, a des ressources qui lui permettent de financer sa guerre et peut compter sur des agents (administratifs ou militaires) dévoués. 

Sur Corellia, l’archiviste Winshur devient un fier partisan du Premier Ordre. Lui qui a accès à bon nombre de contrats voit que « les termes qui y figuraient avantageaient systématiquement le Premier Ordre, mais ce n’était pas comme si les entrepreneurs corelliens avaient le choix »… La puissance du Premier Ordre impressionne donc mais ce n’est pas la seule façon qu’ils ont pour faire pression.


Le Premier Ordre a systématisé l’enlèvement comme moyen de pression. N’importe qui peut disparaitre à n’importe quel moment, tout le monde peut être touché (« nous soupçonnons depuis longtemps le Premier Ordre d’enlever des enfants et d’être responsable de nombreuses disparitions aux confins de la galaxie. Mais la situation empire à présent : ils procèdent à des arrestations pour un oui ou pour ou non »). Une cible favorite semble être les gens célèbres, avec de l’influenceront ou qui ont été des figures marquantes de la République. Ces gens-là sont enlevés et condamnés à des travaux forcés. Ces peines les marquent durement, les changent : « elle n’était plus qu’une coquille vide, sa peau sombre pâlie par le manque du soleil et ses yeux rivés au sol. Il était sûr qu’il s’agissait de Hevasi Joy, cette chanteuse qui s’était ouvertement opposée au Premier Ordre dans les fils d’actualité du divertissement ».

Le chantage est aussi utilisé. En ayant détruit Hosnian Prime, le Premier Ordre a montré qu’il était un ennemi implacable qui mettait ses menaces à l’oeuvre.

D’une certaine façon, Ryloth subit ce qu’a subi Naboo des décennies auparavant : un chantage au blocus des lignes de transport et de communication. Yendor affirme qu’ « ils ont donné cinq jours à la guilde import-export de Ryloth pour s’acquitter volontairement de cette taxe avant qu’ils n’installent un blocus sur les voies de communication permettant d’entrer ou de sortir du système et ne commencent à y imposer des droits de douane ». Cela illustre aussi le fait que le Premier Ordre se comporte comme une force politique et économique. L’organisation n’est pas uniquement là pour faire la guerre, elle veut aussi gérer les choses.


La peur est donc un élément important. Le Premier Ordre est cruel. Un système bien rodé est mis en place où les gens enlevés n’ont pas d’autres choix que travailler pour le Premier Ordre, car « c’est la mort ou les camps de travail ». Les camps ne sont pas uniquement mis en place pour le plaisir de torturer ; ils obéissent également à un impératif économique et idéologique. Ils leur permettent de construire tout ce qui est nécessaire en terme de matériel. Ils répondent aussi à leur doctrine ; on peut lire que « plus le travail est ingrat, mieux c’est. Mais, il convient de les maintenir en vie, et par-dessus tout de les faire travailler. Le redressement par le travail fait partie de la vision globale du Premier Ordre ».

vendredi 30 mai 2025

Jacen Solo n'est plus respecté en tant que chef

Jacen Solo (Dark Caedus), ancien Jedi devenu Sith, a pris le contrôle de l’Alliance Galactique à la faveur d’un Coup d’Etat. Officiellement, il gère les choses avec l’Amiral Niathal, mais il a l’ascendant sur elle. C’est principalement Jacen qui est au front, à mener la guerre et livrer des batailles. Se basant sur son lien avec la Force, Jacen se pense supérieur aux autres. Très vite, on sent du mépris pour ses subordonnés. Il n’a aucune estime pour eux et a même le besoin de leur faire du mal physiquement (« il aurait une énorme envie, à laquelle il devait résister, de l’écraser »). Pire, Jacen semble prendre du plaisir à sentir le mal-être des gens qui travaillent pour lui. C’est un des artifices dont il use pour asseoir son autorité sur eux : « elle avait lutté pour garder son calma durant tout le briefing, et il appréciait cela. Instiller la peur chez ses subalternes les incitait à obéir dans l’instant et à accomplir plus d’efforts ».

Si il est bien peu respectueux des gens en-dessous de lui, la chose n’est pas mieux avec Niathal, qui est pourtant normalement son égale. Il apprécie le fait qu’elle garde un profil bas et ne se lance pas dans de vaines discussions. Pourtant, Jacen la teste, remet en cause son autorité et ses capacités. A chaque fois, cela semble être égal à la co-Cheffe d’Etat. Sa réaction est assez claire : « une personnalité plus incendiaire se serait vexée de la remise en cause implicite par Caedus de sa capacité à garder les secrets. Niathal ne préféra pas prendre cela comme une insulte ».


En réalité, Jacen ne comprend pas que cette guerre déchire des gens et des familles. Il a du mal à se projeter à leur place, lui qui cherche avant tout à unifier la galaxie et accomplir son destin de Sith.


L’exemple de Syal Antilles est assez éclairant. Quand il promet Syal Antilles pour l’avoir aidé à repousser Luke Skywalker, il pense la récompenser en lui offrant une promotion. Il ne comprend pas que pour Syal c’est un déchirement et qu’elle est mal à l’aise (« dans un souffle, et Caedus ne parvenait pas à savoir s’il était plus ravi que peiné »). Il ne cerne donc les états d’âme de Syal dont une bonne partie de la famille et des proches combat dans le camp d’en face.

Syal s’ouvre de sa douleur. Elle ne comprend la façon dont la guerre tourne et toute l’absurdité qui va avec. Elle est la seule rescapée de son groupe et elle a pourtant été promue. Elle questionne la chose en disant que « j’ai tiré sur Luke Skywalker et ils ont décidé que je méritais une promotion (…) Un prix de consolation pour avoir perdu toutes mes troupes. Et mon fiancé ». Caedus ne peut pas savoir ça, car pour lui, bon nombre de gens ne sont que moustiques insignifiants. Il ne sait donc rien d’eux, des sacrifices que cette guerre leur impose. Syal est pourtant traversée par de profonds doutes et déceptions (« depuis que ça a commencé, j’ai tiré sur un de mes héros, Luke Skywalker, et sur mon propre père »).

Surtout, Syal nous donne un premier aperçu de ce que les militaires ressentent en présence de Jacen Solo. Ils sont tout le temps sur le qui-vive, ils sont tout le temps accompagnés par la crainte de faire une faute et d’être punis pour ça. Elle interroge un ami de son père, Tycho Celchu : « tout le monde a peur de lui. Tout le monde. Personne ne parle de lui. As-tu déjà entendu quelque chose comme ça ? Quelqu’un dont les propres hommes refusent de parler ? ». Tycho, lui, a connu l’Empire… Et le lien avec l’infâme Dark Vador semble assez clair…


Jacen semble incapable de faire preuve d’empathie, de ressentir la peine et les émotions des autres. Il avait déjà du mal à saisir la peine d’Allana, sa propre fille, qu’il venait d’enlever à sa mère, Tenel Ka. Il ne réagit pas mieux avec ses propres soldats. Il a beau se forcer, rien n’y fait. Il tente sans réussite : « Caedus essaya d’exprimer de la peine, de se dire que Turl représentait pour Nevil ce qu’Allana était pour lui, mais il ne parvenait pas à dépasser cette équation mathématique ».


Jacen va à nouveau imiter son grand-père, Anakin Skywalker. Comme Anakin a tué Padmé en l’étouffant et en participant à son affaiblissement, il va employer la même tactique sur une militaire, coupable d’une erreur. Au lieu de la dégrader ou de la faire enfermer, il décide de la tuer en public, en plein sur le pont du vaisseau (« le bruit du cou de Tebut se brisant parut étonnamment fort par-dessus le bourdonnement des moteurs et ordinateurs du pont »). L’équipai est sous le choc, incapable de réaliser ce qui vient de se passer. Pour eux, c’est inimaginable que leur chef se prête à de telles pratiques. Quand il regarde ses hommes, Caedus ne peut lire ce qu’ils ressentent (« de la peur ? De la colère ? De l’acceptation servile ? Caedus n’aurait su le dire »). La nouvelle du meurtre se répand très vite. Ce n’est plus une rumeur, c’est un fait. Même Niathal finit par être au courant et elle livre son analyse de la situation : « l’énormité d’un tel acte rendait toute justification impossible. La nouvelle s’était diffusée (…) Même la loyauté absolue de l’équipage sélectionné avec rigueur ne l’empêchait pas de discuter de quelque chose d’aussi sérieux ».


Les conséquences sont énormes et poussent à la trahison. Niathal continue d’informer Luke alors que Shevu décide d’aider Ben à découvrir le meurtrier de Mara Jade (« il y a quelques jours, il a tué un lieutenant sur l’Anakin Solo, comme ça, devant tous les membres d’équipage »). Jacen Solo s’éloigne donc de ses équipages, sans s’en rendre compte.

jeudi 15 mai 2025

Lando après l'Etoile de la Mort

Après avoir détruit l’Etoile de la Mort et avoir contribué à la chute de l’Empereur Palpatine, Lando a fini par quitter la Rébellion et ce qu’elle est devenue, la Nouvelle République. Si Lando a contribué à libérer la galaxie, il n’a pas oublié ses responsabilités à un niveau bien moins élevé.


Lando est content de rentrer chez lui, à la Cité des Nuages. C’est là qu’il se sent à la maison, c’est là qu’il a envie de vivre et construire quelque chose. Malheureusement, l’Empire a tout détruit : « à présent, tout est en ruines. Le sol est jonché de déchets. Les machines ont été retournées et découpées comme des carcasses de bêtes pour récupérer les crédits ». D’autres pourraient les bras devant l’ampleur des travaux à mener et les défis qui se présentent. Ce n’est pas le cas de Lando. Il a un devoir envers la Cité des Nuages, ceux qui y vivent ou ceux qui ont pu y trouver refuge (« Lando ne peut pas laisser la Cité des Nuages se transformer en une ville peuplée de tentes d’expatriés et d’évacués, mais il peut en tout cas donner du travail à ces gens »). Occupé à reconstruire sa Cité, Lando n’a pas pour autant oublié ses amis. Il est une des rares personnes qui ne tourne pas le dos à Leia en apprenant qu’elle est la fille de Vador (« des connaissances de longue date comme Ackbar, Nien Nunb ou Lando lui avaient envoyé des messages ou des holos pour manifester leur compassion et leur soutien (…) Leia savait maintenant qui était ses vrais amis et elle ne l’oublierait jamais »). Depuis sa rencontre avec Leia, Lando est marqué par la beauté, la force et le courage de cette femme.

La réciproque est également vraie. Leia tient Lando en estime et Han, en train d’essayer la planète de Chewbacca, s’avoue qu’il aimerait bien voir plus souvent son ami. Dans la trilogie Riposte, on peut lire cela : « même si Leia et Luke lui manquent très fort - et Lando également, mais cela il ne l’admettrait jamais ouvertement ».


Puis, Lando est content du bonheur de ses amis. Leia et Han se retrouvent, font un enfant. Pour Lando, c’est une nouvelle bien plaisante et une interrogation. Il fait remarquer à son ami cyborg Lobot que « les temps changent » et lui demandent  si « je devrais fonder une famille ». Car, Lando a longtemps aimé fréquenter les femmes, ayant du mal à s’attacher à une. Dans un premier temps, sa réponse est négative mais il finira par épouser Kashara Baaten, et avoir une fille avec elle. Malheureusement, celle-ci sera enlevée et Lando tentera de la retrouver (c’est une partie de l’intrigue du roman l’Ombre des Sith).

Ne pouvant arriver à son but, Lando se morfond sur Pasaana. Là, il finit par rencontrer, Finn, Rey et Poe. Eux savent toute de suite qui il est tant Lando a marqué l’histoire récente de la galaxie. Il est une légende, un héros.  Finn est plus que content de le voir (« c’est un très grand honneur général »). Rey, elle, est sur un registre plus personnel tant « Leia et Chewie lui avaient tellement parlé de lui. Le Faucon lui avait appartenu ! ».


Apprendre la mort de Leia a été une tragédie pour Lando. Il n’a pas pu dire au revoir à son amie, il n’a pu être là alors qu’elle avait besoin de lui. Il a la fausse impression de l’avoir laissée tomber. Il s’en veut. Tout dans son attitude traduit cela. A ce moment, Lando n’est plus un héros de la Rébellion, il n’est qu’un vieil homme qui perd un à un ses amis : « Lando avait été accablé de chagrin en apprenant qu’il était arrivé trop tard. Il avait raté l’occasion de faire ses adieux à son amie. (…) il avait les épaules voûtées. Il n’arrêtait pas de jeter des coups d’oeil en direction du linceul de la générale ».

Pourtant, il n’y a pas le temps de faire son deuil car la guerre continue. Poe confie à Lando une mission importante : ramener les soutiens vers Exegol pour l’ultime bataille. Lando a l’aura et le bagout nécessaires (« ils avaient des alliés. Et si quelqu’un pouvait les convaincre de leur prêter main-forte maintenant, c’était Lando Calrissian, l’ami de la Générale Organa, le héros de la Rébellion »).

L’excitation de la bataille d’Exegol terminée, Lando revient à la réalité et constate qu’il est presque hors de son temps, presque un vestige. On sent toute sa peine, toute sa désillusion : « tout le monde savait qui il était mais être célèbre sans connaître les autres en retour n’était pas gratifiant. De tous ses plus vieux et meilleurs amis, il ne restait que Chewie ».



vendredi 9 mai 2025

Les larmes des Sans-Noms : des Jedi brisés.

Plus les choses avancent et plus la situation se complique pour la République et les Jedi. Les Nihil contrôlent une partie de la galaxie, des Jedi sont tués par des créatures abjectes. Et, pour ne rien arranger, un fléau incontrôlable (sauf par Marchion Ro) ravage des planètes.


Les Jedi pourraient penser être à l’abri sur Coruscant : ils ne le sont pas. S’ils ne doivent pas craindre une attaque frontale et directe des Nihil, il apparait que le fléau les menace. 

Dans un premier temps, le Jedi Reath Silas confond le fléau avec ce que pourrait dégager le Jedi déchu Azlin Rell (« un être aussi pitoyable que dangereux (…) Azlin Rell (…) Le déchu. Un Chevalier qui avait embrassé le côté obscur de la Force »). Il faut dire que ce Jedi a été traumatisé par les Sans-Noms et qu’il a basculé vers l’obscurité pour lutter contre. Cela lui a permis de vivre pendant plus d’un siècle, certes consumé par l’obscurité, la haine et la peur. Reath Silas lui rend donc visite alors qu’il est enfermé dans les profondeurs du Temple et il pense que cette sensation de mal-être (« dans les niveaux souterrains du Temple Jedi, l’air semblait froid et humide, comme si Reath avait quitté Coruscant et traversait un royaume surréaliste ») pourrait venir de lui.

En réalité, c’est le fléau qui a envahi le Temple comme le découvrent Vernestra Rwoh et Reath Silas : « des cendres blanches à l’endroit où se trouvaient jadis (…) un lieu toujours riche en Force ». Rien ne semble pouvoir arrêter la progression du fléau dans le Temple, pas même les Jedi. Ils s’emploient  pourtant vaillamment pour lutter contre et ils font tout pour circonscrire la chose (« on ignorait toujours comment le fléau était arrivé sur Coruscant, mais ils savaient tous que si la nouvelle se répandait, cela provoquerait une panique démentielle »).


Des Jedi, aussi, sont brisés et luttent contre leurs démons intérieurs. Tous ont vécu des moments traumatisants depuis l’arrivée des Nihil. Elzar Mann est possiblement un des plus touchés : il faut dire qu’il se sent responsable de la chute du Flambeau Stellaire. Reath Silas pense qu’ « Elzar avait commis une erreur dévastatrice durant les derniers instants du Flambeau Stellaire ». Elzar Mann a mal évalué la situation (« il avait surpris un Nihil qui tentait de contrôler la chute de la station, et la prenant pour une saboteuse, l’avait tuée. Cette tragédie pesait sur lui depuis plus d’un an »). Depuis, Elzar Mann ne pense qu’à se racheter et montrer qu’il peut être un Jedi (« il valait mieux que ses erreurs, qu’il méritait la tunique qu’il portait et sa place dans l’Ordre Jedi »).


Même Yoda semble mal évaluer la situation. Il persiste à voir les Nihil comme un groupe criminel quelconque : « sans ces créature, juste un autre seigneur de guerre Marchion Ro serait ». Mais, bien avant l’utilisation des Sans-Noms, les Nihil avaient mis la République et les Jedi à genoux.


Les Sans-noms ont juste renforcé la puissance des Nihil. Ils sont une nouvelle arme qui terroriste les Jedi et leur fait perdre tous les moyens. On en a la preuve quand le Padawan Amadeo Azzazzo en rencontre un. Sa réaction corporelle laisse peu de place au doute : « sa vision était complètement brouillée. Il n’arrivait pas à penser. Il se rendit compte qu’il tremblait, évacuait toute sa peur dans un cri rauque et guttural ». Pour ne rien arranger, Azzazzo voit un Jedi mourir devant lui : «  l’oeil restant de Maître Lox parut se fixer sur lui quand la matière grise de son visage desséché commença à s’effriter. Sa mâchoire, le côté de sa tête, puis son torse tout entier s’affaissèrent tels des grains de sable ». Le traumatisme est donc encore plus fort. Azzazzo est brisé et la perte d’un proche ajoute encore plus à sa douleur.


Un autre individu va connaître un sort tragique : Sicarus. Il est un homme du Baron Boolan, un important membre de la hiérarchie des Nihil. Sicarus a une particularité : il contrôle des Sans-Noms (« c’est moi le chef de meute; Pas toi, le pâle. C’est moi qui décide quand tu manges ») et il s’en sert pour traquer les Jedi. L’homme se vante, il se sent fort et craint. Sensible à la Force, il prend du plaisir à voir les Jedi mourir ; il se nourrit de leur peur et de leur détresse. Il savoure le moment où il les voit mourir : « c’était le dernier regard qui rendait toujours ce moment spécial (…) quand la Force s’échappait de leur coquille vide et que l’essence-même de ce qu’ils avaient été disparaissait (…) oh, comme il aimait ce moment ».

Le Jedi Azzazzo rencontre Sicarus. Il est touché par ce que dégage l’homme : « c’était comme si, après avoir passé du temps avec les Sans-Noms, il avait été souillé par eux, avait adopté leur saveur unique ». Sicarus combat des Jedi et pense pouvoir prendre le dessus. Mais, il est vaincu et il connait le même sort qu’ont connu tant de Jedi ; il est « allongé sur le sol » et « se battait en hurlant » alors que « la forme démoniaque de la créature dévorait avidement la Force Vivant de son propre maître ».